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21/10/2013

L’AMITIÉ

au magma present de l'ecriture,

 

L’AMITIÉ

 

C’est une chance insigne que d’avoir pu capter un jour

L’insaisissable et vital mystère qu’est toute rencontre essentielle,

Surtout lorsqu’elle prend la forme et la beauté tenace affichées

Par des femmes et des hommes secrets à la parole rare et fleurie.

 

Il peut nous arriver parfois d’apercevoir le semblable dans l’autre,

Quelqu’un avec qui se partage d’emblée une fraternité de pensée.

Cette reconnaissance sans équivoque induit l’amitié comme une évidence.

Mais cette évidence-là, débordante d’émotion pure, ne se parle pas !

Elle ne saurait s’expliquer non plus. Elle se vit. Et se prouve peut-être.

 

Dès lors, comment s’étonner lorsque, à l’embrasé d’un enfer de doutes

Et d’incertitudes fébriles et apeurés, j’en appelle à cette Amitié-là !

 

P. MILIQUE

20/11/2012

LE VENDEE GLOBE: "ENTREE DANS LES 40èmes RUGISSANTS"

 

 

VENDEE GLOBE

ENTREE DANS LES 40èmes RUGISSANTS

Thalassa : le magazine de la mer

08/12/2000 - 02min58s

 

Changement d'ambiance pour les concurrents du Vendée Globe à l'approche des 40èmes rugissants. Comme l'ont déjà éprouvé les leaders de la course, leurs nouveaux compagnons de route seront le vent, le froid et les icebergs...Le commentaire d'Yves PELISSIER sur des images du monocoque Whirlpool de Catherine CHABAUD, de Thomas COVILLE sur Sodebo, de Raphaël DINELLI sur Sogal Extenso, d'Ellen MAC ARTHUR, de son Kingfisher et des icebergs qu'elle aperçoit ainsi que sur une animation infographique des voiliers dans la course, est ponctué par les interviews de Catherine CHABAUD, de Thomas COVILLE, de Raphaël DINELLI , de Michel DESJOYEAUX et de Roland JOURDAIN par liaisons vidéo satellite.

 

Production

 

France 3

Générique

 

Pelissier, Yves

 

Desjoyeaux, Michel ; Coville, Thomas ; Dinelli, Raphaël ; Chabaud, Catherine ; Jourdain, Roland

 

Pernoud, Georges

 

28/08/2012

SUR LES TRACES DE MONTMARTRE: "Ski à Montmartre en 1946"

 

SKI A MONTMARTRE EN 1946

Les Actualités Françaises - 08/03/1946 - 20s


 

Maurice BAQUET fait du ski à Montmartre.


 

Production

Les Actualités Françaises

04/02/2012

Gérard PHILIPE "La mort du Loup" (Alfred de VIGNY)

 

Gérard PHILIPE dans un enregistrement historique des
années "'50" du poème d'Alfred de Vigny "La mort du loup".

 

I
"Les nuages couraient sur la lune enflammée
Comme sur l'incendie on voit fuir la fumée,
Et les bois étaient noirs jusques à l'horizon.
Nous marchions sans parler, dans l'humide gazon,
Dans la bruyère épaisse et dans les hautes brandes,
Lorsque, sous des sapins pareils à ceux des Landes,
Nous avons aperçus les grands ongles marqués
Par les loups voyageurs que nous avions traqués.
Nous avons écouté, retenant notre haleine
Et le pas suspendu. -- Ni le bois, ni la plaine
Ne poussait un soupir dans les airs; Seulement
La girouette en deuil criait au firmament;
Car le vent élevé bien au dessus des terres,
N'effleurait de ses pieds que les tours solitaires,
Et les chênes d'en-bas, contre les rocs penchés,
Sur leurs coudes semblaient endormis et couchés.
Rien ne bruissait donc, lorsque baissant la tête,
Le plus vieux des chasseurs qui s'étaient mis en quête
A regardé le sable en s'y couchant; Bientôt,
Lui que jamais ici on ne vit en défaut,
A déclaré tout bas que ces marques récentes
Annonçait la démarche et les griffes puissantes
De deux grands loups-cerviers et de deux louveteaux.
Nous avons tous alors préparé nos couteaux,
Et, cachant nos fusils et leurs lueurs trop blanches,
Nous allions pas à pas en écartant les branches.
Trois s'arrêtent, et moi, cherchant ce qu'ils voyaient,
J'aperçois tout à coup deux yeux qui flamboyaient,
Et je vois au delà quatre formes légères
Qui dansaient sous la lune au milieu des bruyères,
Comme font chaque jour, à grand bruit sous nos yeux,
Quand le maître revient, les lévriers joyeux.
Leur forme était semblable et semblable la danse;
Mais les enfants du loup se jouaient en silence,
Sachant bien qu'à deux pas, ne dormant qu'à demi,
Se couche dans ses murs l'homme, leur ennemi.
Le père était debout, et plus loin, contre un arbre,
Sa louve reposait comme celle de marbre
Qu'adorait les romains, et dont les flancs velus
Couvaient les demi-dieux Rémus et Romulus.
Le Loup vient et s'assied, les deux jambes dressées,
Par leurs ongles crochus dans le sable enfoncées.
Il s'est jugé perdu, puisqu'il était surpris,
Sa retraite coupée et tous ses chemins pris,
Alors il a saisi, dans sa gueule brûlante,
Du chien le plus hardi la gorge pantelante,
Et n'a pas desserré ses mâchoires de fer,
Malgré nos coups de feu, qui traversaient sa chair,
Et nos couteaux aigus qui, comme des tenailles,
Se croisaient en plongeant dans ses larges entrailles,
Jusqu'au dernier moment où le chien étranglé,
Mort longtemps avant lui, sous ses pieds a roulé.
Le Loup le quitte alors et puis il nous regarde.
Les couteaux lui restaient au flanc jusqu'à la garde,
Le clouaient au gazon tout baigné dans son sang;
Nos fusils l'entouraient en sinistre croissant.
Il nous regarde encore, ensuite il se recouche,
Tout en léchant le sang répandu sur sa bouche,
Et, sans daigner savoir comment il a péri,
Refermant ses grands yeux, meurt sans jeter un cri.

II
J'ai reposé mon front sur mon fusil sans poudre,
Me prenant à penser, et n'ai pu me résoudre
A poursuivre sa Louve et ses fils qui, tous trois,
Avaient voulu l'attendre, et, comme je le crois,
Sans ses deux louveteaux, la belle et sombre veuve
Ne l'eut pas laissé seul subir la grande épreuve;
Mais son devoir était de les sauver, afin
De pouvoir leur apprendre à bien souffrir la faim,
A ne jamais entrer dans le pacte des villes,
Que l'homme a fait avec les animaux serviles
Qui chassent devant lui, pour avoir le coucher,
Les premiers possesseurs du bois et du rocher.

Hélas! ai-je pensé, malgré ce grand nom d'Hommes,
Que j'ai honte de nous , débiles que nous sommes!
Comment on doit quitter la vie et tous ses maux,
C'est vous qui le savez sublimes animaux.
A voir ce que l'on fut sur terre et ce qu'on laisse,
Seul le silence est grand; tout le reste est faiblesse.
--Ah! je t'ai bien compris, sauvage voyageur,
Et ton dernier regard m'est allé jusqu'au coeur.
Il disait: " Si tu peux, fais que ton âme arrive,
A force de rester studieuse et pensive,
Jusqu'à ce haut degré de stoïque fierté
Où, naissant dans les bois, j'ai tout d'abord monté.
Gémir, pleurer prier est également lâche.
Fais énergiquement ta longue et lourde tâche
Dans la voie où le sort a voulu t'appeler,
Puis, après, comme moi, souffre et meurs sans parler."