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02/11/2016

VEULES FAIBLESSES 1

au magma présent de l'écriture,

 

VEULES FAIBLESSES

1


Ce matin je m'éprouve désolé, navré, coupable
De t’assommer avec mes dérisoires problèmes.
C'est une réalité que je me sens en permanence
Si ce n'est vraiment mal, tout au moins pas bien.
Fatigué, éreinté même, j'ai de plus en plus de mal
A supporter ces douleurs cycliques et vagabondes
Qui semblent parfois ne se déplacer d'un foyer
Que par simple envie d'aller se fixer en un autre.

Mais tout cela serait contrôlable si j'avais la tête
Et la volonté suffisamment solide et charpentée
Pour gérer ça comme l'homme que je devrais être.
Il est d'exact d'affirmer que c'est loin d'être le cas.

Je m'en veux terriblement de t'imposer
Sans cesse la longue litanie de mes bobos.
Pourquoi suis-je incapable de rester discret,
Évasif sur tout ce que mon esprit véhicule
De trop négatif, trop ordinaire, trop mesquin?

(A SUIVRE...)

P. MILIQUE

12/10/2016

HISTOIRE D'AMOUR

au magma présent de l'écriture,

 

HISTOIRE D'AMOUR



Alors, on a inventer l'histoire d'amour!

La belle et gracieuse jeune fille
Rencontre le beau jeune homme.
Puis, ce sont successivement
Le coup de foudre frénétique,
L'extraordinaire cristallisation,
L'union des beaux printemps,
L'âcre déception du quotidien.

N'est-ce pas là chose extraordinaire
Qu'il en soit rarement autrement?

P. MILIQUE

10/06/2016

CANTILÈNE MISTIGRI 1

au magma présent de l'écriture,

 

CANTILÈNE MISTIGRI

1

(Considérations subjectives sur le chat, huitième merveille du monde comme chacun sait.)

Qu'est-ce donc qu'un chat ?
C'est d'évidence, et essentiellement, une énigme, une consultation permanente.
Pour s'en convaincre, il suffit de dessiner un point d'interrogation en position horizontale. N'obtenez-vous pas, alors, l'esquisse stylisée d'un chat sommeillant?


Tel un paradoxe vivant, il apprécie la présence humaine, tout en gardant un maximum de distance avec l'objet de son attachement.
C'est un espion-né!
Il observe par la fente de ses yeux et enregistre tout objet mobile, y compris ceux, nombreux, dont, à la réflexion, il ne tirera aucun profit.


Gourmand plus que de raison, le chat peut faire preuve d'une patience dépassant de loin ce qui est à portée d'homme, dès l'instant où il aura assimilé que le temps travaille pour lui.


Inépuisable joueur, il saura tour à tour, au fil des circonstances, être indifféremment le sujet ou l'objet du jeu auquel il se livre.


Mégalomane non encore repenti, il n'aura aucun mal à réduire à la servitude tout personne commettant l'erreur de lui vouer un intérêt inconsidéré.


Coquet, il saura prendre à l'occasion les pauses les plus improbables, les plus inattendues afin de mettre en valeur son incomparable plastique.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

15/03/2016

MAIS COMMENT VIVRE? 1

au magma présent de l'écriture,

 

MAIS COMMENT VIVRE?

1



Mais comment vivre sans lire?

Être cet homme qui lit un texte comme s'il avait été écrit le matin même, dans le vécu formulé du temps présent.
S'arroger le privilège commun de n'être qu'un humble lecteur.
Et se fier au plaisir simple de celui fait siennes toutes les opportunités d'explorer tous les versants accessibles de l'expression intime.
Lectures grisantes au cours desquelles les mots sont parfois les mêmes tout en soulevant souvent en nous des perceptions autres.
Diamétralement opposées peut-être.
On pleure fréquemment dans une vie de lecteur, il est vrai!
Parce que chaque lecture est une belle aventure, ou devrait l'être, jusqu'à certaines fois arracher d'irrépressibles larmes, qu'elles soient de rire ou d'émotion, en limitant au plus juste le risque toujours possible de mauvaises rencontres.
Il est un autre temps, un autre espace, réservés au texte imprimé.
Il est ces rédigés incomparables, générateurs des habituelles réflexions toujours promptes à les décortiquer.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

13/01/2016

PARABOLES

au magma présent de l'écriture,

 

PARABOLES



Le cœur du temps qui passe a cessé de scandé
Le rythme de tes pas dans mon cerveau malade
Faisant jaillir le délire au milieu de mes rêves
Comme si cette nuit-là, tu te lovais à mes côtés.

Un enfant qui sommeille et ne veut pas mourir
Un homme qui s'éveille au matin plein d'espoir
Et la folie surprise qui peu à peu écorche le cœur
Comme si soudain l'avide camarde me réclamait.

Une âme qui s'adresse à toi et te fait comprendre
Que désormais plus rien ne pourra plus s'évader
Mais tu admets que la pointe de cette arme rougie
Restera là toujours, fixée à l'aplomb de ton cœur.

Tu crois avoir raison, mais tu sais au fond de toi
Qu'un jour tu deviendras ce qu'ils sont devenus
Alors tu ne connais plus la peur et tu romps le fil.
Ariane et son amour ardent ne sont plus de tes rêves.



P. MILIQUE

14/11/2015

TOUT LE MONDE Y SONGE

amour-pomme-nature.jpg

 

 

TOUT LE MONDE Y SONGE

 

Tout le monde y songe

Les hommes, les anges, les vautours…

 

Les hommes suffoquent d’angoisses rances et cherchent des réponses

A toutes ces initiatives malheureuses qu’ils n’expliquent pas

Et dont ils empoisonnent l’univers, au fil abyssal de leurs bassesses.

Eux qui prétendaient avoir soif à pleurer d’un monde moral

Se sont toujours employés à ne vivre que de refus réitérés.

Leur patente sottise qui a nourri de cruauté les jours chagrins

Les a incité à se hisser au sommet de la montagne obscure

Pour qu’enfin, dansant sur le bord béant d’un gouffre d’avenir,

Ils perçoivent l’évidence d’avoir déjà perdu ce qu’il n’avait pas encore trouvé.

 

Les anges eux, n’habitent qu’un agréable oubli du corps

Et semblent, dans leur défi à l’être même, ne souffrir de nulle part.

Ils sont d’énergies différentes, on les discerne sans vraiment les situer,

Beaux minéraux éthérés sur le blond d’une plage

Ou fragments d’émeraudes au cœur de grands espaces arborés.

Tout ce qui les transporte est halo de lumière vive

Permettant d’espérer encore à l’existence vraie d’un palais de l’amour.

Où trouvent-ils la force de chanter encore à l’oreille du mal

Que tout ce qui n’est pas bien n’est pas foncièrement désespérant?

 

Les vautours enfin, s’avèrent écrasés par la fatigue du temps

Après avoir longuement tournoyé dans le vent asséché de poussières.

Les pattes agriffées sur les reliefs acérés du sol lunaire,

Ils paraissent s’être absentés dans d’infimes strates de perceptions,

Le regard figé, scrutant nous devinons trop bien quoi.

Ils observent avec acuité les dégâts indignes de l’intelligence,

Et leur immobilité est celle d’un bien compréhensible mépris

Lorsque d’obscures flammes animent l’impossible mystère

Qui suinte de la mort. Et déjà s’esquisse en creux le sourire du diable.

 

Tout le monde y songe

Les hommes, les anges, les vautours…

Triade d’entités parfaitement dissemblables d’une même galaxie

Avec cependant, ancrée au tréfonds de chacun, la même taraudeuse interrogation:

Se peut-il qu’il y ait vraiment quelqu’un qui m’aime… quelque part?

 

P. MILIQUE

08/06/2015

A L’ÉPICENTRE DE NOS RÊVES 6

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

A L’ÉPICENTRE DE NOS RÊVES

6

 

J'aperçois déjà se dessiner quelques rictus moqueurs sur le visage de certains, aux concepts bourgeois.

Que m'importe, puisqu'il ne sont pas, ne seront jamais, de mon monde, et d'ailleurs, j'ai en moi beaucoup de facilités à échapper à toutes les mauvaises raisons que tous ces tristes sires ne savent que mettre en avant.

Il m'est ainsi facile d'accueillir et de faire face à  ces contradicteurs-là.

 

J'affirme pour ma part que la joie est parfois d'une simplicité déconcertante.

Tout homme présent au monde peut adhérer et vivre au cœur de cette réalité-là qui lui permettra d'être le contemporain du si beau ressenti qu'exacerbe la joie.

Sentiment de bien-être absolu que celui d'observer la joie ensoleiller les yeux alentours.

(A SUIVRE)

P. MILIQUE

10/05/2015

CICATRICE ROUGE SANG 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CICATRICE ROUGE SANG

2

Il Aime et, mieux encore, est tant aimé de cette femme magnifique
Qui fait de l'homme nouveau qu'il est devenu un homme heureux,
Heureux en son tréfonds à chaque infime d'instant splendeur de vie.

Dans cette overdose de bonheur, il est un reproche, implacable bémol.
Il ne peut être totalement heureux, et sait qu'il ne le sera jamais plus,
Car sera toujours au cœur la cicatrice rouge sang de la réalité béante.
Dépossédé de souffle, il subit jusqu'à l'ultime l'apnée de la dépossession...

(FIN)

P. MILIQUE

05/02/2015

UNE APPÉTENCE MORTIFÈRE 3

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UNE APPÉTENCE MORTIFÈRE

3

D'infinies ruptures en fractures irrémédiables, il est devenu cet homme chancelant, comme désaccordé.
Il respire la détresse par tous les pores de son âme tourmentée, et son combat intime n'en que plus terrible.
La résultante de cet éprouvant cheminement intérieur n'est pas longue à se dessiner.
Le voilà entraîné, au fil de l'inéluctable, dans la spirale indocile initiée par la trouble fascination qu'exerce, parfois en de telles occurrences, l'abîme éternel.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

29/01/2015

ULTIME DÉPART 1

au magma présent de l'écriture,

 

ULTIME DÉPART

1

Rien de plus essentiel dans son aujourd'hui
Que la disparition de son Père. Départ ultime.

«Il faut bien mourir un jour»
Admet l'Homme face au destin.
Affligeante platitude. Banalité proférée.
Et puis aussi, lourde obscénité déplacée.
Angoisse sourde. Mort par arrêt de la vie.
Torrent de larmes anesthésiant la perte.
Mensonge répété depuis toujours consistant
A faire croire que l'on sait formuler la mort.

Nous avons beau faire comme si elle n'existait pas
Et laisser s'installer cette illusion en continuant,
Lorsque la mort nous saute ainsi à la figure,
A mener une vie couverte d'épais artifices,
Que ce soit sous la forme d'une maladie grave
Invalidant un proche ou annulant l'être aimé,
Les coups de boutoir de l'existence nous obligent,
Un jour, à laisser de côté notre pâle insouciance,
Nos petites lâchetés et nos esquives continuelles.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

28/09/2014

BRICOLEUR DE MOTS 1

au magma présent de l'écriture,

 

BRICOLEUR DE MOTS

1

Je m'éprouve être parfois le parangon de l'homme
Qui lit un texte comme s'il avait été écrit pour lui,
Le matin même, dans le long vécu formulé du temps.

Mais il est un autre espace révolu au texte imprimé.
Au sortir de telles lectures, il n'est plus qu'un amas
D'obligations à connaître certaines lignes par cœur.
Comment en laisser échapper une seule de sa tête,
Alors même qu'il est de notoriété que toute mémoire
N'est pas mémoire d'un mot rare ou d'un phrase
Unique, mais plutôt mémoire vive de leur chair?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

24/08/2014

FLÂNER SOUS LE BLEU DU CIEL 4

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FLÂNER SOUS LE BLEU DU CIEL

4

 

La matière ne manque pas, la lucidité et son discernement corrosif non plus.

Il y a comme une nécessité vitale à ne plus se préoccuper de la folie des hommes,

Cette folie de chaque instant qui, au demeurant, n'en est de toute évidence pas une.

Il s'agit bien au contraire de beaux moments parfaitement sains et jubilatoires.

Il faut avoir une pleine et entière conscience de la réalité de cet état de fait.

 

L'image est si belle! L'homme, fier face à l’ineffable, flâne sous le bleu du ciel.

Il se montre, une fois n'est pas coutume, attentif aux êtres et à leurs passions.

Il multiplie les connections avec la vie, et à ses heures qui éclaboussent l'horizon.

 

Et, à mettre l'Autre en lumière, il retrouve des facultés qu'il pensait perdues.

Cet Autre essentiel et infini qui sature de sa présence chaque copeau de son existence.

(FIN)

 

P. MILIQUE