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30/01/2016

DE DÉBÂCLE EN RENONCEMENTS 1

au magma présent de l'écriture,

 

DE DÉBÂCLE EN RENONCEMENTS

1



Il ne tolère plus l'abrutissement chimique
Auquel il est assujettit.
Comment supporterait-il la fulgurance
De sa descente aux enfers?

Il n'en peut plus de ce tout minuscule qui se croit immense,
Il n'en peut plus de cet étriqué qui à lentement le devient.
Marre d'être soumis à la peur de l'affrontement,
A l'implacable détérioration du présent,
A l'obstruction acharnée des perspectives.
Marre de ne bâtir que des pyramides de sable.
Marre de ce sentiment de solitude qui s'accentue,
De cette résignation qui s'éprouve comme forcée,
De cette préciosité qui laisse la moindre erreur,
De ces doutes négligents qui décident du futur.
Alors, il a décidé de tout arrêter-là! C'est ainsi.
Il a failli en terminer avec la vie
Le dernier vendredi du millénaire.
Ce n'était pas catastrophique du tout,
Cela dégageait même de la sérénité.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

21/12/2015

CAP SUR LE DESTIN 1

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CAP SUR LE DESTIN

1

Le temps est émouvant qui se dilate au gré des usages...
On dirait une lumière d'après orage qui en révèle le calme,
Retour à la vie dans les éclats multiples qu'elle fait étinceler.
Mise en perspective des indices d'un bonheur fou partagé
Avec la femme aimée, qui somme l'infini de répondre au cri
Dans la chaleur moelleuse d'un cocon latent enfin unifié.

Il semble que le temps, toujours, redistribue les cartes
Tandis que certaines trajectoires finissent par se croiser
Et que les chemins de vie parallèles s'entremêlent enfin
Dans la pulsation concordante des cœurs qui embrasés.
Les existences, jusque-là en écho, résonnent à l'unisson
Pour générer une histoire flamboyante nacrée d'essentiel.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

07/01/2015

LA HOULE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LA HOULE

2

Allongée, elle a laissé dériver ses pensées
Jusqu'à sa réserve de rêveries en devenir,
Là où naissent des bourgeons d'existence.
Il faut bien rejoindre le pays des songes
Lorsque l'observation du proche horizon
Annule de fait l'inconciliable perspective.
Elle écoute le bruit sourd du temps qui passe,
De toute son âme en alerte elle le discerne,
Murmure onirique vibrant d'un sang lascif.

Elle perçoit l'eau salée de sa grise amertume
Venue s'échouer en vagues lentes sur le sable.
A se fier à ses désirs plutôt qu'à ses intuitions,
Elle confierait l'infinie plage de grains dorés,
Les cocotiers et les enivrants arômes d'algues.
Mais le ressac est en elle qui lui dit sans parler,
Que nul ne peut faire durablement abstraction
Du souffle prépondérant qui parcourt l'univers.
Dès lors il y a la houle … et le poing qui se dresse.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

19/11/2014

INTEMPORELLE UTOPIE 1

au magma présent de l'écriture

 

INTEMPORELLE  UTOPIE

1



Tout est à vendre en ce bas monde
Sauf les rêves lorsqu'ils sont le réel!

La voilà dépositaire d'un bel âge encore,
Celui qui favorise, elle le démontre au quotidien,
La découverte riche et instructive de l'essentiel.

Elle semble maintenir avec facilité le temps à distance!
Aussi n'est pas encore advenu celui d'accepter
L'affaiblissement systémique proposée par l'évidence.

Chaque année qui cohabite avec la précédente
Avive d'une coloration nouvelle la vie, et l'embellit.
Il est si fascinant son désir gonflé de profusion,
Lorsqu'il soumet l'utopie réaliste et saisit l'instant présent.

Chacun d'entre nous possède un univers singulier
Forcément irréductible aux comportements pluriels.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

28/06/2014

DE DÉCALAGES EN RENONCEMENTS 1

au magma présent de l'écriture,

 

DE DÉCALAGES EN RENONCEMENTS

1

 

Il ne supporte plus la fulgurance fiévreuse de sa descente aux enfers

Pas plus que le lourd abrutissement chimique auquel il est assujetti.

 

Il en a marre de tout ce minuscule qui se pense immense,

De toute cette immensité fatiguée qui peu à peu ne l’est plus.

Marre de sa peur de l’affrontement, du présent détérioré

Et de l’obstination acharnée des perspectives résurgentes.

Marre de bâtir des pyramides de sable au mépris de l’instable.

Marre de cette récurrente solitude qui s’accentue à n’en plus finir

De cette résignation forcée, de cette pitoyable résistance passive,

Qui laisse la moindre erreur, la moindre possibilité de négligence,

La moindre hésitation, profiter du flottement pour décider du futur.

 

C’est tout cela qui l’a convaincu de la nécessité à s’infliger l’ultime.

 

Il a failli en terminer avec la vie le dernier vendredi du millénaire.

Il se souvient que ce n’étais pas si catastrophique. Il était serein.

Cette fois encore la camarde s’est refusée à lui, mais il a gardé contact.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

13/07/2013

LA MINUTE NECESSAIRE DE MONSIEUR CYCLOPEDE : "OBSERVONS LES NOUVEAUX A LA JUMELLE"

 

LA MINUTE NECESSAIRE DE MONSIEUR CYCLOPEDE

"OBSERVONS LES NOUVEAUX A LA JUMELLE"

07 février, 1984

01min 37s


Comment reconnaître un vrai jumeau d'un faux jumeau.


  • Emission
  • La minute nécessaire de Monsieur Cyclopède
  • Production
  • producteur ou co-producteur
    France 3
  • Générique
  • réalisateur
    Fournier, Jean Louis
  • producteur
    Desproges, Pierre
  • interprète
    Desproges, Pierre

06/07/2013

LEO FERRE: "LA MEMOIRE ET LA MER"

 

LEO FERRE

"LA MEMOIRE ET LA MER"


La marée, je l'ai dans le cœur
Qui me remonte comme un signe

 

05/06/2013

LA PARISIENNE LIBEREE : "FINANCEMENT CAMPAGNE [chanson cryptée]"

 

FINANCEMENT CAMPAGNE

[chanson cryptée]


Paroles et musique : la Parisienne Libérée


[citation L. Ferrari / N. Sarkozy - TF1 12.03.12]
« - Plusieurs sites internet affirment que le colonel Kadhafi
aurait financé votre campagne en 2007, est-ce que c’est vrai?
- Ah ben dites-moi s’il l’avait financé j’aurais pas été très reconnaissant. »


Il paraît qu’il y aurait
Enfin, il semblerait
Que peut-être il se pourrait
Si c’était avéré
Y avoir eu un mémo
Qui si ça se trouve est faux
Évoquant un cadeau
De cinquante millions d’euros

GEN/ NS V. MEMO DG
FINANCEMENT CAMPAGNE

TOTALEMENT RÉGLÉ

Un document crypté
Hyperhiéroglyphique
Qu’il faudrait déchiffrer
De manière scientifique
Si « NS + BH »
Semble être une addition
On ignore qui se cache
Derrière l’opération !

GEN/ NS V. MEMO DG
FINANCEMENT CAMPAGNE

TOTALEMENT RÉGLÉ

Simple memorandum
Que rien n’authentifie
Ne prouve pas que la somme
Ait quitté Tripoli
Via des comptes offshore
Direction le Panama
Pour financer l’essor
D’un petit candidat

GEN/ NS V. MEMO DG
FINANCEMENT CAMPAGNE

TOTALEMENT RÉGLÉ

Le prétendu Leader
Et présumé Tyran
Fut l’invité d’honneur
Du néo-président
Leur collaboration
Aurait pu continuer
Si la révolution
N’avait pas tout gâché

GEN/ NS V. MEMO DG
FINANCEMENT CAMPAGNE

TOTALEMENT RÉGLÉ

Si « NS + BH »
Semble être une addition
On ignore qui se cache
Derrière l’opération

GEN/ NS V. MEMO DG
FINANCEMENT CAMPAGNE

TOTALEMENT RÉGLÉ

09/03/2013

LOUIS ARAGON : " DISCOURS DE L'IMAGINATION "

 

LOUIS ARAGON : DISCOURS DE L'IMAGINATION 

 
 

Lu par Nicolas Lormeau

 

Poème issu du receuil Le paysan de Paris (Gallimard, 1926)

 

L’Inquisition s’éloigne à présent, dans la forme qui a sévi depuis les années trente, et le droit d’inventaire répand enfin ses exigences, jusque dans un public jadis facilement subjugué par les statues parlantes de la plus grande entreprise de mensonge du XXème siècle.

Louis Aragon vécut, illustra dans son existence et dans son action le passage de la révolte à la contre-révolution. Longtemps après les derniers crimes de Staline, la figure d’Aragon fut protégée par un chœur officiel reprenant à l’envi ses complaintes. Le mythe de l’amour d’Elsa, œil acéré de Moscou dès 1930, fournit le halo destiné à masquer bien des réalités gênantes. On fit soigneusement oublier au public « l’Ode au Guépéou », proférée tandis que les agents de Staline exécutaient les révolutionnaires d’Espagne et d’ailleurs.

Mais le temps a passé, et « les grandes figures sont tombées », comme l’écrivit André Breton. Il faut redécouvrir celui qui fit preuve de tant de liberté, du « Mouvement Perpétuel » au « Paysan de Paris », de Dada à la Révolution Surréaliste. Ce choix de poèmes et de proses poétiques s’interrompt au moment des reniements, en 1930. Il tente de rendre compte de ce talent mêlé à tant d’invention, avant que cette dernière ne succombe aux engagements de commande, aux poses et aux palinodies. Il y passe un vent de liberté qui n’a pas fini de nous surprendre.

 

Extraits choisis par Michel Sidoroff

Prise de son, montage : Julien Doumenc et Pierre Henry

Réalisation : Michel Sidoroff

04/02/2012

Gérard PHILIPE "La mort du Loup" (Alfred de VIGNY)

 

Gérard PHILIPE dans un enregistrement historique des
années "'50" du poème d'Alfred de Vigny "La mort du loup".

 

I
"Les nuages couraient sur la lune enflammée
Comme sur l'incendie on voit fuir la fumée,
Et les bois étaient noirs jusques à l'horizon.
Nous marchions sans parler, dans l'humide gazon,
Dans la bruyère épaisse et dans les hautes brandes,
Lorsque, sous des sapins pareils à ceux des Landes,
Nous avons aperçus les grands ongles marqués
Par les loups voyageurs que nous avions traqués.
Nous avons écouté, retenant notre haleine
Et le pas suspendu. -- Ni le bois, ni la plaine
Ne poussait un soupir dans les airs; Seulement
La girouette en deuil criait au firmament;
Car le vent élevé bien au dessus des terres,
N'effleurait de ses pieds que les tours solitaires,
Et les chênes d'en-bas, contre les rocs penchés,
Sur leurs coudes semblaient endormis et couchés.
Rien ne bruissait donc, lorsque baissant la tête,
Le plus vieux des chasseurs qui s'étaient mis en quête
A regardé le sable en s'y couchant; Bientôt,
Lui que jamais ici on ne vit en défaut,
A déclaré tout bas que ces marques récentes
Annonçait la démarche et les griffes puissantes
De deux grands loups-cerviers et de deux louveteaux.
Nous avons tous alors préparé nos couteaux,
Et, cachant nos fusils et leurs lueurs trop blanches,
Nous allions pas à pas en écartant les branches.
Trois s'arrêtent, et moi, cherchant ce qu'ils voyaient,
J'aperçois tout à coup deux yeux qui flamboyaient,
Et je vois au delà quatre formes légères
Qui dansaient sous la lune au milieu des bruyères,
Comme font chaque jour, à grand bruit sous nos yeux,
Quand le maître revient, les lévriers joyeux.
Leur forme était semblable et semblable la danse;
Mais les enfants du loup se jouaient en silence,
Sachant bien qu'à deux pas, ne dormant qu'à demi,
Se couche dans ses murs l'homme, leur ennemi.
Le père était debout, et plus loin, contre un arbre,
Sa louve reposait comme celle de marbre
Qu'adorait les romains, et dont les flancs velus
Couvaient les demi-dieux Rémus et Romulus.
Le Loup vient et s'assied, les deux jambes dressées,
Par leurs ongles crochus dans le sable enfoncées.
Il s'est jugé perdu, puisqu'il était surpris,
Sa retraite coupée et tous ses chemins pris,
Alors il a saisi, dans sa gueule brûlante,
Du chien le plus hardi la gorge pantelante,
Et n'a pas desserré ses mâchoires de fer,
Malgré nos coups de feu, qui traversaient sa chair,
Et nos couteaux aigus qui, comme des tenailles,
Se croisaient en plongeant dans ses larges entrailles,
Jusqu'au dernier moment où le chien étranglé,
Mort longtemps avant lui, sous ses pieds a roulé.
Le Loup le quitte alors et puis il nous regarde.
Les couteaux lui restaient au flanc jusqu'à la garde,
Le clouaient au gazon tout baigné dans son sang;
Nos fusils l'entouraient en sinistre croissant.
Il nous regarde encore, ensuite il se recouche,
Tout en léchant le sang répandu sur sa bouche,
Et, sans daigner savoir comment il a péri,
Refermant ses grands yeux, meurt sans jeter un cri.

II
J'ai reposé mon front sur mon fusil sans poudre,
Me prenant à penser, et n'ai pu me résoudre
A poursuivre sa Louve et ses fils qui, tous trois,
Avaient voulu l'attendre, et, comme je le crois,
Sans ses deux louveteaux, la belle et sombre veuve
Ne l'eut pas laissé seul subir la grande épreuve;
Mais son devoir était de les sauver, afin
De pouvoir leur apprendre à bien souffrir la faim,
A ne jamais entrer dans le pacte des villes,
Que l'homme a fait avec les animaux serviles
Qui chassent devant lui, pour avoir le coucher,
Les premiers possesseurs du bois et du rocher.

Hélas! ai-je pensé, malgré ce grand nom d'Hommes,
Que j'ai honte de nous , débiles que nous sommes!
Comment on doit quitter la vie et tous ses maux,
C'est vous qui le savez sublimes animaux.
A voir ce que l'on fut sur terre et ce qu'on laisse,
Seul le silence est grand; tout le reste est faiblesse.
--Ah! je t'ai bien compris, sauvage voyageur,
Et ton dernier regard m'est allé jusqu'au coeur.
Il disait: " Si tu peux, fais que ton âme arrive,
A force de rester studieuse et pensive,
Jusqu'à ce haut degré de stoïque fierté
Où, naissant dans les bois, j'ai tout d'abord monté.
Gémir, pleurer prier est également lâche.
Fais énergiquement ta longue et lourde tâche
Dans la voie où le sort a voulu t'appeler,
Puis, après, comme moi, souffre et meurs sans parler."