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21/10/2013

L’AMITIÉ

au magma present de l'ecriture,

 

L’AMITIÉ

 

C’est une chance insigne que d’avoir pu capter un jour

L’insaisissable et vital mystère qu’est toute rencontre essentielle,

Surtout lorsqu’elle prend la forme et la beauté tenace affichées

Par des femmes et des hommes secrets à la parole rare et fleurie.

 

Il peut nous arriver parfois d’apercevoir le semblable dans l’autre,

Quelqu’un avec qui se partage d’emblée une fraternité de pensée.

Cette reconnaissance sans équivoque induit l’amitié comme une évidence.

Mais cette évidence-là, débordante d’émotion pure, ne se parle pas !

Elle ne saurait s’expliquer non plus. Elle se vit. Et se prouve peut-être.

 

Dès lors, comment s’étonner lorsque, à l’embrasé d’un enfer de doutes

Et d’incertitudes fébriles et apeurés, j’en appelle à cette Amitié-là !

 

P. MILIQUE

30/08/2013

LA BOÎTE A LETTRES: GUY DE MAUPASSANT A ROBERT PINCHON

 

LA BOÎTE A LETTRES

GUY DE MAUPASSANT A ROBERT PINCHON

BIBLIOTHÉCAIRE, JOURNALISTE, CRITIQUE DRAMATIQUE,

ET

AMI INTIME DE MAUPASSANT.

29/08/2013

LA BOÎTE A LETTRES: JEAN-MARIE SOTIN DE LA CONDIERE AUX CITOYENS DE LA LOIRE INTERIEURE

 

LA BOÎTE A LETTRES

JEAN-MARIE SOTIN DE LA CONDIERE

AUX

CITOYENS DE LA LOIRE INTÉRIEURE

28/08/2013

LA BOÎTE A LETTRES: STENDHAL A MADEMOISELLE SOPHIE D'UVAUCEL

 

LA BOÎTE A LETTRES

  STENDHAL A MADEMOISELLE SOPHIE D'UVAUCEL

(© Musée des Lettres et Manuscrits)

 

Mademoiselle Sophie d'Uvaucel, chez

M. le Baron Cuvier, an Jardin du Roy, à Paris.

     Rome, 28 Avril [1831].

 

     Mademoiselle,

 

Votre lettre me fait le plus grand plaisir. Je reviens de Saint-Pierre où il y avait une fête. Ma paresse me l'a fait manquer. J'ai trouvé le pavé de marbre de l'église jonché de fleurs et de feuilles de laurier. Ces feuilles un peu meurtries répandaient l'odeur la plus suave, point trop forte, ce qui convient à mes nerfs de jolie femme. Mon âme était bien disposée. Votre lettre a paru comme un jour doux destiné à frapper des yeux délicats. Dans mes jours de patriotisme ardent, elle m'eût indigné. Je méprise sincèrement, et sans haine, la plupart des gens que vous estimez. Pour se mêler d'affaires publiques, il faut de l'expérience. Peut-être M. Dejean, ou tout autre jeune homme nommé préfet par M. Guizot, sera-t-il un homme habile en 1840. Mais rappelez-vous que l'œil du public voit nettement et clairement au bout de six mois ce qui se passe dans le cœur de tout homme qui reçoit plus de 20.000 francs du budget et le rôle de Pénélope est dangereux. Mais parlons de fadaises. Vous avez vu quelques très jeunes gens faire de grandes fortunes. Soyez convaincue que quelles que soient les phrases et les apparences, pendant deux ou trois mois de leur vie, ils ont été comme Julien. De 1806 à 1813, j'ai été à peu près aide de camp de M. le comte Daru. Il était très puissant à Berlin en 1806, 7, 8, à Vienne en 1809. J'étais dans une sorte de faveur à Saint-Cloud en 1811. Je vous assure que personne n'a fait une grande fortune sans être Julien. La forme de notre civilisation exclut les grands mouvements, tout ce qui ressemble à la passion.

 De là, le rôle pitoyable des femmes. La société actuelle ne les emploie que comme intrigantes. Voyez MMmes Récamier, Pastoret, Rumfort. Il faut pour avancer être doux, humble, faire vingt visites en bas de soie par semaine. Un jour que le protecteur s'ennuiera, un jour de pluie à Saint-Cloud, au mois d'octobre, un trait de bassesse bien placé vous vaudra une préfecture. Je méprise les charges. Julien n'est pas si futé qu'il vous le paraît.

 Le jeune homme de dix-huit ans est niais à Paris. Il songe toujours au modèle à imiter. Et quelques-fois il y a quatre règles contradictoires sur la façon dont il faut tirer son mouchoir de sa poche chez une duchesse. Cette perplexité au moment où il s'agit de choisir entre des règles contradictoires, aidée par les trois changements de tenue par 24 heures, qui ont lieu à Paris est cause de la niaiserie. Nos jeunes paysans du Dauphiné savent très bien suivre leur intérêt. J'aime à discuter sur le cœur humain, chose difficile avec les Françaises, qui presque toujours mentent pour se conformer à la règle 1451 qui régit leur conduite ou à la règle 8.600. Votre lettre est infiniment plus sincère qu'aucune que vous m'ayez écrite. Elle ne blâme pas assez le roman en question. Vous avez adouci. Il fallait m'écrire le premier jour. II y avait à Venise un homme qui, pour aimer sa femme, avait besoin qu'elle lui donnât des soumets. Je suis cet homme. Rien ne m'ennuie comme le compliment. Si j'en avais 10.000 comme cela, pense-je, on me ferait baron et académicien. Mais que faire d'un fagot ou deux? Cela ne suffit pas pour chauffer le four. Soyez donc, je vous en supplie, Mademoiselle, ultra-sincère avec moi plus le soufflet sera fort, plus je sentirai la vie.

Mme Az[ur] me croit l'original de Julien parce que pour être nommé Inspecteur du Mobilier, le général Duroc qui m'aimait (par parenthèse à cause de ma sincérité) voyant fils de noble chevalier Beyle dans mon extrait de baptême, me donna le De Beyle dans le projet de décret qui fut signé le 11 août 1810. Alors commença pour moi l'époque du plus grand bonheur. Pour en revenir, la lettre de Mme Az[ur] qui m'accable des plus grands mépris, a fait toute ma joie pendant un voyage que j'ai fait à Capo d'Istria et j'y songe encore après un mois. Si j'avais voulu faire le Julien dans le salon de M. Aubernon, chez M. Pastoret que je ne suis jamais allé voir au Luxembourg,' chez M. de Lafayette, etc., etc., je serais tout au moins préfet de Guéret. Mais je serais destitué, car certainement j'aurais administré comme M. Pons de l'Hérault, préfet du Jura. Gardez cette ligne pour vous. Elle me porterait dommage dans ma retraite. De 15.000 je suis tombé à 10.000.

Si je tombais plus bas, il n'y aurait pas moyen de vivre avec la dignité nécessaire. Ici, je veux dire au midi des Apennins, le public n'est dupe d'aucune affectation. Vous avez beau vous étaler avec une noble négligence sur quatre chaises à la promenade, la canaille ne vous estime qu'au prorata de la dépense que vous faites. Nous avons pour ennemis les libéraux depuis Bologne1, les ultras depuis 1789. Le rôle d'un agent français est difficile, très difficile. Il faudrait en avoir moins et les mieux payer. Autrement je me renfermerai dans une nullité complète comme mon prédécesseur, qui s'est mis cependant à danser dans l'unique café de ma ville en apprenant la nouvelle des ordonnances du 25 juillet 2. J'ai passé cinq jours à Florence sans trouver le temps de monter à la Galerie ou d'aller au Palais Pitti. J'ai cherché la vérité, j'ai écrit quatre dépêches à mon ministre. Celle qui décrit ce qui a failli se passer à Florence vous amuserait.

Comme vous êtres Française, il faut ici placer une petite batterie contre le ridicule, donc. vous amuserait, non certes à cause du talent du narrateur, mais par le caractère plaisant des acteurs. Ma dépêche étant sincère aura déplu. Je me le disais en l'écrivant.

Mais par le plus grand des hasards, il peut se trouver un homme de mérite, un Mérimée, dans les bureaux, et je serais bien aise qu'il se dise « Celui-là n'est pas si niais que les autres. » A seize ans, mon père m'a donné 150 fr. par mois pour venir me faire recevoir à l'École Polytechnique. Or cela se passait en 1799. Les nigauds à demi-hypocrites que vous estimez vous mènent tout droit à la Grande Colère du Père Duchêne. Le tigre se réveillera pour repousser l'étranger qui nous méprise et nous donnera tant de soufflets qu'il faudra finir par où il fallait commencer. L'opération n'eût pas duré plus de six mois. Dans l'état actuel du malade, elle durera trois ans. Je vous offre refuge dans une forêt à trois lieues de mon endroit. Ceci est sérieux. Faute de bonne foi, vous êtes flambés. Comprenez-vous l'admirable finesse de mon langage ? Rien de mieux établi que notre correspondance. Rien ne se perd. Daignez donc m'écrire plus souvent. Mes respects à M. et à Mme C[uvier] et à Mme Martial. Dites à tous les niais que je suis devenu très grave, très profond, très digne du docto corpore où je suis. Au fond quelques phrases plus ou moins piquantes me coûtent 5.000 fr. C'était tout le superflu, chose si nécessaire. Ce malheur doit m'ôter la colère et l'envie des sots. Au reste j'ai pitié d'eux ils vont avoir une belle venette d'ici à quelques mois. Voulez-vous le remède ?

 

Recipe: Sincérité et bonne foi.

23/08/2013

LA BOÎTE A LETTRES: DIDEROT A MARIE-MADELEINE JODIN

 

LA BOÎTE A LETTRES

DIDEROT A MARIE-MADELEINE JODIN

(© Musée des Lettres et Manuscrits)

 

Lettre à Marie-Madeleine JODIN, Chez M. Jambellant, Marchand Sellier,  Rue Porte-Basse, à Bordeaux.

21 novembre 1768.

Je vais, mademoiselle, répondre à vos deux dernières lettres. Je suis charmé que vos dernières petites commissions aient été faites à votre gré. Je n’ai point traité votre oncle trop durement. Tout homme qui s’établira chez une femme, qui y boira, mangera, qui en sera bien accueilli, et qui, au moment où cette femme ne se trouvera plus en état de lui rendre les mêmes bons offices, la calomniera, la brouillera avec sa fille, et l’exposera à tomber dans l’indigence, est un indigne qui ne mérite aucun ménagement. Ajoutez à cela le mépris qu’il a dû m’inspirer par ses mensonges accumulés. Quand on est assez méchant pour faire une noirceur, il ne faut pas avoir la lâcheté de la nier. Votre mère ne voit point, n’a point vu la dame Traas; elle n’a reçu de compagnie que celle que votre oncle lui a donnée, et il est faux qu’elle soit raccommodée avec lui.

M. Roger, qui vous est attaché, qui vous sert, qui ne demande pas mieux que d’être utile à votre mère, également maltraité dans le libelle de votre oncle, n’a eu que le ressentiment qu’il devait avoir, et, à son âge, ressentir et se venger, c’est presque la même chose. Bref, mademoiselle, je ne saurais souffrir les gens à ton mielleux et à procédés perfides. Si vous eussiez donné un peu plus d’attention à la lettre qu’il vous a écrite, vous y eussiez reconnu le tour platement ironique, qui blesse plus encore que l’injure. On a fait toutes les démarches nécessaires pour préparer à sa fille un avenir moins malheureux; il s’y est opiniâtrement refusé. Il a mieux aimé la garder et la sacrifier à ses prétendus besoins domestiques. Vous voilà quitte de ce côté, envers vous-même et envers votre nièce. Vous avez un autre pauvre parent qui s’appelle Massô, qu’on dit honnête homme, et qui se recommande à votre commisération. Le secours le plus léger lui servirait infiniment. Voyez si vous voulez faire quelque chose pour lui; ce sera une bonne action une fois faite. J’ai fait passer à votre oncle la dernière lettre que vous lui avez écrite, mais il me reste entre les mains un gros paquet à son adresse, que j’ai retenu jusqu’à ce que vous fussiez  instruite de ses procédés, et que vous m’apprissiez l’usage que j’en devais faire. Vous ne m’avez rien répondu sur ce point, et le paquet tout cacheté est encore sur ma table, tout prêt ou à vous retourner ou à aller à votre oncle, comme vous le jugerez à propos. Ne m’oubliez jamais auprès de M. le comte. Le meilleur moyen que j’aie de reconnaître ses marques d’estime, c’est de vous prêcher son bonheur. Faites tout, mademoiselle, pour un galant homme qui fait tout pour vous.

Songez que vous êtes moins maîtresse de vous-même que jamais, et que la vivacité la plus légère et la moins déplacée serait ou prendrait le caractère de l’ingratitude. Il sent trop délicatement pour déparer ses bienfaits; vous avez de votre côté un tact trop fin pour ne pas sentir combien votre position actuelle exige de ménagement. Une femme commune se croirait affranchie, et vous serez cette femme-là si vous ne concevez pas que c’est de cet instant tout juste que commence votre esclavage.

Il peut y avoir des peines pour vous, il ne doit plus y en avoir pour lui. Il a acquis le droit de se plaindre, même sans en avoir de motif, vous avez perdu celui de lui répondre, même quand il a tort, parce qu’il vaut mieux souffrir que de soupçonner son coeur. Je n’oserais approuver vos tentatives au théâtre, je ne vois pas un grand avantage à réussir, et je vois un inconvénient bien réel à manquer de succès. Ce que vous perdrez dans l’esprit de M. le comte par le défaut de succès est bien au-dessus de ce que vous y gagnerez par des applaudissements. Mademoiselle, ne vous y trompez pas; malgré qu’il en ait, un refus du public ou du tripot fera effet sur lui. C’est ainsi que l’homme est bâti. Je ne suis point surpris de son ennui dans une ville où il y a si peu de convenances avec son cœur, son caractère et ses qualités personnelles. S’il m’offre l’occasion de lui être utile, vous ne doutez pas que je ne sois très-heureux de la saisir. Tout ce que vous prévoyez de son sort me paraît bien pensé, et je ne le lui dissimulerai pas. Au reste, je garderai le silence sur tout ceci avec madame votre mère.

25/07/2013

ARTHUR H "DANCING WITH MADONNA" FESTIVAL PAUSE GUITARE ALBI

 

ARTHUR   H 

"DANCING WITH MADONNA"

FESTIVAL PAUSE GUITARE

  ALBI 

LE  9  JUILLET  2009

04/08/2011

LE JOURNAL DE PERSONNE 81

 

 

Ne passez pas à côté de cet époustouflant talent!

Femme magnifique à l'intensité hors-norme.

Superbe et talentueuse... Écriture riche et précise.

Il est important de ne pas passer à côté!

 

Ne manquez pas de vous rendre sur son site: c'est une mine!

http://www.lejournaldepersonne.com/

Ou sur sa chaine Youtube:

http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=UL

27/06/2011

LE JOURNAL DE PERSONNE 48

 

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