26/06/2017
RAGE FROIDE
RAGE FROIDE
Elle n'arbore rien de très convenue,
C'est juste le tressaillement complice
D'une vie qui n'est que trop rarement
Brodée au fil d'un artiste talentueux.
L'ignominie folle de certains humains
Participe à la rage froide et douloureuse
De l'âcre sentiment de n'avoir rien à perdre.
P. MILIQUE
08:42 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, espoir, laisser tomber, intrusion, injonction, patronat, indépendance, licencier, département, demander le départ, judiciaire, tradition, mandature, fréquence, organigramme, poste vacant, confirmation, assistanat, ordurier, quantifier, mémoire courte, malin, expulsion, coûter, abrutissement, dépouiller, durcir, exagération, prédécesseur, tartiner
17/04/2016
ULTIME RANDONNÉE 8
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
ULTIME RANDONNÉE
8
Franchement Greg, tu n'hallucines pas un peu là?
Je ne te reconnais pas!
C'est un peu comme si une paranoïa galopante avait investit ton esprit.
Laisse tomber ça Edgardo! Je suis sûr de ce que je dis. C'est mon intime conviction. Mais il est tant de révélateurs qui ne trompent pas. Ils instillent en moi l'incontournable conclusion. S'excite en mon tréfonds le sentiment d'un désastre imminent, d'une catastrophe inéluctable. Et je n'ai pas la force de résister à cela. Je n'en ai même pas l'envie, tu comprends? Tout mon être m'incite à quitter l'obscurité de ma caverne pour rejoindre la lumière. L'apaisante lumière.
Non Greg, ne dis pas n'importe quoi tu veux! Ton délire n'a plus rien de drôle là! Allez reprends-toi vieux,on va rentrer à la maison et...
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
06:42 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, franchise, hallucination, reconnaissance, paranoïa, galoper, investir, esprit, laisser tomber, sûr, intime, conviction, révélateur, trompeur, instiller, incontournable, conclusion, excitation, tréfonds, sentiment, désastre, imminence, catastrophe, inéluctablela force de résister, envie, comprendre, inciter, quitter, obscurité, caverne, rejoindre, acrimonie, apaisant
25/05/2014
UNE PETITE LAINE AU CŒUR 1
UNE PETITE LAINE AU CŒUR
1
Un jour la page se tourne et l'absence s'installe dans le présent.
Il n'est rien d'extraordinaire, je le sais, à ce que cela se termine ainsi.
Le temps passe et, tout naturellement, les forces s'amenuisent.
La course s'accélère obligeant à puiser tout au fond de soi-même,
Mais rien n'y fera car la partie est depuis longtemps perdue,
Ne suggérant plus qu'une impasse forte d'une seule injonction: laisse tomber la vie!
Cesser de vivre, c'est en quelque sorte le dernier pouvoir qui reste,
A opposer en finalité aux souffrances les plus intimement personnelles.
Il ne reste plus alors qu'à entamer l'intemporel voyage dont on ne revient pas,
Et à se laisser glisser dans l'enveloppe séduisante du silence définitif.
(A SUIVRE)
P. MILIQUE
09:09 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, petti, laine, coeur, jour, page, tourner, absence, s'installer, présenter, rien, extraordinaire, satire, terminal, naturaliser, les forces s'amenuisent, course, accélération, onligation, puisatier, au fond, partie, longueur, perdurer, suggérer, impasse, fortification, esseulé, injonction, laisser tomber, vie, cesser de vivre, sortir, dernier, pouvoir, restaurer, opposer, finalité, souffrance, intimité, personnel, rétif, entamer, intemporel, voyage, revenir, se laisser glisser, enveloppe, séduisant, silence
31/07/2013
LA BOÎTE A LETTRES: ALBERT CAMUS "SAINT-EXUPERY A JEAN MERMOZ"
LA BOÎTE A LETTRES
ALBERT CAMUS "SAINT-EXUPERY A JEAN MERMOZ"
(© Musée des Lettres et Manuscrits)
Lettre autographe signée " SE ", Buenos Aires [octobre ? 1929], à Jean MERMOZ ; 2 pages in-8 à en-tête Restaurant Conte.
" Pourquoi me laissez-vous tomber comme ça sans même me téléphoner. Ça me navre. Vous me donnez rendez-vous chez moi pour sept heures, je vous attends deux heures et ensuite j'apprends que vous étiez tranquillement au bureau. Cela n’était pourtant pas difficile de me le faire dire. Je suis en colère - c'est pour ça que j'écris, ça me fait du bien, ça me purge. Et maintenant je vais être forcé de ne pas me coucher puisque j'attendais de vous revoir pour arranger tout et que je ne peux pas vous joindre. Pourtant je commence à avoir sommeil. Ça m'est égal que l'on soit en retard parce que l'arrivée, même tardive, apaise ma juste rancune. Mais quand on ne vient pas du tout je reste sur ma rancune et ça m'abîme le foie . Je vous en veux beaucoup. Cela se calmera mais je vous en veux. J’aime autant vous le dire parce que je vous en veux moins quand c’est fait.
ST EX
23:46 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, saint exupéry, jean mermoz, boîte à lettres, lettre autographe, restaurant coute, laisser tomber, téléphoner, navrer, donner rendez-vous, attendre, apprendre, au bureau, difficile, en colère, faire du bien, purger, forcer, coucher, revoir, arranger, joindre, commencer, avoir sommeil, être égal, en retard, à l'arrivée, tardif, apaiser, rancune, abîmer le foie, se calmer, aimer
28/06/2013
CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 28/06/2013
CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER
28/06/2013
13:49 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, barbara carlotti, aimer danser, s'amuser, laisser tomber, magique, nuit, bouger son corps, dance floor, baibner, idéal, création, soleil, atmosphère, terrestre, présentateur, berger, attaches, ligoter, aligot, maquis, identité corse, concerner, polyphonie corse, importance, réactiver, paysage, nourriture, corsica, patience, sonorité, apprécier, action, volontariste, paul valéry, coutumier, au nom de la rose, amour, argent, nuits de fourvière, ajaccio, bastia, camarade
27/03/2013
CONVALESCENCE
CONVALESCENCE
La réalité tient dans cette évidence
Que tout n'est qu'unidirectionnel
Puisque tout parle peu ou prou
De l'amour-soleil
De l'amour folie
De l'amour passion,
Ceux-là même qui nous laisserons,
Lorsque le réel aura dévasté le rêve,
Dévastés et convalescents toute la vie.
P. MILIQUE
10:07 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, convalescence, tenir lieu, évider, évidence, unidirectionnel, îlot directionnel, parler, peu ou prou, amour soleil, amour folie, amour passion, passionnel, passionner, laisser faire, laisser tomber, réel, dévaster, dévastation, vitamine, rendez-vous, peter broock, subliminal, francophile, véridique, activisme, tilleul, promenade des anglais
28/08/2012
SUR LES TRACES DE MONTMARTRE: "Ski à Montmartre en 1946"
SKI A MONTMARTRE EN 1946
Les Actualités Françaises - 08/03/1946 - 20s
Maurice BAQUET fait du ski à Montmartre.
Production
17:04 Publié dans LES ARCHIVES DE LYNA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, djamil azzaoui, traces, montmartre, faire du ski, actualités françaises, maurice baquet, production, important, à ma portée;être attentif, tourner le dos, la règle de jouer, philosopher, le danger est écarter, ne pas s'énerver, clairsemenr, piétiner les corps, la rage de vivre, ne plus se battre, exténuer, se laisser aller, pour l'éternité, laisser tomber, traumatisme, apercevoir, merveilleux, effort, sortir de la mort, épuisement, écraser, bousculer, ovulation, il est mort le soleil, paradis, nirvana, vainqueur, sortir du néant, béatifier, tranquillité, société, se battre, plus de vacances
10/02/2012
LA PTITE FRANCETTE : "LA CLE DE SAINT-GEORGE3
LA CLE DE SAINT-GEORGE
06/02/2012
Gérard PHILIPE lit "BOOZ" de Victor HUGO
Gérard PHILIPE lit "BOOZ ENDORMI" de Victor HUGO
BOOZ ENDORMI
Booz s'était couché de fatigue accablé ;
Il avait tout le jour travaillé dans son aire ;
Puis avait fait son lit à sa place ordinaire ;
Booz dormait auprès des boisseaux pleins de blé.
Ce vieillard possédait des champs de blés et d'orge ;
Il était, quoique riche, à la justice enclin ;
Il n'avait pas de fange en l'eau de son moulin ;
Il n'avait pas d'enfer dans le feu de sa forge.
Sa barbe était d'argent comme un ruisseau d'avril.
Sa gerbe n'était point avare ni haineuse ;
Quand il voyait passer quelque pauvre glaneuse :
- Laissez tomber exprès des épis, disait-il.
Cet homme marchait pur loin des sentiers obliques,
Vêtu de probité candide et de lin blanc ;
Et, toujours du côté des pauvres ruisselant,
Ses sacs de grains semblaient des fontaines publiques.
Booz était bon maître et fidèle parent ;
Il était généreux, quoiqu'il fût économe ;
Les femmes regardaient Booz plus qu'un jeune homme,
Car le jeune homme est beau, mais le vieillard est grand.
Le vieillard, qui revient vers la source première,
Entre aux jours éternels et sort des jours changeants ;
Et l'on voit de la flamme aux yeux des jeunes gens,
Mais dans l'œil du vieillard on voit de la lumière.
Donc, Booz dans la nuit dormait parmi les siens ;
Près des meules, qu'on eût prises pour des décombres,
Les moissonneurs couchés faisaient des groupes sombres ;
Et ceci se passait dans des temps très anciens.
Les tribus d'Israël avaient pour chef un juge ;
La terre, où l'homme errait sous la tente, inquiet
Des empreintes de pieds de géants qu'il voyait,
Etait mouillée encore et molle du déluge.
Comme dormait Jacob, comme dormait Judith,
Booz, les yeux fermés, gisait sous la feuillée ;
Or, la porte du ciel s'étant entrebâillée
Au-dessus de sa tête, un songe en descendit.
Et ce songe était tel, que Booz vit un chêne
Qui, sorti de son ventre, allait jusqu'au ciel bleu ;
Une race y montait comme une longue chaîne ;
Un roi chantait en bas, en haut mourait un dieu.
Et Booz murmurait avec la voix de l'âme :
" Comment se pourrait-il que de moi ceci vînt ?
Le chiffre de mes ans a passé quatre-vingt,
Et je n'ai pas de fils, et je n'ai plus de femme.
" Voilà longtemps que celle avec qui j'ai dormi,
O Seigneur ! a quitté ma couche pour la vôtre ;
Et nous sommes encor tout mêlés l'un à l'autre,
Elle à demi vivante et moi mort à demi.
" Une race naîtrait de moi ! Comment le croire ?
Comment se pourrait-il que j'eusse des enfants ?
Quand on est jeune, on a des matins triomphants ;
Le jour sort de la nuit comme d'une victoire ;
Mais vieux, on tremble ainsi qu'à l'hiver le bouleau ;
Je suis veuf, je suis seul, et sur moi le soir tombe,
Et je courbe, ô mon Dieu ! mon âme vers la tombe,
Comme un bœuf ayant soif penche son front vers l'eau. "
Ainsi parlait Booz dans le rêve et l'extase,
Tournant vers Dieu ses yeux par le sommeil noyés ;
Le cèdre ne sent pas une rose à sa base,
Et lui ne sentait pas une femme à ses pieds.
Pendant qu'il sommeillait, Ruth, une moabite,
S'était couchée aux pieds de Booz, le sein nu,
Espérant on ne sait quel rayon inconnu,
Quand viendrait du réveil la lumière subite.
Booz ne savait point qu'une femme était là,
Et Ruth ne savait point ce que Dieu voulait d'elle.
Un frais parfum sortait des touffes d'asphodèle ;
Les souffles de la nuit flottaient sur Galgala.
L'ombre était nuptiale, auguste et solennelle ;
Les anges y volaient sans doute obscurément,
Car on voyait passer dans la nuit, par moment,
Quelque chose de bleu qui paraissait une aile.
La respiration de Booz qui dormait
Se mêlait au bruit sourd des ruisseaux sur la mousse.
On était dans le mois où la nature est douce,
Les collines ayant des lys sur leur sommet.
Ruth songeait et Booz dormait ; l'herbe était noire ;
Les grelots des troupeaux palpitaient vaguement ;
Une immense bonté tombait du firmament ;
C'était l'heure tranquille où les lions vont boire.
Tout reposait dans Ur et dans Jérimadeth ;
Les astres émaillaient le ciel profond et sombre ;
Le croissant fin et clair parmi ces fleurs de l'ombre
Brillait à l'occident, et Ruth se demandait,
Immobile, ouvrant l'œil à moitié sous ses voiles,
Quel dieu, quel moissonneur de l'éternel été,
Avait, en s'en allant, négligemment jeté
Cette faucille d'or dans le champ des étoiles.
Victor HUGO
09:27 Publié dans POESIES DITES EN IMAGES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, gérard philipe, victor hugo, accablé de fatigue, travailler, faire son lit, sa place habituelle, boisseaux, blé, vieilard, posséder, champ de blé, orge, riche, justice, fange, l'eau du moulin, enfer, le feu de sa forge, barbe, argent, ruisseau, avril, gerbe, avare, haineux, glaneur, pauvreté, laisser tomber, sentier, oblique, vêtir, probité, candide, lin blanc, du côté des pauvres, ruisselant, sac de grains, fontaine publique, maître, fidèle, parent, généreux, économe, femme, jeune homme, beauté, vieillard