02/11/2012
HUMANITÉ QUELCONQUE
HUMANITÉ QUELCONQUE
Le temps paraît figé dans des phases indécises
Qui distillent les épaisses fumées d'un doute
Inexorablement scellé dans l'irrémédiable du réel.
Chaque jour, il endure d'abruptes ruptures
Engendrées par les fracas de verre brisé
D'une mémoire pulvérisée, fragmentaire désormais.
Dans l'ordinaire passage du temps et des choses,
Il a l'air grave et son regard tourné vers l'au-dedans
Le précipite à son insu dans une fascination désenchantée
Qui dissout sa volonté dans un monde bafoué
Par la dispersion glacée d'un reliquat d'humanité.
P. MILIQUE
09:42 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, humanité, quinconce, température, figer, phase, indécision, distiller, épaisseur, fumée, enfumer, doute, inexorable, sceller, irrémédiable, réalité, journalier, endurance, abrupt, rupture, engendrer, fracasser, fatras, verre brisé, mémoriser, pulvériser, fragmentation, ordinaire, passage, leçon de choses, avoir l'air grave, regard d'acier, tourner vers le dedans, précipitation, à l'insu de mon plein gré, fascination, désenchantement, dissoudre, volonté, mondialisation, bafouer, dispersion, glaciation, reliquat, humanitaire
01/06/2012
LE COEUR GROS DE BONHEUR
LE COEUR GROS DE BONHEUR
Certes la vie est faite d'illusions,
Une succession d'instants brefs et fragiles
Qui s'évanouissent dans l'instant suivant.
Elle est aussi essentiel désenchantement
Et machine à broyer le temps imparti.
Et c'est l'indifférence qui s'installe insidieusement,
Nous obligeant à tourner encore et encore
Dans une nuit sans aucun confort.
Nous allons à l'encontre du silence protecteur
Et interrogeons l'abîme d'un regard inquiet
Dans l'indélébile crainte intégrée du toujours pire.
Il faut refuser cela!... Parce que la fuite serait illusoire.
Nous souffrons d'une âpre pénurie de rêve et de poésie
Parce que désormais ce monde en est privé.
Dès lors, il est impératif de ne plus subir,
Et de s'appliquer à construire une autre réalité.
Dans la richesse d'émotions trop intenses
Qu'il faudra bien réapprendre à partager
Dans le regard des autres qui un jour
S'ouvrira comme doit s'ouvre la vie. Forcément.
Le temps sera venu alors de se jeter avec gourmandise
Dans la multiplicité réitérée des encore possible.
Retrouvons nos étonnements d'enfants!
Mettons du bleu dans nos rêves!
Afin d'avoir enfin le cœur gros de bonheur
Et de s'endormir comme un bienheureux
Dans les bras caressants de ses énigmes.
P. MILIQUE
06:00 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, illusion, succesion d'instants, brièveté, fragolité, s'évanouir, instantané, suivant, essentiel, désenchantement, machine à broyer le temps, imparti, indifférence, s'installer, insidieux, obligation, tournoyer, sans confort, aller à l'encontre, silence protecteur, interroger l'abîme, regard inquiet, indélibile, crainte, intégration, pire, refuser, fuite, souffrir, âpreté, pénurie, rêve, poésie, privation, impératif, ne plus subir, s'appliquer, construire, réalité, richesse, émotion, intensité, réapprendre, partager, le regard des autres, s'ouvrir, la vie, se jeter avec gourmandise, multiplicité réitérer
27/05/2012
FISSURES SOURNOISES
FISSURES SOURNOISES
Pourquoi écrit-on ce qu'on ne dit pas ?
Il faut être attentif à toutes les dissonances,
A toutes les cassures potentielles.
Ce sont elles qui constituent, inépuisables,
Les sources du désenchantement
Et contribuent à emmêler un peu plus encore
L'écheveau tumultueux de ce grand naufrage qu'est la vie.
Il serait inconsidéré,
Même par immense lassitude,
De banaliser le cheminement qui nous mène
Jusqu'au désastre final,
Jusqu'à l'inéluctable.
Qu'il est donc douloureux d'éprouver à ce point
Le sentiment trop présent de ce qui fuit,
De ce qui passe, de ce qui meurt !
Et vaine la tentative de calfatage
Des fissures sournoises de la vie.
Il faut pourtant bien s'attacher à sauvegarder l'essentiel.
Et crever un jour l'abcès obsédant du désespoir.
Celui de nos existences démontées.
Certes nos échecs sont criants, nos réussites sont invisibles,
Aussi invisibles que les ténèbres durant l'éclat du jour.
Alors, il s'agit d'entrer en dissidence,
Ne plus être du nombre des égarés.
Et s'obstiner à creuser un autre sillon
Pour aller encore d'étonnements en éblouissements.
Pour que la couleur de l'inquiétude
Se soumette enfin à celle de l'espoir.
Et l'on se mure dans un silence qui ne sert
Qu'à masquer nos angoisses.
Cela nous sert aussi à oublier le temps qui enterre nos rêves.
Car il y a tant d'autres choses derrière nos illusions
Que l'on ne dit pas !
Alors, on l'écrit...
P. MILIQUE
05:24 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, fissure, sournois, être attentif, dissonance, constitution, inépuisable, source, désenchantement, cpntribution, emmêler, écheveau, tumultueux, naufrage, inconsidération, immensité, lassitude, banaliser, cheminement, désastre final, inéluctable, douloureux, éprouver, sentiment trop présent, fuir, passer, mourir, vanité, tentative, calfatage, s'attacher, sauvegarder, l'essentiel, crever l'abcès, obsession, désespoir, existence, démonter, échec, craint, réussite, invisible, ténèbres, entrer en dissidence, égarer, creuser son sillon, étonnement, éblouissement, inquiétude, se soumettre