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10/02/2017

ENCHAÎNEMENT LEXICAL ET TENDANCIEUX.... KITSCH

 Cet Enchaînement Lexical a été composé en révérencieuse référence à cet inégalable Poète qu'est Eric Ducelier. Un maitre!

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(Comme il s'agit – cela ne vous aura pas échappé – d'un enchaînement lexical, il conviendra de remonter le fil des archives pour consulter les précédentes lettres de l'alphabet nous ayant conduits, non sans une ostentatoire désinvolture, jusque là...)

 


KITSCH 

Manière aussi exaspérante qu'inattendue de faire partager aux autres – quand ce n'est pas plutôt imposer – l'immense attrait porté à titre personnel envers des choses, attitudes ou comportements, d'un mauvais goût indécent qui bascule parfois, et c'est inévitable, dans une affligeante vulgarité pouvant, en certaines occasions, conduire jusqu'à un immense malentendu.

Pour autant, il se peut aussi que cela ne soit que le fruit d'un bref et irrépressible moment d'égarement.
Raison supplémentaire pour rester vigilant et s'opposer avec la plus grande férocité à ce diktat traumatisant – diktat tendu d'arguments pour le moins désuets et un peu ridicules, afin de rejoindre soi-même, et au plus vite, les rives accueillantes et généreuses d'un présent habité de motifs extraordinairement beaux et lumineux. 

 

LUMINEUX

 

P. MILIQUE

30/11/2016

NUITS COMMUNES 1

au magma présent de l'écriture,

 

NUITS COMMUNES

1



Certaines nuits, ses rêves suggèrent
Que cesse le cauchemar de son absence.
Pourquoi cela ne serait-il qu'un rêve?

Ils rêve aussi de ces autres douces nuits communes
Où il se sent tellement heureux au creux de ses bras,
Lorsqu'elle se fait attentive, accueillante et curieuse.

Il y a son corps dénudé offert à ses lèvres cajoleuses.
Il y aussi ce chant ancestral qu'elle semble découvrir
A la naissance des caresses et que recueille sa bouche.
Il y a ce sommeil bref qui leur permet d'accoster
Aux promesses déferlantes de l'aube pressentie,
Leur offrant l'insécable réalité de leur amour embrasé.

Alors, tandis qu'elle sommeille encore, il s'insère avec de
Tendres précautions en l'ardente coquille de ses membres,
Formulant ainsi l'ancrage définitif de leurs amours mêlés.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

02/07/2016

QUELQUES MOTS DANS UN SOUFFLE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

QUELQUES MOTS DANS UN SOUFFLE
2

 

Quelques mots dans un souffle,
Parce qu'il faut bien résister le temps du désastre
Bâtir une existence qui ne parte pas en lambeaux
En éveillant les fantômes d'une plus authentique,
Celle qui ne cède pas devant le poids des habitudes.
Et, purgé de ses insatisfaisantes obsessions, au sortir
D'interminables parties de cache-cache avec soi-même,
Parvenir, l'espace d'un instant, parier sur l'impossible.

Elle et Lui jettent loin devant eux des flèches de lumière.
Symphonie débridée de scintillements éperdus célébrant
Dans l'opacité invisible du temps, la brièveté de l'éternel.
Étincelles semées dans les strates de notre éternel présent.

Un jour, plus tard, lorsqu'il chutera à nouveau
Dans un abîme de silence au gré d'un rendez-vous
Supplémentaire avec lui-même, quand sera venue
L'heure de retourner les poches de sa mémoire,
Sachez qu'il prendra toujours autant de plaisir
A écrire lucide et à apprécier l'exacte évidence
Du bonheur fascinant qui est résolument le sien
Quand un jour moyen éclot.

(FIN)

 

P. MILIQUE

01/01/2016

COMBINAISON ALÉATOIRE 6

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

COMBINAISON ALÉATOIRE

6

 

La vie est un don qui nous offre la possibilité d'affirmer ce qu'on deviendra. Et, finir par découvrir qu'on l'aime, même alourdie de toutes ses inconnues, c'est toujours découvrir qu'on l'aimait déjà! Nous sommes donc libres d'être. Alors, vivons la vie sans entraves. Et attachons-nous à lui créer des synonymes avec, autant que faire se peut, la sérénité affichée de l'homme impassible.

 

La vie ne s'arrête pas à ce qui meurt. Elle fascine tout en nous échappant. Elle nous précède, puis nous dépasse, sans jamais prendre le temps de regarder en arrière. Elle a tellement à faire. On ne peut lui reprocher sa brièveté puisque, ce que nous savons de nous, nous ne le sommes plus car déjà séparés de nous-même. D'ailleurs, c'est bien parce qu'elle n'a jamais commencé, qu'elle s'applique à recommencer toujours.

 

C'est ainsi que, chaque pas effectué sur notre chemin terrestre nous mène, sans faillir, plus loin qu'on ne le croit, à la recherche d'un ciel de partage disponible au tréfonds de l'univers.

(FIN)

 

P. MILIQUE

30/12/2015

COMBINAISON ALÉATOIRE 4

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

COMBINAISON ALÉATOIRE

4

 

Il serait donc assez fou de se révolter parce qu'elle ne dure pas jusqu'à toujours – qu'en serait-il alors pour ceux qui croient qu'elle n'a pas de fin? – de se plaindre de sa brièveté ou de s'indigner de sa fragilité. Mieux vaut donc lorsque apparaît l'inéluctable et désolante certitude que tout va s'arrêter, s'imaginer, non sans délectation, qu'elle n'est qu'une enfilade de miroirs à traverser comme autant de séductrices allégories de cet après dans lequel il faudra bien, un jour ou l'autre, basculer.

Le don de la vie n'est pas un crime, pas plus que son délit de fuite n'est un scandale. On ne peut lui en vouloir d'être plus implacable dans son mécanisme que vraiment hostile. Soyons plutôt admiratifs de son exacte réalité qui fait d'elle une grande et universelle centrifugeuse. Car la vie, l’œcuménique Vie, ne saurait disparaître avec l'insignifiante notre! Cela n'aurait aucun sens. Et c'est grâce à ses intarissables regains que les choses se perpétuent depuis la nuit des temps.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

29/08/2015

INCARNATION DE L’IMPRÉVISIBLE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

INCARNATION DE L’IMPRÉVISIBLE

2

L'homme ne fait toujours que choisir un prétexte
Pour s'acquitter de son humble condition de mortel
Précipité dans la vie pour qu'elle s'achève un jour.

A quel mensonge choisit-il un jour de croire
Pour ne pas succomber à la peur de la mort?
Une requête intime conduit à explorer ce secret
Dans la survivance fragile et obstinée du passé.

Fulgurance brève, incarnation de l'imprévisible,
Extrême instabilité d'un avenir encore méconnu,
Escomptée cependant d'infinie beauté diaphane.

(FIN)

P. MILIQUE

03/11/2014

CRÉPUSCULE FINAL 1

 

 

CRÉPUSCULE FINAL

1

 

 

 

Le vieil homme semble accablé.

 

Il se dirige d’un pas lourd et traînant jusqu’au banc le plus proche, là où il pourra se reposer et donner, l’espace de quelques précieux instants, congé à son corps.

 

Une fois installé, la sensation d’apaisement est tellement réelle et libératrice, que déjà les considérations d’ordre physique s’estompent et laissent une place progressivement totale à d’autres, plus cérébrales.

 

Le vieil homme maintenant installé, le menton posé sur ses deux mains réunies tenant avec fermeté le pommeau mal ouvragé de sa canne, le regard parcimonieux, presque éteint, parait véritablement absorbé. Il l’est en effet. Parce qu’il pense.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

 

30/10/2014

FINALEMENT MORTEL 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FINALEMENT MORTEL

2


On la voit souvent s'égarer dans ses pensées,
Traversée de douce mélancolie, de désespoirs feutrés,
Et se consumer avec une saisissante dignité, aux aguets
De cette absence têtue qui éloigne la vie des vivants.

De son affection pour l'humble perle une larme furtive
Qui projette au plus profond du cœur la tristesse infinie
De cette déjà longue vie passée, soudain si brève,
Faisant de la mort à venir la compagne de chaque aube.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

15/06/2014

CHIMÈRES EFFONDRÉES

au magma présent de l'écriture,

 

CHIMÈRES EFFONDRÉES

 

Être à l'affût d'un geste, aux aguets d'une attitude,

Qui restituera les lueurs crépusculaires

Dans la reddition des corps et l'amertume des cœurs

Parcourus d'un feu qui refuse de s'éteindre.

 

Mais la dalle des possibles doucement se lézarde,

Et l'obscure et folle terreur d'une fusion des extrêmes

Tisse serré une sorte d'intimité brève et singulière

A cet étourdi désœuvré au bord d'une folie

Déployant la nausée et les frissons.

 

Aux marges incertaines de la convulsion

C'est comme le testament d'un rêve déchu

Qui approche feutré sur la pointe de l'âme.

 

Dans l'incertitude requise au plus près d'une temporalité chaotique

Malgré les chimères effondrées en oripeaux

Exultant l'intenable l'arriéré d'espoir

L’être se nourri encore à la substance explosive de la vie

 

P.MILIQUE

28/03/2013

LA CHAMBRE : DESHABILLE A L'HEURE DU THE « Car vous n'auriez qu'un mot à dire »

 

LA CHAMBRE
DESHABILLE A L'HEURE DU THE
« Car vous n'auriez qu'un mot à dire »

(5’20’’)


"Et après le débat / Comme dit Casanova..." A sa sortie en 1995, la chanson "la Chambre" de Kat Onoma fait un petit tour en radio. Cette ballade intimiste et sensuelle est tirée d'un poème de Pierre Alféri dont Rodolphe Burger dévoile ici la version longue. Avant d'interpréter "la Chambre" en version encore plus dénudée que l'originale. Certains prétendent que c'est la plus belle chanson du monde : certains ont du goût. Radio Burger : en résidence au studio d'ARTE Radio, Rodolphe Burger propose des versions acoustiques de son répertoire, qu'il éclaire par une brève introduction.


Enregistrements : 10-12 septembre 12, 16 janvier 13
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch
Assistant réalisation : Léo Spiritof
Voix : Léna Burger
Texte : Pierre Alféri
Texte, musique & voix : Rodolphe Burger

05/03/2013

COMMENT J’ÉCRIS ? 1

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COMMENT J’ÉCRIS ?

1


 

Comment j'écris ? A votre avis ! Mal forcément.

 

Dans des cahiers à couverture noire et cartonnée,

Des cahiers de brouillon, des papiers peluche

Des cahiers multicolores aux pages douces et lisses,

Sur des feuilles blanches simples,doubles, volantes,

Dans des carnets sans spirales de tous formats

Bref, sur n'importe quel support graphique

Susceptible d'être potentiellement utilisable à cet effet.

 

Je le fais indifféremment au stylo-bille ou au feutre.

Visuellement, telle qu'elle est proposée dans sa version initiale,

Ma calligraphie s'affiche, de fait, comme plutôt décourageante.

 

La mise au propre est toutefois toujours effectuée au stylo-plume,

D'une encre impérativement noire, ou à la machine à écrire.

La démarche entreprise ne se décline que sur le mode aléatoire.

Car je ne peux passer sous silence l'extraordinaire quantité

De pages arrachées, froissées rageusement en boules serrées,

Pour cause d'omniprésence des ratures, rayures et autre biffages.

Toute manœuvre qu'il est indispensable d'effectuer sans relâche

Si l'on veut pourfendre et chasser les trop agaçantes redites,

Les éternels ressassements et les bien angoissants piétinements.

Il est aisé par ces mots de comprendre que mon temps d'écrivaillon

N'est pas encore venu d'écrire au fil de la plume, sans corrections.


(A SUIVRE...)

 

10/02/2013

UNE HISTOIRE D'AMOUR GÂCHÉE

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UNE HISTOIRE D'AMOUR GÂCHÉE


C'est une histoire d'amour gâchée par les circonstances.
Par l'intervention du hasard.

Cette femme aux yeux de glace a désormais le regard vide.
Pour lui, elle était un chemin illuminé dans sa nuit.
Elle savait colorer de lumière la plus noire de ses journées,
Sûre d'elle dans sa fragilité.

Ce qui les a rapprochés est aussi ce qui les a séparés,
A force de partager un univers peuplé de semblables tellement différents.
Parce que l'harmonie des contraires, peut-être, n'existe pas.
Ou alors quand, gravés dans le bref,
Les coeurs battent une mauvaise chamade.

C'est l'insupportable désamour.
Tout se noie dans l'usure d'un temps que personne se sait dompter.
Les voilà condamnés à se déchirer aux pointes acérées
D'une douloureuse ronde d'amour et de haine.

Maintenant, sa mémoire est encombrée
Par les souvenirs pénibles des divergences et des brouilles.
Et puis les non-dits aussi,
Qui aggravent tout jusqu'à rendre plus sombres encore
Les couleurs de ces instants pétrifiés.

Alors désormais, il lui faut accepter l'inéluctable.
Il est confronté à l'intense douleur d'une insoutenable séparation.
Comment ne pas être submergé
Par le chaos dévastateur
De toute cette détresse ?
Et toute cette honte qu'il lui faut surmonter pour exister encore.

Il ne promène plus qu'une ombre déchue.
Celle de sa passion meurtrie.
Et il s'applique à ne plus vivre qu'au travers de l'absente.
Mais le chagrin lui, est si présent,
Qu'il ne sait plus que pleurer de ne plus pouvoir l'embrasser,
Ne serait-ce que du regard.

P. MILIQUE