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07/01/2013

LE VIRTUOSE ECRIPOÈTE

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LE VIRTUOSE ECRIPOÈTE 

 

C'est un authentique prestidigitateur de la chose écrite,

Et il n'est que de lire ce texte pour saisir à quel point

Il sait cultiver au mieux l'art miraculeux de l'évidence.

Il possède, au bout de sa plume, un style brillant et délié

Soutenu par une subtile et délicate mosaïque de fougue.

Je dis autodidacte surdoué,

Je dis Virtuose Ecri-Poète!

 

Il déborde d'imagination créatrice, de flamboyante inspiration,

Ce qui l'entraîne à provoquer la fière fusion de l'intelligence

Avec la sensibilité, l'alliance de la lucidité et de la passion.

 

De pages en pages, en creux de phrases tendues de lumière,

Éclate son invraisemblable maîtrise de la linguistique.

Dépouillées des incontournables scories superflues,

Ses lignes nous offrent à apprécier la singulière beauté

D'émotions sculptées en autant de perspectives majeures.

 

Lecteur, laisse-toi emporter par sa prose solaire

Même si tu n'y comptes flâner que quelques instants.

Laisse-toi aller dériver dans l'apaisant paysage de ses mots,

La plasticité de ses phrases, le soupir chuchoté de ses formules.

 

Il te semble romantique, mais c'est parce qu'il l'est

Quand il nous soumet ses saillies si brûlantes de retenue,

Ou lorsqu'il nous éblouit et nous aveugle sans coup férir

De l'intense et mystérieuse lumière de la rencontre.

Quand il exprime l'irradiante magnificence de l'aimée,

La sombre obsidienne, sans pour autant jamais la nommer,

Et qu'il nous fait ainsi ployer sous l'enchantement fou

D'une prose poétique que nous en venons à souhaiter,

A jamais inachevée au cœur d'un temps qui fait l'harmonie,

 

P. MILIQUE

06/08/2012

LE TEMPS DE L’ECRIT DURE

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LE TEMPS DE L’ECRIT DURE

 

 

Il faut savoir prendre son temps!

 

Le crayon est un formidable outil pour gratter l’instant, un outil au charme à la fois désuet et ensorcelant. Il découpe des strates dans l’épaisseur du temps et y dépose à chaque fois une lumière différente.

C’est une onde émotionnelle intense lorsque sur la page vagabonde la plume.

Quand les mots coulent ainsi de la plume avec aisance, il suffit de se laisser porter par le murmure souterrain d’une conscience indispensable à corriger l’ingratitude oublieuse de la mémoire, pour accoster à ces moments-là d’extrême densité.

Et dans une symphonie de mots simples ou complexes, en tout cas envoûtants, dire l’immensité des toujours et des jamais pareils. Dire des histoires sombres et lumineuses et d’autres magnifiques et douloureuses.

 

Tout n’est pas si simple cependant.

Parfois l’écriture est hâtive, trop, ce qui la rend maladroite et approximative. Elle peut, à utiliser les mots sans discernement, à exagérer les calembours calamiteux et les métaphores acrobatiques, à célébrer sans cesse d’insupportables trouvailles narcissiques, délivrer des textes aussi navrants qu’inconsistants. Et avoir, enfin, le plus grand mal à dissimuler la médiocrité de l’ensemble.

 

Parce que l’écriture est humaine, elle est alternance de mélancolie et de gaieté. Elle prend parfois la forme désabusée d’une jubilation triste où tout est sombre et frissonnant. La voilà toute en nuances crépusculaires, plus ondulée qu’acide pourtant, pour préciser les jours rongés de solitude où brûle l’urgence de vivre. Dans ces moments-là, il ne reste que les mots pour se défendre. Des mots cernés d’ombre ou vrillés d’angoisse. Des mots froissés. Des mots chauds ou glacés. Noir boue, noir nuit. Des mots qui collent à la peau. Inexorablement.

Par bonheur, à force de les travailler minutieusement ces mots, ils nous aident à suivre notre étoile jusque dans les chemins de traverse célestes pour revenir sur nos pas dans les ombres du temps , et à velouter de miel la virulence de certains propos.

 

Il suffit d’un rien , d’un léger décalage de mots, pour que tout bascule dans l’absurde. Un absurde racoleur. Il sait se faire si enjôleur qu’il semble parfois plus cohérent qu’une logique incertaine.

Il n’est pas facile, c’est vrai, d’atteindre à la simplicité. Mais la recette existe. Elle recommande de n’user des mots qu’avec clarté, netteté. Porter un regard d’une grande perspicacité, jouer de l’ombre et de la lumière, utiliser une prose subtile et pénétrante d’une fraîcheur souveraine. Produire une écriture souple, infiniment sensible, avec des mots enfants du silence et de la pudeur. Et, au gré des hasards qui n’en sont pas vraiment, donner de la cohérence au désordre en consentant à l’inattendu.

 

Le crayon est un formidable outil pour gratter l’instant.

Et cet instant-là aura toujours un calme d’infini pour l’envelopper encore et le faire vivre à tout jamais au cœur d’une histoire inachevée.

 

 

P. MILIQUE

09/06/2012

MOTS METEORITES

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MOTS METEORITES

 

Donner à lire des mots déroutants, inconnus, jamais lus,

Des mots qui forcent le sens quand l'espace se diffracte....

 

C'est dans l'expression de thèmes d'une immense banalité,

Aptes à s'évader dans une ombre confortable et illusoire,

Que la page étale éructe sous l'assaut désordonné

Et tournoyant de mots-météorites répétés à l'envi.

 

Au cœur d'une brièveté qui, d'une force excessive

Anime l'éventuelle répétition jusqu'au malaise,

En attente dans ces prétentieux textes composés

De minuscules fragments accolés et frénétiques

Qui proposent le différent dans une réécriture

De ce qui pour l'heure épuise bien trop à lire.

 

P. MILIQUE