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07/05/2015

CHAQUE MAIN TENDUE 5

au magma présent de l'écriture,

 A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CHAQUE MAIN TENDUE

5

Il ne faudrait pas pour autant – car c'est une arme à double tranchant – que le don de générosité, toujours susceptible de désigner le donateur coupable et son débiteur ingrat, ne dégénère en avarice ponctuelle.

L'indépendance mutuelle et relative ne doit en aucun cas déboucher sur une quelconque violence relationnelle définie ainsi : on ne supporterait qu'avec difficulté le sentiment d'abandon latent, tandis que l'autre, grâce à un rempart bienvenu, parviendrait à  l'ultime révélation lui affirmant qu'être généreux ça n'est pas s'appauvrir, c'est s'offrir le luxe du bonheur.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

08/04/2015

DÉBUSQUER LA PART VISIBLE 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

DÉBUSQUER LA PART VISIBLE

3

Un jour le sourire vient de quelqu'un que l'on n’espérait pas,
Que l'on n'attendait plus. Quelqu'un qui, tout naturellement,
Trouve sa place entre l'incertain balisé des jours ordinaires
Et les rêves anciens dont la mémoire désabusée se souvient parfois,
A l'issue du combat que l'on livre lorsque s'efforce d'exister.

Dehors, le monde s'active, mais en soi le temps semble comme arrêté.
Alors, une lueur d'espoir au creux des yeux, on emprunte un chemin,
N'importe lequel, on se laisse peu à peu immerger par cette fuite en avant
Qui submerge, pour mieux se retrouver, se découvrir, s'accepter peut-être.
Dans le sursaut d'une trouble émotion on se dirige, aveuglé de lumière,
Vers des territoires jusqu'alors à peine esquissés où l'on découvre
Ces jardins fantastiques que l'on cherchait à rencontrer depuis longtemps
Afin de capter et transmettre à l'universel sa ferveur et son enthousiasme.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

07/09/2013

LE TEMPS DE L’ÉCRIT DURE

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LE TEMPS DE L’ÉCRIT DURE

 

Il faut savoir prendre son temps!

Le crayon est un formidable outil pour gratter l’instant, un outil au charme à la fois désuet et ensorcelant. Il découpe des strates dans l’épaisseur du temps et y dépose à chaque fois une lumière différente.

C’est une onde émotionnelle intense lorsque sur la page vagabonde la plume.

Quand les mots coulent ainsi de la plume avec aisance, il suffit de se laisser porter par le murmure souterrain d’une conscience indispensable à corriger l’ingratitude oublieuse de la mémoire, pour accoster à ces moments-là d’extrême densité.

Et dans une symphonie de mots simples ou complexes, en tout cas envoûtants, dire l’immensité des toujours et des jamais pareils. Dire des histoires sombres et lumineuses et d’autres magnifiques et douloureuses.

Tout n’est pas si rudimentaire cependant.

Parfois l’écriture est hâtive, trop, ce qui la rend maladroite et approximative. Elle peut, à utiliser les mots sans discernement, à exagérer les calembours calamiteux et les métaphores acrobatiques, à célébrer sans cesse d’insupportables trouvailles narcissiques, délivrer des textes aussi navrants qu’inconsistants. Et avoir, enfin, le plus grand mal à dissimuler la médiocrité de l’ensemble.

(A SUIVRE....)

 

P. MILIQUE

28/05/2013

POUR DES RAISONS PERSONNELLES

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POUR  DES  RAISONS  PERSONNELLES

 

Pour des raisons personnelles,

Je n'aime pas cet homme,

Son avarice de sentiment, ses petitesses,

Sa rancœur, ses rancunes, son autorité possessive,

Sa manière de traiter ceux qu'il appelle ses amis.

 

Pour des raisons personnelles,

Je n'aime pas cet homme,

Jamais sincère et le plus souvent ingrat,

Aspirations inconciliables parce que malsaines

Qui me font, par bonheur, étranger à son monde nauséabond.

 

Pour des raisons personnelles,

Je n'aime pas cet homme,

Et je crois bien qu'il est de finalité affichée

Que chacun déteste l'autre pour ce qu'il est,

Probablement parce que mépriser un peu est agréable.

 

Pour des raisons personnelles,

Je n'aime pas cet homme,

Et je n'aurais pas goûté être ami avec lui,

Trop insupportable de morgue suffisante.

Il serait salutaire que l'existence même

De cet individu s'évapore promptement,

Afin qu'il ne reste rien de lui... ou si peu!

 

Ne soyez pas inquiet de cette brutale radicalité,

Car reprendront vite le dessus son exhibitionnisme,

Sa bouffonnerie galopante et sa mythomanie éventée.

 

Pour des raisons personnelles,

Je déteste abhorrer cet homme.

 

P.  MILIQUE

06/08/2012

LE TEMPS DE L’ECRIT DURE

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LE TEMPS DE L’ECRIT DURE

 

 

Il faut savoir prendre son temps!

 

Le crayon est un formidable outil pour gratter l’instant, un outil au charme à la fois désuet et ensorcelant. Il découpe des strates dans l’épaisseur du temps et y dépose à chaque fois une lumière différente.

C’est une onde émotionnelle intense lorsque sur la page vagabonde la plume.

Quand les mots coulent ainsi de la plume avec aisance, il suffit de se laisser porter par le murmure souterrain d’une conscience indispensable à corriger l’ingratitude oublieuse de la mémoire, pour accoster à ces moments-là d’extrême densité.

Et dans une symphonie de mots simples ou complexes, en tout cas envoûtants, dire l’immensité des toujours et des jamais pareils. Dire des histoires sombres et lumineuses et d’autres magnifiques et douloureuses.

 

Tout n’est pas si simple cependant.

Parfois l’écriture est hâtive, trop, ce qui la rend maladroite et approximative. Elle peut, à utiliser les mots sans discernement, à exagérer les calembours calamiteux et les métaphores acrobatiques, à célébrer sans cesse d’insupportables trouvailles narcissiques, délivrer des textes aussi navrants qu’inconsistants. Et avoir, enfin, le plus grand mal à dissimuler la médiocrité de l’ensemble.

 

Parce que l’écriture est humaine, elle est alternance de mélancolie et de gaieté. Elle prend parfois la forme désabusée d’une jubilation triste où tout est sombre et frissonnant. La voilà toute en nuances crépusculaires, plus ondulée qu’acide pourtant, pour préciser les jours rongés de solitude où brûle l’urgence de vivre. Dans ces moments-là, il ne reste que les mots pour se défendre. Des mots cernés d’ombre ou vrillés d’angoisse. Des mots froissés. Des mots chauds ou glacés. Noir boue, noir nuit. Des mots qui collent à la peau. Inexorablement.

Par bonheur, à force de les travailler minutieusement ces mots, ils nous aident à suivre notre étoile jusque dans les chemins de traverse célestes pour revenir sur nos pas dans les ombres du temps , et à velouter de miel la virulence de certains propos.

 

Il suffit d’un rien , d’un léger décalage de mots, pour que tout bascule dans l’absurde. Un absurde racoleur. Il sait se faire si enjôleur qu’il semble parfois plus cohérent qu’une logique incertaine.

Il n’est pas facile, c’est vrai, d’atteindre à la simplicité. Mais la recette existe. Elle recommande de n’user des mots qu’avec clarté, netteté. Porter un regard d’une grande perspicacité, jouer de l’ombre et de la lumière, utiliser une prose subtile et pénétrante d’une fraîcheur souveraine. Produire une écriture souple, infiniment sensible, avec des mots enfants du silence et de la pudeur. Et, au gré des hasards qui n’en sont pas vraiment, donner de la cohérence au désordre en consentant à l’inattendu.

 

Le crayon est un formidable outil pour gratter l’instant.

Et cet instant-là aura toujours un calme d’infini pour l’envelopper encore et le faire vivre à tout jamais au cœur d’une histoire inachevée.

 

 

P. MILIQUE

15/04/2012

SUR LE TERREAU ASSECHE

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 SUR  LE  TERREAU  ASSECHE

Aux turbulences d'une vie ardue et bouleversée,
Le voilà parti à la poursuite d'autres ombres
Qui l'aideraient à trouver un sens à l'existence.

Avec peut-être à l'esprit d'obtenir une réponse
Au boursouflé ingrat de ses proches angoisses,
Il descend, marques d'une finitude qui se précise
Dans les âcres bas-fonds de la nature humaine.

Décor minéral aux aléas mêlés de déjà vu
Sur le terreau asséché de ces années passées,
Il décide seul de son orientation définitive,
Assisté de l'énergie vitale propre aux désespérés.

Sous l'énergie trop vive d'une violente lucidité,
L'expérience de la perte et de la déréliction
Déserte la cohorte et torture au crépuscule
De ces rugissements entre vide et vertige
Qui entérinent l'instabilité et l'incessante métamorphose.

P.   MILIQUE