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05/12/2014

L’ÉCOLE DU SENSIBLE

au magma présent de l'écriture,

 

L’ÉCOLE DU SENSIBLE


C’est un texte saturé de mots forts, de situations douloureuses
Parce qu’elles affrontent aux éclats d’un réel que l’on imagine mal,
Autant de raisons susceptibles de réveiller les souffrances endormies.

J’aimerais te faire partager cette école du sensible qui borde le précipice.
Je te connais davantage maintenant, assez pour percevoir que tu possèdes
En ton tréfonds la force de caractère nécessaire pour dépasser cette douleur-là
Et te laisser happer, émouvoir par celle qui suinte dans l’ombre ténue de la page.
Une douleur exacerbée qui pourrait t’aider à supporter une partie des tiennes.

Il est peu probable que tu parviennes à lire ce court livre d’une seule traite.
Il te faudra le reposer, souvent peut-être, tant les mots insurgés s’y bousculent,
Se chevauchent, tandis que dans le lourd silence advenu tu entendras leur cri
D’une souffrance communiquant au final l’essence de ce qui un jour fut beau.

P. MILIQUE

19/11/2014

INTEMPORELLE UTOPIE 2

au magma présent de l'écriture

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

INTEMPORELLE  UTOPIE

2

Elle, elle traverse le sien au rythme inconnu de l'éternel,
Assurée qu'elle est de cet avenir en cours, porteur apaisé
De quelques bouquets lourds de trésors encore secrets.

Elle caresse la surface des jours comme on lit un poème,
Et continue à décrypter attentivement les libres pages du hasard
Au moment précis où chacun des chapitres en gésine
En exacerbe avec fierté toute l'intensité capiteuse.

Qu'elle est donc importante d'intemporel cet époque
Qui offre aux lendemains le luxe d'une telle lenteur...

P. MILIQUE

08/11/2014

AU SILLON DU SILENCE

au magma présent de l'écriture,

 

AU SILLON DU SILENCE

Entre ce qu'il s'imagine déposer sur la page
Et le résultat final, s'impose le déclencheur
De toutes une coulée de brûlures échevelées.

Certaines observations reviennent, récurrentes,
En gouttes d'atmosphères lourdes et oppressantes ,
Et provoque d'emblée importante dissension
Qui met tout en valeur dans l'entière acceptation
D'une violence entretenue par le spectre rémanent,
D'un regard acéré qui se porte là où ça fait mal,
La où ça n'est pas joli. Là où parfois ça trompe.

L'écrit alors est en état d'écoute et de recevoir
Qui glisse comme volupté sur fil de soie,
Sensible seulement au devenir d'une vie
Transperçant son refuge d'un sillon du silence.

P. MILIQUE

06/11/2014

CRÉPUSCULE FINAL 4

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CRÉPUSCULE FINAL

4

 

Il se lève avec difficulté. Il doit rentrer. Transporter à l’abri des regards le spectacle obscène de ses déchirements. S’enfermer derrière les barreaux protecteurs de sa pensée. Pour replonger une fois encore dans les images persistantes d’un passé lancinant, et se réfugier dans la pénombre nébuleuse des habituels et naïfs artifices de l’apparence. Retrouver, telle une parenthèse de calme et de quiétude le réconfort du silence. Ce silence qu’il sait exprimer la crainte des mots trop destructeurs. Et plus tard, sur la page complaisante, griffonner quelques mots pour, ultime tentative, exorciser enfin le désespoir ordinaire et poignant engendré par la vie. Des mots pour alléger l’insoutenable. Pour, esclave d’un anéantissement programmé, noircir la page d’une écriture humide et brûlante comme les larmes du cœur.

 

Les oiseaux se sont, avec une rare dignité, égaillés sur son passage. Ils sont devenus discrets. Muets.

 

Ils se comportent désormais en témoins fascinés par l’absolue vulnérabilité de l’Homme.

(FIN)

 

 

 

P. MILIQUE

 

 

 

16/07/2014

UN VOYAGE PARTAGE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UN VOYAGE PARTAGE

2

 

S'il savait mettre sa pensée en mots, l'insoupçonné poète dirait

L'enrichissement éprouvé à s'approcher de l'être par la nature.

 

Il les imaginerait inlassables arpenteurs de forêts romantiques

Qui nicheraient le royaume d'un vagabondage au cadre enchanteur,

Lieu de liberté sauvage, de contemplation béate et  d'âcres solitudes 

Découvertes au rythme lent des saisons et des paysages inattendus.

 

Les choses qui doivent arriver finissent toujours par le faire.

Simplement, ils prennent le temps de s'enlacer pour graver

Leurs noms mêlés sur la page offerte d'un rocher attentif

A ce que la marée déferle en ressacs  d'amour éternel.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

 

25/05/2014

UNE PETITE LAINE AU CŒUR 1

au magma présent de l'écriture,

 

UNE PETITE LAINE AU CŒUR

1

 

Un jour la page se tourne et l'absence s'installe dans le présent.

Il n'est rien d'extraordinaire, je le sais, à ce que cela se termine ainsi.

Le temps passe et, tout naturellement, les forces s'amenuisent.

La course s'accélère obligeant à puiser tout au fond de soi-même,

Mais rien n'y fera car la partie est depuis longtemps perdue,

Ne suggérant plus qu'une impasse forte d'une seule injonction: laisse tomber la vie!

 

Cesser de vivre, c'est en quelque sorte le dernier pouvoir qui reste,

A opposer en finalité aux souffrances les plus intimement personnelles.

Il ne reste plus alors qu'à entamer l'intemporel voyage dont on ne revient pas,

Et à se laisser glisser dans l'enveloppe séduisante du silence définitif.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

 

18/05/2014

DÉFLAGRATIONS INTÉRIEURES

au magma présent de l'écriture,

 

DÉFLAGRATIONS INTÉRIEURES

 

Personne n’a rien fait pour qu’un tel joyau rejoigne nos mains.

Cependant, il ne pouvait nous échapper tant le poète nous parle.

Nous le savons, le pouvoir est rare qui narre de belles histoires.

Laissons-nous porter: elles transcrivent les mouvements de l’âme.

 

Des mots simples et sans mystère aveuglent et embrasent la page.

Ils évoquent des peintures lumineuses et aériennes qui percent

L’infini de déflagrations intérieures porteuses d’effervescences.

 

Il est important de se souvenir de chacun des mots afin qu’exalté

Et songeur, la conscience s’imprègne de cette vérité essentielle

Que l’Autre est toujours au centre du poème et qu’il vit au tréfonds

Du rythme du monde avec, dans ses yeux étonnés, un sourire radieux.

 

P. MILIQUE

17/05/2014

FLOT DE VIE

au magma présent de l'écriture,

 

FLOT DE VIE

 

Sur la page, des mots qui me permettent de te rejoindre

Dans le vivant de ton regard, dans la caresse de ta main,

Dans l’infini de ta respiration, au plus près de ce que tu es,

Dans ta présence apaisante même si elle me vient d’ailleurs.

 

Cela me permet de t’offrir en un seul sourire à l’entame du jour

Toute la tendresse essentielle, toute la confiance mise en l’existence,

Tandis que j’enfouis en mon tréfonds notre lien de papier et de mots.

 

Tu es l’embrasure de mon âme, la femme lumineuse et le soleil-balise,

L’inespérée indispensable à combler les nuits impatientes à venir.

Et je m’épanouis de ce flot de vie qui coule de toi et m’irrigue aussi.

 

P. MILIQUE

06/03/2014

EN COULÉE D'ENCRE DE SANG

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EN COULÉE D'ENCRE DE SANG

 

Le cri de rage est là, qui git sur la page....

 

Mais y a-t-il vraiment dans les mots tout ce que l'on veut dire?

Pourtant, il lui faut bien tenter d'effacer

L'impression si profondément gravée en son centre,

Afin d'atténuer aussi peu soit-il l'extrême douleur

Qui le poursuit jusqu'au plus profond de ses cauchemars.

 

L'acuité du regard intérieur éprouve

Des blessures au cœur impossibles à cicatriser.

Amour passionné qui se flétrit et s'assèche

Jusqu'à ne plus être que l'inéluctable ombre,

Incertain reflet pâle d'un eux qui s’efface.

 

Le cri de rage est là, qui git sur la page,

Comme strié par une coulure d'encre de sang

Qui restitue de mémoire le texte de sa vie.

 

Cependant, dans ce vent qui respire encore,

Lesté d'écharpes de brouillards de remords accumulés,

Il espère encore trouver le surplus d'énergie nécessaire

Qui lui permettre de rejoindre le point d'aurore

Tapi au plus secret d'un ciel noir encore tiède.

 

P. MILIQUE

05/11/2013

A LA LISIÈRE DES MOTS 1

au magma présent de l'écriture,

 

A LA LISIÈRE DES MOTS

1

 

Je vis dans l’incandescente attente de ces lignes-là !

De ces lignes tendues de fièvre, parfois de mélancolie.

De ces pages écrites comme une conversation intimiste.

 

Grande limpidité d’écriture en ce journal du tréfonds

Murmure connivent étayé d’épanchements chaleureux

Produits le plus souvent à la lisière accueillante des mots. 

Phrases courtes, nerveuses, parées d’étonnante syntaxe,

Gouttes d’âme et de cœur irisées de leurs excès ordinaires,

Louvoyant sans discontinuer entre émotions et paradoxes.

(A SUIVRE...)


P.  MILIQUE

22/10/2013

COMME UNE LAMPE D’ORGUEIL

au magma present de l'ecriture

 

COMME UNE LAMPE D’ORGUEIL

 

Après avoir pris en compte l’immaculé de la page

Qui semble adopter de façon délibérée

Une tonalité plus profonde au fil du temps,

Il espère proposer une déroutante forme alternative

A ce mode d’expression devenu minoritaire,

Absolu fragile et constamment menacé.

 

Dans ce monde chaotique auquel il ne comprend plus rien,

Il ose prendre l’étrange chemin naissant au creux de l’incertain

Qu’il lui faudra poursuivre, attentif, au proposé d’un jour prochain.

 

Au magma de ce lieu d’expérimentation, une part de sens échappe,

Faisant éclater la sourde conspiration du mensonge de la vie,

A l’infime de cette intimité dont il est d’usage de ne pas parler.

Celle qui, dans sa cohérence interne ôte du discernement à l’absurde.

Le simple respect  de ces émerveillements rares expose alors

L’humilité  autant qu’une lampe d'orgueil dans sa propre nuit.

 

P.  MILIQUE

07/09/2013

LE TEMPS DE L’ÉCRIT DURE

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LE TEMPS DE L’ÉCRIT DURE

 

Il faut savoir prendre son temps!

Le crayon est un formidable outil pour gratter l’instant, un outil au charme à la fois désuet et ensorcelant. Il découpe des strates dans l’épaisseur du temps et y dépose à chaque fois une lumière différente.

C’est une onde émotionnelle intense lorsque sur la page vagabonde la plume.

Quand les mots coulent ainsi de la plume avec aisance, il suffit de se laisser porter par le murmure souterrain d’une conscience indispensable à corriger l’ingratitude oublieuse de la mémoire, pour accoster à ces moments-là d’extrême densité.

Et dans une symphonie de mots simples ou complexes, en tout cas envoûtants, dire l’immensité des toujours et des jamais pareils. Dire des histoires sombres et lumineuses et d’autres magnifiques et douloureuses.

Tout n’est pas si rudimentaire cependant.

Parfois l’écriture est hâtive, trop, ce qui la rend maladroite et approximative. Elle peut, à utiliser les mots sans discernement, à exagérer les calembours calamiteux et les métaphores acrobatiques, à célébrer sans cesse d’insupportables trouvailles narcissiques, délivrer des textes aussi navrants qu’inconsistants. Et avoir, enfin, le plus grand mal à dissimuler la médiocrité de l’ensemble.

(A SUIVRE....)

 

P. MILIQUE