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21/08/2017

BROUILLONS RAGEURS

au magma présent de l'écriture,

 

 

BROUILLONS RAGEURS

 

Jusqu'au cœur de ses colères et de ses impatiences,

Il croit pouvoir faire oublier l'insipide des jours.

 

Aussi, aguiché par des temps de rêve et d'illusion,

Il s'applique à mener à bien des trafics imaginaires

Qu'il ne parvient pas à dissocier des images mûries.

 

Cependant, dans l'infini tréfonds de vies stimulantes,

Comme enivré par les arômes d'une furieuse tristesse

Qui ne lui a pas permis d'approcher la vérité interdite,

Inapte aussi de retrouver les vestiges presque effacés,

De cet homme qu'il est pourtant peu ou prou devenu.

 

Alors, d’innombrables liasses de pages noircies,

Abondance de brouillons rageusement chiffonnés

Jonchent piteusement le sol froid du petit matin.

 

P. MILIQUE

26/01/2017

BLEU FRATERNEL

au magma présent de l'écriture,

 

BLEU FRATERNEL



Une présence pure dans la vie confuse
Qui délaye d'azur les chagrins pluvieux.

Il est des phrases tournées comme celle-ci
Qui parviennent à dire ce qu'elles ont à dire!
Il est des phrases troussées comme-celle-ci
Qui s'autorisent à être tellement davantage.

Son plaisir fut total d'avoir entre ses doigts,
Dans son œil, cette page inespérée et si belle.
D'un bleu intense, si intimidé, si intimidant.
Un bleu céruléen qui protège le sens des mots,
Qui les enveloppe dans la chaleur apaisante
De ses grandes ailes protectrices, qui les dissimule,
Les soustraits presque, afin qu'ils ne risquent pas
D'être agressés par l'éclat d'un éclair trop violent,
Trop cru, aux marges d'une œillade non autorisée.

Une présence pure dans la vie confuse
Qui délaye d'azur les chagrins pluvieux
D'un regard complice, d'un bleu fraternel.

P. MILIQUE

13/01/2017

IMAGINE

au magma présent de l'écriture,

 

IMAGINE



Imagine le fil tendu du funambule hésitant
Sous la trame d'un texte pourtant maîtrisé.

Le lecteur apparaît soudain indécis, en équilibre
Précaire entre une interprétation de la page lue,
Et une autre interprétation avérée tout aussi exacte.
Tout dépend de tant de choses de grande complexité,
Idéologiques, philosophiques, spirituelles peut-être,
Et de bien d'autres à la chronicité plus quotidienne
Telle l'atmosphère ambiante, le temps gris ou radieux,
La durée relative de l'instant aux parfums éphémères,
Ou encore le bon fonctionnement de la vie sentimentale,
Familiale, relationnelle ou simplement professionnelle.
J'en passe et j'en oublie, mais tu peux compléter seul.

Aussi l'auteur d'un écrit ne représente-t-il jamais
Que l'ébauche génératrice, le tuteur qui charpente,
Et propose à l'aide de sa plume le canevas originel.
On peut ainsi avancer que chaque lecteur attentionné trouve,
Grâce au propos de l'écrivain et à la virtuosité de son œuvre,
L'opportunité de se la réapproprier de manière alternative.

Aucun roman partagé n'est jamais coagulé dans l'unique
Et se trouve toujours multiplié par le nombre de lecteurs.
D'où le périssable de l'intemporel. Déconcertant, non?

P. MILIQUE

24/07/2016

DÉCHIREMENT ORIGINEL

renouveau.jpg

 

DÉCHIREMENT ORIGINEL

 

A l'origine est souvent la brutalité d'un déchirement

Générateur déjà de symptômes internes de la dégradation.

 

Dans cet état de permanente subversion,

Il s'observe dans l'étrange tournoiement des mots

Dans son corps, dans sa chair et sur la page.

 

Comment se diriger dans l'inépuisable labyrinthe,

Fatras presque fouillis à la syntaxe insolite

D'un amas de propos divagants et obsessionnels?

 

Comment démonter le mécanisme d'un langage aliéné

Au cœur d'une possession insistante qui jamais ne faillit,

Montée incontrôlable dans l'irrationnel et la folie

Jusqu'à cette pesanteur conjurée de l'immense?

 

A l'origine est souvent la brutalité d'un déchirement

Générateur déjà des symptômes internes de la dégradation.

 

Il compte sur le pouvoir de l'imaginaire et de la vision pénétrante

Pour parvenir à se dépoussiérer de quelques lourdeurs

Qui l'empêchent de faire preuve d'un peu de fluidité

Dans l'affirmation de ce style qui lui est particulier

Afin de multiplier la douce idylle des recommencements.

 

P. MILIQUE

22/06/2016

JONGLER AVEC LES ARCS-EN-CIEL 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

JONGLER AVEC LES ARCS-EN-CIEL

2

Et ces autres mots: «tu sais, je n'ai pas tout dit à l'autre.
Je ressens avec une telle vigueur l'alter ego manquant,
L'immense part affective à combler, et j'ai peur de ça!»
Mais pas d'ombrage à porter et surtout, pas d'obligation.
Les mots parviendront, étayés de spontanéité, à s'inscrire
Sur la page virginale si se réalise vraiment ce qui doit être.
Et, sans doute aucun, je suis là pour les recueillir ces mots.

En ce qui me concerne, j'ai comme l'étrange sentiment
De t'avoir un jour rencontrée dans mon espace à rêves.
Mon grand bonheur présent est de m'appliquer à entrelacer
En ta compagnie les fils disponibles de notre spontanéité puis,
Derrière la façade en trompe-l’œil, de jongler avec les étoiles,
Avec les arcs-en-ciel aussi, avec toutes ces ardentes énergies
Qui constellent le céleste firmament de leurs arcs de lumière.

(FIN)


P. MILIQUE

13/03/2016

JE VOUDRAIS

au magma présent de l'écriture,

 

JE VOUDRAIS



je voudrais être un oiseau
Pour voltiger dans les airs,
Parcourir sans fin la terre
En découvrir les mystères.

Je voudrais être une goutte d'eau
Et tomber dans un flot de phrases
Où chaque mot s'apparenterait
A d'incontournables éclaboussures.

Sur cette page je serais oiseau
L'encre aurait sa transparence
Le papier l'argenté de ses ailes.

P. MILIQUE

18/10/2015

AU RÉCONFORT DE LA NUIT 1

au magma présent de l'écriture,

 

AU RÉCONFORT DE LA NUIT

1

D'une écriture fluide et limpide et, il l'espère, efficace, ils noircit en leur entier une multitude de cahiers au réconfort enthousiaste de la nuit.

Animé d'une réflexion attentive, voire méditative, il arpente ses terres au fil des pages, y déposant l'autre décor issu de son imaginaire. Une fois entré dans l'ultime intimité de l'espace espéré, il s'empare du monde par la justesse de son propos tracé d'une plume précise. Traversé d'une perception aussi éclairée que profonde, il expose une extrême vivacité de couleurs et de séductions jusque dans les contrastes nébuleux d'ombres tachées de lumière.
D'abord abstraite et circonstanciée, l'écriture se fait peu à peu méticulosité et s'amplifie de détails généreux. La magie repose volontiers sur l'inexacte géométrie des phrases faites de mots parfois exsangue, comme vidées de leur sens et cependant confusément comprise.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

01/08/2015

LE CHARME ENCHANTEUR DE LA MORT 4

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LE CHARME ENCHANTEUR DE LA MORT

4

Il le perçoit, il va enfin tourner cette page inutile,
Et rejoindre son lieu naturel au chaud de l'oubli.
Se libérer de la tyrannie grâce à sa volonté entière
De s'extraire hors des limites de cet univers hideux.
Mutilation indolore qui un jour accoste au silence
D'une disponibilité choisie qui initie la délivrance
Sans intervenir en rien dans ce qui n'a pas lieu d'être.

La tranquillité requise va bientôt le faire cendres.
Il va partir sans avoir marqué d'une quelconque trace
Et rejoindra pour toujours l'exil d'un départ annoncé.


Qu'il est aisé dès lors le charme naturel de la mort!

(FIN)



P. MILIQUE

13/07/2015

LES LENDEMAINS RAVIS

au magma présent de l'écriture,

 

LES LENDEMAINS RAVIS



Pages d'amour d'une essentielle limpidité,
Déchirantes de vives fulgurances moirées.
Ce sont des pages d'amour joliment cornées
D'avoir, au fil du temps, été lues et relues.

Il en est une dont chacun rêve de posséder le livre:
Celle qui est la merveille des lendemains ravis,
Celle qui, orgueilleuse, étincelle à l'égal du ciel,
Celle de promesse innée bien trop rarement tenue.
Page qui se précipite au pays rare du Bonheur,
Page du salut immanent au soleil qui se dresse.

P. MILIQUE

27/02/2015

A FLEUR DE PLUME

au magma présent de l'écriture,

 

A FLEUR DE PLUME

Tôt le matin, une voix comme ensoleillée
Lui conte sa nuit de repos toute courte
Mais si fiévreuse car absorbée à parcourir
La nuée de bonheur qui les abrite désormais.

Elle était toute à sa joie d'avoir atteint à cette sorte
De clarté ensoleillée qui fait que les mots d'amour
Jusque-là prudes, font leur émergence à fleur de plume,
Soulagée presque de savoir illuminer ses pages d'écriture.

Si elle savait combien je brûle d'aller m'aboucher à ses mots!

P. MILIQUE

25/02/2015

AU SILLON DU SILENCE

au magma présent de l'écriture,

 

AU SILLON DU SILENCE

Entre ce qu'il s'imagine déposer sur la page
Et le résultat final, s'impose le déclencheur
De toutes une coulée de brûlures échevelées.

Certaines observations reviennent, récurrentes,
En gouttes d'atmosphères lourdes et oppressantes ,
Et provoque d'emblée importante dissension
Qui met tout en valeur dans l'entière acceptation
D'une violence entretenue par le spectre rémanent,
D'un regard acéré qui se porte là où ça fait mal,
La où ça n'est pas joli. Là où parfois ça trompe.

L'écrit alors est en état d'écoute et de recevoir
Qui glisse comme volupté sur fil de soie,
Sensible seulement au devenir d'une vie
Transperçant son refuge d'un sillon du silence.

P. MILIQUE

24/12/2014

CRÉPUSCULE FINAL 4

CREPUSCULE.jpg

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CRÉPUSCULE FINAL

4

 

Il se lève avec difficulté. Il doit rentrer. Transporter à l’abri des regards le spectacle obscène de ses déchirements. S’enfermer derrière les barreaux protecteurs de sa pensée. Pour replonger une fois encore dans les images persistantes d’un passé lancinant, et se réfugier dans la pénombre nébuleuse des habituels et naïfs artifices de l’apparence. Retrouver, telle une parenthèse de calme et de quiétude le réconfort du silence. Ce silence qu’il sait exprimer la crainte des mots trop destructeurs. Et plus tard, sur la page complaisante, griffonner quelques mots pour, ultime tentative, exorciser enfin le désespoir ordinaire et poignant engendré par la vie. Des mots pour alléger l’insoutenable. Pour, esclave d’un anéantissement programmé, noircir la page d’une écriture humide et brûlante comme les larmes du cœur.

Les oiseaux se sont, avec une rare dignité, égaillés sur son passage. Ils sont devenus discrets. Muets.

Ils se comportent désormais en témoins fascinés par l’absolue vulnérabilité de l’Homme.

(FIN)

 

P. MILIQUE