12/04/2013
GEORGES FOUREST : " HORACE "
GEORGES FOUREST
" HORACE "
Poème de Georges FOUREST
Lu par Hervé PIERRE
La Négresse blonde, 1909 © José Corti
Né le 6 avril 1867 à Limoges, Georges FOUREST suit des études de droit. Il se qualifie ensuite d’"avocat loin de la cour d’appel", comme il aime à se nommer. Il vient à Paris, où il fréquente les milieux littéraires symbolistes et décadents, collabore à plusieurs revues (La Connaissance, Le Décadent) et se rend célèbre avec La Négresse blonde (Messein, 1909, rééd. Corti 1986), préfacé par Willy, et placé sous le patronage de Rabelais. Georges Fourest fera encore paraître Contes pour les satyres (Messein, 1923, rééd. Corti, 1990) et le Géranium ovipare (Corti, 1935, réé. 1984), qui respirent une même atmosphère ludique et lubrique. Il meurt à Paris le 25 janvier 1945. Après une période de désaffection, il est peu à peu redécouvert à mesure que se manifeste un regain d’intérêt pour la littérature 1900.
« Georges Fourest était un poète français à la verve parodique et irrévérencieuse, jouant avec truculence de mots rares ou cocasses, des dissonances de ton, de l’imprévu verbal et métrique, des effets burlesques.
Quand j’ai connu Georges Fourest, il était dans la soixantaine et déjà célèbre. Il ne ressemblait pas plus à l’idée qu’un lecteur de La Négresse blonde pouvait se faire de lui que le Gracq qu’on imaginait au moment de la publication du Château d’Argol ne ressemblait au Gracq réel. Le poète, qui époustouflait les foules et rêvait d’un enterrement délirant, était un homme tout à fait posé et – sauf quand à Deauville il portait veste blanche et casquette de yachtman – vêtu de la classique et déjà désuète jaquette et coiffé du melon dont le règne touchait aussi à sa fin. Il avait l’air bonhomme d’un chef de bureau de ministère. Il n’en avait pas moins écrit La Négresse blonde pour son plaisir et le nôtre. Littérairement, ce livre singulier n’appartient à aucune école, sauf la fourestière, comme dit l’à-peu-près de Willy. Il y a des gens qui deviennent célèbres à force de travail, ou de constance, ou d’acharnement ; qui entassent Pélion sur Ossa jusqu’à forcer l’attention. À Fourest, la célébrité était venue, d’un coup, après une incubation et maturation des plus lentes, le jour où il avait fait paraître sa Négresse. Il y aura bientôt soixante ans que le succès de ce petit livre se maintient avec une aimable régularité, et trente qu’elle est entré chez moi, après des années de vagabondage, tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre. »
José CORTI, Souvenirs désordonnés
18:14 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, hervé pierre, : au magma present de l'ecriture, petitesse, laponie, finlande, norvège, suède;arracher, jardin, tintininbuller, mettre en cage, froisser, meurtrir, rendre la vie, crier, litanie, solo de batterie, georges fourest, josé corti, limoges, symboliste, décadent, regain d'intérêt, truculence, dissonance, désuétude
11/04/2013
GEORGES FOUREST : " PETITS LAPONS "
GEORGES FOUREST
PETITS LAPONS
Poème de Georges FOUREST
Lu par Nicolas LORMEAU
La Négresse blonde, 1909 © José Corti
Né le 6 avril 1867 à Limoges, Georges FOUREST suit des études de droit. Il se qualifie ensuite d’"avocat loin de la cour d’appel", comme il aime à se nommer. Il vient à Paris, où il fréquente les milieux littéraires symbolistes et décadents, collabore à plusieurs revues (La Connaissance, Le Décadent) et se rend célèbre avec La Négresse blonde (Messein, 1909, rééd. Corti 1986), préfacé par Willy, et placé sous le patronage de Rabelais. Georges Fourest fera encore paraître Contes pour les satyres (Messein, 1923, rééd. Corti, 1990) et le Géranium ovipare (Corti, 1935, réé. 1984), qui respirent une même atmosphère ludique et lubrique. Il meurt à Paris le 25 janvier 1945. Après une période de désaffection, il est peu à peu redécouvert à mesure que se manifeste un regain d’intérêt pour la littérature 1900.
« Georges Fourest était un poète français à la verve parodique et irrévérencieuse, jouant avec truculence de mots rares ou cocasses, des dissonances de ton, de l’imprévu verbal et métrique, des effets burlesques.
Quand j’ai connu Georges Fourest, il était dans la soixantaine et déjà célèbre. Il ne ressemblait pas plus à l’idée qu’un lecteur de La Négresse blonde pouvait se faire de lui que le Gracq qu’on imaginait au moment de la publication du Château d’Argol ne ressemblait au Gracq réel. Le poète, qui époustouflait les foules et rêvait d’un enterrement délirant, était un homme tout à fait posé et – sauf quand à Deauville il portait veste blanche et casquette de yachtman – vêtu de la classique et déjà désuète jaquette et coiffé du melon dont le règne touchait aussi à sa fin. Il avait l’air bonhomme d’un chef de bureau de ministère. Il n’en avait pas moins écrit La Négresse blonde pour son plaisir et le nôtre. Littérairement, ce livre singulier n’appartient à aucune école, sauf la fourestière, comme dit l’à-peu-près de Willy. Il y a des gens qui deviennent célèbres à force de travail, ou de constance, ou d’acharnement ; qui entassent Pélion sur Ossa jusqu’à forcer l’attention. À Fourest, la célébrité était venue, d’un coup, après une incubation et maturation des plus lentes, le jour où il avait fait paraître sa Négresse. Il y aura bientôt soixante ans que le succès de ce petit livre se maintient avec une aimable régularité, et trente qu’elle est entré chez moi, après des années de vagabondage, tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre. »
José CORTI, Souvenirs désordonnés
23:24 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, petitesse, laponie, finlande, norvège, suède
04/04/2013
UN SOURIRE A L'ÂME
UN SOURIRE A L'ÂME
Les routes dessinent un horizon ouvert à d'autres possibles...
C'est un moment singulier, tout éclairé d'une ardeur juvénile
Qui s'adonne à la vie, le sourire à l'âme et la joie lucide.
Le rythme enfle encore en soi et jubile d'inattendu
Faisant jaillir la pensée pour l'accorder à l'essentiel,
Tandis qu'à petites touches subtiles, à peine audibles,
Une persévérance optimiste danse avec les circonstances
Et dilate le temps à venir d'aguicheurs plaisirs renouvelés.
Exaltée par l'énergie sauvage d'une sensible immanence,
Le voilà plus que jamais présent au monde, gagnant magnifique
Quand un cœur caressant amplifie sa juste fascination
Sous les rayons d'un soleil de bonheur étonnamment proche.
Suspendre le temps est un bon moyen d'accéder à son déroulement!
C'est ainsi qu'il valse sur les vestiges ardents de ce qui fut
Dans l'aube, éloquente et lascive de fluidité, d'un autre advenu.
Une ivresse extatique esthétise déjà ce qui demeure mystère inabouti.
P. MILIQUE
09:49 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, sourire, âme, route, dessiner, horizon, ouverture, autorité, possibilité, marrant, singularité, éclairer, ardeur juvénile, s'adonner, joie, lucide, rytme, enfler, enfiler, jubiler, onattendu, faire jaillir, pensée, accorder, essentiel, petitesse, subir, touche, subtil, peiner, audible, persévérance, optimiste, danser, circonstance, dilater le temps, aguicheur, plaisir renouvelé, exalter, énergie, sauvage, sensible, immanence, présent au monde, gagneur, magnificence, coeur, caresse, amplifier, juste au corps
30/01/2013
SE RENCONTRER ENCORE 17
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
SE RENCONTRER ENCORE
17
-- «Doriane, mon amour !... J'ai eu si peur. Tellement peur. Tout, autour de moi, s’effondrait dans le gouffre du définitif. Ton petit libellé me condamnait à vivre sans toi. A ne plus arpenter, le temps de l'éternité, qu'en une confrontation aussi impitoyable que forcenée, la violente promiscuité avec le peu que je suis...
Elle relève la tête qu'elle tenait baissée, rejette en arrière d'un mouvement machinal la longue mèche de cheveux qui barrait son front en un geste délicatement juvénile et, d'une voix chavirée par l'intense émotion de l'instant, dit: «Viens Clément, viens ? Il ne s'est rien passé mon chéri. Rien, tu entends ? Rien ! Nous venons seulement de nous rencontrer. Devant nous, rien que pour nous, il reste tout ce jusqu'à toujours pour nous rassasier de nos différences. Fini les heures douloureusement convalescentes. Aujourd'hui n'est que le premier jour.
(FIN)
P. MILIQUE
10:10 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture;se rencontrer, mon amour, avoir peur, autour de moi, s'effondrer, gouffre définitif, petitesse, libeller, condamner, vivre sans toi, arpenter, le temps de l'éternité, confrontation, impitoyable, forcené, violent, promiscuité, ce que je suis, nosfell, christian vander, magma, kobaïen, planète rouge
12/01/2013
SE RENCONTRER ENCORE: 3
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
SE RENCONTRER ENCORE
3
Ça et là, des petits groupes immobiles et silencieux arborent une mine déconfite, contrite. Celle-là même qui accompagne d'ordinaire les événements tragiques. Ils encerclent, avec une attention teintée de curiosité, une ambulance qui, sirène branchée et gyrophare clignotant de sa lumière bleutée, entreprend son précautionneux trajet en direction, du moins le suppose-t-il, de l'hôpital le plus proche. Machinalement, mécaniquement presque, il s'approche jusqu'à l'assemblée réunie. C'est que, une boule au ventre, il éprouve le vif besoin de savoir de quoi il en retourne, mais plus encore, de tenter ainsi de contenir une anxiété déjà grandissante.
La voix d'un type de forte stature prend le pas sur celles d'autres, et il entend distinctement ce qu'il est en train de dire:
«C'est terrible, terrible. C'est qu'il faut être sacrément désespéré pour en arriver à de telles extrémités, croyez-moi! Quelle insupportable tragédie personnelle a bien pu la pousser à commettre un tel geste? Commettre un acte aussi définitif, croyez-moi...»
(A SUIVRE...)
09:43 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, retrouvailles, petitesse, grouper, immobile, silencieux, arborer, mine déconfite, contrite, accompagner, ordinaire, événement, tragique, encercler, attention, teinter, curiosité, ambukance, lulière, bleuté, sirène, brancher, gyrophare, clignotant, entreprendre, précautionneux, trajet, direction, supposition, hôpital, le plus proche, machinal, mécanique, s'approcher, assemblée, réunion, boule au ventre, éprouver, vif besoin, savoir de quoi il en retourne, tenter, contenir, anxiété, grandeur, voix, type, forte stature, prendre le pas, entendre, distinction
15/12/2012
Danièle NICOLAS "Le Dormeur du Val" (Arthur RIMBAUD)
Danièle NICOLAS
"Le Dormeur du Val"
(Arthur RIMBAUD)
J’ai fait une petit vidéo dans la simplicité, pour me joindre à l’auteur au moment où il a décrit ce soldat mort sur le champ de bataille.
J’ai essayé de vivre ce texte en étant humble, j’espère que cela se verra.
01:56 Publié dans MUSIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, lisa martin, danièle nicolas, le dormeur du val, arthur rimpauc, poète maudit, faire et défaire, petitesse, vidéo, simplicité, se joindre à l'auteur, momentané, décriscption, soldat mort, champ de bataille, horreur, guerre, atomique, nucléaire
10/11/2012
JE ME REPROCHE 25
Je me reproche
L'incapacité notoire
A exprimer de moi
Ces multitudes de perles langagières,
Grandes ou petites,
Astucieuses ou rigolotes,
Ou encore bêtes ou méchantes
Qui ne peuvent que tout gâcher.
09:46 Publié dans JE ME REPROCHE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, se reprocher, incapacité notoire, grandeur et décadence, petitesse, astucieux, rigolo, bête et méchant, gâcher, gâterie
25/08/2012
SUR LES TRACES DE MONTMARTRE: "Les Poulbots et leur auteur"
SUR LES TRACES DE MONTMARTRE
Les Poulbots et leur auteur
France Actualités - 18/06/1943 - 58s
Les petits " Poulbots " sont tous les jeudis les hôtes des restaurateurs de la commune du vieux Montmartre.
Générique
17:48 Publié dans LES ARCHIVES DE LYNA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, paul personne, tambourin, montmartre, trace, poulbots, auter compositeur, france actualités, petitesse, tous les jeudis, des h^tes de ces bois, restaurateur, commune, communard, le vieux montmartre, générique, participant, francisque, le franciscain de bourges
05/07/2012
POUR DES RAISONS PERSONNELLES
POUR DES RAISONS PERSONNELLES
Pour des raisons personnelles,
Je n'aime pas cet homme,
Son avarice de sentiment, ses petitesses,
Sa rancœur, ses rancunes, son autorité possessive,
Sa manière de traiter ceux qu'il appelle ses amis.
Pour des raisons personnelles,
Je n'aime pas cet homme,
Jamais sincère et le plus souvent ingrat,
Aspirations inconciliables parce que malsaines
Qui me font, par bonheur, étranger à son monde nauséabond.
Pour des raisons personnelles,
Je n'aime pas cet homme,
Et je crois bien qu'il est de finalité affichée
Que chacun déteste l'autre pour ce qu'il est,
Probablement parce que mépriser un peu est agréable.
Pour des raisons personnelles,
Je n'aime pas cet homme,
Et je n'aurais pas goûté être ami avec lui,
Trop insupportable de morgue suffisante.
Il serait salutaire que l'existence même
De cet individu s'évapore promptement,
Qu'il ne reste rien de lui... ou si peu!
Ne soyez pas inquiet de cette brutale radicalité,
Car reprendront vite le dessus son exhibitionnisme,
Sa bouffonnerie galopante et sa mythomanie éventée.
Pour des raisons personnelles,
Je déteste abhorrer cet homme.
P. MILIQUE
06:18 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, raison personnelle, je n'aime pas cet homme, avarice de sentiment, petitesse, rancoeur, autorité, possessif, manière de traiter, ami, sincère, ingrat, aspiration, inconciliable, malsain, bonheur, étranger, monde, nauséabond, finalité, afficher, détester l'autre, mépriser, agrable, goûter, insupportable, morgue, suffisance, salutaire, existence, individuel, sévaporer, promptement, inquiétude, brutalité, radicalité, reprendre vite le dessus, exhibitionnisme, bouffonnerie, galopant, mythomanie, éventer, abhorrer