Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

21/03/2015

POUVOIR TOUT ÉCRIRE 1

au magma présent de l'écriture,

 

POUVOIR TOUT ÉCRIRE

1



L'impensable né des contingences terrestres
A ruiné le crédit éprouvé envers la sincérité
Et entraîner des effluves de scepticisme
Sur ses relations avec le monde extérieur.
Dans l'urgence du présent accentue le retrait,
C'est dans l'ordre des choses, on peut tout écrire.

On peut écrire, enthousiasme futile,
A la lumière de formules balzaciennes
Quand chaque éclaircissement apparent
Complique davantage les faits en cours.
Texte quelquefois profond et touchant
Qui joue de la comparaison sans vergogne.
Lyrisme grave, impétrant et désenchanté,
Inspiration hermétique au rythme saccadé
Lestée de phrases étranges et mal définies.

Ce ne sont que péripéties sans coup de théâtre
Dont on ne peut émerger qu'agacé et séduit
Quand, à baigner sans retenue dans le cliché,
On glisse sans ménagement dans la caricature.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

12/07/2014

COMME UN REFRAIN DE LIMONAIRE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

COMME UN REFRAIN DE LIMONAIRE

2

 

Je crois avoir lu à m'en faire déborder les yeux la totalité de vos mots,

Dans l'intensité de la rencontre avec eux à chaque fois renouvelée.

Vous possédez une manière unique de prendre la scène par l'infime.

C'est une merveille d'écriture , matière vivante, libre et intarissable.

Aussi précise et appliquée dans sa forme que délicate et pudique

A tisser en parallèle des couleurs que l'on imagine ne pas exister.

Musique condensée des mots comme un refrain de limonaire

Jouant en sourdine des effluves de sublime

Protégées au berceau de vos mains jointes.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

16/12/2013

YVES BOMMENEL: "VIVRE (TO LIVE)"

 

YVES BOMMENEL:

"VIVRE (TO LIVE)"

 

L'effluve est rouge et le corps mourant. La viande est putride et l'esprit s'écoule comme du sable sous le vent. Dans un baquet jeté à même le sol, une éponge éponyme. Dans l'eau, de sombres mystères et des fluides visqueux. Quelques grains d'épices amères, un chandelier éteint. Volutes des chuchotis. Clameurs étouffées des rites qu'on prépare. Là un chapelet, ici un encensoir. Sur un établi, les planches rabotés d'un cercueil tout neuf. Martèlement des clous à venir. Catafalque catacombe, encore de ce monde mais déjà presque au-delà... L'instinct guette l'instant où des limbes d'outre-tombe viendra le passeur proposer ses services. Paupières closes prêtes à accueillir la monnaie. Marbres du tombeau l'on vous grave que trop tôt. Lierres gardez nous sous vos manteaux telle la pierre qui s'érode lentement. Ni demain ni même dans un an, presque éternellement...

07/11/2012

RÉVOLTE OBLIGATOIRE

NO FUTURE.jpg

 

RÉVOLTE OBLIGATOIRE

 

Il est malade!

Et depuis qu'il le sait il lutte contre l'absurdité,

L'injustice, la dureté, la bêtise crasse

Et la méchanceté ordinaire de l’époque.

Quelquefois contre l'effluve de la haine aussi.

Une haine dissonante, vive, violente, aveugle.

 

C'est une histoire qui encombre le maintenant

Depuis qu'elle est devenue la compagne cruelle

De singularités ordinaires conjuguées au pluriel.

 

Les conséquences de ce cataclysme physique

Sont déclinées au panel disparate du multiple.

Et il peut en suivre le tracé au jour le jour

Dans la progression lente qui ravage sa vie.

Il devient abandon et solitude absolues,

Se désagrège dans la destruction et rejoint

L'univers depuis longtemps trop peuplé

Des rejetés ostensibles, des méprisés silencieux.

Il entre en agonie dans la fin de son monde

Et se retrouve, exténué, interdit de futur.

 

Dans ce triste temps qui est le nôtre,

Tout de moralisme et de normalisation,

Nous nous devons de tout tenter

Pour bousculer les consciences,

Nous affranchir des préjugés mortellement

Tenaces qui nous engorgent l'esprit,

Et lancer un défi aux idées reçues.

Il faut que l'on se libère des morsures de la peur,

Que l'on tienne compte de l'urgence de notre action

Et des obstacles qui l’entraverons, redoutables.

Redoutable, oui... mais pas insurmontables.

 

La maladie, insidieuse, se fait inquisitrice...

Si nous lui déclarons la guerre, elle ne la gagnera pas!

 

Aussi, rejoins-nous sans attendre,

Indigne-toi!

Ne sombre pas dans indéfendable indifférence,

Révolte-toi!

Ne franchis pas les bornes de l'intolérable,

Insurge-toi!

N'adopte pas une attitude criminelle et silencieuse,

Rebelle-toi!

Afin que s'exprime l'éternelle beauté de la vie

Investis-toi!

Répond présent aux appels pressants de détresse,

Ajoute ton aide, même infime, aux compétences multiples!

Alors... Sers aux positifs!

 

P. MILIQUE