14/10/2015
NE PLUS RIEN ATTENDRE
NE PLUS RIEN ATTENDRE
Tout est toujours tellement précaire et incertain!
Il habite, dans l’impossible de l’amour, un horrible hiver inutile
De bras impuissants à serrer sa détresse vive,
Au cœur fusionnel de sa vie qui s’épuise.
Il sait bien qu’elle ne le voit pas,
Et il s’enferme dans une longue nuit,
Une nuit d’instants sans fin d'où les heures sont absentes
Car, ce qui ne peut devenir flamme, il faut le taire.
Misérable et comme noyé dans d’amères eaux invisibles,
Il comprend cette évidence de l’absolu dénuement
De ne plus rien attendre de cet amour qui n’a jamais été,
Tout en vivant l’horreur de le perdre quand même
Tel un fantôme sur la fumée d’une cigarette absente
Avec, ardentes, ces pensées d’elle qui le laissent trop seul.
P. MILIQUE
15:41 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : attendre, précaire, incertitude, habitation, impossible amour, horrible, hiver, bras impuissants, détresse vive, coeur fusionnel, la vie qui s'épuise, enfermé dans une longue nuit, misérable, noyade, amère, eau invisible, évidence, dénuement absolu, amour, vivre l'horreur, fantôme, fumée de cigarette, ardent, pensée
15/09/2015
EN MÈCHES DE SOUVENIRS 1
EN MÈCHES DE SOUVENIRS
1
Le silence soudain devient trop assourdissant.
Et cependant...
Un temps circulaire met en place le souffle indicible
D'une émotion perçante qui sourd et se vit dans l'instant.
Mèches de souvenirs faisant la partie belle à ces haltes
Merveilleuses qui s'attardent dans la tristesse de la vie.
Il faut posséder d'incontrôlables dispositions pour,
Dans ces conditions, consentir alors à parler de soi.
Indécise frontière délimitant la voie encore incertaine
Entre confession rétrospective et déballage intime.
Il en faut de l'impudeur pour tracer traits tremblés,
Pour oser dessiner en mots des pans entiers de sa vie.
Et cependant...
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
11:45 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, mèche, souvenir, silence, sourde, scarification, sacrifice, assourdissant, dépendance, tortue, circulaire, metttre en place, souffle, indicible, émotion, persécuter, particule, halte, merveilles, attarder, tristesse, possession, incontrôlable, dispositif, conditionnel, consentement, parler de soi, indécision, frontière, délimiter, limitrophe, voie, incertitude, confession, rétrospective, déballage intime, impudeur, tracer, traits, trembler, oser, dessiner, pans entiers, amère, amen
16/12/2013
YVES BOMMENEL: "VIVRE (TO LIVE)"
YVES BOMMENEL:
"VIVRE (TO LIVE)"
L'effluve est rouge et le corps mourant. La viande est putride et l'esprit s'écoule comme du sable sous le vent. Dans un baquet jeté à même le sol, une éponge éponyme. Dans l'eau, de sombres mystères et des fluides visqueux. Quelques grains d'épices amères, un chandelier éteint. Volutes des chuchotis. Clameurs étouffées des rites qu'on prépare. Là un chapelet, ici un encensoir. Sur un établi, les planches rabotés d'un cercueil tout neuf. Martèlement des clous à venir. Catafalque catacombe, encore de ce monde mais déjà presque au-delà... L'instinct guette l'instant où des limbes d'outre-tombe viendra le passeur proposer ses services. Paupières closes prêtes à accueillir la monnaie. Marbres du tombeau l'on vous grave que trop tôt. Lierres gardez nous sous vos manteaux telle la pierre qui s'érode lentement. Ni demain ni même dans un an, presque éternellement...
12:36 Publié dans GOUTTES d'ÂME, POESIES DITES EN IMAGES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, yves bommenel, effluve, rouge, corps, mourant, viande, putride, esprit, s'écoulersable, vent, baquet, jeter, sol, éponge, éponyme, eau, sombre, mystère, fluide, visqueux, grain, épice, amère, chandelier, éteindre, volutes, chuchotis, clameur, étouffer, rite, préparer, chapelet, encensoir, établir, planche, raboter, cercueil, neuf, marteler, clou, à venir, catafalque, catacombe, instinct, guetter, limbes, outre-tombe, passeur, proposer ses services
12/07/2013
SA VIE
SA VIE
Sa vie :
C’est un ciel de noirs et menaçants malheurs
Habité de rêves fracassés et de confiance trahie,
Une succession continue de mouvements aussi désordonnés qu' incohérents,
Une douteuse abstraction que l’on ne peut qu’effleurer
Et encore n'est-ce que parfois, jusqu’au vertige, jusqu’au silence,
Un échantillon capiteux qui offre l’amère saveur d’un décalage constant,
Une outrance peu recommandable qui porte le grondement sauvage
De l’évidence inévitable du conflit inscrit à l'à-venir,
Qui niche en son sein l'âcre indifférence des rancœurs fatiguées.
Il refuse cela:
Alors il s’invente un itinéraire singulier aux traces invisibles,
Il se métamorphose esprit enragé, hanté, lunaire,
Débordant sans retenue la colère nécessaire et vitale,
Qui saura l'alléger des forces obscures de cette incohérence.
Il rejette violemment les normes contraignantes et sécurisantes
Tout en s’obligeant à débusquer en lui la part d’intolérance,
Faite d'appréciation parasitée et contradictoire du monde,
Pour se tenir, toujours, sur la pointe acérée du paradoxe,
Pour aussi ne pouvoir être suspecté de cette complaisance
Qui existe fréquemment dans la gravité et la mortification.
A cause de cela, il claudique bas en son refuge intérieur;
Juste à percevoir, dans l’éclat d’une évidence jusqu’alors obscur,
Cette vie qui s’organise lentement, pour, dans et contre le vide
Afin de n'être seulement troublée que par les coïncidences.
Il est des désespoirs qui restent à jamais secrets
Et, sauf à savoir forcer la banquise de la douleur,
Il y a cet accomplissement qui propose un chemin solitaire.
Il s’esquive alors là où s'enfièvre le murmure lumineux
Dans la brillance si belle de ce Soleil Absolu qui a su amarré
Son ancre tranquille et rassurante à cristalliser le désordre.
P. MILIQUE
09:30 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, vie, ciel, noir, menace, menacer, malheur, habiter, rêve, fracasser, confiance trahie, succession, continuité, désordonné, incohérent, douloureux, abstraire, effleurer, vertige, silencieux, échantillon, capiteux, offrir, saveur, amère, décalage, constance, outrance, peu recommandable, recommander, grondement, sauvage, évidence, incidence, inévitable, conflictuel, inscrire, inscription, avenir, nicher en son sein, sein nu, âcre, indifférance, rancoeur, fatiguer, refuser, inventer, itinéraire, singulier
31/05/2013
AS-TU SU COMBIEN JE SAVAIS MAL T'AIMER ? 1
AS-TU SU COMBIEN JE SAVAIS MAL T'AIMER
1
A-ton vraiment la possibilité d'alléger l'intolérable ?
L'absence se cristallise à la disparition de ceux que l'on aime...
Celle de mon père ne fait qu'imposer son insoutenable présence.
Mouvements de révolte en son solfège intime
Contre la précarité d'une vie habillée d'éphémère,
Insignifiances amères de l'inutile quotidien,
Échanges intermittents et comme syncopés,
Analyse dérisoire, absence de conversations,
Contraintes oppressantes, impasse personnelle,
Accumulation désabusée de jours monotones,
Monstrueuse évidence, fatalité irrésistible,
Enlisement progressif dans les sables de l'éternel,
Tel a été pour lui le combat crépusculaire mené
Terminé, immarcescible, en ce soir de printemps.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
09:15 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, patrick milique, savoir, combien, aimer, possibilité, alléger, intolérable, absence, cristalliser, disparition, imposition, père, insoutenable, paternel, paternité, mouvementé, révolte, solgège, intimité, précarité, vie, habiller, éphémère, insignifiance, amère, inutile, quotidien, échange, intermittence, syncopé, analyse, dérisoire, conversation, contrainte, oppressant, impasse personnelle, accumulation, désabusé, jour monotone, monstrueux, évidence, fatalité, irrésistible, enlisement, progressif, sablier, éternel
21/12/2012
NE PLUS RIEN ATTENDRE
NE PLUS RIEN ATTENDRE
Tout est toujours tellement précaire et incertain!
Il habite, dans l’impossible de l’amour, un horrible hiver inutile
De bras impuissants à serrer sa détresse vive,
Au cœur fusionnel de sa vie qui au temps s’épuise.
Il sait bien qu’elle ne le voit pas,
Et il s’enferme dans une longue nuit,
Une nuit d’instants sans fin d'où les heures sont absentes
Car, ce qui ne peut devenir flamme, il faut le taire.
Misérable et comme noyé dans d’amères eaux invisibles,
Il comprend cette évidence de l’absolu dénuement
De ne plus rien attendre de cet amour qui n’a jamais été,
Tout en vivant l’horreur de le perdre quand même
Tel un fantôme sur la fumée d’une cigarette absente
Avec, ardentes, ces pensées d’elle qui le laissent trop seul.
P. MILIQUE
09:36 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, attente, tel, précaire, incertain, habiter, impossibilité, amour, horrible, hiver, inutile, bras impuissants, serrer, détresse, vivacité, coeur fusionnel, le temps s'épuise, s'enfermer, longueur, nuit, heures absentes, devenir flamme, ilfaut lataire, misérable, noyer, amère, eau, invisible, comprendre, évidence, dénuement absolu, fantôme, fumée, cigarette, absent, ardent, pensée, laisser seul