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30/03/2016

MANIFESTATION D’HOSPITALITÉ 1

au magma présent de l'écriture,

 

MANIFESTATION D’HOSPITALITÉ

1



Quel plaisir immense, quelle folle volupté
Que de se glisser dans le lent mouvement
De phrases demeurées jusque-là inconnues,
Dans la douce musicalité de leurs tournures,
Dans la force du souffle porté par les mots,
Ces petits grains dérisoires et indestructibles.

Ses mots à elle sont essentiels et résolus.
Ce sont des mots de feu, des mots rythmés
Qui, dans le sublime de leur générosité,
Font souffler comme un air de vive liberté
Apte à formuler une infinité de sentiments,
De folles émotions et de sensations inouïes.

Quelle noble source de réconfort,
Quelle manifestation d'hospitalité
Que cette écriture merveilleuse,
Que ce texte vibrant et sensible!

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

23/08/2015

EN ROUTE POUR L'INEXORABLE 6

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

EN ROUTE POUR L'INEXORABLE

6

 

Il ne sert donc à rien d'accuser le réel! Le temps permet tout de même de ne pas mourir de son vivant, et ça n'est pas rien. Il est ce laps de vie qui refuse qu'elle s'achève! Tout sur cette Terre est précieux, parce que périssable. Le temps lui-même, ne pouvant échapper à cette engeance incorruptible, et progressivement défait, s'efface dans le gris incrédule d'un ciel plombé de tristesse. Cet artiste, épuisé de patience, dévoile peu à peu le grain tout en douceur du point de non-retour. Ainsi, tout commence et tout recommencera toujours. C'est ce que peuvent en déduire les pensées et les mots pour une fois réunis.

Nul ne sait si le Temps est l'unique protagoniste qui nous relie à l'Univers! Et nul ne le saura jamais, sauf peut-être au moment ultime de se brûler les ailes au braises du Néant.

 

Le temps, lorsqu'il en aura terminé de graver des traces de nous en nous, nous intégrera d'autorité dans sa traîne étoilée. Ainsi, après avoir transités en météore de la source au réceptacle sans l'avoir jamais aperçu au travers de l'âge, ferons-nous éclater, au rythme erratique de notre cœur, d'autres chrysalides en attente, de l'autre côté, d'autres émanations.

(FIN)

 

P.  MILIQUE

27/01/2015

AVEC DES GRAINES D'UTOPIE 5

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

AVEC DES GRAINES D'UTOPIE
5

Alors secouons-nous pour le tenir éveillé.

Il ne s'agit rien de moins que de décerner à l'espoir la considérable faculté de faire halluciner l'idéal!

Tout est tellement moins dur... le temps que ça dure.

Est-ce si important que l'on ne sache pas où se situe sa source exacte?

Sa raison d'être est de fertiliser le présent avec des graines d'utopie afin que germent des lendemains qui chantent.

Prenons donc enfin nos désirs pour unique réalité, et spéculons sur un avenir qui ne manquera pas de s'ensoleiller.

Et si c'était là la forme première de la sagesse?

(FIN)

 

P. MILIQUE

16/09/2014

CONCISION FRAGMENTAIRE 32

concision fragmentaire.jpg

 

CONCISION FRAGMENTAIRE

32

 

Longue balade au travers du sable
Aux grains brûlants et iridescents
Ou encore dans le lunaire minéral
Lorsque un crissé de nuit envahit
Les dunes battues par les vents.

Apaisement au fil de l’errance.

P. MILIQUE
 

28/01/2014

GRAINS D’OR

au magma présent de l'écriture,

 

GRAINS D’OR

 

C’est le jeu du matin qui se pare d’ordinaire.

 

Il faut, c’est irrépressible, que je m'octroie un bonheur.

Se prend alors la lumineuse habitude d’un jour

A nouveau rompu, dans lequel je me réfugie.

 

Il est sage et bon d’écrire pour se distraire

Et faire comme s’il faisait clair.

Ne pouvoir se priver de dire,

Remarquer un fait, noter une coïncidence et consentir à penser.

Petites bêtes inutiles sur le papier, traces éternelles d’expériences

Qui n’expérimentent déjà plus rien.

 

L’individu n’est qu’une somme d’individus condamnés à vivre l’invisible présence.

Sensation rassurante à se retrouver avec facilité de l’autre côté du miroir.

 

C’est un acte commis avec toute mon âme.

Sentiment bien connu dans la résonance prolongée du langage

Quand ce n’est plus l’écriture mais la chose vivante elle-même qui palpite et gémit,

Peut-être la seule chose qui ne soit jamais venu de moi,

Pleuré, en saignant des larmes de mots.

 

Faut-il vraiment léguer aux autres cet intime fatras,

Tout détruire ou tout garder,

Préserver, enfin gravés, les grains d’or du passé ?


P. MILIQUE

16/12/2013

YVES BOMMENEL: "VIVRE (TO LIVE)"

 

YVES BOMMENEL:

"VIVRE (TO LIVE)"

 

L'effluve est rouge et le corps mourant. La viande est putride et l'esprit s'écoule comme du sable sous le vent. Dans un baquet jeté à même le sol, une éponge éponyme. Dans l'eau, de sombres mystères et des fluides visqueux. Quelques grains d'épices amères, un chandelier éteint. Volutes des chuchotis. Clameurs étouffées des rites qu'on prépare. Là un chapelet, ici un encensoir. Sur un établi, les planches rabotés d'un cercueil tout neuf. Martèlement des clous à venir. Catafalque catacombe, encore de ce monde mais déjà presque au-delà... L'instinct guette l'instant où des limbes d'outre-tombe viendra le passeur proposer ses services. Paupières closes prêtes à accueillir la monnaie. Marbres du tombeau l'on vous grave que trop tôt. Lierres gardez nous sous vos manteaux telle la pierre qui s'érode lentement. Ni demain ni même dans un an, presque éternellement...

21/07/2013

YVES BOMMENEL: "SCRIPT"

 

YVES BOMMENEL

"SCRIPT"

 


S'il suffisait d'un sort pour faire jaillir la magie de chaque graffiti, quel serait l'étendard de nos fantasmes ? Insufflant soudain la vie au verbe, il changerait nos murs en un geyser d'images. D'un idéogramme, d'une lettre taguée, d'un coup de craie bafouillerait alors notre fièvre de paroles. Comme une averse de couleurs, une tornade de runes délirants, ce chaos de syllabes repeindrait nos façades d'un flot incessant d'onomatopées. Une corne d'abondance produisant un tintamarre égal à celui de nos cerveaux, de nos bouches qui crépitent constamment. Un débit neuronal connecté directement à la matrice première de notre quotidien. Le rire d'un enfant bavard, le chant des oiseaux couché sur une partition de béton, sur l'amas de planches d'une palissade. Le bourdonnement de cette ruche aux milliards d'abeilles humaines. D'un simple hiéroglyphe pourrait naître le rêve...
Qui peut savoir alors vers quelle fantaisie mènerait un simple trait de spray ?