21/06/2017
OBSCURE SEDIMENTATION
OBSCURE SÉDIMENTATION
Il y a plus ou moins de délicatesse chez les êtres.
Lui, c’est un homme lumineux et persévérant,
Riche malgré lui d’une âme douce et paisible.
Mais il ne sait plus!
Son temps est trop étroit.
Dans le prétentieux déroulé des circonstances de la vie
S’affiche l’obscure sédimentation des images et des souvenirs
Qui l’incite à ne plus vivre que reclus, à l’écart du monde.
Cependant, il aimerait quelquefois embarquer
Sur le beau navire de la mémoire
Et retrouver, dans certaines bribes rescapées des rêves,
L’enfance des paysages dans leur immuable sagesse
Et la perception intime de cette chose singulière
Exprimant l’évocation magistrale d’un éternel devenir.
P. MILIQUE
09:44 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, obscurantisme, sédimentation, délicatesse, humanité, homme lumineux, persévérance, richesse, doux et paisible, temps trop étroit, prétentieux, déroulement, circonstance de vie, s'afficher, obscurité, images et souvenirs, inciter, vivre reclus, à l'écart du monde, aimer, embarquer, beau navire, mémoire, se retrouver, bribes de rêves, rescapé, l'enfance paysages, sagesse immuable, percption intime, chose singulière, exprimer, évocation magistrale, éternel devenir
21/02/2017
ENCHAÎNEMENT LEXICAL ET TENDANCIEUX.... WEEK-END
Cet Enchaînement Lexical a été composé en révérencieuse référence à cet inégalable Poète qu'est Eric Ducelier. Un maitre!
(Comme il s'agit – cela ne vous aura pas échappé – d'un enchaînement lexical, il conviendra de remonter le fil des archives pour consulter les précédentes lettres de l'alphabet nous ayant conduits, non sans une ostentatoire désinvolture, jusque là...)
WEEK-END
Week-end: suite de moments rien moins que privilégiés, dont la dénomination clairement anglo-saxonne implique la concentration en fin de semaine dont tout un chacun -- nul n'est parfait – peut, à certaines périodes données, éprouver la tenace nécessité.
C'est une occasion hebdomadaire offerte d'emprunter la barque nébuleuse qui naviguera au plus moelleux d'un sommeil douillet, ou encore d'arpenter, un sourire confiant aux lèvres, les petites rues champêtres et débordantes de charme exquis, en retrouvant les sensations si vite oubliées d'un épanouissement naïf et heureux.
C'est ainsi que le week-end propose sa précieuse contribution à une mise entre parenthèses, voire à la libération complète de toutes les réalités d'une vie souvent absurde, abstruse et contingente.
C'est également cette période de tranquillité sereine pendant laquelle on peut s'adonner au plaisir sain de la lecture, afin de se promener main dans la main avec les mots dans les allées complices d'un pittoresque jardin littéraire aux lignes courbes dessinées au pinceau de couleurs.
Bien sûr, il n'échappera à personne que, dans l'incontrôlable euphorie des sens initiée par l'attendu week-end en question, une rare opportunité est offerte, à chacun d'entre-nous qui en émettrait le désir légitime, de réaliser enfin ce très obsédant rêve d'enfant: apprendre à jouer de cette architecture improbable et vibrante proposée par le xylophone.
P. MILIQUE
XYLOPHONE
09:10 Publié dans ENCHAÎNEMENT LEXICAL ET TENDANCIEUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, week-end, occasion, hebdomadaire, offrande, emprunter, embarquer, nébulosité, navigation, moelleux, sommeil douillet, arpenter, sourire confiant, lèvres pulpeuses, petites rues, champêtre, déborder, charme exquis, retrouver les sensations, vite oublié, épanouissement, naïf, heureux, proposition, précieuse contribution, mise entre parenthèses, libération, complet, une vis souvent absurde, abstrus, contingente, période de tranquillité, sérénité, s'adonner au plaisir, le plaisir sain de la lecture, malsain, se promener, main dans la main, allées complices, jardin pittoresque, jardin littéraire, ligne courbe, dessiner au pinceau de couleurs
19/04/2016
LES RESSOURCES DE L'ERRANCE
LES RESSOURCES DE L'ERRANCE
C'est dans cette ville déréalisée par les néons,
Où l'anonymat règne en tyran clandestin,
Qu'il a exploité les ressources infinies de l'errance
Dans les dédales insoupçonnés de sa propre intériorité.
Tout dépend de l'aptitude dont on dispose
A se faufiler dans la douleur vive du réel!
Il faut profiter de la confusion pour neutraliser l'inconnu
Et mettre en perspective l’étrangeté lisse du familier
Sans jamais cependant céder à l'illusion de la transparence à soi.
Les vertiges de l'identité pénètrent la conscience de l'autre
Et, suspendu à une beauté magique et mystérieuse,
L'absorbent dans l'absolue récurrence du même.
Embarqué au fil tenace de dérives ondoyantes,
Se maîtrise l'étonnement d'être là où l'on est
A l'exacerbé d'une activité créatrice et subversive
Qui s'arpège d'accords existentiels.
Dès lors, la mise en musique progressive
Des modulations du visible
S'élève au secret dénudé d'un cœur d'instant épuré,
Sillon sonore d'où scintille le néant.
P. MILIQUE
14:19 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ressource, errance, ville, néon, anonymat, régner, tyran, clandestin, exploiter es ressources, dédale insoupçonné, intériorité, aptitude, se faufiler, douleur vive, profiter de la confusion, neutraliser l'inconnu, mise en perspective, étrangeté lisse, familier, céder à l'illusion, transparence à soi, vertige de l'identité, pénétrer la conscience de l'autre, beauté magique et mystérieuse, absorber, absolue récurrence, embarquer, dérives ondoyantes, maîtrise, étonnement, exacerber, activité créatrice et subversive, arpèges, accords existentiels, mise en musique, progressif, modulation du visible, secret dénudé, instant épuré, coeur, sillon sonore, faire scintiller le néant
15/07/2013
CHARLES BAUDELAIRE: "L’HEAUTONTIMOROUMENOS" -- (LES FLEURS DU MAL)
CHARLES BAUDELAIRE
"L’HEAUTONTIMOROUMENOS"
(LES FLEURS DU MAL)
Lu par Hervé PIERRE
Charles Baudelaire naît à Paris en 1821. Il perd son père à l’âge de six ans.
En 1841, sous la pression de sa famille, il embarque pour les côtes d’Afrique et de l’Orient. Il séjourne à l’île Bourbon (La Réunion) et, en rentrant à Paris en 1842, écrit ses premiers textes. En 1844, sa famille s’indigne de sa vie de débauche. Baudelaire devient alors journaliste, critique d’art et critique littéraire.
1857 est l’année de publication des Fleurs du Mal. Baudelaire est attaqué en justice pour « immoralité » (la même année que Flaubert pour Madame Bovary) et condamné : plusieurs poèmes sont retirés du recueil et l’auteur doit payer une amende. Baudelaire est très affecté par cet échec et sombre dans la misère (et dans la maladie). Le poids des dettes s’ajoutant aux souffrances morales, Baudelaire est frappé en 1866 d’un malaise qui le rendra paralysé et aphasique. Il meurt en 1867.
Prise de son, montage : Manon Houssin
Assistante à la réalisation : Laure-Hélène Planchet
Réalisation : Juliette Heymann
Poèmes choisis par Laurence Courtois
05:21 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, charles baudelaire, les fleurs du mal, l'héautontimorouménos, hervé pierre, naissance, paris, perdre son père, sous la pression, famille, embarquer, côtes, afrique, orient, séjourner, île bourbon, la réunion, rentrer à paris, premier, texto, s'indignenr, vie de débauche, devenir, journaliste, critique d'art, critique littéraire, année de publication, attaquer en justice, immoralité, flaubert, madame bovary, condamnation, retirer, payer une amende, affecté, échec, sombre, misère, maladie, le poids des dettes, ajouter aux souffrances, souffrance morale, frapper, malaise, paralyser, aphasique, mort, manon houssin, laure-hélène planchet, juliette heymann
16/02/2013
COMME SE FERME UNE FLEUR
COMME SE FERME UNE FLEUR
Son obscur travail de laborantin de l'écriture
Naît parfois un texte dur, coriace et réticent
A se laisser déchiffrer sans détour.
L'absence constante de repères
Entre le réel et l'imaginaire
Qui s'entrelacent dans la mémoire
Trouble l'intime de notre interprétation
Avant que le propos ne dégage ses lignes de force.
Le réseau effervescent et complexe des mots
Qui frémissent déjà dans l'impatience de dire
Se répand alors dans les recoins inexplorés de la sensation.
Le texte s'ouvre béant et se ferme comme une fleur
Nous embarquant dans un tourbillon frénétique et musical,
Porteur de tant d'émotions excédées de beauté,
Que la tristesse elle-même se découvre bonheur
Comme peut l'être un rêve aux balbutiements du réveil.
P. MILIQUE
10:17 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, s'ouvre une fleur, obscur travail, laborantin, écriture automatique, naître, perfection, texte dur, coriace, réticent, se laisser aller, déchiffrer, sans détour, absence de repères, constance, réel, imaginaire, troubler, intimer, entrelacer, mémoire, interprétation, propos, dégager, ligne de force, réseau, effervescence, complexité, motif, frémir, ipatience de dire, se répandre, recoins, inexplorer, sensationnel, s'ouvrir béant, se fermer, embarquer, tourbillon frénétique, musical, porteur d'émotion, excéder, beauté, tristesse, découvrir le bonheur, rêve, balbutier, réveil