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06/11/2016

ÉPUISANT CAUCHEMAR 1

au magma présent de l'écriture,

 

ÉPUISANT CAUCHEMAR

1



Mauvaises vibrations tout au long de cette nuit.
Une nuit ténébreuse et terrifiante, froissée d'inquiétude et d'insomnie,
Une de ces nuits qui autorisent les cauchemars à surgir dans notre intimité la plus secrète.

Messages venus d'ailleurs, pensées que l'on attrape au vol, intuitions primitives
Fréquentant les zones incertaines en périphérie de l'ultime chaos,
Ombres portées en brefs éclats dans l'intense crépuscule environnant.

Mauvaises vibrations tout au long de cette nuit.

Ce matin, au souvenir de ta présence dans mes désordres nocturnes,
Je suis tout à fait convaincu de ton complet désenchantement,
De ta lutte incessante avec le bonheur si fragile, trop fragile.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

08/04/2013

HUBERT VOIGNIER " LES HAUTES HERBES " (5/5)

 

HUBERT VOIGNIER 

" LES HAUTES HERBES "

   (5/5)

 

 

« Jamais je ne côtoie ces champs d’herbes… »

(les poèmes ne portent pas de titres, il s'agit des premiers mots indiqués ici entre guillemets)

 

Lu par Michel FAVORY

 

Poème extrait du recueil Les hautes herbes, Cheyne éditeur, 2004, réed. 2011

 

Né en 1964 à Lyon, Hubert Voignier a publié quatre livres à Cheyne dans la collection Grands fonds (Suites terrestres, 1991, Paysages, encore et autres petits contes, 2003, Le Débat solitaire, 2006 et Le Morateur, 2008). Et deux autres titres chez Deyrolle : Paysages, en 1994, et Les Hauts Plateaux, en 1996. Collaboration aux revues Théodore Balmoral, Verso, L’Atelier contemporain (n°2, 2000 / n°7, 2003), les Heures.

 


Extraits choisis par Laurence COURTOIS

Prise de son, montage : Julien DOUMENC et Pierre HENRY

Réalisation : Michel SIDOROFF

Assistante à la réalisation : Laure-Hélène PLANCHET

23/08/2012

SCULPTEUR DE MOTS

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SCULPTEUR DE MOTS

 

Il aime à se prétendre tel un viking en acier trempé,

Alors que chacun le sait débordant de bleus à l’âme…

 

Pour s’expurger de cette flagrance, il tente une écriture

Qui se trouve dans l’instant même proposée

Par l’ inquiétude reflétée au fil de sa plume effilée.

 

Confronté à des situations rapidement plus que délicates,

Il s’applique à effectuer sur le texte un travail obsessionnel,

A le peaufiner encore, soupesant jusqu’à la moindre virgule,

Tâchant de connaître enfin la portée de ces armes invisibles

Que sont la tonalité intrinsèque des mots

Et l'induction connotée de certains silences.

 

Avec un peu plus de folie et davantage d’audace,

Il résume son rapport presque permanent au monde

En empruntant le chemin de halage d’une rare intensité

Qui accueille les pas de cette silhouette qu’il aimerait devenir:

L’ombre portée d’un sculpteur passionné de la langue et des mots.

 

P. MILIQUE

07/07/2012

L'HOMME ECARTELE

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L'HOMME ECARTELE

 

Présente au vif de ses pensées, de ses hésitations,

De ses renoncements peut-être,

S'exprime la solitude douloureuse

D'un combat acharné contre la maladie

Qui renvoie brutalement l'homme,

A nouveau écartelé,

A son refus viscéral de la mort.

A son désespoir aussi...

 

Il déplace le regard pour tracé les contours

Des ombres portées par une image absente,

Et s'éprouve à l'extrême inconfort

D'être confronté à la violence du réel.

 

Alors s'impose cette évidence enfin révélée:

Il convient de fuir la compréhension laxiste

De la bêtise ordinaire et de la lâcheté!

Ne plus aménager le quelconque des uns et des autres,

De ceux qui ne sont que cruauté

Ou indifférence, ou les deux à la fois.

 

Faire contrepoint systématique

Au cynisme méprisant des uns

Et à l'irresponsabilité honteuse des autres!

 

Enfin, dans la frénésie aux multiples facettes

D'un rêve initialement truqué,

En appeler au fou-rire intérieur

De l'adulte face au grotesque affiché,

Ainsi qu'au rire clair et simple

D'un enfant porteur d'insolence salvatrice...

 

 

P. MILIQUE

02/07/2012

SCULPTEUR DE MOTS

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SCULPTEUR DE MOTS

 

Il aime à se prétendre viking en acier trempé,

Alors que chacun le sait meurtri de bleus à l'âme...

 

Pour s'expurger de cette flagrance, il tente une écriture

Qui se tient en germe dans l'urgence proposée

Et suggère, de sa lame effilée, des reflets d'inquiétude.

 

Confronté à des situations rapidement délicates,

Il s'applique à effectuer sur le texte un travail obsessionnel,

A le peaufiner encore, soupesant jusqu'à la dernière virgule,

Tâchant d'identifier enfin la portée de ces armes invisibles,

Qui constituent la tonalité intrinsèque des mots,

Et de cette autre, soulignée d'incertains silences,

Avec un peu plus de folie et davantage d'audace.

 

Puis il résume son rapport presque permanent au monde

En empruntant le chemin de halage d'une rare intensité

Qui accueille les pas de la silhouette qu'il aimerait devenir:

Ombre portée d'un sculpteur passionné de la langue et des mots.

 

P. MILIQUE