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09/11/2016

L’IDIOME PERDU

RIMBAUD.jpg 

Arthur RIMBAUD

 

L’IDIOME PERDU

 

Dans la plus illusoire tradition,

Ils semblent ne se nourrir en silenc

Que de la langue oubliée d’un idiome perdu.

 

Fascination lucide et étonnée

Pour ces poètes à vif encore enfants

Qui en mots ne craignent pas

De braver la fusion mortelle.

 

Quel est donc le vrai pouvoir de la Poésie?

 

P. MILIQUE

14/04/2016

ULTIME RANDONNÉE 6

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

ULTIME RANDONNÉE
6

Edgardo?


Oui!


Je suis heureux d'être avec toi tout de suite, tu sais!


Moi aussi Greg.


Oui, parce que c'est un bon moment. Une vraie accalmie dans un quotidien qui n'a rien de bien excitant actuellement. Tu sais, je peux bien te le dire à toi: Loucine et moi, ça ne va pas très fort. Une sorte de lassitude, de tension insidieuse s'est installée entre nous. Oh, rien d'extraordinaire ni peut-être même de très alarmant mais, si tu veux, il y a désormais comme... comme de la distance entre nous.


Et quoi Greg! Qu'y a-t-il d'étonnant là-dedans? C'est une chose courante, non? Naturelle presque dans la vie d'un couple. J'allais dire... Allez, j'ose: d'un vieux couple!


Ne plaisante pas avec ça s'il te plaît, ça n'est pas drôle! Le fossé qui s'est peu à peu creusé n'est pas anecdotique. Pas plus qu'il n'est une vue de l'esprit. Il est bien réel et je n'y comprend rien.


C'est peut-être trop superficiel pour qu'il y est quelque chose à comprendre.


A chaque fois que je tente d'engager le dialogue avec elle, elle s'énerve aussitôt et m'invective de propos rageurs. Une attitude agressive, peut-être hostile même, que je ne lui ai jamais connue et qui ne lui ressemble vraiment pas, tu peu me croire!


Là Greg, peut-être bien que tu m'expose non pas la réalité des choses, mais ta perception des choses, non?

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

14/07/2015

INTERROGATIONS EN DOUBLE 1

au magma présent de l'écriture,

 

INTERROGATIONS EN DOUBLE

1



Le couple n'est pas nécessairement une chose rassurante en soi.
Certes cela peut offrir de nouvelles promesses de vie d'une rare pertinence.
Mais sa réalité encore méconnue ressemble parfois à un véritable saut dans l'inconnu. C'est une extraordinaire possibilité d'existence, un imaginaire qui investit le quotidien de son souffle et génère ds sensations jusque-là inédites.

Le couple peut se révéler central ou marginal, classique ou novateur. Il peut être le lieu où chacun est amené à s'interroger sur sa propre maturité. Où chacun s'efforce de préserver son identité propre et s'attache à exprimer son tempérament ou sa singularité. Il le fait en idéalisant quelque peu la place à tenir l'un par rapport à l'autre.
Il s'agit toutefois de se jeter cœur et âme dans des discours sincères et crédibles. De s'éprouver précipité, avec une vraie concordance, au cœur d'un tableau. Représentation choisie et formidablement vivant d'une sorte de vitalité tendre et généreuse. Il arrive qu'elle conduise à l'épanouissement total.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

20/01/2014

INTERROGATION ÉCRITE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

INTERROGATION ÉCRITE

2


J’écris par amour, sensibilité, sensualité.

Pour ne pas faire injure au silence, ni à la nuit.

J’écris pour survivre

Pour passer le temps, je veux dire le tamiser. Parce qu’écrire est aussi un moyen d’entrer en solitude.

 

J’écris pour éloigner la souffrance, peut-être pour lutter contre la mort, pour rester en vie.

Pour me reconstituer, me percer à jour. Pour sortir de l’impasse.

J’écris pour oublier que je vais mourir.

Pour m’inventer un remède qui ne ressemble pas au mal.

Parce que j’aime bien polir la douleur comme une pierre précieuse.

J’écris par insatisfaction et pour rester en état d’insatisfaction

Pour me convertir, excédé d’utopie, en cette ligne sortie de l’aube qui enlace les lettres sur le papier.

Pour refermer sur moi les parenthèses jadis ouvertes.

J’écris pour vous faire parler.

J’écris parce que je crie!

(FIN)

 

P. MILIQUE

15/12/2012

POMPIDOU CITE ELUARD

 

 

POMPIDOU CITE ELUARD

JT 20H

22/09/1969 - 01min50s

 

Extrait de la conférence de presse de Georges POMPIDOU : le Président cite ELUARD pour évoquer le suicide de Gabrielle RUSSIER en septembre 1969, professeur de lettres, condamnée pour détournement de mineur.Question du journaliste, J.M. ROYER : "A Marseille, une femme (Gabrielle RUSSIER) est condamnée pour détournement de mineur, elle se suicide - vous même qu'avez-vous pensé ?"Réponse de POMPIDOU : "Comprenne qui voudra - moi mon remord ce fut la victime raisonnable au regard d'enfant perdu, celle qui ressemble aux morts, qui sont morts pour être aimés - c'est de Paul ELUARD."

 

 

Production

 

Office national de radiodiffusion télévision française

Générique

 

Pompidou, Georges

 

 

29/10/2012

CHARLY 17

PHOTO CHARLY.jpeg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


 

CHARLY

17


Prêt à disparaître dans son antre, tandis que pour ma part je ne l'avais pas quitté des yeux pendant le laps de temps qu'a durée son approche, il hésite un peu, semble se raviser, puis se redressant avec une crâne agilité sur ses pattes arrières afin d'être au mieux dans le champ de vision, me gratifie d'un émouvant Koï-Koï chargé à la visible évidence de beaucoup de tendresse et d'amitié.

 

Cette fois je l'entends fourrager dans sa duveteuse garçonnière. Il s'installe pour sa nuit, n'en doutons pas. Chut! Silence. Respectons son intimité.

 

 

 

Il existe des folies mineures et d'autres qui portent bien. L'amitié est une valeur refuge qu'il est important de ne pas galvauder. C'est une plante rare et sensible qui, pour se développer, a besoin de temps.
Ce temps-là est depuis longtemps écoulé: je suis riche d'une réelle amitié pour Charly. Nous sommes si différents, et si semblables à la fois.

 

 

 

Souvent, les propos dont il me harangue sont frappés du sceau de la raison, je le sais bien.

Mais que croit-il? Bien sûr que j'aimerais moi aussi être animé par la force d'un inextinguible optimisme! Avoir le rire au cœur contagieux! Être gagné aussi souvent qu'à mon tour par le vertige de propos frivoles et les engouements instantanés.

(A Suivre...)