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19/09/2017

EN MARGE DES RÉALITÉS

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EN MARGE DES RÉALITÉS

 

Le monde va très vite et développe trop de superficialités

Mettant ainsi en place la lourdeur d’un quotidien

Au fumet par trop mortifiant pour les irrésolus.

 

La colère gronde et s’amplifie à l’envi

De manques de respect et de crachats mesquins.

 

Dans le chemin touffus en marge des réalités,

Seules les belles rencontres savent encore offrir de la joie.

 

Doit-on qualifier de magique et d’intemporel,

Cette merveilleuse liberté que donne soudain

L’impression radieuse que tout redevient cadeau

Au beau d’un esprit ouvert comme rarement?

 

Dans l’ondulé vibrant des rêves qui habitent

Certains de ses souvenirs chauds et caressants,

Il reste l’incrédulité d’enfin reconnaître

L’énigme de tout cet enchanteur qu’il perçoit

A l’insidieux certain de ne l’avoir jamais vu.

 

P. MILIQUE

17/03/2017

ORGUEILLEUSES RACLURES

au magma présent de l'écriture,

 

ORGUEILLEUSES RACLURES



C'est dans le quartier glauque des paumés de l'instant,
Des camés hallucinés aux regards flous et déconcertants,
Des humiliés de la vie qui le sont toujours à jets continus,
Que se déchaîne la lame de fond d'une noirâtre mélancolie.

Cependant, c'est dans les orgueilleuses raclures
De ce superficiel grouillement humain en activité
Où se butine l'efflorescence lumineuse et délicate,
Que s'exprime librement l'amour à la planète émue.

P. MILIQUE

14/04/2016

ULTIME RANDONNÉE 6

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

ULTIME RANDONNÉE
6

Edgardo?


Oui!


Je suis heureux d'être avec toi tout de suite, tu sais!


Moi aussi Greg.


Oui, parce que c'est un bon moment. Une vraie accalmie dans un quotidien qui n'a rien de bien excitant actuellement. Tu sais, je peux bien te le dire à toi: Loucine et moi, ça ne va pas très fort. Une sorte de lassitude, de tension insidieuse s'est installée entre nous. Oh, rien d'extraordinaire ni peut-être même de très alarmant mais, si tu veux, il y a désormais comme... comme de la distance entre nous.


Et quoi Greg! Qu'y a-t-il d'étonnant là-dedans? C'est une chose courante, non? Naturelle presque dans la vie d'un couple. J'allais dire... Allez, j'ose: d'un vieux couple!


Ne plaisante pas avec ça s'il te plaît, ça n'est pas drôle! Le fossé qui s'est peu à peu creusé n'est pas anecdotique. Pas plus qu'il n'est une vue de l'esprit. Il est bien réel et je n'y comprend rien.


C'est peut-être trop superficiel pour qu'il y est quelque chose à comprendre.


A chaque fois que je tente d'engager le dialogue avec elle, elle s'énerve aussitôt et m'invective de propos rageurs. Une attitude agressive, peut-être hostile même, que je ne lui ai jamais connue et qui ne lui ressemble vraiment pas, tu peu me croire!


Là Greg, peut-être bien que tu m'expose non pas la réalité des choses, mais ta perception des choses, non?

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

25/01/2016

ULTIME HOMMAGE

au magma présent de l'écriture,

 

ULTIME HOMMAGE


Initier un recours à des mots similaires
Pour mettre en évidence les folles qualités
D'une diversion à l'enthousiasme souverain,
Dialogue volubile sans être jamais superficiel
D'un chimérique possible qui n'est pas vanité
Mais plutôt risque d'une formule fragmentée
Et insistante à témoigner de l'hommage ultime
Mis à la disposition par l’œuvre qui s'élabore.
 
 
P. MILIQUE

10/12/2015

QUE M'IMPORTE

au magma présent de l'écriture,

 

QUE M'IMPORTE

Que m'importe qu'elle ne m'aime pas
Peu m'importe puisque moi je m'aime.
Que m'importe si elle ne voit en moi
Qu'un homme superficiel et désinvolte,
Que m'importe car je sais ce que je suis.

Que m'importe si personne ne veut de moi
Peu m'importe puisque je n'aime que moi.
Que m'importe si elle me snobe désormais,
Peu m'importe, j'aime tant son épaule nue.

Que m'importe si quelqu'un cherche à me tuer
Peu m'importe puisque je me suis déjà rescapé,
Irrationnel rescapé de la mort. Que m'importe!
Et si l'on voulait ma tête je l'offrirais volontiers
Pourvu qu'elle représente un conciliant piédestal.


P. MILIQUE

03/10/2015

FASCINATION

au magma présent de l'écriture,

 

FASCINATION

Il est aisé de trouver les séductions
De l'existence, là où elles existent.

Pour cela, il suffit d'ouvrir les fenêtres
Sur le passé proche pour y entendre,
Impressionnante de justesse,
Une petite musique lancinante
Aux rythmes superbement abstraits.
Une belle mélodie portée par l'intrusion
De la folie dans le cours avisé des choses.

Aussi reste-t-il fasciné par leur rencontre,
Véritable et précieuse broderie active dans
La bouillonnante fresque d'une vie insaisissable.

Ce souffle exacerbé fait acte dans son présent
A un point rel qu'il relève de l'inexprimable.

P. MILIQUE

02/11/2014

ULTIME HOMMAGE

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ULTIME HOMMAGE

 

Insinuant un recours aux mêmes mots

Qui mettent en évidence les fabuleuses qualités

D’un alibi doré mais jamais superficiel,

Nous nous éprouvons soudain dotés

D’un idéal possible qui n’est pas vanité

Mais plutôt risque d’une forme fragmentée

Et orgueilleuse dans l’hommage ultime

Mis à disposition du texte qui lui, peu à peu, s’élabore.

 

P. MILIQUE

24/07/2014

ERREUR CONFUSIONNELLE 3

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

ERREUR CONFUSIONNELLE

3

 

Cette femme s'est révélée toute de duplicité, manichéenne.

La voilà retournée dans cet autre espace d'où elle venait.

Elle est redevenue ce quelle n'aurait jamais du cesser d'être.

Son beau visage a disparu comme s'il n'avait jamais été.

Le voilà fermé au cœur d'un silence qui ne répond plus qu'au vent.

Et le langage du silence est muet, nul besoin de mots pour le dire.

Cette femme s'est révélée toute de duplicité, manichéenne.

 

La Sagesse n'a aucune vocation à prendre racine dans le superficiel.
N'est pas Amour ce qui se laisse abusé par le premier sentiment venu.

(FIN)

 

P. MILIQUE

 

16/03/2014

LE JOURNAL DE PERSONNE: "LA POLLUTION"

 

LE JOURNAL DE PERSONNE

  "LA POLLUTION"

 

Une chose est l’abandon.
Une autre chose : la solitude.
Je dis pardon…
À chaque fois que je songe à ma finitude.
Je suis l’étranger épris de sa condition étrangère.
Je n’ai pas brûlé un livre, mais toute l’étagère!
Je déménage… je ne veux pas être ménagée… ni épargnée par vos caisses d’épargne.
Parce que j’aime le danger, vivre dangereusement… donc joyeusement.
La joie n’est pas le bonheur … heureusement.
Parce qu’il n’y a que le malheur pour indiquer l’heure… l’heure des leurres.
Prendre, ne donne-t-il pas plus de bonheur que donner ?
Et voler encore plus que prendre ?
Qu’ai-je volé ? Maintenant je le sais, j’ai volé le sel à la terre. La cuisse à Jupiter.
Voler c’est tout ce que je sais faire, rien que pour purifier l’air, le grand air.
Je dis non : à la pollution des esprits…
Voler parce que je n’ai jamais supporté avoir les pieds sur terre !
Fendre le ciel : qui dit mieux pour fuir les superficiels?
Oui, je suis un oiseau de proie.
Qui l’eut cru? Qui le croit ?
Le chat qui moutonne ou le mouton qui ronronne ?
Personne ne l’a vu. Personne ne le voit… parce qu’il a l’œil pour crever les yeux à tous les curieux.
Puisque c’est le soleil… le seul œil du ciel.
Tu n’aimes pas Nietzsche… parce que Nietzsche ne t’aime pas.

Ainsi aurait parlé Zarathoustra

30/12/2012

ILS ONT PENSE POUR NOUS 21

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"Être déraciné,

Cela veut dire

N'avoir pas de place

Dans le monde,

Reconnu et garanti

Par les autres.

Être superflu,

Cela veut dire

N'avoir aucune appartenance

Au monde"

 

(Hannah ARENDT -- Philosophe)

13/12/2012

QUE M'IMPORTE!

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QUE M'IMPORTE!

 

Que m'importe qu'elle ne m'aime pas

Puisque je n'en suis pas à me détester.

Que m'importe qu'elle ne voit en moi

Qu'un à peu-près superficiel et fragile,

Quelle importance puisque sage je sais

Dans le concret de l'âme ce que je suis!...

 

Que m'importe si je ne charme personne

Puisque nul n'est aimable à mon cœur.

Que m'importe si agacé on se détourne

De ma musique interne jugée éphémère,

Quelle importance puisque le soleil est là

Dans le concret de l'âme de ce que je suis.

 

Que m'importe si l'on s'acharne à me détruire

Puisque la vie a décidé de me faire rescapé.

Que m'importe que la mort me soit refusée

Puisque riche d'elle encore j'en possède la clef!

 

Et quand bien même l'on voudrait ma tête

Je l'offrirais aux vents mauvais volontiers.

Que m'importe les larmes de tous les yeux

Puisque l'écho du rêve offre tant à gagner.

 

Je ne sais où mène l'acéré griffu du néant...


Assoiffé de lumière j'ai convoqué l'amour

Et mon murmure vivant a fleuri: je t'aime!

 

P. MILIQUE

27/03/2012

NARCISSE

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NARCISSE

 

Observer, même sommairement, la fragilité de nos discours,

Revient à exacerber la désagréable

Confusion qu'inspire sans discontinuer

La somme inépuisable de nos propos contradictoires.

 

En effet, ce ne sont très souvent

Qu'un mélange incohérent d'idées confuses.

 

Ramassis caricatural de différentes synthèses

A l'action dissolvante qui utilise un substitut de réalité

Pour aider à la déformation de l'universel.

Sans oublier quelques tentatives paradoxales

Pour énoncer avec une maladresse confondante

Un certain nombre de vérités absolues, éternelles,

Et en même temps terriblement superficielles.

 

On a beau savoir qu'il s'agit le plus souvent

D'arguties factices à la signification supposée secrète,

Il n'empêche que cela frôle parfois le délire!

 

Et puis, il y a au cœur de ces monologues surréalistes,

Un décalage permanent entre l'étroitesse de vue

Accompagnée de son alter égo de toujours le sectarisme,

Et la chaleur conviviale des comportements traditionnels.

 

Tout cela n'en doutons pas, fabrique de la discordance

Et implique l'indispensable renaissance de l'espoir.

D'ailleurs, tout ces lignes sont-elles autre chose

Qu'un bien dérisoire exercice d'auto-justification?

 

Jamais aucune situation n'est vraiment irréversible!

Nous en avons pour preuve que toutes ces pensées,

Parfaitement lisses et insipides, ne le sont

Que parce qu'elles sont définitivement

Aussi mal entendues qu'écoutées.

 

N'est-il pas lumineux alors, narcisse

Dans son bel habit de lumière?

 

P. MILIQUE