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09/09/2017

LA NOTE 1

au magma présent de l'écriture,

 

 

LA NOTE

1

 

Mais où peut-être bien être passée ?

Ce n'est pas possible tout de même !

Pas plus tard que tout à l'heure elle était encore là, et d'un seul coup, pouf, disparue.

Je ne suis pourtant pas fou, car je l'ai entendue plus souvent qu'à mon tour.

La note je saurais la reconnaître, de ça je suis sûr, parmi cent, parmi mille autres.

Rigoureusement immanquable, elle a sa manière bien à elle de s'annoncer.

Forte jusqu'à être puissante, légèrement appuyée et un peu aigrelette en même temps.

Précise, rapide mais pas trop pressée toutefois.

Pour tout dire, elle vivait à l’intérieur d'un long solo, au cœur d'un opus d'Hendrix.

 

Et maintenant, à sa place : un stupéfiant silence, une brève petite abstraction avec rien mais alors rien à entendre.

Comment une telle note peut-elle ainsi disparaître ?

A-t-on jamais entendu parler d'une si étrange chose ?

D'ailleurs, on me prendrait probablement pour un fieffé benêt si je racontais cela à quiconque.

Ce serait bien mérité, car je dois tout de même être un sacré naïf pour avaler sans rechigner la couleuvre démesurée de telles bizarreries.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

01/09/2017

TES MOTS

au magma présent de l'écriture,

 

 

TES MOTS

 

Il y a tes mots, aujourd'hui mon seul moyen de me cerner.

Tes mots qui m'enjoignent de cesser de me complaire dans la non-vie, de subir un temps arrêté qui n'existe pas.
Et de le dédaigner.

 

Il y a tes mots qui me recommandent de cesser de fréquenter le long tunnel de mes noires pensées et de me vautrer avec une complaisance obscène au cœur de mes zones d'ombre.
Tes mots qui me reprochent de m'effriter avers le moindre obstacle, et ceux qui tancent ma faiblesse face à la puissance de la désespérance et des frustrations trop violemment destructrices.

 

Tes mots sont si forts, qu'ils me conjurent de ne plus accepter de vivre dans la brume mauvaise du regard des autres.

 

 

P. MILIQUE

03/08/2017

FIN DE SOIRÉE

au magma présent de l'écriture,

 

 

FIN DE SOIRÉE

 

Elle me comble d'intensité cette fin de soirée

Où nous avons longuement conversé ensemble,

De tout, de rien, de tous ces riens qui, s'ils n'étaient pas,

Nous empêcheraient, c'est sûr, d'atteindre à l'essentiel.

 

Cela fait déjà trop de temps que je subis physiquement.

Ce déséquilibre total qui virevolte sur l'incompréhensible.

En tout état de cause, tout cela relève de l'incontrôlable.

Est-ce une conséquence perverse du demi-siècle franchi,

Ou le méfait de cette infection qui n'en finit pas de finir?

 

Je ne veux pas t'accabler de choses que tu connais trop bien.

Je souhaite simplement partager un peu de cette vive fatigue

Que j'éprouve au sortir de mes intenses journées de travail.

Mais je me révèle bien incapable de quoi que ce soit, pas plus

Que je ne le suis d'aligner ne serait-ce que quelques mots sensés.

A cela s'est, depuis quelques jours, joint une détresse psychique:

Posture d'extrême frustration au scintillement défraîchi de la vie.

 

 

P. MILIQUE

18/12/2016

UN AVENIR A NOUVEAU LUMINEUX 11

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UN AVENIR A NOUVEAU LUMINEUX

11

 

Me refuser cet accès-là me ferait passer par tous les stades de la frustration!


Je m'éprouve incroyablement déterminé, habité d'une volonté impétueuse pour t'aider à esquiver les obstacles qui ne manqueront pas de se dresser face à toi.


Il n'empêche que, admettre les fangeux aléas d'un destin, par ailleurs singulièrement douloureux, tiendrait de la plus sinistre erreur.
Tout au contraire, il faut refuser l'inacceptable absolu de la situation.
Le réfuter avec la plus extrême énergie.
Le sublimer peut-être!

A titre personnel, je veux me tenir au plus près de ta fragilité, de tes doutes et de tes fêlures.
Puis, renforcé d'une inébranlable sérénité, te rapprocher de l'essentiel à vivre en tenant les voies du malheur à distance.
Cette attitude est indispensable pour évacuer la laideur calamiteuse tapie toute proche, et envisager l'accostage prochain à l'infinie beauté.

La maladie, cela se dit, agit fréquemment comme un révélateur,
Le révélateur de l'éphémère réalité de notre fragile condition humaine.
A se développer ainsi, paroxystique, elle met en lumière le fonctionnement parfois défectueux de nos relations, que celles-ci soit choisies ou subies.
Est-ce à dire que la solitude aurait été amplement préférable à ce réseau fourni de pseudos amis trop surfaits pour ne pas être déficients?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

19/11/2016

LORSQUE JAILLIT L’ÉTINCELLE 2

au magma présent de l'écriture

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LORSQUE JAILLIT L’ÉTINCELLE
2
 
Il faut bien un jour tailler dans le vif des querelles.
Dire les désaccords et les incohérences flagrantes.
Ne pas s'accrocher plus à des émotions altérées,
Ne pas se cristalliser sur des bonheurs obsolètes,
Ne pas subir l'émoi majuscule d'un rare trop banal.

Parce que le malentendu est réel et l'histoire houleuse,
Tombent un jour les masques de ce que l'on avait cru
Savoir nommer. Dès lors s'installe une morne frustration.

Je n'en peux plus de ces modifications successives,
De cette série de discordances, de ce silence lourd
Qui se développe chaque jour un peu davantage,
De ces détériorations irréductibles et parasites.
(A SUIVRE...)
 
P. MILIQUE

18/10/2016

MARASME 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

MARASME

3

 

Lorsqu'il le fait, il sent s'installer en son tréfonds
Les bases d'une torturante et terrible frustration
Vision tellement navrante d'une existence sans but.
Les tendances aux accents négatifs sont si fortes
Et il est tourmenté par un tel amas d'idées noires...

Mais il s'attache à rester serein, autant qu'il le peut.
Aussi ne se laisse-t-il pas submerger par les soucis
Tant il considère que, ayant bien fait jusqu'à maintenant,
Il n'est aucune raison de ne pas faire jusqu'à dorénavant.


Parfois, cependant, la vie souffle en immenses majuscules.

FIN

 

P. MILIQUE

09/03/2016

HARMONIE

au magma présent de l'écriture,

 

HARMONIE


Refuse les étiquettes trop vites collées
Refuse les cruautés occultes de la vie
Refuse la lourde viscosité du réel
Refuse l'incontournable nécessité
Refuse l'apocalypse intrinsèque
Refuse les songes hallucinatoires
Refuse tout ce qui porte l'abject
Refuse la dictature brute du savoir
Refuse le joug frelaté de la croyance.

Sollicite la toute puissance du rêve
Sollicite la flegmatique euphorie
Sollicite l'intrusion de l'extraordinaire
Sollicite l'aléatoire le plus insaisissable
Sollicite la communion avec l'irrationnel
Sollicite l'audace facétieuse et imprévisible
Sollicite l'énergie ironique du singulier
Sollicite les considérations multicolores
Sollicite les viscérales affinités essentielles.

Adapte tes errements éprouvés devant les imbroglios
Adapte tes frustrations ressenties face aux paradoxes.

Une fois parvenu au terme de ce long cheminement,
L’âme embrasée sous l'effet d'une subtile alchimie,
Synthétise-toi les fondations d'une intense harmonie.

P. MILIQUE

28/10/2015

LE MIROIR SOCIÉTAL

au magma présent de l'écriture,

 

LE MIROIR SOCIÉTAL

Il n'est pas besoin d'extirper
Ces épisodes-là de leurs mémoire!

Il se sont toujours frottés à la réalité des choses
Initiatrice d'un intense sentiment de frustration
Et d'une existence étroite à l'inévitable inertie.

Point ne leur est besoin de confier leur mal-être
Ni l'évidente obscénité de leurs faibles ressources.

La misère, ils la connaissent, ils la vivent au dedans.
Malgré l'obstination affectée aux tâches immenses
Opérées par leurs mains habituées à faire le présent.

Il n'aime pas trop se prêter à l’exercice de la lucidité,
Il reste qu'il n'hésite pas à défendre les droits outragés,
A s'insurger avec toujours autant d'ostensible virulence
En prodiguant alentour de bouleversants réquisitoires
Pour redonner une valeur à ce monde qui s'y soustrait.

Aux reflets physionomistes du miroir sociétal,
En approche d'une essentielle union des esprits,
Il est impératif aux cœurs d'oublier le sang versé.

P. MILIQUE

29/12/2014

IL COMMENCE A SE FAIRE TARD 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

IL COMMENCE A SE FAIRE TARD

2

Un pénible sentiment de frustration éclot les fleurs du regret,
Des nouvelles portées par le vent attisent l’obscur du vivre
Et incitent le merveilleux à trouver refuge au cœur des rêves.

Nous avons le cœur assez têtu pour tenir tête aux maux,
Pour briser la fatalité qui nous pille le corps jusqu’à l’assujettir.

Dans la nuit qui peu à peu déchire le jour s’exalte l’instant nu
Lorsqu’aux lumières de l’aube scintillent des larmes de rosée
Et que le soleil donne consistance à un écrin de perles de jade
Excluant d’une rigueur tenace l’absurde phrase inachevée.

(FIN)

P. MILIQUE

25/11/2014

AUX HARMONIES D'UN REQUIEM 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

AUX HARMONIES D'UN REQUIEM

2

Comment ne pas être dévasté et stigmatisé à vie
Tandis que tout n'est qu'à l'aune de son contraire
Dans l'hémorragie planifiée d'un cœur déjà sec,
Comme un feuille trop tôt étriquée, morte peut-être?

Cela quête la connaissance instinctive et convulsée...
Le goût du temps emprunte ses harmonies à un requiem
Qui bat la mesure à l'envergure d'un possible initial
Ourlé d’abondantes tresses ultimes vouées à l'inaugural.

(FIN)

P. MILIQUE

 

17/06/2014

LE PARDON 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LE PARDON

2

 

Elle a pardonné bien sûr. Cela n'aurait pu être différent : c'est tellement rationnel le pardon.

Le mot, dès qu'il est évoqué, remue tant de souffrances. Fouille tant de rancœurs peut-être. Cet état cadenasse toute possibilité d'échanges. Il devient alors nécessaire de dépasser l'amère frustration éprouvée, pour ne plus avoir à se soumettre dans l'infime d'une quelconque durée, à son intolérable servitude. Tout ce qui tourmente au cœur ayant la fâcheuse propension à entraîner les pensées dans le cercle vicieux d'incantations pesantes, il convient de l'éradiquer avec la plus grande fermeté.

 

C'est un bel acte que celui de pardonner. C'est l'irruption, sur la scène du jour, de ce que l'on croyait impossible. Et aussi, cela provoque une rupture définitive dans l'amère chaîne du ressentiment. Il est important de se battre contre la réalité et il se trouve que certaines injonctions y sont plus favorables que d'autres. Car enfin, le passé qui encombre n'est que du passé, n'est-il pas ? Et en tant que tel, il ne peut exister au présent. Cela peut se révéler obsédant certes, exaspérant peut-être, mais à quoi peut bien rimer de poursuivre une lutte contre ce qui n'est plus ? C'est quoi un destin sinon un chapelet d'erreurs ? Et puis, est-il vraiment indispensable de comprendre pour accepter ce qui est ? Il est autrement plus important d'être dans le non-jugement et de consentir au présent. Non ?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

20/01/2014

INTERROGATION ÉCRITE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

INTERROGATION ÉCRITE

2


J’écris par amour, sensibilité, sensualité.

Pour ne pas faire injure au silence, ni à la nuit.

J’écris pour survivre

Pour passer le temps, je veux dire le tamiser. Parce qu’écrire est aussi un moyen d’entrer en solitude.

 

J’écris pour éloigner la souffrance, peut-être pour lutter contre la mort, pour rester en vie.

Pour me reconstituer, me percer à jour. Pour sortir de l’impasse.

J’écris pour oublier que je vais mourir.

Pour m’inventer un remède qui ne ressemble pas au mal.

Parce que j’aime bien polir la douleur comme une pierre précieuse.

J’écris par insatisfaction et pour rester en état d’insatisfaction

Pour me convertir, excédé d’utopie, en cette ligne sortie de l’aube qui enlace les lettres sur le papier.

Pour refermer sur moi les parenthèses jadis ouvertes.

J’écris pour vous faire parler.

J’écris parce que je crie!

(FIN)

 

P. MILIQUE