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07/07/2012

L'HOMME ECARTELE

RIRE ENFANT.jpeg

 

 

L'HOMME ECARTELE

 

Présente au vif de ses pensées, de ses hésitations,

De ses renoncements peut-être,

S'exprime la solitude douloureuse

D'un combat acharné contre la maladie

Qui renvoie brutalement l'homme,

A nouveau écartelé,

A son refus viscéral de la mort.

A son désespoir aussi...

 

Il déplace le regard pour tracé les contours

Des ombres portées par une image absente,

Et s'éprouve à l'extrême inconfort

D'être confronté à la violence du réel.

 

Alors s'impose cette évidence enfin révélée:

Il convient de fuir la compréhension laxiste

De la bêtise ordinaire et de la lâcheté!

Ne plus aménager le quelconque des uns et des autres,

De ceux qui ne sont que cruauté

Ou indifférence, ou les deux à la fois.

 

Faire contrepoint systématique

Au cynisme méprisant des uns

Et à l'irresponsabilité honteuse des autres!

 

Enfin, dans la frénésie aux multiples facettes

D'un rêve initialement truqué,

En appeler au fou-rire intérieur

De l'adulte face au grotesque affiché,

Ainsi qu'au rire clair et simple

D'un enfant porteur d'insolence salvatrice...

 

 

P. MILIQUE

06/07/2012

LE JOURNAL DE PERSONNE: "LES HEROS SONT FATIGUES"

Femme magnifique à l'intensité hors-norme.

Superbe et talentueuse...

A l'écriture riche et précise.

Il est important de ne pas passer à côté!

Ne manquez pas de vous rendre sur son site: c'est une mine!

http://www.lejournaldepersonne.com/

Ou sur sa chaine Youtube:

http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=U


L’artiste : On dirait que tu t’emmêles les pinceaux?
L’artisan : Aucun risque… de pinceau, je n’en ai qu’un… et j’y tiens
L’artiste : Accroche-toi à ton pinceau dans ce cas… j’enlève l’échelle
L’artisan : tu es complètement marteau… pourquoi tu enlèverais l’échelle?
L’artiste : Pour décrocher la lune, t’as pas besoin de te raccrocher à la muraille de Chine
L’artisan : de quoi tu parles ? Tu peux décrypter s’il te plaît ?
L’artiste : tu es un artiste, non ? Pour que tu brilles, je ne crois pas que tu aies besoin de béquilles
L’artisan : tu es drôle, si tu enlèves l’échelle, j’ai toutes les chances de partir en vrille
L’artiste : tu n’as pas besoin d’échelle… accroche-toi à ton pinceau
L’artisan : je ne suis pas artiste peintre… mais tout au plus un peintre en bâtiment. Ce qu’on appelle : un artisan … un artisan qui peint … un artisan peintre.
L’artiste : et qu’est-ce que tu peins ?
L’artisan : je peins les choses comme elles sont
L’artiste : tu n’es pas un artiste alors…
L’artisan : qu’est-ce que tu as contre les artisans ?
L’artiste : ça arrange bien les choses, je le sais… mais ça ne les change pas.
L’artisan : quoi que tu dises, quoi que tu fasses, un mur reste un mur
L’artiste : on peut toujours le détruire
L’artisan : pour quoi faire… pour le reconstruire le jour d’après?
L’artiste : non pour inciter les autres à ne plus en construire
L’artisan : 4 murs et un toit… nous en avons tous besoin
L’artiste : oui… je ne dis pas non… une maison… une prison… une raison
L’artisan : tu m’as l’air un peu dérangé… est-ce que je me trompe ?
L’artiste : je viens de bruler l’école d’où je suis issue
L’artisan : quelle école ?
L’artiste : l’école des arts et métiers
L’artisan : tu es complètement givré… tu vas te retrouver entre quatre murs
L’artiste : je voulais séparer les arts et les sots métiers.
L’artisan : il n’y a pas de sot métier
L’artiste : c’est ce qu’on dit quand on est sot!
L’artisan : selon toi, il n’y a que de sots métiers
L’artiste : ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit
L’artisan : tu as dit quoi?
L’artiste : qu’il n’y a que des sots pour exercer un métier
L’artisan : comment faire sinon pour vivre
L’artiste : on s’accroche au pinceau et on enlève l’échelle!
L’artisan : quelle belle chute
L’artiste : autrement, tu n’apprendras jamais
L’artisan : apprendre quoi?
L’artiste : que tu ne perds rien pour apprendre
L’artisan : je ne comprends même pas ce que tu dis
L’artiste : dans ce cas, il faut apprendre à peindre les choses telles qu’elles doivent être.
L’artisan : et elles doivent être comment ?
L’artiste : comme tu les as rêvées
L’artisan : je n’ai pas le temps de rêver… je ne veux pas crever.
L’artiste : tout est là… tu ne vis pas… tu crèves déjà.
L’artisan : dans ce cas, je ne suis pas seul, nous sommes plusieurs dans ce cas
L’artiste : j’enlève l’échelle … accroche-toi au pinceau
L’artisan : merde, tu t’appelles comment… Jean-Marc Ayrault ?

LA MINUTE NECESSAIRE DE MONSIEUR CYCLOPEDE: "Commémorons gaiement la mort de Pasteur".

Commémorons gaiement la mort de Pasteur

La minute nécessaire de Monsieur Cyclopède - 25/02/1984 - 01min48s

 

Marie Curie avait la rage d'or alors que Pasteur avait la rage de dents.

 

Production

Agence, Paris : France 3


Générique

Fournier, Jean Louis
Desproges, Pierre ; Valadie, Dominique

 

L'AMOUR C'EST COMME....

CHAMPIGNON.jpeg

 

 

L'AMOUR C'EST COMME....


L'Amour, c'est comme les champignons.
Tout monde en a entendu parler,
Se doute qu'il y en a partout,
Mais lorsqu'ils en cherchent,
Jamais ils n'en trouvent.
Ou alors si peu.
Ou de si mauvaise qualité.
Parfois même carrément vénéneux
Et donc potentiellement mortels.
Ah, mourir d'aimer...

La meilleure façon de trouver des champignons
Reste encore de ne pas en chercher.
Alors l'Amour, tu parles !...

Jusqu'où pousser cette stupide métaphore forestière ?...


P. MILIQUE

05/07/2012

Eddy JOUGLET: "Moesta et errabunda" (Charles BAUDELAIRE)

Eddy JOUGLET:

"Moesta et errabunda"

(Charles BAUDELAIRE)

 

"J’ai réalisé cette maquette avec uniquement GarageBand sur Ipad ©.
Inspiré par le texte mélancolique, j’en ai fait une valse. A vous d’apprécier. Merci de votre écoute. Eddy.

LE JOURNAL DE PERSONNE: "MA PART D'OMBRE"

Femme magnifique à l'intensité hors-norme.

Superbe et talentueuse...

A l'écriture riche et précise.

Il est important de ne pas passer à côté!

Ne manquez pas de vous rendre sur son site: c'est une mine!

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Ou sur sa chaine Youtube:

http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=U


Soi-même – C’est avec une formule chimique de ce genre que Socrate s’est donné la mort?

Soi- Dans mon désir d’en finir avec toi, ce serait plutôt alchimique.

Soi-même – Si j’ai bien tout compris, tu as versé le poison dans l’un de ces deux verres mais tu ignores dans lequel?

Soi – Une chance sur une de se débarrasser l’une de l’autre.

Soi-même – Je ne sais pas si c’est bien ce qu’on fait ?

Soi – Pourquoi est-ce que tu fais le bien ?

Soi-même – Le sens du devoir, ça ne te dit rien ?

Soi – Rien… pour moi, le devoir n’a aucun sens

Soi-même – Quand tu tends la main à quelqu’un qui se noie, tu crées du sens…. moral …

Soi – Non… tu ne le fais pas parce que c’est bien… mais parce que ça te fait du bien… parce que c’est bon. Ni bien… ni mal… mais que du bon et du mauvais pour ton mental… rien de moral.

Soi-même – Quand on martyrise un enfant sous tes yeux… ce n’est pas seulement ton moi qui est ébranlé ou qui trouve ça mauvais, mais tout moi, en toi, se sentirait concerné… malaise particulier devient malaise universel… malaise pour tout l’univers.

Soi – Ce n’est qu’une prétention à l’universel… un recours au sens moral pour justifier les carences de notre sensibilité.

Soi-même – Tout ce que je peux te dire, c’est qu’il y a en moi, quelque chose de plus fort que moi… au-dedans, tout en étant au-dessus et au-delà… la trace d’une Loi qui m’ordonne de ne pas t’abandonner… de te tendre la main quand tu es mal en point.

Soi – J’insiste et je persiste : le bien que tu fais… tu ne le fais pas pour rien… tu le fais… pour qu’on te le rende… pour que les hommes ou Dieu te le rendent… Je ne voudrais pas enfoncer le clou en te disant que ça ressemble étrangement à un investissement … donnant-donnant… gagnant-gagnant, calcul mental déguisé en sainte morale.

Soi-même – Quand je cours le risque d’abriter sous mon toit, les membres d’une famille de clandestins, je ne vois pas l’ombre d’un calcul. Je ne vois que leur intérêt. Pas du tout le mien.

Soi – C’est déjà autre chose. Ce n’est plus de l’investissement au premier degré… mais de l’investissement au second degré… qu’on appelle de l’engagement politique… Attention, j’ai dit politique… Je n’ai pas dit moral ou éthique…
Ce n’est pas mon sentiment qui fait la Loi mais l’assentiment de tous ceux qui ont le même sentiment que moi… égoïsme puissance N.

Soi-même – et qu’est-ce que tu fais de cette voix intérieure qui m’indique qu’il y a quelque chose de transcendant dans ton visage… comme si tu étais faite à l’image de Dieu?

Soi – Pitié qui se transforme en piété… égoïsme qui se drape d’altruisme… néant qui se fait passer pour l’être…
Toute morale a quelque chose de pathétique. Et si je ne t’aimais pas, je te dirai que l’amour de l’autre, lorsqu’il ne pue pas le sexe, le pouvoir ou l’argent, est pathologique et relève de la psychiatrie.

Soi-même – Pourquoi ? Parce qu’il n’y a rien dans l’autre que tu puisses aimer d’une manière désintéressée ?

Soi – Rien. Comme si sa vie ou la mienne étaient irréelles. Seule sa mort ou la mienne sont réelles. Et c’est pour cette raison qu’on s’entretue … sans répit … pour exister… on meurt ou on donne la mort pour réaliser qu’on est bien en vie … c’est mortel, la vie.

Soi-même – Je suis ton double, c’est normal qu’on voit double… tu ne vois pas ce que je vois et je vois ce que tu ne vois pas… nous sommes complémentaires… pourquoi veux-tu te débarrasser de moi?

Soi – pour avoir la conscience tranquille… je n’en peux plus de tes rappels à l’ordre en supprimant l’œil, je supprimerai tout ce qu’il me donne à voir.

Soi-même – Je serais toujours là pour te rappeler à toi.

Soi – On verra… je verrai… fais ta petite prière !

Soi-même – Que Dieu te pardonne… parce que tu ne sais pas ce que tu vas faire

Soi – A Dieu Tchin! Tchin !
Une de moins, ça doit lui faire du bien!

POUR DES RAISONS PERSONNELLES

Bouffon_screen1.jpg

 

 

POUR DES RAISONS PERSONNELLES

 

Pour des raisons personnelles,

Je n'aime pas cet homme,

Son avarice de sentiment, ses petitesses,

Sa rancœur, ses rancunes, son autorité possessive,

Sa manière de traiter ceux qu'il appelle ses amis.

 

Pour des raisons personnelles,

Je n'aime pas cet homme,

Jamais sincère et le plus souvent ingrat,

Aspirations inconciliables parce que malsaines

Qui me font, par bonheur, étranger à son monde nauséabond.

 

Pour des raisons personnelles,

Je n'aime pas cet homme,

Et je crois bien qu'il est de finalité affichée

Que chacun déteste l'autre pour ce qu'il est,

Probablement parce que mépriser un peu est agréable.

 

Pour des raisons personnelles,

Je n'aime pas cet homme,

Et je n'aurais pas goûté être ami avec lui,

Trop insupportable de morgue suffisante.

Il serait salutaire que l'existence même

De cet individu s'évapore promptement,

Qu'il ne reste rien de lui... ou si peu!

 

Ne soyez pas inquiet de cette brutale radicalité,

Car reprendront vite le dessus son exhibitionnisme,

Sa bouffonnerie galopante et sa mythomanie éventée.

 

Pour des raisons personnelles,

Je déteste abhorrer cet homme.

 

P. MILIQUE

04/07/2012

LE JOURNAL DE PERSONNE: "LA FACE INTERDITE"

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L’ombre : qu’est-ce que tu fais Judith ?
Judith : je m’appelle Judas… je ne m’appelle pas Judith
L’ombre : pourquoi m’as-tu demandé de me rendre, si c’est pour te pendre.
Judith : parce qu’ils sont persuadés que j’ai trahi… que je suis un traître.
L’ombre : et toi? Qu’est-ce que tu crois ?
Judith : que mon atermoiement a été illimité, entre ma judéité et ta divinité
L’ombre : et sur quoi as-tu parié ?
Judith : sur la … vie
L’ombre : tu n’as donc rien à te reprocher
Judith : si. La vie… et tu l’incarnes si bien Judith… ma face interdite.

Judith : Il était une fois un père qui avait deux enfants…
Un gars, une fille…
Il divisa sa fortune en deux parts égales
Et la leur offrit sur un plateau
La fille aînée resta auprès de lui
Le cadet la dissipa dans la débauche
Et pour ne pas mourir de faim, il revint auprès de son père
Et à son grand étonnement, il fut trop bien reçu
La fille aînée protesta vivement
Le père répondit :
Mon fils que voici était mort et il est revenu à la vie
Il était perdu et il est retrouvé
Oh… pardon …
J’ai oublié de te dire…
Que l’aînée s’appelait Judith et le cadet Judas
Comme si tu ne le savais pas déjà.

LES BODIN'S: "MOMO ET L'AUTO A TONTON"

LES BODIN'S: "MOMO ET L'AUTO A TONTON"

 

Le coUsin Momo a trouvé un trésor la voiture de tonton Bodin.


Découvrez l'univers déjanté des Bodin's sur http://wizdeo.com/s/les_bodins .

LIGNES DE VICE

Oasis_in_Libya.jpg

 

 

LIGNES DE VICE

 

 

Nul ne le contestera: écrire est un vice

 

Et les mots un matériaux fort mystérieux

 

Qu'il est bien difficile de travailler.

 

 

 

Oser s'y confronter est déraisonnable,

 

Mais il me plait cependant de m'y adonner

 

Avec une gaîté un peu désinvolte.

 

 

 

Rayons dardés d'un soleil incandescent

 

Qui illumine une vie bien trop basse de plafond.

 

Gésine aussi apaisante qu'un chant subtil

 

Dont chaque murmure serait souffle de vie.

 

 

 

A voir le monde si laid,

 

Seul le merveilleux à droit d'existence.

 

Il est alors impératif de se comporter en éveilleur de rêves,

 

De se nourrir des vibrations des autres

 

Et de semer des graines de poésie

 

Pour fleurir l'oasis tant espéré.

 

 

 

Nous savons bien que le bonheur, souvent,

 

Ne tient accroché qu'a des branches d'illusions.

 

Mais la réalité n'est toujours que ce que l'on fait d'elle!

 

Et même si le fleuve de la vie n'est que tumultes redoutables,

 

Il ne faut surtout pas s'empêcher d'être

 

Par simple inquiétude du peut-être.

 

Surtout pas!

 

 

 

P. MILIQUE

 

03/07/2012

Jérémie BOSSONE Festiv'Art LAVELANET 13 Août 2011

Jérémie BOSSONE Festiv'Art LAVELANET 13 Août 2011

Somptueuse découverte au Festiv'Art de Lavelanet (Ariège) le 13 Août 2011 ...

 

ATTENTION  TALENT ! 

La seule vraie question reste celle-ci : comment va bien pouvoir s'y prendre la médiocre médiacratie pour le soustraire encore longtemps à nos oreilles en attente ?

J'avais écrit ça à l'époque...
Croyez-vous sincèrement que j'ai pu changer d'avis depuis?

LE JOURNAL DE PERSONNE: "DARK SIDE"

Femme magnifique à l'intensité hors-norme.

Superbe et talentueuse...

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Ou sur sa chaine Youtube:

http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=U


Soi-même – C’est avec une formule chimique de ce genre que Socrate s’est donné la mort?

Soi- Dans mon désir d’en finir avec toi, ce serait plutôt alchimique.

Soi-même – Si j’ai bien tout compris, tu as versé le poison dans l’un de ces deux verres mais tu ignores dans lequel?

Soi – Une chance sur une de se débarrasser l’une de l’autre.

Soi-même – Je ne sais pas si c’est bien ce qu’on fait ?

Soi – Pourquoi est-ce que tu fais le bien ?

Soi-même – Le sens du devoir, ça ne te dit rien ?

Soi – Rien… pour moi, le devoir n’a aucun sens

Soi-même – Quand tu tends la main à quelqu’un qui se noie, tu crées du sens…. moral et ce n’est pas plus mal

Soi – Non… tu ne le fais pas parce que c’est bien… mais parce que ça te fait du bien… parce que c’est bon. Ni bien… ni mal… mais que du bon et du mauvais pour ton mental… rien de moral.

Soi-même – Quand on martyrise un enfant sous tes yeux… ce n’est pas seulement ton moi qui est ébranlé ou qui trouve ça mauvais, mais tout moi, en toi, se sentirait concerné… malaise particulier devient malaise universel… malaise pour tout l’univers.

Soi – Ce n’est qu’une prétention à l’universel… un recours au sens moral pour justifier les carences de notre sensibilité.

Soi-même – Tout ce que je peux te dire, c’est qu’il y a en moi, quelque chose de plus fort que moi… au-dedans, tout en étant au-dessus et au-delà… la trace d’une Loi qui m’ordonne de ne pas t’abandonner… de te tendre la main quand tu es mal en point.

Soi – J’insiste et je persiste : le bien que tu fais… tu ne le fais pas pour rien… tu le fais… pour qu’on te le rende… pour que les hommes ou Dieu te le rendent… Je ne voudrais pas enfoncer le clou en te disant que ça ressemble étrangement à un investissement … donnant-donnant… gagnant-gagnant, calcul mental déguisé en sainte morale.

Soi-même – Quand je cours le risque d’abriter sous mon toit, les membres d’une famille de clandestins, je ne vois pas l’ombre d’un calcul. Je ne vois que leur intérêt. Pas du tout le mien.

Soi – C’est déjà autre chose. Ce n’est plus de l’investissement au premier degré… mais de l’investissement au second degré… qu’on appelle de l’engagement politique… Attention, j’ai dit politique… Je n’ai pas dit moral ou éthique…
Ce n’est pas mon sentiment qui fait la Loi mais l’assentiment de tous ceux qui ont le même sentiment que moi… égoïsme puissance N.

Soi-même – et qu’est-ce que tu fais de cette voix intérieure qui m’indique qu’il y a quelque chose de transcendant dans ton visage… comme si tu étais faite à l’image de Dieu?

Soi – Pitié qui se transforme en piété… égoïsme qui se drape d’altruisme… néant qui se fait passer pour l’être…
Toute morale a quelque chose de pathétique. Et si je ne t’aimais pas, je te dirai que l’amour de l’autre, lorsqu’il ne pue pas le sexe, le pouvoir ou l’argent, est pathologique et relève de la psychiatrie.

Soi-même – Pourquoi ? Parce qu’il n’y a rien dans l’autre que tu puisses aimer d’une manière désintéressé ?

Soi – Rien. Comme si sa vie ou la mienne étaient irréelles. Seule sa mort ou la mienne sont réelles. Et c’est pour cette raison qu’on s’entretue … sans répit … pour exister… on meurt ou on donne la mort pour réaliser qu’on est bien en vie … c’est mortel, la vie.

Soi-même – Je suis ton double, c’est normal qu’on voit double… tu ne vois pas ce que je vois et je vois ce que tu ne vois pas… nous sommes complémentaires… pourquoi veux-tu te débarrasser de moi?

Soi – pour avoir la conscience tranquille… je n’en peux plus de tes rappels à l’ordre en supprimant l’œil, je supprimerai tout ce qu’il me donne à voir.

Soi-même – Je serais toujours là pour te rappeler à toi.

Soi – On verra… je verrai… fais ta petite prière !

Soi-même – Que Dieu te pardonne… parce que tu ne sais pas ce que tu vas faire

Soi – A Dieu Tchin! Tchin !
Tiens, tiens, on dirait que Dieu a retenu son souffle. Mais n’a pas jugé bon de retenir le tien. Une de moins, ça doit lui faire du bien!