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20/01/2013

SE RENCONTRER ENCORE 9

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


SE RENCONTRER ENCORE

9


Sa voix avait peu à peu forci dans l'embrasé du monologue. Elle s'était amplifiée, soumise et violentée par les assauts répétés d'une trop violente émotion, pour à nouveau faiblir et s'évanouir dans un souffle frêle proche du chuchotement....

 

--«Vous y allez fort je trouve! J'admets que les occasions de nous lamenter sur nos espérances perdues ne manquent pas, certes, mais de là à tirer un bilan aussi sombre et négatif sur la totalité d'une aussi jeune vie que la vôtre, il y a comme qui dirait une sacrée marge me semble-t-il.

Et si vous voulez mon avis, je trouve même cela très excessif. Outrancier même. Je sais bien qu'une fois passées les bornes il n'y a plus de limites mais tout de même...

C'est bien beau de se soumettre à une crise de lucidité, mais encore faut-il que cette lucidité soit suffisamment étayée et ne débouche pas sur une remise en cause aussi radicale d'une existence que, si je peux me permettre, vous n'avez encore eu que fort peu de temps à connaître. Tout ne peut pas être aussi définitivement laid quand même! Vous ne croyez pas?»

(A SUIVRE...)

16/06/2012

LECTEUR DU MONDE

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LECTEUR DU MONDE

 

 

A distance respectable d'une ville toute de volutes rébarbatives

A l'affligeant apocalyptique d'environs déjà sinistrés,

S'offre déployé un théâtre à l'esthétique autoritaire

Où s'aperçoivent au loin des arbres jetant des écus jaunes.

 

Et l'on reste étonné qu'une rivière gouleyante et fraîche coule si proche....

 

A l'impératif éprouvé de se débarrasser de ce qui est factice,

On sent tout de suite un regain de respect pour l'Homme.

Il ne serait pas humain de réfuter cette émotion...

 

Nous avons les yeux pour lire sur les lèvres du monde et le comprendre,

Pour voir ce qui rampe à terre ou majestueux plane là-haut.

 

Il faut vivre ces sensations-là de cette unique manière,

Afin qu'elles deviennent anarchiquement créatrices

Tel ce coffre à jouets où les trouvailles s'entassent en riant.

 

P. MILIQUE

17/05/2012

AGRIFFER AU SOLEIL

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AGRIFFER AU SOLEIL



Pourquoi s'obstiner à démolir le peu de mystères
Qui subsistent encore aux braises de nos existences?

Il y a ces fêlures proches de l’insoupçonné
Qui rodent dans le fatal de ce qui hurle
Créant l'insondable malaise maintenant audible
Dans l'échappée alternées de soudaines logorrhées
Profondes dans l'entrevue avec un presque mutisme
Qui tentent, désespérées, de s'agriffer au silence....

Comme au vieux temps des croyances aveugles,
Il suivra son propre enterrement en dansant,
Illuminé de son cortège d'anges à trompettes
Et de démons fourchus du battage possédé!

Tout alors, dans l’emmitouflé d'un paradoxal oubli,
Rétablira l'ordre obligé d'un monde de liberté en ébauche.

P.  MILIQUE

03/05/2012

LA BÊTE IMMONDE

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LA  BÊTE  IMMONDE



Il est de la responsabilité personnelle de chacun
De veiller à ne pas céder à ces vilaines pulsions
Qui portent à proférer des mots trop aisément proches
D'expressions injurieuses à fort potentiel dégradant.

Nous devons y prendre garde et nous préserver du mal
Qui traite l'Autre en inférieur et rend la vie absurde.
Ne pas tolérer ces propos qu'aucune démocratie ne saurait admettre.
Jeux de mots odieux qui ne servent qu'à humilier cyniquement,
A s'acharner un peu plus encore envers ceux qui déjà subissent,
Ombre d'horreur projetée sur une fraternité qui cependant s'impose.

Épris d'universalité en nos esprits soucieux de douceurs,
Notre exigence est là, d'indispensables rapprochements
Dont le désir de chacun relayera le puissant écho
Afin que l'immonde bête ne puisse renaître de ses cendres.
Jamais!

P.  MILIQUE