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04/08/2017

A L’AUBE TOURMENTEE

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A L’AUBE TOURMENTEE

 

Au miroitement prétentieux des mots,

Il cherche dans l’écriture le moyen de dire l’indicible.

 

Chaque mot est pesé à revenir sans cesse sur des phrases

Qui se déplient, se renouvèlent encore, à nouveau,

Parfois s’étirent et se réinventent.

 

Mais le danger est grand que l’écriture se substitue

Au monde sans jamais parvenir à l’imiter.

 

A l’aube tourmentée de ses écrits fragmentaires

Bouillonne un turbulent ressac de mots

Aux fragrances savoureuses qui offrent l’essence

D’un plaisir coulant d’une plume-émotion,

Jusqu’à marquer la page au réel de merveilles

Dans la prise de conscience au pouvoir subversif.

 

P. MILIQUE

25/12/2015

AMOUR ININTERROMPU

au magma présent de l'écriture,

 

AMOUR ININTERROMPU

Il lui tarde tant d'être à nouveau auprès d'elle.
De retrouver le bouquet fleuri de ses doigts,
De rejoindre la tendre chaleur de ses mains,
Ces mains qui rendent l'amour ininterrompu,
D'échanger à nouveau leurs souffles exaltés,
Baiser le grain de sa peau et boire à sa bouche.

A nouveau, il veut l'envelopper avec délicatesse.
Habiter avec elle la pulpe élégante d'un silence
Juste troublé par le radieux éclat de leurs rires.
Et partager avec elle ces moments de douceur
Si généreux en douces caresses et baisers fous.

C'est extraordinaire comme il est amoureux d'elle!
Et tout autant d'en être si lucide, c'est à dire ébloui.

P. MILIQUE

15/12/2014

LES DÉCHIRURES DU TEMPS 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LES DÉCHIRURES DU TEMPS

3

Voilà qu’à nouveau la vie restaurée se décline en multiples couleurs,
Pastels improbables d’une infinie palette riches de nuances subtiles.
Elle redevient rayonnante d’instants magiques depuis longtemps oubliés,
De ces instants privilégiés qui véhiculent en eux les pépites de bonheur rare
A même d’allumer les demains d’un soleil incandescent chasseur de ténèbres.

Nous connaissons tous cela, mais certains le connaissent juste plus que d’autres.
Pourquoi, par-delà le destin hasardeux ou la foudroyante fatalité, serais-je autre?

(FIN)


P. MILIQUE

21/11/2013

LE RIRE CLAQUE COMME UNE GIFLE...

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Œuvredu "peintre de l'extrême":IBARA

 

LE RIRE CLAQUE COMME UNE GIFLE...


Le rire claque comme une gifle...
Et relègue tous mes codes si rigidement définis
Au rang d'accessoires désuets.

Je suis homme de soleil et de nuit.
Je suis homme limité,
Repoussant aveuglément l'échéance
Au-delà des bornes du possible
Sans jamais atteindre les lieux extrêmes de l'excès.
Balancement perpétuel entre ombre et lumière.
Refus et embrasement.
Avec la capacité quand même
De percevoir à nouveau l'amitié du temps.

Le rire claque comme une gifle...
Dans l'impalpable hésitation de l'absence.
C'est toujours une souffrance sans nom
Que de vivre dans l'appréhension de ses faiblesses,
De chercher des étincelles entre les mots
Dans l'irrémédiable conscience de leurs mystères.
Et croire en leur pouvoir total
Au moment où ils favorisent l'irruption du merveilleux,
Et qu'ils deviennent simplement colporteurs de bonheur,
Diffuseurs d'incendies
Dans l'évidence d'un feu qui couve sous la glace,
Le regard fixé sur la ligne céruléenne de ma rêverie.

Le rire claque comme une gifle...
Et c'est la décomposition progressive
D'un destin pourtant librement assumé.
Le poids de la déchéance me prive
Des délices jouissifs du repentir.
Ma difficulté d'être séjourne dans un vide central,
Parangon de mes ombres d'antan,
Et je sombre dans le drame prédateur de mes illusions
Au sein de mon désespoir,
Dans l'impossible reconquête
Des paradis de l'enfance et de l'innocence perdues.

Le rire claque comme une gifle...
Brûlure incroyablement douloureuse.


P. MILIQUE

20/01/2013

SE RENCONTRER ENCORE 9

RETROUVAILLES.jpeg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


SE RENCONTRER ENCORE

9


Sa voix avait peu à peu forci dans l'embrasé du monologue. Elle s'était amplifiée, soumise et violentée par les assauts répétés d'une trop violente émotion, pour à nouveau faiblir et s'évanouir dans un souffle frêle proche du chuchotement....

 

--«Vous y allez fort je trouve! J'admets que les occasions de nous lamenter sur nos espérances perdues ne manquent pas, certes, mais de là à tirer un bilan aussi sombre et négatif sur la totalité d'une aussi jeune vie que la vôtre, il y a comme qui dirait une sacrée marge me semble-t-il.

Et si vous voulez mon avis, je trouve même cela très excessif. Outrancier même. Je sais bien qu'une fois passées les bornes il n'y a plus de limites mais tout de même...

C'est bien beau de se soumettre à une crise de lucidité, mais encore faut-il que cette lucidité soit suffisamment étayée et ne débouche pas sur une remise en cause aussi radicale d'une existence que, si je peux me permettre, vous n'avez encore eu que fort peu de temps à connaître. Tout ne peut pas être aussi définitivement laid quand même! Vous ne croyez pas?»

(A SUIVRE...)

15/09/2012

IMPASSE DE LA SOLITUDE

AU BORD DU VIDE.jpeg

 

IMPASSE DE LA SOLITUDE

 

Impasse de la solitude,

Le jour se lève pour moi seul.

 

Et je m’éveille au bord du vide.

 

Alors je murmure à nouveau

L’obscénité de mon existence

A la gueule crépusculaire et obsessionnelle

De ma tristesse noire, fondamentale.

 

P. MILIQUE