15/12/2015
VACARME FAMILIER 1
VACARME FAMILIER
1
C'est la nuit, sans doute le sait-elle aussi.
Mais elle ignore à quel point il a mal.
Torturé par son comportement envers elle.
Elle qui pourtant lui offre tout de cet absolu
Que jusqu’alors il n'avait jamais rencontré.
Elle qui l'aime, le lui dit, le lui prouve aussi.
Elle qui l'a investi et qui le comble en entier.
Elle est cet amour dont il s'enivre, dont il exulte.
Chacune de ses fibres ne spirite plus que par elle.
Elle est ce souffle de vie qu'il n'a jamais entrevu.
Elle est l'âme même du mot amour qu'il aime tant.
Il cherche une explication à sa minable attitude.
Pas juste pour en trouver l'hypothétique genèse,
Mais plutôt pour tenter de comprendre l'obscur.
(A SUIVRE)
P. MILIQUE
15:49 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriturevacarme, familiarité, nuit, douter, ignirance, pointillé, mal, torturer, comportemental, renverser, absoudre, cosmétique, rencontre, aimer, prouver, investiture, combler, ritualiser, enivrer, exulter, fibre, spiritueux, souffle de vie, entrevue, âme, minable, attiser, juste, trouvailles, hypothèse, genèse, tentation, comprendre, obscurité
12/10/2015
MISE EN VEILLE 6
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
MISE EN VEILLE
6
Il n'est pas rare de comparer la rêverie à l'ivresse! En effet, tout comme peut le faire une déjà ébriété, elle donne parfois à voir les fondations imaginaires d'une réalité progressivement dispersée dans la somnolence. Ce souvenir involontaire du présent balbutie quelques éclats, vagues, de l'empreinte réelle, et à peine entrevue.
La rêverie ne se repose jamais car elle sait trop les multiples menaces sous-jacentes! Mise en état de vigilance fragile, elle ne pourrait retarder bien longtemps son inévitable dissolution jusqu'à retrouver, désemparée et affublée de vêtements ordinaires, la grisaille triviale du quotidien. Obligée à une soudaine réconciliation avec le présent. Brutal retour aux insipides contingences.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
13:33 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, rarissime, comparaison, rillettes, ivrognerie, effectif, commun, ébriété, puanteur, fondation, imaginaire, progressif, dispersion, somnolence, compte-rendu, souvenir, volontariat, prétention, balbutier, éclat, vague, empreinte, entrevue, reposer, multiple, menace, sous-jacent, miser, stratifié, vigilance, fragiliser, retarder, inévitable, dissolution, retrouver, désemparer, affubler, vêtement, ordinaire, grisaille, trivialité, quota, syllabe, réconciliation, brutalité, subtiliser, retourner, insipide, contingence
12/02/2015
L'ANGOISSE DE DÉCEVOIR 3
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
L'ANGOISSE DE DÉCEVOIR
3
Parfois, dans l’absurde quotidien, dans l’éternelle insomnie de la vie,
Je perçois ma présence devenir peu à peu telle une ombre inopportune.
Je me laisse alors couler jusqu’en bas dès la moindre pente entrevue.
Je sombre et cela m’étouffe. C’est la crise de blues, désastre douloureux.
Et, dans chaque seconde comme vidée de son sang, j’écoute la pluie.
Dans le silence trompeur de la nuit, tout s’exacerbe de mots sonores.
La solitude crée les fantômes, spectres que je refuse d’abandonner.
L’esprit se tourmente, la béance conne se révèle soudain essentielle
Et je vis dans un embrasé de douleur l’impossible partage du manque.
Il ne reste plus à voir que le vide prévisible, l’absence et la désolation.
Les yeux rougis et prisonnier d’un engrenage, je me fais statue de silence,
Incapable de communiquer en de tels moments avec le reste du monde.
Et il me faut pourtant survivre jour après jour à cette désagrégation.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
10:07 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, parfaire, absurdité, quotidien, éternel, insoumission, insoumus, insomniaque, vie, percevoir, présence, devinette, peu, taler, ombre, inopportune, laisser, alors, couler, bas, moindre, pente, entrevue, sombrer, étouffer, crise, blues, désatre, douloureux, seconde, vider, sang, écouter, pluie, silence, trompeur, nuit, exacerber, mort, sonore, solitude, création, fantôme, spectre, reuser, abandonner, esprit, tourmenter, béance
28/11/2014
AGRIFFER AU SILENCE
AGRIFFER AU SILENCE
Pourquoi s'obstiner à démolir le peu de mystères
Qui subsistent encore aux braises de nos existences?
Il y a ces fêlures proches de l’insoupçonné
Qui rodent dans le fatal sombre de ce qui hurle,
Créant l'insondable malaise désormais audible
Dans l'échappée alternées de vives logorrhées,
Profondes dans l'entrevue d'un presque mutisme,
Qui tentent, désespérées, de s'agriffer au silence....
Comme au vieux temps des croyances aveugles,
Il suivra son propre enterrement en dansant,
Illuminé de son cortège d'anges à trompettes
Et de démons fourchus au battage possédé!
Tout, alors, dans l’emmitouflé d'une paradoxale amnésie,
Rétablira l'ordre obligé d'un monde de liberté en ébauche.
P. MILIQUE
09:35 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, agriffer, silence, obstination, démolition, peu, mystère, subsistance, braise, existence, fêlure, proche, insoupçonnable, rodeur, fatal, sombre, hurlement, création, insondable, malaise, désordre, audible, échappée, alternative, vive, logorrhée, profondeur, entrevue, presqu'île, mutisme, tentation, désespérer, vieux, croyance, aveuglement, suivre, propre, enterrement, danser, illumination, cortège, ange, fourchu, trompette, démoniaque, battag, possession, emmitoufler, paradoxe, amnésie
07/01/2014
COMME UNE DÉFERLANTE
COMME UNE DÉFERLANTE
Dans l'intimité et l'isolement que l'on se créé
Se cherche une sincérité et une violence qui fige.
La matière presque charnelle des mots
Compose une langue riche de sonorités
En harmonie rythmée de musicalité.
Ne pas interpréter le texte, mais le révéler.
Donner naissance comme par enchantement
A quelques rares et précieuses découvertes.
Et, en fin de souffle, proposée la déferlante
Entrevue dès la première impulsion,
Au cœur de l'émotion primitive nourrie
Des silences bavards et de paroles pudiques.
P. MILIQUE
09:58 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, déferlante, intimidation, isoler, isolation, isolement, créer, création, chercher, sincérité, violence, figer, marière, fécal, charnel, moteur, composer, langue, riche, sonorité, harmonie, rythme, musicalité, interpréter, texte, révéler, révélateur, révélation, donner naissance, enfanter, enchantement, rareté, préciosité, découverte, finitude, souffle, proposer, entrevue, primeur, impulsion, coeur, émotionnel, primitif, nourriture, silence, bavard, bavarder, bavardage, parolier
01/06/2013
BORIS PASTERNAK RECUEIL " LE MODELE "
BORIS PASTERNAK
RECUEIL
"MA SOEUR LA VIE - L'ETE 1917"
"LE MODELE"
Lu par Catherine SAUVAL
(Traduction par Michel Aucouturier et Hélène Henry, Bibliothèque de la Pléiade, 1990)
On se rappelle de Boris Pasternak, et son livre « Le docteur Jivago ».
On s’en souvient surtout grâce au film américain de David Lean, en 1965, avec Omar Sharif et Julie Christie. Ce que l’on sait moins c’est que ce roman fut interdit de publication en U.R.S.S., mais qu’il parut en France en 1958, grâce à l’éditeur italien Giangiacomo Feltrinelli, à qui Pasternak avait confié son manuscrit.
Ce fut la naissance de la dissidence littéraire.
Boris Pasternak reçoit le prix Nobel, et cela devient une « affaire » dans la Russie soviétique.
On l’oblige à refuser le prix, on le couvre de calomnies, on le persécute, lui et sa famille. Il est déchu de ses droits de citoyen.
Il meurt le 30 mai 1960 chez lui, à Peredelkino, le village des écrivains, à l’âge de soixante-dix ans. (Lire « Le dossier de l’affaire Pasternak » préfacé par Jacqueline de Proyart, collection Témoins/Galllimard).
Le docteur Jivago ne sera publié en U.R.S.S, qu’en 1988.
On connaît moins la poésie de Boris Pasternak : il fut un grand poète lyrique.
Certains de ses poèmes trouveront leurs échos dans « le docteur Jivago » dont l’action se situe dans le moment de la guerre civile.
Le recueil « Ma sœur la vie », fut écrit pendant l’été 1917.
Été de la révolution, et révélation poétique pour Pasternak.
Dans une lettre posthume à Rainer Maria Rilke, mort en 1926, il écrit :
« Je n’ai sans doute pas su vous parler comme il fallait de ces jours éternellement premiers de toutes les révolutions où les Desmoulins bondissent sur la table et enflamment les passants par un toast à l’air qui les entoure. J’en ai été le témoin. (…) J’ai vu l’été sur la terre, paraissant ne pas se reconnaître lui-même, naturel et antéhistorique, comme dans une révélation. J’ai laissé un livre sur lui. J’y ai exprimé tout ce que l’on pouvait apprendre sur la révolution de plus inouï et de plus insaisissable. »
Déjà en 1922, dans une lettre au poète symboliste Valeri Brioussov parlant d’une entrevue avec Trotski, où celui-ci jugeait sa poésie comme « individualiste » et appartenant au « passé bourgeois » Pasternak écrit :
« J’aurai dû lui dire que Ma sœur était révolutionnaire dans le meilleur sens du terme.
Que le stade de la révolution le plus cher au cœur et à la poésie, que le matin de la révolution et son explosion, lorsqu’elle ramène l’homme à la nature de l’homme et qu’elle regarde l’Etat avec les yeux du droit naturel (les Déclarations des droits américaine et française), s’expriment dans ce livre par son esprit même. »
Poèmes choisis par Hélène Bleskine
Prise de son, montage : Julien Doumenc et Pierre Henry
Réalisation : Michel Sidoroff
Assistante à la réalisation : Laure-Hélène Planchet
23:53 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : : au magma present de l'ecriture, boris pasternak, ma soeur a vie, benjamin avergnhe, michel aucouturier, héène henry, le docteur jivago, david ean, omar sharif, juie christie, roman, interdit de pubication, urss, france, éditeur, giangiacomo fetrinelli, manuscrit, dissidence, prix nobel, russie soviétique, refuser e prix, couvrir de caomnies, persécuter, déchoir, droit citoyen, peredekino, jacqueine de proyart, témoigner, poète lyrique, guerre civile, révélation poétique, ettre posthume, rainer maria rilke, desmouins, valérie, brioussov, entrevue, trotski;éleveur, laitier, inciter, louis arene, subir, oradour sur glane, vanessa paradie, vie de bohème, pauvre de moi, joss stone, adeline d'hermy, nicolas lormeau, modeler
31/05/2013
BORIS PASTERNAK RECUEIL : " AVANT TOUT CELA C'ETAIT L'HIVER "
BORIS PASTERNAK
RECUEIL
"MA SOEUR LA VIE - L'ETE 1917"
" AVANT TOUT CELA C'ETAIT L'HIVER "
Lu par Nicolas LORMEAU
suivi de
NE PAS TOUCHER
Lu par Adeline D’HERMY
(Traduction par Michel Aucouturier et Hélène Henry, Bibliothèque de la Pléiade, 1990)
On se rappelle de Boris Pasternak, et son livre « Le docteur Jivago ».
On s’en souvient surtout grâce au film américain de David Lean, en 1965, avec Omar Sharif et Julie Christie. Ce que l’on sait moins c’est que ce roman fut interdit de publication en U.R.S.S., mais qu’il parut en France en 1958, grâce à l’éditeur italien Giangiacomo Feltrinelli, à qui Pasternak avait confié son manuscrit.
Ce fut la naissance de la dissidence littéraire.
Boris Pasternak reçoit le prix Nobel, et cela devient une « affaire » dans la Russie soviétique.
On l’oblige à refuser le prix, on le couvre de calomnies, on le persécute, lui et sa famille. Il est déchu de ses droits de citoyen.
Il meurt le 30 mai 1960 chez lui, à Peredelkino, le village des écrivains, à l’âge de soixante-dix ans. (Lire « Le dossier de l’affaire Pasternak » préfacé par Jacqueline de Proyart, collection Témoins/Galllimard).
Le docteur Jivago ne sera publié en U.R.S.S, qu’en 1988.
On connaît moins la poésie de Boris Pasternak : il fut un grand poète lyrique.
Certains de ses poèmes trouveront leurs échos dans « le docteur Jivago » dont l’action se situe dans le moment de la guerre civile.
Le recueil « Ma sœur la vie », fut écrit pendant l’été 1917.
Été de la révolution, et révélation poétique pour Pasternak.
Dans une lettre posthume à Rainer Maria Rilke, mort en 1926, il écrit :
« Je n’ai sans doute pas su vous parler comme il fallait de ces jours éternellement premiers de toutes les révolutions où les Desmoulins bondissent sur la table et enflamment les passants par un toast à l’air qui les entoure. J’en ai été le témoin. (…) J’ai vu l’été sur la terre, paraissant ne pas se reconnaître lui-même, naturel et antéhistorique, comme dans une révélation. J’ai laissé un livre sur lui. J’y ai exprimé tout ce que l’on pouvait apprendre sur la révolution de plus inouï et de plus insaisissable. »
Déjà en 1922, dans une lettre au poète symboliste Valeri Brioussov parlant d’une entrevue avec Trotski, où celui-ci jugeait sa poésie comme « individualiste » et appartenant au « passé bourgeois » Pasternak écrit :
« J’aurai dû lui dire que Ma sœur était révolutionnaire dans le meilleur sens du terme.
Que le stade de la révolution le plus cher au cœur et à la poésie, que le matin de la révolution et son explosion, lorsqu’elle ramène l’homme à la nature de l’homme et qu’elle regarde l’Etat avec les yeux du droit naturel (les Déclarations des droits américaine et française), s’expriment dans ce livre par son esprit même. »
Poèmes choisis par Hélène Bleskine
Prise de son, montage : Julien Doumenc et Pierre Henry
Réalisation : Michel Sidoroff
Assistante à la réalisation : Laure-Hélène Planchet
23:52 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : : au magma present de l'ecriture, boris pasternak, ma soeur a vie, benjamin avergnhe, michel aucouturier, héène henry, le docteur jivago, david ean, omar sharif, juie christie, roman, interdit de pubication, urss, france, éditeur, giangiacomo fetrinelli, manuscrit, dissidence, prix nobel, russie soviétique, refuser e prix, couvrir de caomnies, persécuter, déchoir, droit citoyen, peredekino, jacqueine de proyart, témoigner, poète lyrique, guerre civile, révélation poétique, ettre posthume, rainer maria rilke, desmouins, valérie, brioussov, entrevue, trotski;éleveur, laitier, inciter, louis arene, subir, oradour sur glane, vanessa paradie, vie de bohème, pauvre de moi, joss stone, adeline d'hermy, nicolas lormeau
30/05/2013
BORIS PASTERNAK RECUEIL "LE JARDIN QUI PLEURE... "
BORIS PASTERNAK
RECUEIL
"MA SOEUR LA VIE - L'ETE 1917"
"LE JARDIN QUI PLEURE... "
Lu par Benjamin LAVERNHE
(Traduction par Michel Aucouturier et Hélène Henry, Bibliothèque de la Pléiade, 1990)
On se rappelle de Boris Pasternak, et son livre « Le docteur Jivago ».
On s’en souvient surtout grâce au film américain de David Lean, en 1965, avec Omar Sharif et Julie Christie. Ce que l’on sait moins c’est que ce roman fut interdit de publication en U.R.S.S., mais qu’il parut en France en 1958, grâce à l’éditeur italien Giangiacomo Feltrinelli, à qui Pasternak avait confié son manuscrit.
Ce fut la naissance de la dissidence littéraire.
Boris Pasternak reçoit le prix Nobel, et cela devient une « affaire » dans la Russie soviétique.
On l’oblige à refuser le prix, on le couvre de calomnies, on le persécute, lui et sa famille. Il est déchu de ses droits de citoyen.
Il meurt le 30 mai 1960 chez lui, à Peredelkino, le village des écrivains, à l’âge de soixante-dix ans. (Lire « Le dossier de l’affaire Pasternak » préfacé par Jacqueline de Proyart, collection Témoins/Galllimard).
Le docteur Jivago ne sera publié en U.R.S.S, qu’en 1988.
On connaît moins la poésie de Boris Pasternak : il fut un grand poète lyrique.
Certains de ses poèmes trouveront leurs échos dans « le docteur Jivago » dont l’action se situe dans le moment de la guerre civile.
Le recueil « Ma sœur la vie », fut écrit pendant l’été 1917.
Été de la révolution, et révélation poétique pour Pasternak.
Dans une lettre posthume à Rainer Maria Rilke, mort en 1926, il écrit :
« Je n’ai sans doute pas su vous parler comme il fallait de ces jours éternellement premiers de toutes les révolutions où les Desmoulins bondissent sur la table et enflamment les passants par un toast à l’air qui les entoure. J’en ai été le témoin. (…) J’ai vu l’été sur la terre, paraissant ne pas se reconnaître lui-même, naturel et antéhistorique, comme dans une révélation. J’ai laissé un livre sur lui. J’y ai exprimé tout ce que l’on pouvait apprendre sur la révolution de plus inouï et de plus insaisissable. »
Déjà en 1922, dans une lettre au poète symboliste Valeri Brioussov parlant d’une entrevue avec Trotski, où celui-ci jugeait sa poésie comme « individualiste » et appartenant au « passé bourgeois » Pasternak écrit :
« J’aurai dû lui dire que Ma sœur était révolutionnaire dans le meilleur sens du terme.
Que le stade de la révolution le plus cher au cœur et à la poésie, que le matin de la révolution et son explosion, lorsqu’elle ramène l’homme à la nature de l’homme et qu’elle regarde l’Etat avec les yeux du droit naturel (les Déclarations des droits américaine et française), s’expriment dans ce livre par son esprit même. »
Poèmes choisis par Hélène Bleskine
Prise de son, montage : Julien Doumenc et Pierre Henry
Réalisation : Michel Sidoroff
Assistante à la réalisation : Laure-Hélène Planchet
23:52 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : : au magma present de l'ecriture, boris pasternak, ma soeur a vie, benjamin avergnhe, michel aucouturier, héène henry, le docteur jivago, david ean, omar sharif, juie christie, roman, interdit de pubication, urss, france, éditeur, giangiacomo fetrinelli, manuscrit, dissidence, prix nobel, russie soviétique, refuser e prix, couvrir de caomnies, persécuter, déchoir, droit citoyen, peredekino, jacqueine de proyart, témoigner, poète lyrique, guerre civile, révélation poétique, ettre posthume, rainer maria rilke, desmouins, valérie, brioussov, entrevue, trotski;éleveur, laitier, inciter, louis arene, subir, oradour sur glane, vanessa paradie, vie de bohème, pauvre de moi
29/05/2013
BORIS PASTERNAK RECUEIL "LA VIE EST MA SOEUR, ET VOICI QU'ELLE EXPLOSE... "
BORIS PASTERNAK
RECUEIL
"MA SOEUR LA VIE - L'ETE 1917"
"LA VIE EST MA SOEUR, ET VOICI QU'ELLE EXPLOSE... "
Lu par Louis ARENE
(Traduction par Michel Aucouturier et Hélène Henry, Bibliothèque de la Pléiade, 1990)
On se rappelle de Boris Pasternak, et son livre « Le docteur Jivago ».
On s’en souvient surtout grâce au film américain de David Lean, en 1965, avec Omar Sharif et Julie Christie. Ce que l’on sait moins c’est que ce roman fut interdit de publication en U.R.S.S., mais qu’il parut en France en 1958, grâce à l’éditeur italien Giangiacomo Feltrinelli, à qui Pasternak avait confié son manuscrit.
Ce fut la naissance de la dissidence littéraire.
Boris Pasternak reçoit le prix Nobel, et cela devient une « affaire » dans la Russie soviétique.
On l’oblige à refuser le prix, on le couvre de calomnies, on le persécute, lui et sa famille. Il est déchu de ses droits de citoyen.
Il meurt le 30 mai 1960 chez lui, à Peredelkino, le village des écrivains, à l’âge de soixante-dix ans. (Lire « Le dossier de l’affaire Pasternak » préfacé par Jacqueline de Proyart, collection Témoins/Galllimard).
Le docteur Jivago ne sera publié en U.R.S.S, qu’en 1988.
On connaît moins la poésie de Boris Pasternak : il fut un grand poète lyrique.
Certains de ses poèmes trouveront leurs échos dans « le docteur Jivago » dont l’action se situe dans le moment de la guerre civile.
Le recueil « Ma sœur la vie », fut écrit pendant l’été 1917.
Été de la révolution, et révélation poétique pour Pasternak.
Dans une lettre posthume à Rainer Maria Rilke, mort en 1926, il écrit :
« Je n’ai sans doute pas su vous parler comme il fallait de ces jours éternellement premiers de toutes les révolutions où les Desmoulins bondissent sur la table et enflamment les passants par un toast à l’air qui les entoure. J’en ai été le témoin. (…) J’ai vu l’été sur la terre, paraissant ne pas se reconnaître lui-même, naturel et antéhistorique, comme dans une révélation. J’ai laissé un livre sur lui. J’y ai exprimé tout ce que l’on pouvait apprendre sur la révolution de plus inouï et de plus insaisissable. »
Déjà en 1922, dans une lettre au poète symboliste Valeri Brioussov parlant d’une entrevue avec Trotski, où celui-ci jugeait sa poésie comme « individualiste » et appartenant au « passé bourgeois » Pasternak écrit :
« J’aurai dû lui dire que Ma sœur était révolutionnaire dans le meilleur sens du terme.
Que le stade de la révolution le plus cher au cœur et à la poésie, que le matin de la révolution et son explosion, lorsqu’elle ramène l’homme à la nature de l’homme et qu’elle regarde l’Etat avec les yeux du droit naturel (les Déclarations des droits américaine et française), s’expriment dans ce livre par son esprit même. »
Poèmes choisis par Hélène Bleskine
Prise de son, montage : Julien Doumenc et Pierre Henry
Réalisation : Michel Sidoroff
Assistante à la réalisation : Laure-Hélène Planchet
23:02 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : : au magma present de l'ecriture, boris pasternak, ma soeur a vie, benjamin avergnhe, michel aucouturier, héène henry, le docteur jivago, david ean, omar sharif, juie christie, roman, interdit de pubication, urss, france, éditeur, giangiacomo fetrinelli, manuscrit, dissidence, prix nobel, russie soviétique, refuser e prix, couvrir de caomnies, persécuter, déchoir, droit citoyen, peredekino, jacqueine de proyart, témoigner, poète lyrique, guerre civile, révélation poétique, ettre posthume, rainer maria rilke, desmouins, valérie, brioussov, entrevue, trotski;éleveur, laitier, inciter, louis arene, subir, oradour sur glane
28/05/2013
BORIS PASTERNAK RECUEIL "MA SOEUR LA VIE - L'ETE 1917" "À PROPOS DE CES VERS "
BORIS PASTERNAK
RECUEIL "MA SOEUR LA VIE - L'ETE 1917"
"À PROPOS DE CES VERS "
Lu par Benjamin LAVERNHE
Tiré du recueil Ma sœur la vie, L'été 1917
(Traduction par Michel Aucouturier et Hélène Henry, Bibliothèque de la Pléiade, 1990)
On se rappelle de Boris Pasternak, et son livre « Le docteur Jivago ».
On s’en souvient surtout grâce au film américain de David Lean, en 1965, avec Omar Sharif et Julie Christie. Ce que l’on sait moins c’est que ce roman fut interdit de publication en U.R.S.S., mais qu’il parut en France en 1958, grâce à l’éditeur italien Giangiacomo Feltrinelli, à qui Pasternak avait confié son manuscrit.
Ce fut la naissance de la dissidence littéraire.
Boris Pasternak reçoit le prix Nobel, et cela devient une « affaire » dans la Russie soviétique.
On l’oblige à refuser le prix, on le couvre de calomnies, on le persécute, lui et sa famille. Il est déchu de ses droits de citoyen.
Il meurt le 30 mai 1960 chez lui, à Peredelkino, le village des écrivains, à l’âge de soixante-dix ans. (Lire « Le dossier de l’affaire Pasternak » préfacé par Jacqueline de Proyart, collection Témoins/Galllimard).
Le docteur Jivago ne sera publié en U.R.S.S, qu’en 1988.
On connaît moins la poésie de Boris Pasternak : il fut un grand poète lyrique.
Certains de ses poèmes trouveront leurs échos dans « le docteur Jivago » dont l’action se situe dans le moment de la guerre civile.
Le recueil « Ma sœur la vie », fut écrit pendant l’été 1917.
Été de la révolution, et révélation poétique pour Pasternak.
Dans une lettre posthume à Rainer Maria Rilke, mort en 1926, il écrit :
« Je n’ai sans doute pas su vous parler comme il fallait de ces jours éternellement premiers de toutes les révolutions où les Desmoulins bondissent sur la table et enflamment les passants par un toast à l’air qui les entoure. J’en ai été le témoin. (…) J’ai vu l’été sur la terre, paraissant ne pas se reconnaître lui-même, naturel et antéhistorique, comme dans une révélation. J’ai laissé un livre sur lui. J’y ai exprimé tout ce que l’on pouvait apprendre sur la révolution de plus inouï et de plus insaisissable. »
Déjà en 1922, dans une lettre au poète symboliste Valeri Brioussov parlant d’une entrevue avec Trotski, où celui-ci jugeait sa poésie comme « individualiste » et appartenant au « passé bourgeois » Pasternak écrit :
« J’aurai dû lui dire que Ma sœur était révolutionnaire dans le meilleur sens du terme.
Que le stade de la révolution le plus cher au cœur et à la poésie, que le matin de la révolution et son explosion, lorsqu’elle ramène l’homme à la nature de l’homme et qu’elle regarde l’Etat avec les yeux du droit naturel (les Déclarations des droits américaine et française), s’expriment dans ce livre par son esprit même. »
Poèmes choisis par Hélène Bleskine
Prise de son, montage : Julien Doumenc et Pierre Henry
Réalisation : Michel Sidoroff
Assistante à la réalisation : Laure-Hélène Planchet
14:18 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, boris pasternak, ma soeur a vie, benjamin avergnhe, michel aucouturier, héène henry, le docteur jivago, david ean, omar sharif, juie christie, roman, interdit de pubication, urss, france, éditeur, giangiacomo fetrinelli, manuscrit, dissidence, prix nobel, russie soviétique, refuser e prix, couvrir de caomnies, persécuter, déchoir, droit citoyen, peredekino, jacqueine de proyart, témoigner, poète lyrique, guerre civile, révélation poétique, ettre posthume, rainer maria rilke, desmouins, valérie, brioussov, entrevue, trotski
07/08/2012
COMME UNE DÉFERLANTE
COMME UNE DÉFERLANTE
Dans l'intimité et l'isolement que l'on se créé
Se cherche une sincérité et une violence qui fige.
La matière presque charnelle des mots
Compose une langue riche de sonorités
En harmonie rythmée de musicalité.
Ne pas interpréter le texte, mais le révéler.
Donner naissance comme par enchantement
A quelques rares et précieuses découvertes.
Et, en fin de souffle, proposée la déferlante
Entrevue dès la première impulsion
Au cœur de l'émotion primitive nourrie
Des silences bavards et de paroles pudiques.
P. MILIQUE
05:55 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, déferlante, écume, intimitié, isolement, création, sincérité, violence, figer, matérialité, charnel, composition, langue riche, sonorité, harmonie, rhytmer, musicalité, interpréter un texte, révélation, donner naissance, comme par enchantement, rare et précieux, découverte, fin de souffle, proposition, entrevue, primauté, impulsion, au coeur de l'émotion, primitif, nourrir, silence, bavard, paroles impudiques
17/05/2012
AGRIFFER AU SOLEIL
AGRIFFER AU SOLEIL
Pourquoi s'obstiner à démolir le peu de mystères
Qui subsistent encore aux braises de nos existences?
Il y a ces fêlures proches de l’insoupçonné
Qui rodent dans le fatal de ce qui hurle
Créant l'insondable malaise maintenant audible
Dans l'échappée alternées de soudaines logorrhées
Profondes dans l'entrevue avec un presque mutisme
Qui tentent, désespérées, de s'agriffer au silence....
Comme au vieux temps des croyances aveugles,
Il suivra son propre enterrement en dansant,
Illuminé de son cortège d'anges à trompettes
Et de démons fourchus du battage possédé!
Tout alors, dans l’emmitouflé d'un paradoxal oubli,
Rétablira l'ordre obligé d'un monde de liberté en ébauche.
P. MILIQUE
06:07 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, agriffer, soleil, fêlure, proche, insoupçonné, rodeur, fatal, hurlement, créer, insondable, malaise, audible, échappée, alterner, logorrhée, profondeur, entrevue, mutisme, tenter, désespéré, silence, comme au bon vieux temps, croyance aveugle, illumination, cortège, ange, trompette, démon fourchu, battage, possesion, emmitoufler, paradoxal, oubli, rétablir, ordre, obliger, un monde de liberté, ébauche