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22/01/2014

JACK SPICER: "BILLY THE KID DANS UN CHAMP" SUIVI DE "L'ARME UN FAUX INDICE"

 

JACK SPICER

"BILLY THE KID DANS UN CHAMP"

SUIVI DE

"L'ARME UN FAUX INDICE"

 

Lus par Jérôme POULY

 

Références:

In "Billy the Kid" de  Jack SPICER

Traduction de Joseph GUGLIELMI

© Fourbis 1990

 

Jack Spicer est un poète américain né en Californie en 1925 et mort en 1965. Son œuvre (Billy the Kid, 1959 ; le Chef du village jusqu'à l'éther, 1962 ; Langage, 1965 ; le Livre des poèmes pour magazines, 1966), proche de la Renaissance de San Francisco, mais en marge du mouvement beat, allie une recherche formelle très innovante fondée sur une théorie de la dictée et de l'improvisation à la conviction que le poète, en agissant sur le langage, joue un rôle politique et social fondamental.

 

Poèmes choisis par Lorette Nobécourt

Prise de son Djaisan Taouss

Montage Anne-Laure Chanel

21/01/2014

JACK SPICER: "IL N'Y AVAIT RIEN" SUIVI DE "CE QUE JE VEUX"

 

"IL N'Y AVAIT RIEN"

SUIVI DE

"CE QUE JE VEUX"

JACK SPICER

Lus par Jérôme POULY

 

Références:

In "Billy the Kid" de  Jack SPICER

Traduction de Joseph GUGLIELMI

© Fourbis 1990

 

Jack Spicer est un poète américain né en Californie en 1925 et mort en 1965. Son œuvre (Billy the Kid, 1959 ; le Chef du village jusqu'à l'éther, 1962 ; Langage, 1965 ; le Livre des poèmes pour magazines, 1966), proche de la Renaissance de San Francisco, mais en marge du mouvement beat, allie une recherche formelle très innovante fondée sur une théorie de la dictée et de l'improvisation à la conviction que le poète, en agissant sur le langage, joue un rôle politique et social fondamental.

 

Poèmes choisis par Lorette Nobécourt

Prise de son Djaisan Taouss

Montage Anne-Laure Chanel

19/01/2014

JACK SPICER : "C'EST LA RADIO" SUIVI DE "UNE COUCHE DE FEUILLES"

 

"C'EST LA RADIO"

SUIVI DE

"UNE COUCHE DE FEUILLES"

JACK SPICER

Lus par Jérôme POULY

 

Références:

In "Billy the Kid" de  Jack SPICER

Traduction de Joseph GUGLIELMI

© Fourbis 1990

 

Jack Spicer est un poète américain né en Californie en 1925 et mort en 1965. Son œuvre (Billy the Kid, 1959 ; le Chef du village jusqu'à l'éther, 1962 ; Langage, 1965 ; le Livre des poèmes pour magazines, 1966), proche de la Renaissance de San Francisco, mais en marge du mouvement beat, allie une recherche formelle très innovante fondée sur une théorie de la dictée et de l'improvisation à la conviction que le poète, en agissant sur le langage, joue un rôle politique et social fondamental.

 

Poèmes choisis par Lorette Nobécourt

Prise de son Djaisan Taouss

Montage Anne-Laure Chanel

13/10/2013

LE VIEIL HOMME

 

Vieil Homme Mer 01.jpg

 

LE VIEIL HOMME

 

Le vieil homme semble accablé.

Il se dirige d'un pas traînant jusqu'au banc le plus proche, là où il pourra se reposer et donner, l'espace de quelques précieux instants, congé à son corps.

Une fois installé, la sensation d'apaisement est tellement réelle et libératrice que déjà les considérations d'ordre physiques s'estompent et laissent une place, progressivement totale, au cérébral.

Le vieil homme maintenant établi, le menton posé sur ses deux mains réunies tenant fermement le pommeau mal ouvragé de sa canne, le regard parcimonieux, presque éteint, paraît véritablement absorbé.

Il l'est en effet. Parce qu'il est dans ses pensées !

Il songe à l'opiniâtre éprouvé de malaise, désormais quasi permanent qui est le sien, inspiré par la fusion forcenée d'hallucinations cauchemardesques et aussi par la conscience suraiguë d'implacables lendemains. Il subit, en une sorte de chaos originel, le coup de fouet cinglant des blessures qui se ravivent, déchirantes. Au crépuscule de sa vie, il sait qu'il demande trop. Car c'est un impératif besoin. Alors, il exige. Juste l'absolu.

Il le veut sublime. Jusqu'à l'incandescence. Jusqu'à, s'il le faut, l'apothéose morbide et libératrice qu'il saura provoqué.

Mais le verdict de la vie lui reste obstinément hostile et défavorable. Aussi il demeure, malgré l'étonnante vitalité de ses révoltes rageuses, et en dépit de l'exorbitant privilège que lui octroie sa grande expérience de l'humanité, un éternel errant qui trace avec acharnement les frontières évidemment invisibles de son cœur maltraité.

Il s'épuise ainsi, au quotidien, dans la quête effrénée du plus infime de l'instant, à tenter de démêler la pelote tellement enchevêtrée de ses incohérences.

Et toute la souffrance de l'existence reste là. Parce que chez lui, c'est chez elle. Tel est le vrai.

Le pépiement des oiseaux maintenant rassemblés sur le sol autour de lui, comme s'ils voulaient participer à ses réflexions, le comprendre, l'aider, l'apaiser peut-être, l'arrache soudain au souterrain de ses méditations. Un sourire incertain, un rictus plutôt, se dessine sur ses lèvres. Il pense que jamais, même animé de regards multiples et bienveillants, le souci de l'autre ne saura pénétrer l'épaisseur de l'intime. Jamais !...

Il se lève lentement, avec difficultés. Il doit rentrer.

Reporter ailleurs le spectacle obscène de ses déchirements. L'enfermer derrière les barreaux protecteurs de sa pensée. Pour replonger, une fois encore, dans les images persistantes d'un passé lancinant pas si lointain, et s'abriter dans la nébuleuse pénombre des habituels et naïfs artifices de l'apparence.

Retrouver, telle une parenthèse de calme et de quiétude, le réconfort probable du silence. Ce silence qu'il sait exprimer la crainte des mots trop destructeurs.

Et plus tard, sur la feuille blanche, griffonner quelques mots pour, ultime tentative, exorciser le désespoir ordinaire et poignant engendré par les brutalités banales de la vie. Des mots pour alléger l'insoutenable. Pour, désormais esclave d'un anéantissement programmé, noircir la page d'une écriture brûlante et humide comme des larmes.

Les oiseaux se sont respectueusement écartés, égaillés à son passage. Ils sont devenus étonnamment muets. Discrets. Et se comportent en témoins fascinés par l'absolu vulnérabilité de l'Homme...

 

P. MILIQUE

 

20/09/2013

TOMBENT LES MASQUES 1

u magma present de l'ecriture,

 

TOMBENT LES MASQUES

1

 

Cela claque tel un coup de tonnerre dans un ciel bleu.

Soudain s’affiche, aveuglant, la prise de conscience

D’un désamour cinglant rejeté aux berges acérées,

Assujettie à la stridence d’un cri trop longtemps refoulé.

 

L’amour n’est plus, il le sait, seulement son reflet trouble.
Maintenant que l’inespéré bonheur s’affiche désintégré,

Quelle relation entretenir encore dans l’ourlet noir du cœur ?

 

Avoir mis tout ce temps pour parvenir à pareille conclusion

Relève sans nul doute d’une incommensurable naïveté,

D’une cécité cérébrale au plus proche de l’exacerbé,

D’un parti pris trop tôt résigné face aux choses de la vie,

D’une inconséquence grave doublée d’atterrante candeur.

(A SUIVRE)


P. MILIQUE

21/08/2013

SI NOUS VIVIONS EN 1913: NOUS AURIONS DÉJÀ ENTERRE BEAUCOUP DE PROCHES

 

SI NOUS VIVIONS EN 1913

NOUS AURIONS DÉJÀ ENTERRE BEAUCOUP DE PROCHES


 

Militaria, photo Infirmière SSBM (Société de Secours aux Blessés Militaires) fondée en 1864, ancêtre de la Croix-Rouge © wikimedia commons - 2013 / Selvejp


A quoi ressemblait notre pays en 1913, un an avant la guerre de 1914 ?

Aujourd'hui, l'espérance de vie. Elle était de 50 ans environ contre plus de 80 ans aujourd'hui, grâce aux progrès de la médecine : en 1913, il n'y avait ni antibiotique, ni sulfamide.

On mourrait encore de la diphtérie, de la pneumonie, de la scarlatine, de la rougeole ou de la tuberculose... et 16% des nouveaux nés décédaient avant leurs 3 ans.

 


01/08/2013

CHANSON BOUM! : "ARNO LE GRAND BELGE ERUCTANT DE LA CHANSON FRANCOPHONE"

 

CHANSON BOUM!

"ARNO LE GRAND BELGE ERUCTANT DE LA CHANSON FRANCOPHONE"

 

Arno Hintjens baert © rf


Arno le grand belge éructant et tendre est venu nous visiter , pour chanter un peu et parler beaucoup au sujet de son dernier album. Du coup on a appris beaucoup de choses, par exemple qu'il était né dans une famille où l'on parlait plusieur langues, comme lui, et que son néerlandais est celui d'Ostende, un peu à part. Ah ! oui sa grand mère tenait un bordel et s'est fait offrir des toiles par un habitué, James Ensor.... et trois chansons en live.....!


Dernier album d’Arno produit à Bristol par John Parish, arrangé par Arno et Serge Feys: «FUTURE VINTAGE»

07/06/2013

GEORGES PEREC "TOUT AUTOUR DE BEAUBOURG 4"

 

GEORGES PEREC

"TOUT AUTOUR DE BEAUBOURG  4"

Lu par Elsa LEPOIVRE

 

Issu du recueil

L’INFRAORDINAIRE (1989)

Le Seuil

 

« Les journaux parlent de tout, sauf du journaliser. Les journaux m’ennuient, ils ne m’apprennent rien ; ce qu’ils racontent ne me concerne pas, ne m’interroge pas et ne répond pas davantage aux questions que je pose ou que je voudrais poser.

Ce qui se passe vraiment, ce que nous vivons, le reste, tout le reste, où est-il ? Ce qui se passe chaque jour et qui revient chaque jour, le banal, le quotidien, l’évident, le commun, l’ordinaire, l’infra-ordinaire, le bruit de fond, l’habituel, comment en rendre compte, comment l’interroger, comment le décrire ? »

Voilà le programme d’inventaire, d’anthologie personnelle que Pérec adresse à tout le monde de ses lecteurs : la description de ce qui nous meut, dans le quotidien, finalement si proche, et si universel

 

Choix de Laurence Courtois

Prise de son, montage, mixage : Bernard Lagnel, Adrien Roch

bernard lagnel,Assistant à la réalisation : Pauline Ziadé 

Réalisation : Christine Bernard-Sugy

06/06/2013

GEORGES PEREC "TOUT AUTOUR DE BEAUBOURG 3"

 

GEORGES PEREC

"TOUT AUTOUR DE BEAUBOURG  3"

Lu par Hervé PIERRE

 

Issu du recueil

L’INFRAORDINAIRE (1989)

Le Seuil

 

« Les journaux parlent de tout, sauf du journaliser. Les journaux m’ennuient, ils ne m’apprennent rien ; ce qu’ils racontent ne me concerne pas, ne m’interroge pas et ne répond pas davantage aux questions que je pose ou que je voudrais poser.

Ce qui se passe vraiment, ce que nous vivons, le reste, tout le reste, où est-il ? Ce qui se passe chaque jour et qui revient chaque jour, le banal, le quotidien, l’évident, le commun, l’ordinaire, l’infra-ordinaire, le bruit de fond, l’habituel, comment en rendre compte, comment l’interroger, comment le décrire ? »

Voilà le programme d’inventaire, d’anthologie personnelle que Pérec adresse à tout le monde de ses lecteurs : la description de ce qui nous meut, dans le quotidien, finalement si proche, et si universel

 

Choix de Laurence Courtois

Prise de son, montage, mixage : Bernard Lagnel, Adrien Roch

bernard lagnel,Assistant à la réalisation : Pauline Ziadé 

Réalisation : Christine Bernard-Sugy

05/06/2013

GEORGES PEREC "TOUT AUTOUR DE BEAUBOURG 2"

 

GEORGES PEREC

"TOUT AUTOUR DE BEAUBOURG  2"

Lu par Anne KESSLER

 

Issu du recueil

L’INFRAORDINAIRE (1989)

Le Seuil

 

« Les journaux parlent de tout, sauf du journaliser. Les journaux m’ennuient, ils ne m’apprennent rien ; ce qu’ils racontent ne me concerne pas, ne m’interroge pas et ne répond pas davantage aux questions que je pose ou que je voudrais poser.

Ce qui se passe vraiment, ce que nous vivons, le reste, tout le reste, où est-il ? Ce qui se passe chaque jour et qui revient chaque jour, le banal, le quotidien, l’évident, le commun, l’ordinaire, l’infra-ordinaire, le bruit de fond, l’habituel, comment en rendre compte, comment l’interroger, comment le décrire ? »

Voilà le programme d’inventaire, d’anthologie personnelle que Pérec adresse à tout le monde de ses lecteurs : la description de ce qui nous meut, dans le quotidien, finalement si proche, et si universel

 

Choix de Laurence Courtois

Prise de son, montage, mixage : Bernard Lagnel, Adrien Roch

bernard lagnel,Assistant à la réalisation : Pauline Ziadé 

Réalisation : Christine Bernard-Sugy

04/06/2013

GEORGES PEREC : "TOUT AUTOUR DE BEAUBOURG"

 

GEORGES PEREC

"TOUT AUTOUR DE BEAUBOURG"


Lu par Guillaume GALLIENNE

Issu du recueil

L’INFRAORDINAIRE (1989)

Le Seuil

 

 

« Les journaux parlent de tout, sauf du journaliser. Les journaux m’ennuient, ils ne m’apprennent rien ; ce qu’ils racontent ne me concerne pas, ne m’interroge pas et ne répond pas davantage aux questions que je pose ou que je voudrais poser.

 

Ce qui se passe vraiment, ce que nous vivons, le reste, tout le reste, où est-il ? Ce qui se passe chaque jour et qui revient chaque jour, le banal, le quotidien, l’évident, le commun, l’ordinaire, l’infra-ordinaire, le bruit de fond, l’habituel, comment en rendre compte, comment l’interroger, comment le décrire ? »

 

Voilà le programme d’inventaire, d’anthologie personnelle que Pérec adresse à tout le monde de ses lecteurs : la description de ce qui nous meut, dans le quotidien, finalement si proche, et si universel

 

Choix de Laurence Courtois

 

Prise de son, montage, mixage : Bernard Lagnel, Adrien Roch

 

bernard lagnel,Assistant à la réalisation : Pauline Ziadé

 

Réalisation : Christine Bernard-Sugy

28/01/2013

SE RENCONTRER ENCORE 16

RETROUVAILLES.jpeg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


SE RENCONTRER ENCORE
16


«Clément !...»

 

Le timbre de cette voix aux intonations acidulées, pour lui forcément inimitables, le fit tressaillir. Si absorbé qu'il était par le tumulte de ses noirceurs intimes, il ne s'était pas rendu compte de son approche.

Elle était là pourtant, terriblement présente. C'était bien elle. Si proche de lui. Proche à pouvoir la toucher. Ses longs cheveux blonds embrasaient d'or l'ovale si régulier de son visage opalin. Irrésistible vénus blonde. Belle d'une beauté élégante, singulière. Une beauté rare exsudant l'âme. Derrière les lunettes qui lui donnait ce faux air d'intellectuelle qu'elle était pourtant vraiment, ses grands yeux pâles, pépites émeraudes, s'étiraient gracieusement vers les tempes, en harmonie parfaite avec des pommettes que l'on aurait jurées asiates. Ils miroitaient de larmes.

(A SUIVRE...)