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08/09/2016

TOMBE DU NID 1

au magma présent de l'écriture,

 

TOMBER  DU NID

1



J'observe l'horloge du temps avancer
Sans faiblir: elle me fige dans le passé.
L'oiseau nouveau est tombé de l'arbre:
Il n'avait pas encore appris à s'envoler.

J'aimerais très fort être au cœur du vent,
Mais il est inscrit dans le recueil du temps
Que les objets n'ont pas le droit aux élans,
Tandis que la liberté se dilue dans le sang.

La musique m'emporte sur une autre planète
Où il n'est pas requis d'appartenir à une secte.
Je m'embellirai de pensées pour aller à la fête:
Plus de racines ni de miroirs pour me refléter.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

01/06/2016

BADINER AVEC L'HUMOUR 5

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

BADINER AVEC L'HUMOUR

5

 

Sans discontinuer, dans l'assidu éreintant des naufragés latents, il s'inscrit sans faiblir du côté d'un certain enthousiasme de vie.

Et c'est bien à son aptitude à tolérer le réel jusque dans ses infamies, que l'humour, libéré par nature de l'obligation d'être libre, tient la souffrance à distance et détermine en présents les espoirs en devenir.

 

Si l'humour semble parfois parler au soleil avec quelque insolence, il faut tout de même prendre garde qu'elle ne soit pas que cela! Qu'elle n'en soit pas l'expression récurrente.

Car l'insolence, qui est en quelque sorte une manière d'impertinence dépourvue d'esprit, n'est pas toujours à même d'être drôle. En revanche le drôle l'est souvent lorsqu'il reste contenu dans des limites qui n'existent pas.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

21/01/2016

TAPIS ROULANT 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

TAPIS ROULANT

3

Jean-Christophe était d'une famille riche.
A l'époque où je l'avais connu, il se prétendait anarchiste ce qui lui donnait, semble-t-il, le droit de tout faire, et particulièrement celui de s'enrichir sur le dos des autres.

Très rapidement, je m'aperçus qu'il n'était pas le seul à marcher à contre-sens du tapis.
En fait, il bloquait le passage sans s'en apercevoir, obligeant ainsi la personne qui le suivait à faire elle aussi demi-tour et à marcher comme lui, contre le sens du tapis, afin de garder son équilibre.

Je trouvais Jean-Christophe fidèle à lui-même.
Toujours aussi nerveux.
Il parlait très fort en faisant, en saccade, des phrases courtes.

(A SUITE...)

 

P. MILIQUE

12/09/2015

AU SAFRANE DES ÉTOILES

au magma présent de l'écriture,

 

AU SAFRANE DES ÉTOILES



Il sert à quoi de vagabonder dans le vaste monde,
D'expéditions lointaines en pérégrinations insolites,
Pour se forger les destins les plus rocambolesques,
Si rarissime est le plaisir exquis de moments intenses!

La vie est ailleurs, dans la complicité d'un soir ici ou là,
Ou l'imprévu s'apprête de son plus bel habit de fête
Pour, aux heures flamboyantes en lesquelles s'entend
Le hululement de la chouette et le chant des grenouilles,
Faiblir progressivement jusqu'à tisser le silence parfait
D'une nuit de poésie étanchée aux belles étoiles safranées.

Moments qui ne reviendront peut-être jamais plus
Dans l'insondable mélancolie d'un temps finement
Ajusté aux reflets parchemin, rehaussés de mystère,
Obstiné toujours à tricoter les heures avec les siècles.

P. MILIQUE

06/04/2015

DÉBUSQUER LA PART VISIBLE 1

au magma présent de l'écriture,

 

DÉBUSQUER LA PART VISIBLE

1


Alors que tes connaissances désormais acquises
Devraient te tracer un chemin quasi royal,
Voilà que la vie, encore elle, déploie ses ailes
Pour faire que les choses tournent à l'imprévisible.

C'est ainsi, et on n'y peux certes pas grand chose,
Mais ce n'est sûrement pas une raison pour subir,
Pour accepter ce qu'il faut refuser comme une fatalité.
Il faut le faire de toutes ses forces car rien n'est inéluctable.
La vie pleure souvent, tout un chacun peut en faire l'expérience:
Mais il n'est pas pensable qu'elle soit amenée à le faire toujours,
Et arrive un temps où un sourire, même imperceptible, se dessine.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

07/02/2015

UNE APPÉTENCE MORTIFÈRE 5

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UNE APPÉTENCE MORTIFÈRE

5

Il suffit d'un formidable moment de lucidité pour qu'une subite inclinaison concupiscente et incontrôlée lui propose, en mode séduction, de basculer dans l'irréparable.
De fait, la suggestion est alléchante et enjôleuse.
A l'apogée de son délire auto-destructeur, il perçoit l'impératif assidu à s'affranchir maintenant de l'insoutenable.
Cette souffrance lancinante et obsessionnelle, il doit la faire taire.
Il lui faut tuer la douleur, l'urgence l'exige!

L'abysse est si profond dans lequel il bascule.
Ce pourrait être un acte libératoire et il le souhaite tel.
Mais quand on saute dans le vide, il faut n'être pas lié serré par l'élastique d'un amour incommensurable. Celui dispensé sans faiblir par une indispensable présence lumineuse. Pour ne pas se retrouver, au comble de l'hébétude mais ravi, à humer avec insistance l'exaltant fumet de la vie, précaire rescapé de son désastre intime.

(FIN)

P. MILIQUE

26/02/2014

HONTE DE MES FAIBLESSES 1

HONTE.jpg

 

HONTE DE MES FAIBLESSES

1

 

Comment ne pas m’éprouver aussi coupable que contrarié

De t’assujettir ainsi à mes dérisoires incohérences physiques ?

 

Il est vrai qu’au fil de la permanence s’installe le réel du pas bien !

Je me sens en permanence fatigué au-delà de l’apparence proposée,

Je n’en puis plus de supporter ces stridences fulgurantes et vagabondes

Qui translatent d’un foyer fiévreux par pure bravade d’en investir un autre.

 

Tout cela relèverait de l’anecdotique si j’avais le psychisme fort et fier,

Assez ancré sur son socle pour appréhender la situation comme l’homme

Que je devrais être, ce que, acculé dans ma confusion, je ne parviens à être.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

 

 

03/05/2013

UNE SI BELLE INCONNUE 5

BELLE INCONNUE.jpeg

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...



UNE SI BELLE INCONNUE 5

 


Plus tard, elle s'est éveillée. La luminosité extérieure faiblissait, perdait peu à peu de son éclat, et installait une semi-pénombre alentour qui bientôt, laisserait place à l'abrupte agression d'un éclairage artificielle. Il y avait eu du mouvement autour de nous. D'autres passagers étaient venus, s'étaient installés et, pour certains, étaient repartis déjà. Mais cela ne l'avait pas dérangée. Son sommeil lui avait occulté cette réalité-là. Et c'était tant mieux pour moi, puisque cette réalité-là ne lui appartenait pas. Elle n'était que mienne.

(A SUIVRE)


P.  MILIQUE

20/01/2013

SE RENCONTRER ENCORE 9

RETROUVAILLES.jpeg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


SE RENCONTRER ENCORE

9


Sa voix avait peu à peu forci dans l'embrasé du monologue. Elle s'était amplifiée, soumise et violentée par les assauts répétés d'une trop violente émotion, pour à nouveau faiblir et s'évanouir dans un souffle frêle proche du chuchotement....

 

--«Vous y allez fort je trouve! J'admets que les occasions de nous lamenter sur nos espérances perdues ne manquent pas, certes, mais de là à tirer un bilan aussi sombre et négatif sur la totalité d'une aussi jeune vie que la vôtre, il y a comme qui dirait une sacrée marge me semble-t-il.

Et si vous voulez mon avis, je trouve même cela très excessif. Outrancier même. Je sais bien qu'une fois passées les bornes il n'y a plus de limites mais tout de même...

C'est bien beau de se soumettre à une crise de lucidité, mais encore faut-il que cette lucidité soit suffisamment étayée et ne débouche pas sur une remise en cause aussi radicale d'une existence que, si je peux me permettre, vous n'avez encore eu que fort peu de temps à connaître. Tout ne peut pas être aussi définitivement laid quand même! Vous ne croyez pas?»

(A SUIVRE...)