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28/11/2014

AGRIFFER AU SILENCE

au magma présent de l'écriture,

 

AGRIFFER AU SILENCE

Pourquoi s'obstiner à démolir le peu de mystères
Qui subsistent encore aux braises de nos existences?

Il y a ces fêlures proches de l’insoupçonné
Qui rodent dans le fatal sombre de ce qui hurle,
Créant l'insondable malaise désormais audible
Dans l'échappée alternées de vives logorrhées,
Profondes dans l'entrevue d'un presque mutisme,
Qui tentent, désespérées, de s'agriffer au silence....

Comme au vieux temps des croyances aveugles,
Il suivra son propre enterrement en dansant,
Illuminé de son cortège d'anges à trompettes
Et de démons fourchus au battage possédé!

Tout, alors, dans l’emmitouflé d'une paradoxale amnésie,
Rétablira l'ordre obligé d'un monde de liberté en ébauche.

P. MILIQUE

03/11/2014

CRÉPUSCULE FINAL 1

 

 

CRÉPUSCULE FINAL

1

 

 

 

Le vieil homme semble accablé.

 

Il se dirige d’un pas lourd et traînant jusqu’au banc le plus proche, là où il pourra se reposer et donner, l’espace de quelques précieux instants, congé à son corps.

 

Une fois installé, la sensation d’apaisement est tellement réelle et libératrice, que déjà les considérations d’ordre physique s’estompent et laissent une place progressivement totale à d’autres, plus cérébrales.

 

Le vieil homme maintenant installé, le menton posé sur ses deux mains réunies tenant avec fermeté le pommeau mal ouvragé de sa canne, le regard parcimonieux, presque éteint, parait véritablement absorbé. Il l’est en effet. Parce qu’il pense.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

 

07/10/2014

AUX MARGES CACHÉES ….. 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

AUX MARGES CACHÉES …..

3

Aux marges cachées de nos vies scintillent
Ces miettes d'or que sont le mystère d'un regard porté,
La douceur d'une peau ou la beauté d'une fleur...

Jeux d'ombres et de lueurs.
Il s'agit de poser les fondations de situations
Sur lesquelles pourront se bâtir d'autres fondations.
C'est dans ce contexte qu'elle lui est apparue.
Elle était peut-être jusque-là restée présente
Infiniment proche, en même temps que secrète.
Tout de suite elle a occupé auprès de lui
Une place aussi considérable que soudain.
Ce qu'elle lui a apporté s'est vite révélé
Être un précieux trésor qui l'a transporté dans l'éblouissement.
Format ramassé d'une recherche portée plus loin.
Aide extraordinaire et clairement exposée
A lui conférer une dimension particulière dans l'infini
De sa richesse et de sa multiplicité.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

05/10/2014

AUX MARGES CACHÉES ….. 1

au magma présent de l'écriture,

 

AUX MARGES CACHÉES …..

1

Aux marges cachées de nos vies scintillent
Ces miettes d'or que sont le mystère d'un regard porté,
La douceur d'une peau ou la beauté d'une fleur...

Il faut s'attacher à regarder cette réalité en face.
Succession de moments de grâce et de sang
Dans le mince filigrane du vivant qu'elle met à nu,
Dans la traque des affleurements de l'entrelacs
Contraints et compressés au passé et au présent.

Le fil rouge du parcours épouse au plus près
La courbe fluctuante de l'inspiration.
Perspective et temporalité différentes
Aident à voir ce qui n'est jamais que suggéré.
Vie saisie en mouvement avec une sorte perception
Aussi intuitive qu'animale. Mise en évidence
De tous ces petits riens qui décident
De l'amour ou de la mort, du bonheur ou du malheur,
Et révèlent l'insoupçonnable profondeur
D'une existence de lumières et de couleurs.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

17/08/2014

CHEMINS DE TRAVERSE

au magma présent de l'écriture,

 

 

CHEMINS DE TRAVERSE

 
 

Même à ne jamais céder au foisonnement des images,

Les voies toutes tracées bifurquent

Rapidement sur les chemins de traverse.

 

Là, l'existence se retrouve comme intensifiée

A ressentir les choses avec la plus grande acuité

D'un au-delà porté aux spasmes d'une folie réconfortante.

 

Alors s'agite une vie d'événements graves et incompréhensibles

Amputée de ses références majeures

Qui, au plus près d'une proposition à entériner une idée prégnante,

Articule magnifiquement, dans le vacarme qui l'accompagne

La Bête fauve au sang noir qui projette de le griffer.

 

P. MILIQUE

29/07/2014

UN SOLEIL AU MIEUX DE SA FORME 3

au magma présent de l'écriture

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UN SOLEIL AU MIEUX DE SA FORME

3

 

Ne laissons à personne le soin de délimiter le cadre de l'avenir.

Après tout, une utopie peut bien en cacher une autre et l'exalter

Jusqu'à permettre de croire à la promesse de tous les possibles.

Avec pour finalité avérée, une vie aussi étonnante que précieuse.

Une vie facile, étourdissante et profuse. Comme une vie rêvée quoi.

 

S'en remettre à une unique condition, du moins à un souffle vital.

S'en remettre aux arcs-en-ciel irisés, à ses splendides baumes visuels

Tout aussi bien qu'aux moineaux chanteurs rasant les prés en fleur.

S'en remettre enfin à la certitude intangible de ce qui est et qui demain sera.

(FIN)

 

P. MILIQUE

04/06/2014

SOUS LA PLAGE, LES PAVES! 1

au magma présent de l'écriture,

 

SOUS LA PLAGE, LES PAVES!

1

 

J’étais désaccordé de l’éprouver si douloureuse…

 

Un mal à l’aise viscéral semblait naître en son tréfonds.

Elle paraissait fort désabusée par l’irréel de son présent

Tout comme par, ancré en elle, celui de son avenir proche.

 

J’étais assujetti à la pénible impression d’une flétrissure d’elle

Dans l’hésitation saccadée de ses souffles, de ses soupirs tristes.

 

Elle avait beau adopté une attitude aussi futile que protectrice

De la femme qui sourit et rit lorsqu’elle s’affiche en représentation,

Proposant à son entourage l’image confortable attendue d’elle,

Elle ne pouvait cependant me dissimuler ses soubresauts d’âme

La vie se charge de l’affirmer haut et fort:

Sous la plage, les pavés!

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

24/04/2014

COMPAGNON DE PEU 1

au magma présent de l'écriture

 

COMPAGNON DE PEU

1

 

En matière d'alliance, l'académisme préconise la félicitation,

Mais il semble évident que cela revendique toute autre chose.

Car enfin, l'amour est tout à la fois si loin et si proche de nous!

C'est un sentiment rare et volatile, impalpable le plus souvent,

Que les plus jeunes, dans le langage qui est leur, dirait virtuel.

 

Il n'en est rien bien sûr, et s'il est sans doute à la portée de tous,

Il n'en est cependant pas moins le véritable compagnon de peu,

Tant il est fragile, évanescent, en même temps qu'existence vive.

 

Pourquoi ne pas souhaiter le bonheur à tous, puisqu'il s'agit de lui?

Ce bonheur qui pourrait être comparé à une partition qui ne serait

Faite que de moments inouïs et protégée d'intempestives fausses notes.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

17/02/2014

GEORGES SCHAEHADE: "C'EST PAR LES JARDINS..."

 

 

GEORGES SCHAEHADE

"C'EST PAR LES JARDINS..."

(il s'agit des premiers mots de ce poème sans titre)

Lecture par CÉLINE SAMIE

Références:

in Les Poésies 

© Gallimard 2001

 

Georges Schehadé (1905 Alexandrie-Paris 1989) est un poète et auteur dramatique libanais de langue française.

Issu d’une famille libanaise aristocrate, Schehadé est l’auteur d’une importante œuvre théâtrale proche des conceptions du nouveau théâtre, dont il est l’un des chefs de file avec, entre autres, Beckett, Ionesco ou Arthur Adamov. La plupart de ses pièces ont été créées par Jean-Louis Barrault et la plus célèbre d’entre elles, Histoire de Vasco (1956), a été traduite en 25 langues, jouée un peu partout dans le monde pendant les années 1950 et 1960.

Schehadé est également l’auteur de plusieurs recueils poétiques (Rodogune Sinne, L’Écolier Sultan, Poésies I à VI, Poésies VII (posthume). Tôt reconnue, son œuvre a été saluée et défendue par les plus grands (Paul Éluard, André Breton, Saint-John Perse, René Char, Jean-Louis Barrault, Octavio Paz, Philippe Jaccottet, Salah Stétié...).

En 1986, il se voit décerner par l’Académie française le Grand Prix de la Francophonie, créé l’année même.

Fuyant la guerre civile (1975-1990) qui menace le Liban, Georges Schehadé quitte Beyrouth en 1978 et s'installe à Paris où il meurt en 1989.

 

Poèmes choisis par Lorette Nobécourt

Prise de son Djaisan Taouss

Montage Anne-Laure Chanel

26/01/2014

POLAROÏD: MARIE RICHEUX NINA SIMONE

 

POLAROÏD

TEXTE

MARIE RICHEUX

MUSIQUE

NINA SIMONE

"FEELINGS"

(LIVE AT MONTREUX 1976)

24/01/2014

JACK SPICER: "ET LE CŒUR SE BRISE..." SUIVI DE "BILLY THE KID JE T'AIME..."

 

JACK SPICER

 

"ET LE CŒUR SE BRISE..."

 

 

SUIVI DE

 

"BILLY THE KID JE T'AIME..."

 

 

 

Lus par Jérôme POULY

 

 

 

 

Références:

In "Billy the Kid" de  Jack SPICER

Traduction de Joseph GUGLIELMI

© Fourbis 1990

 

Jack Spicer est un poète américain né en Californie en 1925 et mort en 1965. Son œuvre (Billy the Kid, 1959 ; le Chef du village jusqu'à l'éther, 1962 ; Langage, 1965 ; le Livre des poèmes pour magazines, 1966), proche de la Renaissance de San Francisco, mais en marge du mouvement beat, allie une recherche formelle très innovante fondée sur une théorie de la dictée et de l'improvisation à la conviction que le poète, en agissant sur le langage, joue un rôle politique et social fondamental.

 

Poèmes choisis par Lorette Nobécourt

Prise de son Djaisan Taouss

Montage Anne-Laure Chanel

23/01/2014

JACK SPICER: "NUAGE DE CRIQUETS" SUIVI DE "DU FOND DE LA POÉSIE" Lus par Jérôme POULY

 

JACK SPICER

 

"NUAGE DE CRIQUETS"

 

SUIVI DE

"DU FOND DE LA POÉSIE"

 

Lus par Jérôme POULY

 

 

 

Références:

In "Billy the Kid" de  Jack SPICER

Traduction de Joseph GUGLIELMI

© Fourbis 1990

 

Jack Spicer est un poète américain né en Californie en 1925 et mort en 1965. Son œuvre (Billy the Kid, 1959 ; le Chef du village jusqu'à l'éther, 1962 ; Langage, 1965 ; le Livre des poèmes pour magazines, 1966), proche de la Renaissance de San Francisco, mais en marge du mouvement beat, allie une recherche formelle très innovante fondée sur une théorie de la dictée et de l'improvisation à la conviction que le poète, en agissant sur le langage, joue un rôle politique et social fondamental.

 

Poèmes choisis par Lorette Nobécourt

Prise de son Djaisan Taouss

Montage Anne-Laure Chanel