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02/01/2017

CERCLE VICIEUX

au magma présent de l'écriture,

 

CERCLE VICIEUX



D'une indestructible
Structure d'acier chromé,
Fut ta naissance,
Femme électrique
Aux cheveux de platine.
Regards dévastés,
Électro-faibles te bousculant,
Instable et bizarre décalage.

Du fond d'une pyrotechnie
Glauque de méchanceté,
Tu ne parles jamais de toi.
Tes yeux couleur turquoise
Sont des lacs de montagne,
Tu es une telle l'androïde,
Mutante trop en avance.
Nouvelle humanité cybernétique,
La machine molle a cette fois
Accouché d'une belle fille.

L'heure est maintenant venue
Pour l'homme de s'éteindre
Dans les spasmes ultimes
De néons en état d'overdose.
Avortement programmé de la cité
Dans l'acuité d'un décor mourant.

Le soleil ne reviendra pas
Et les derniers humains
Sont nus parmi les ruines.
Éternel recommencement...

P. MILIQUE

09/01/2015

PARCE QUE...

au magma présent de l'écriture,

 

PARCE QUE...

Parce que l'invraisemblable est parfois évidence,
Parce qu'il est des sentiments que l'on ne maîtrise pas,
Parce que trop sont les êtres qui ont froid au bonheur,
Parce qu'à renouveler si souvent les notes imprécises
Les lendemains n'imaginent plus savoir chanter juste,
Parce que les mots lâches font douter des certitudes,
Parce que la vie doit être mémoire mais aussi amnésie,
Parce que je reste suspendu au prodige de la rencontre,
Parce qu'au-delà les signes avérées de mon insignifiance
Tu parviens à me faire croire que j'existe un peu pour toi,
Parce que de tout cela tu es si magnifiquement responsable
Que je ne peux douter t'écrire un jour des mots qui te parlent...

P. MILIQUE

28/11/2014

AGRIFFER AU SILENCE

au magma présent de l'écriture,

 

AGRIFFER AU SILENCE

Pourquoi s'obstiner à démolir le peu de mystères
Qui subsistent encore aux braises de nos existences?

Il y a ces fêlures proches de l’insoupçonné
Qui rodent dans le fatal sombre de ce qui hurle,
Créant l'insondable malaise désormais audible
Dans l'échappée alternées de vives logorrhées,
Profondes dans l'entrevue d'un presque mutisme,
Qui tentent, désespérées, de s'agriffer au silence....

Comme au vieux temps des croyances aveugles,
Il suivra son propre enterrement en dansant,
Illuminé de son cortège d'anges à trompettes
Et de démons fourchus au battage possédé!

Tout, alors, dans l’emmitouflé d'une paradoxale amnésie,
Rétablira l'ordre obligé d'un monde de liberté en ébauche.

P. MILIQUE

09/01/2014

CHANSON BOUM! : "CHANT'OULIPO"

 

CHANSON BOUM! 

"CHANT'OULIPO"

 

Jeanne Carillon est chanteuse et s'enthousiasme pour les fantaisies de l'Oulipo, Ouvroir de Littérature Potentielle.alors avec ses amis musiciens Jean-François Piette percussions, trompette, Olivier Salon piano, mélodica, toy piano et Valentin Villenave piano, guitare basse, ukulélé, Thérémine, elle à fait un sort à des textes d'oulipiens comme François Caradec, Frédéric Forte, Paul Fournel, Jacques Jouet, Hervé Le Tellier, Ian Monk, Jacques Roubaud, Olivier Salon.
Sur des musiques de Jean-François Piette, Mike Solomon, Valentin Villenave. Il en est résultat un spectacle fort joyeux mise en scène Laurent Gutmann. Nous vous en offrons une version radiophonique (que du live) , pour que vous puissiez oulipétez pour le réveillon

.HÉLÈNE HAZERA 

Chant'Oulipo


Programmation musicale

Le Baobabouin de Jacques Roubaud ; musique de Valentin Villenave 

 Le Maki Mococo de Jacques Roubaud ; musique de Valentin Villenave

OULIMUPO, c'est quoi ? d'après Jacques Roubaud et Marcel Bénabou adapté par Olivier Salon; musique Jean-François Piette

L'Autobus de François Caradec ; musique de Valentin Villenave 

L'Antilope et l'antiquaire de Jacques Roubaud ; musique de Valentin Villenave 

J'appartiens au doigt qui frappe le la de Jacques Roubaud ; musique de Jehanne Carillon 

Popincourt de Jacques Jouet ; musique de Valentin Villenave 

Tortulipe de Jacques Roubaud ; musique de Valentin Villenave 

Charles d'Olivier Salon ; musique de Valentin Villenave

Milieu du Lit de Jacques Jouet ; musique de Mike Solomon

Téléphone de Jacques Roubaud ; musique de Valentin Villenave 

Créole de Jacques Jouet ; musique de Jehanne Carillon

29/05/2013

DÉCADENCE

escalier obscur.jpeg

 

DÉCADENCE

 

 

L’injustice est visible

Et sans discernement

Qui me pétrifie d’horreur vive.

 

Je perçois des choses hideuses

Au magma du quotidien et,

Le long de ces nuits égarées,

Je descends avec délectation

L’escalier imaginaire du vide absolu.

 

P. MILIQUE

17/05/2012

AGRIFFER AU SOLEIL

FANFARE.jpg

 

AGRIFFER AU SOLEIL



Pourquoi s'obstiner à démolir le peu de mystères
Qui subsistent encore aux braises de nos existences?

Il y a ces fêlures proches de l’insoupçonné
Qui rodent dans le fatal de ce qui hurle
Créant l'insondable malaise maintenant audible
Dans l'échappée alternées de soudaines logorrhées
Profondes dans l'entrevue avec un presque mutisme
Qui tentent, désespérées, de s'agriffer au silence....

Comme au vieux temps des croyances aveugles,
Il suivra son propre enterrement en dansant,
Illuminé de son cortège d'anges à trompettes
Et de démons fourchus du battage possédé!

Tout alors, dans l’emmitouflé d'un paradoxal oubli,
Rétablira l'ordre obligé d'un monde de liberté en ébauche.

P.  MILIQUE

17/02/2012

QUELQUES POEMES VENUS DE SYRIE: "AUX TROMPETTES DU REGIME"

Le HuffPost a pris connaissance d'une série de poésies écrites dans un français remarquable, par une Syrienne qui a réussi à les faire parvenir en France. Nous lui conservons bien entendu son anonymat pour des raisons évidentes. Ce sont ces poèmes, d'une force poignante, qui sont reproduits ici.  


AUX TROMPETTES DU REGIME


Aux trompettes du régime
Ces paroles sont vouées
Quelques phrases, quelques rimes
Pour mieux les désavouer
Ceux qui aboient qui s'escriment
A proférer des mensonges
Pour mieux justifier les crimes
Sans que la honte ne les ronge !
Tous ces zélés, tous ces sbires
En cynisme se répandent
Ils méritent à vrai dire
Que par leurs langues on les pende !
Des flagorneries infâmes
Vitupèrent à foison
Ils invectivent, proclament
Leur haine, leur déraison
Mais gardez donc vos œillères
Comme les bovins et les mules !
Gardez donc vos muselières
Couvrez-vous de ridicule !
Je vomis vos diatribes
Votre servile allégeance
Et condamne de bribe en bribe
Votre abjecte complaisance
Je vomis l'opportunisme
Qui vous aveugle le cœur
Je dénigre votre égoïsme
Trompettes, fieffés menteurs !
Et ne venez pas me dire
Qu'ils sont contraints et forcés
De falsifier leurs dires
Leurs calomnies annoncées :
Car la dignité des hommes
Passe aussi par le silence
Si l'on ne peut pas en somme
Clamer tout haut ce qu'on pense
Aux trompettes du régime
Ces paroles sont vouées
Quelques phrases, quelques rimes
Mon mépris est avoué