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13/09/2016

UN AMOUR INACHEVÉ 4

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UN AMOUR INACHEVÉ

4

 

C'est ainsi que, sans rupture véritable, sans champ de ruine,
Il leur faut faire face au crépuscule rampant et pathétique
D'un amour condamné d'emblée parce qu'il portait au creux
De lui les germes actifs de son autodestruction en devenir.

Le déclin initié est une réalité bien déchirante.
C'est la lente et irrémissible décomposition
D'un amour conjecturé, inachevé dans sa durée,
Qui cesse pourtant dans l'évidence de l'annoncé.

Il n'a plus honte aujourd'hui de ses inquiétudes d'alors.

(FIN)

 

P. MILIQUE

12/09/2016

UN AMOUR INACHEVÉ 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UN AMOUR INACHEVÉ

3

 

Mais déjà le quotidien grince, gémit, et résonne de dissonances nouvelles.
Nos amoureux fébriles s'éprouvent progressivement comme désaccordés.
Le travail de décomposition du temps et la lente érosion qui en découle
Reflètent maintenant un impensable tendu de lassitude et de confusion.
De leur quotidien n'émanent plus qu’afféteries et plaisirs sporadiques.

Dès lors, l'univers ambiant devient de plus en plus conflictuels..
Ils sont ensemble certes, mais seuls parce que terriblement distants.
Ils ne le savent pas encore mais ils sont déjà en route pour le désastre.
Cette accablante révélation leur fait conscientiser l'irrémédiable.

(A SUITE...)

 

P. MILIQUE

17/06/2016

GÉNÉRATION NÉANT 1

au magma présent de l'écriture,

 

GÉNÉRATION NÉANT

1



Il s'agit de toujours devoir composer avec les fantômes ricanant de ses rêves.
Et de savoir ce que tout cela coûte.

Monde paranoïaque qui livre avec cynisme les vérités secrètes qui le consume.
Comment faire face à la violence passionnelle de ce monde inhumain?
Comment prévenir le danger constant qui guette au quotidien avec une envie assassine et mal dissimulée de lui régler définitivement son compte?
Le voilà partisan fervent d'une quelconque thérapie de choc.

Partout la même décomposition, le même vertige déliquescent.
Cela crée un implacable hiatus, une béance irréductible où règnent sans possible équivalence le népotisme et la lâcheté.

Imagine-t-on ce que cela peut, en permanence, exiger de lucidité et de dessaisissement?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

08/03/2016

GLACIATION

au magma présent de l'écriture,

 

GLACIATION


Une térébrante période de glaciation s'installe.
Le sang de l'amour, froid, coagule dans les veines.

Un bruit de cœur brisé craque sous les semelles,
Les lèvres de ce qui étaient se serrent, bleuies,
Gercées par la chaleur piquante d'un sentiment
Qui ne filtre plus que contrainte au travers d'elles.

La chair de la tempête intérieure se fait diaphane
Dans la blancheur neigeuse d'un silence dénudé
Qui, démesurément obstiné, se fixe au désarroi.

Ce silence à rendre sourd, se tourne vers le ciel
Comme pour, d'une muette parole, l'invectiver.
Et le vent polaire le fige dans ce qui ne sera pas.

Dans ce théâtre du rien, entends-tu les balalaïkas
Alors qu'un renard de glace décompose le destin
Tandis qu'au plus profond des grottes oublieuses
Les stalagmites de cristal se jalousent, stupéfaits.

Une térébrante période de glaciation s'installe.
Le sang de l'amour, froid, coagule dans les veines
Que tout diffracte au sclérosé d'un présent minéral.

P. MILIQUE

27/10/2015

RUPTURE DE VRAISEMBLANCE

au magma présent de l'écriture,

 

RUPTURE DE VRAISEMBLANCE

Dans cette traversée des apparences,
Il montre une démarche d'explorateur
Portant un regard lucide et distancié
A penser la vie telle l'horizon invincible.

D'une rupture de vraisemblance
Est née le principe d'incertitude
Lorsque plus rien d'extérieur
Ne se propose à l’absorption.

Cette nouvelle mise en abîme
N'engendre aucune amertume,
Et bien qu'il perçoive presque
La séquence ultime en devenir,
Il semble vain de désespérer
De l'éprouver en épris d'absolu.

Au théâtre de ce monde déshumanisé
Se décompose le fragmentaire multiplié
Envers ce quelque chose d'impalpable
Qui, dans sa façon toute personnelle
D'appréhender la complexité humaine,
Lui enjoint de ne pas s'épuiser davantage
Dans la quête d'un bonheur chimérique.

P. MILIQUE

21/11/2013

LE RIRE CLAQUE COMME UNE GIFLE...

RIRE.jpg

Œuvredu "peintre de l'extrême":IBARA

 

LE RIRE CLAQUE COMME UNE GIFLE...


Le rire claque comme une gifle...
Et relègue tous mes codes si rigidement définis
Au rang d'accessoires désuets.

Je suis homme de soleil et de nuit.
Je suis homme limité,
Repoussant aveuglément l'échéance
Au-delà des bornes du possible
Sans jamais atteindre les lieux extrêmes de l'excès.
Balancement perpétuel entre ombre et lumière.
Refus et embrasement.
Avec la capacité quand même
De percevoir à nouveau l'amitié du temps.

Le rire claque comme une gifle...
Dans l'impalpable hésitation de l'absence.
C'est toujours une souffrance sans nom
Que de vivre dans l'appréhension de ses faiblesses,
De chercher des étincelles entre les mots
Dans l'irrémédiable conscience de leurs mystères.
Et croire en leur pouvoir total
Au moment où ils favorisent l'irruption du merveilleux,
Et qu'ils deviennent simplement colporteurs de bonheur,
Diffuseurs d'incendies
Dans l'évidence d'un feu qui couve sous la glace,
Le regard fixé sur la ligne céruléenne de ma rêverie.

Le rire claque comme une gifle...
Et c'est la décomposition progressive
D'un destin pourtant librement assumé.
Le poids de la déchéance me prive
Des délices jouissifs du repentir.
Ma difficulté d'être séjourne dans un vide central,
Parangon de mes ombres d'antan,
Et je sombre dans le drame prédateur de mes illusions
Au sein de mon désespoir,
Dans l'impossible reconquête
Des paradis de l'enfance et de l'innocence perdues.

Le rire claque comme une gifle...
Brûlure incroyablement douloureuse.


P. MILIQUE