Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30/12/2016

A LA CONQUÊTE DU NÉANT

au magma présent de l'écriture,

 

A LA CONQUÊTE DU NÉANT

Depuis trop longtemps, c'était un vingt avril,
Mon père s'est absenté à la rencontre du néant.
Et depuis, la vie s'est comme parée d’obscénité.

Ensemble, on s'abreuvait à la même source
Et, depuis ce temps, ma trajectoire lumineuse
Paraît s'être perdue dans une vallée d'ombre.


Sous le masque fallacieux de la désinvolture,
Est apparu l'amer constat de l'irrémédiable,
La résignation muette et l'abandon troublé
Par toutes les larmes depuis lors répondues.


P. MILIQUE

29/07/2016

JAMAIS DE PUR AMOUR

NEANT.jpg

 

JAMAIS DE PUR AMOUR

 

Je cherche un sens au néant:

Il est d'une si inquiétante étrangeté!

 

Je peux le penser beau parce qu'anonyme.

Mais si je le regarde avec les lunettes du malheur,

Je l'éprouve sombre lieu de solitude,

Mélange instable de beauté discrète

Et de silence puissamment douloureux.

 

Le néant est une passion:

Celle de mon amour,

Celle de ma haine.

Mais aux heures somnolentes,

Je me fortifie de son absence.

 

Il est dilatation cosmique

A échelle individuelle.

 

Peut-être peut-il m'apporter

Le bouillonnement fébrile d'idées insensées?

La finesse spirituelle d'un esprit inspiré?

Ou le bonheur simple d'une quelconque trouvaille!

Parce que je suis un incorrigible naïf.

 

Plus certainement m'entraîne-t-il

Dans les recoins les plus reculés de mon tréfonds,

Là où les mots sont acides, non conformes,

Là où les flashs aveuglants se multiplient,

Là où, obstinée, se lève la nuit dégoûtée.

 

Avec lui, jamais de grâce apaisante,

D'harmonie souveraine,

Ni d'absolue confiance.

Avec lui, jamais de pur amour.

 

Il restera plutôt une sorte de provocation rieuse

A la gueule de ce monde sournois

Où chacun est malade de ses mensonges,

Où les tièdes obscènes donnent la nausée.

 

L’analyse simpliste et dérisoire

Dit que la subversion volontaire

Est perpétuellement alimentée

Au feu d'un flux d'angoisse.

 

Ainsi, lorsque ma révolte en enfin endiguée,

Je me retrouve, c'est inéluctable,

En état d'indépendance absolue.

Sans issue à espérer.

 

Dans les entrailles du néant,

Aucune paix n'est possible.

 

P. MILIQUE

28/01/2016

BECQUÉE LEXICALE

au magma présent de l'écriture,

 

BECQUÉE LEXICALE



Je sais avoir un trop plein de mot tapie au fond de l’âme,
Mais je sais aussi que nul ne viendra jamais les chercher là.

Cependant, je ne puis imaginer les garder en moi à m’asphyxier.
Là réside peut-être mon anormale singularité, mon obscénité presque!
Mais comme je suis incapable de m’expliquer sur le mode verbal,
J’utilise le support qui me paraît le mieux me correspondre: l’écriture.

Mais, si cela débouche le plus souvent sur un monologue pathétique,
Il m’arrive parfois de parvenir à l’exact plaisir d’un dialogue privilégié.
Se dessine alors un vaste espace d’émotion vive qui traverse les lignes
Tandis que s’installe un rapport essentiel dans la mémoire du mot écrit.
En quelque sorte la puissance de l’éternel au secours de l’éphémère…

Le plus somptueux de tout cela est mon plaisir à lire les mots des autres.
Je suis attentif, très attentionné même à ce qui coule de leurs plumes,
Et cette attention–là nourrit généreusement mes besoins quotidiens.
Aussi, que personne n’hésite jamais à me dispenser ma becquée lexicale!



P. MILIQUE

28/10/2015

LE MIROIR SOCIÉTAL

au magma présent de l'écriture,

 

LE MIROIR SOCIÉTAL

Il n'est pas besoin d'extirper
Ces épisodes-là de leurs mémoire!

Il se sont toujours frottés à la réalité des choses
Initiatrice d'un intense sentiment de frustration
Et d'une existence étroite à l'inévitable inertie.

Point ne leur est besoin de confier leur mal-être
Ni l'évidente obscénité de leurs faibles ressources.

La misère, ils la connaissent, ils la vivent au dedans.
Malgré l'obstination affectée aux tâches immenses
Opérées par leurs mains habituées à faire le présent.

Il n'aime pas trop se prêter à l’exercice de la lucidité,
Il reste qu'il n'hésite pas à défendre les droits outragés,
A s'insurger avec toujours autant d'ostensible virulence
En prodiguant alentour de bouleversants réquisitoires
Pour redonner une valeur à ce monde qui s'y soustrait.

Aux reflets physionomistes du miroir sociétal,
En approche d'une essentielle union des esprits,
Il est impératif aux cœurs d'oublier le sang versé.

P. MILIQUE

25/03/2015

POUVOIR TOUT ÉCRIRE 5

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

POUVOIR TOUT ÉCRIRE

5

On peut écrire les engouements inhérents
Aux folles extravagances nées de l'excès.
Dire l'indicible concentré dans les marges
De l'impensable avéré ou du hors-limite.
Évoquer les vies dévastées ou désertées
Dans des textes assombri et décadents
Peuplés d'ombres tristes et de fantômes.
Il y a le dire et la pleine légitimité du dire
Lorsque, face au condensé de certitudes
L'auto-portrait en cours s'exige sourdine.
Exhibition obscène de nos âcres révulsions
Dans la réalité tragique tissé d'inéluctable
Qui confirme l'extrême élasticité supposée
De la frontière érigée entre le bien et le mal
A l'instant où, en un scandale mystérieux,
Elle s'affirme d'une rare beauté sollicitée
Pour offrir dans l'instant les retrouvailles rebelles
D'un latent lumineux qui fait l'amour à la mort.
L'amour annule la distance entre deux êtres.

C'est établi dans l'ordre des choses, on peut tout écrire.
Si l'on a pour unique sens de n'en jamais trahir l'essence.

(FIN)

P. MILIQUE

26/11/2014

CONCISION FRAGMENTAIRE 36

concision fragmentaire.jpg

 

CONCISION FRAGMENTAIRE

36

 

Dans ce monde en irrémédiable mutation
Se dévoile, obscène, notre pathétique condition.

Le désordre définitif des paysages urbains
Justifie alors la recherche du plus juste contrepoint.

Approche subjective d'une beauté dépouillée
Qui vibre à maintenir l'intégrité de l'existence
En donnant une dimension inouïe
A l'exploration étonnée de ses gisements inattendus.

P. MILIQUE
 

10/10/2014

LA VIE QUI S’ÉLOIGNE

au magma présent de l'écriture,

 

 

LA VIE QUI S’ÉLOIGNE

 

Le combat fait rage jour et nuit.

Obscénité d'une toux sèche qui déchire

Une respiration qui peu à peu s'épuise.

 

Admirable de volonté malgré l'épuisement,

La jeune femme épouvantée, ivre de son mal,

S'éloigne de la vie dans un mensonge inutile.

 

Dans le cri du silence recouvert par le bruit,

L'énergie se perd et lui laisse si peu de forces

Qu'elle paraît s'apaiser en un repos d'enfant.

 

P. MILIQUE

24/09/2014

TERREAU FERTILE

au magma présent de l'écriture,

 

TERREAU FERTILE


Elle est obscène cette inexorable disparition du temps passé!

Cela ne nous empêche pas de célébrer comme il se doit
Ces fragments d'existence vécues qui ne le seront jamais plus.


Mise en place d'une carapace au cœur face à la stupéfaction
De cet épouvantable constat basiquement humain qui confirme
Que, chaque seconde distraitement renouvelée n'est de fait,
Aguicheuse sournoiserie de la vie, qu'une seconde défunte.

On ne va tout de même pas se laisser choir dans le piège tendu!

Appliquons-nous plutôt à nous la jouer sur l'air de l'indifférence,
Et offrons-nous le privilège d'une jouissive inversion de données
De telle sorte que, chaque infime d'instant disparu soit le terreau
Intensément fertile d'un futur proche qui s'ignore même engendré.

P. MILIQUE

06/09/2014

LA VIE QUI S’ÉLOIGNE

au magma présent de l'écriture,

 

 

LA VIE QUI S’ÉLOIGNE

 

Le combat fait rage jour et nuit.

Obscénité d'une toux sèche qui déchire

Une respiration qui peu à peu s'épuise.

 

Admirable de volonté malgré l'épuisement,

La jeune femme épouvantée, ivre de son mal,

S'éloigne de la vie dans un mensonge inutile.

 

Dans le cri du silence recouvert par le bruit,

L'énergie se perd et lui laisse si peu de forces

Qu'elle paraît s'apaiser en un repos d'enfant.

 

P. MILIQUE

30/08/2014

LA VIE QUI S’ÉLOIGNE

au magma présent de l'écriture,

 

 

LA VIE QUI S’ÉLOIGNE

 

Le combat fait rage jour et nuit.

Obscénité d'une toux sèche qui déchire

Une respiration qui peu à peu s'épuise.

 

Admirable de volonté malgré l'épuisement,

La jeune femme épouvantée, ivre de son mal

S'éloigne de la vie dans un mensonge inutile.

 

Dans le cri du silence recouvert par le bruit,

L'énergie se perd et laisse si peu de forces

Qu'elle paraît s'apaiser en un repos d'enfant.

 

P. MILIQUE

11/06/2014

INITIALEMENT FATAL

au magma présent de l'écriture,

 

INITIALEMENT FATAL

 

Chaque mot que j'écris là perle d'une profonde blessure.

 

Lorsque la souffrance devient aussi palpable,

La rage dilatée ne peut plus se contenir

Et noie tout dans une gangue de nuit et d'horreur.

 

L'enfer sur terre, c'est la mort lente!

 

Quel effroyable malentendu dans ce long murmure

Qui impose de faire face, armé d'inutile dignité,

A une situation aussi obscène que douloureuse.

 

Corps-à-corps convulsés jusqu'à l'ultime,

Jusqu'au terme d'une vie initialement fatale.

 

P. MILIQUE

 

29/04/2014

IMPASSE DE LA SOLITUDE

au magma présent de l'écriture,

 

IMPASSE DE LA SOLITUDE

 

Impasse de la solitude,

Le jour se lève pour moi seul.

 

Et je m’éveille au bord du vide.

 

Alors je murmure à nouveau

L’obscénité de mon existence

A la gueule crépusculaire

Et obsédante de ma tristesse.

 

P. MILIQUE