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14/03/2017

ÎLE INCONNUE

au magma présent de l'écriture,

 

ÎLE INCONNUE



C'est une île inconnue cependant connue de tous,
Mais peu tombent d'accord sur sa géographie réelle,
Tant là où résonne l'amour n'est peut-être qu'utopie.

Mon imaginaire ne disposant que d'un horizon restreint,
Sa seule localisation évoquée, aussi peu crédible soit-elle,
Ne peut être que maritime, abyssale ou encore céleste,
Selon les croyances intimes conférées au jaillissement.

Est-il vraiment un endroit aussi peu approprié à une île?
Certains affirment sans ambages l'avoir déjà déterminée.
Qu'ils sachent, ces imprudents, que je les plaindrais presque.

Se rendent-ils compte à quel point leur vie va se compliquer
A force de ne jamais parvenir à joindre la chimère proposée?

Un probable traumatisme est à venir sur un mode durable
Si on veut bien considérer que le plus éprouvant avec l'éternité,
Est qu'elle n'envisage jamais de durer autrement que toujours!


P. MILIQUE

30/04/2015

AU BRASIER DU MYSTÈRE 5

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

AU BRASIER DU MYSTÈRE

5


Dans cet élan silencieux déposé entre la chaleur des lignes,
Comme en suspension dans un monde parallèle
Aussi éphémère et fragile qu'une pellicule de rosée,
Va s'inventer un univers nouveau, hors de toute dimension,
Une île accueillante dans l'immensité du temps condensé
Qui mettra à disposition de chacun une autre continuité.

Il y a comme une sorte de fluidité à étaler l'éternité
Dans le précipité complice de l'évidente tendresse
Exhalée par sa stupéfiante appréhension de l'infini.
Et, dans la lumière de ses yeux qui fascinent l'absolu
Des douces blancheurs apaisées de patience convaincue
Allument l'irréfutable déflagration de ce qui doit advenir.

(FIN)

P. MILIQUE

24/05/2014

AU BRASIER DU MYSTÈRE 5

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

AU BRASIER DU MYSTÈRE

5

 

Dans cet élan silencieux déposé entre la chaleur des lignes,

Comme en suspension dans un monde parallèle

Aussi éphémère et fragile qu'une pellicule de rosée,

Va s'inventer un univers nouveau, hors de toute dimension,

Une île accueillante dans l'immensité du temps condensé

Qui mettra à disposition de chacun une autre continuité.

 

Il y a comme une sorte de fluidité à étaler l'éternité

Dans le précipité complice de l'évidente tendresse

Exhalée par sa stupéfiante appréhension de l'infini.

Et, dans la lumière de ses yeux qui fascinent l'absolu

Des douces blancheurs apaisées de patience convaincue

Allument l'irréfutable déflagration de ce qui doit advenir.

(FIN)

 

P. MILIQUE

03/07/2013

LEO FERRE: "LES POETES"

 

LEO FERRE

"LES POETES"

 "Ce sont de drôles de types qui regardent les fleurs
Et qui voient dans leurs plis des sourires de femme
Les poètes"



Ce sont de drôles de types qui vivent de leur plume
Ou qui ne vivent pas c'est selon la saison
Ce sont de drôles de types qui traversent la brume
Avec des pas d'oiseaux sous l'aile des chansons

Leur âme est en carafe sous les ponts de la Seine
Leurs sous dans les bouquins qu'ils n'ont jamais vendus
Leur femme est quelque part au bout d'une rengaine
Qui nous parle d'amour et de fruit défendu

Ils mettent des couleurs sur le gris des pavés
Quand ils marchent dessus ils se croient sur la mer
Ils mettent des rubans autour de l'alphabet
Et sortent dans la rue leurs mots pour prendre l'air

Ils ont des chiens parfois compagnons de misère
Et qui lèchent leurs mains de plume et d'amitié
Avec dans le museau la fidèle lumière
Qui les conduit vers les pays d'absurdité

Ce sont de drôles de types qui regardent les fleurs
Et qui voient dans leurs plis des sourires de femme
Ce sont de drôles de types qui chantent le malheur
Sur les pianos du cœur et les violons de l'âme

Leurs bras tout déplumés se souviennent des ailes
Que la littérature accrochera plus tard
À leur spectre gelé au-dessus des poubelles
Où remourront leurs vers comme un effet de l'Art

Ils marchent dans l'azur la tête dans les villes
Et savent s'arrêter pour bénir les chevaux
Ils marchent dans l'horreur la tête dans des îles
Où n'abordent jamais les âmes des bourreaux

Ils ont des paradis que l'on dit d'artifice
Et l'on met en prison leurs quatrains de dix sous
Comme si l'on mettait aux fers un édifice
Sous prétexte que les bourgeois sont dans l'égout