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12/11/2016

SUR LES AILES DU RÊVE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

SUR LES AILES DU RÊVE

2

 

Car enfin, à quoi peut-il bien servir de jouer à cache-cache ainsi avec le réel?

Tout comme le fait l'endeuillé qui, s'affichant le regard masqué par d'imposantes lunettes noires ne fait qu'exhiber son chagrin aux yeux de tous, les apparences portent en elles les indices immanents propres à les démasquer.

A un point tel qu'elle ne soit guère plus que transparence indûment exaltée.

 

Elles  jouent beaucoup de la brèche proposée par l'absence, mais c'est un bonheur le plus souvent temporaire, de réflexion rationnelle à même d'aiguiser le sens critique.

Il faut dire qu'elles ne craignent pas de sévir sur un registre particulièrement fourbe.

 

Si on ne s'en tenait qu'au premier degré, sans y prendre garde davantage, elles auraient tôt fait de nous persuader que les dindons sont des vautours, que les volcans ne sont que  les parangons d'un enfer à venir, ou que les proliférations de soupçons générées au quotidien ne peuvent être prises pour ce qu'elles sont, c'est à dire … des preuves de sagesse!

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

23/11/2013

UN DÉCHIRANT SOLEIL NOIR

BlackSun[1].jpeg.jpg

 

UN DÉCHIRANT SOLEIL NOIR

Lorsqu’il ne reste plus rien pour colmater
Les brèches de l’existence et compenser le désert de jours,
S’impose alors comme unique alternative
La fréquentation ambiguë des couches épaisses de la nuit.

Dans ces nuits de désespérance
La mélancolie est là, insidieuse,
Prompte à ouvrir en grand les bras
De ses larges zones dépressives,
A l’intérieur desquelles existe le sentiment diffus
D’une terrible méprise qui,
Au cœur de cauchemars mouvants,
Nous laisse vacillants au bord du gouffre.

C’est une situation extrême
Qui nous rend incapable d’ordonner notre pensée,
De retrouver l’improbable sérénité.
Avec l’affreuse sensation d’un cœur qui rétrécit,
Et s’assèche d’une vie qui crève en silence
Dans l’oubli d’un perpétuel naufrage.
Emmurés dans la solitude et le chagrin,
On se perd dans des brumes de détresse
Jusqu’à souhaiter être suffisamment lâche
Pour plonger de manière délibérée dans le néant,
Afin de nous immerger dans les affres du vide
Et y rencontrer le calme mérité d’un apaisement sensoriel.
Enfin !

L’abîme, dans certaines conditions,
Est peut-être un réel moment d’hypnose.
C’est en tout cas un déchirant soleil noir,
Un pur fragment d’angoisse.

De tels abysses de tristesse peuvent-ils vraiment exister ?
Oui !
Mais c’est inacceptable…



P. MILIQUE