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04/03/2017

A L'EMBRASE DE LA RUPTURE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

A L'EMBRASE DE LA RUPTURE

2

 

Dès lors, alors même que l'amour s'atrophie,
On déploie son chagrin en pétales de tristesse,
On tente de circonscrire, non sans maladresse,
La bouffée impétueuse qui tourmente l'intime.

Plus tard, la douleur inaugurée s'amplifie encore
Alors même que , par opposition, l'esprit s'altère.

Le corps déstabilisé par cette nouvelle donne,
Éprouve l'intensité électrique des maux à vif
Tandis que la vie, effrénée en son préambule,
Se dissout peu à peu dans un crépuscule atone.

(FIN)

 

P. MILIQUE

26/01/2017

BLEU FRATERNEL

au magma présent de l'écriture,

 

BLEU FRATERNEL



Une présence pure dans la vie confuse
Qui délaye d'azur les chagrins pluvieux.

Il est des phrases tournées comme celle-ci
Qui parviennent à dire ce qu'elles ont à dire!
Il est des phrases troussées comme-celle-ci
Qui s'autorisent à être tellement davantage.

Son plaisir fut total d'avoir entre ses doigts,
Dans son œil, cette page inespérée et si belle.
D'un bleu intense, si intimidé, si intimidant.
Un bleu céruléen qui protège le sens des mots,
Qui les enveloppe dans la chaleur apaisante
De ses grandes ailes protectrices, qui les dissimule,
Les soustraits presque, afin qu'ils ne risquent pas
D'être agressés par l'éclat d'un éclair trop violent,
Trop cru, aux marges d'une œillade non autorisée.

Une présence pure dans la vie confuse
Qui délaye d'azur les chagrins pluvieux
D'un regard complice, d'un bleu fraternel.

P. MILIQUE

12/11/2016

SUR LES AILES DU RÊVE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

SUR LES AILES DU RÊVE

2

 

Car enfin, à quoi peut-il bien servir de jouer à cache-cache ainsi avec le réel?

Tout comme le fait l'endeuillé qui, s'affichant le regard masqué par d'imposantes lunettes noires ne fait qu'exhiber son chagrin aux yeux de tous, les apparences portent en elles les indices immanents propres à les démasquer.

A un point tel qu'elle ne soit guère plus que transparence indûment exaltée.

 

Elles  jouent beaucoup de la brèche proposée par l'absence, mais c'est un bonheur le plus souvent temporaire, de réflexion rationnelle à même d'aiguiser le sens critique.

Il faut dire qu'elles ne craignent pas de sévir sur un registre particulièrement fourbe.

 

Si on ne s'en tenait qu'au premier degré, sans y prendre garde davantage, elles auraient tôt fait de nous persuader que les dindons sont des vautours, que les volcans ne sont que  les parangons d'un enfer à venir, ou que les proliférations de soupçons générées au quotidien ne peuvent être prises pour ce qu'elles sont, c'est à dire … des preuves de sagesse!

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

08/08/2016

BONHEUR DISCRET

au magma présent de l'écriture,

 

BONHEUR DISCRET

Le moment est intense pour lui.
Jour de vertigineuse délectation.

Il s'abandonne avec beaucoup de volupté
Au plaisir discret, inaccessible au profane,
De leurs incessants vagabondages au cœur
D'une histoire avide riche d'obscurs secrets.

Il vibre d'une multitude d'émois particuliers.
Instants de fragilité analogique non maîtrisée.

Il est des pourquoi qui n'ont pas de réponses.

P. MILIQUE

09/01/2016

IL EST DES JOURS

au magma présent de l'écriture,

 

IL EST DES JOURS

Il est des jours chagrins
Où la vie dégrade la vie,
Où l'amour perd la face.

Il est des jours où ta main
Cherche la mienne égarée
Dans l'ombre crépusculaire.

Il est certains grands soirs
Où elles se rapprochent,
Se tortillent, s’enlacent,
Et se bouleversent enfin
Dans un dernier sursaut
De pudeur ou de peur.

Il est des nuits qui me font rire,
Elles devraient me faire gémir.
Et mes yeux en ces moments
Se raccrochent, suppliants,
A l'étoile infinie des tiens.
Il est des heures enténébrées
Qui n'en finissent pas d'exister
Tandis que des vagues bleutées
Déferlent sur ton corps dénudé,
Avec mon âme à fleur de cœur.

Il est des jours telles des vies mon amour,
Qui ne devraient jamais fermer les yeux.

P. MILIQUE

01/05/2015

LASSITUDE DE DÉFROQUÉS

Lassitude.jpg

 

LASSITUDE DE DÉFROQUÉS

 

Dans le clair-obscur d'un monde qui disparaît,

Il tente de recueillir quelques couleurs

Pour ne pas se retrouver entièrement seul.

 

Des traits de lumière communiquent dans la nuit

Et le guide dans cette obscurité qui peu à peu s'installe

A travers la petite fenêtre qui lui reste sur l'extérieur,

Comme au travers des nuages lorsqu'il pouvait encore les voir

Gronde toujours cette présence inquiétante

Que lui présentent d'étranges miroirs

Dans lesquels il plonge sans retenue restrictive.

 

Univers obscur, inutile et cependant redécouvert,

Débordant de scènes authentiques et cocasses

Où déambulent des lassitudes de défroqués

Et les chagrins d'une ribambelle de vaincus.

 

P. MILIQUE

25/04/2015

BRIBES DE VIE

BRIBES.jpg

 

BRIBES DE VIE

Je sais quelques vagues bribes de ta vie actuelle,
Mais il est si difficile d'entrer en contact avec toi.

En vrai, ton silence ajouté au mien me met mal à l'aise.
Il m'a fallu du temps, mais je suis désormais conscient
D'être seul responsable de cette situation douloureuse.
Si je me regarde dans un miroir, afin de m'y rencontrer,
Je n'y vois qu'un garçon naufragé de chagrin, pitoyable.

Il y eu tant de temps où, grossier, je me suis mal comporté,
Ce temps où mon idiotie crasse à tout balayé sur son passage.
J'étais pourtant bien persuadé d'être à l'abri de telles petitesses.
Prendre conscience d'un tel comportement est fort déstabilisant,
Et c'est une stridente blessure que d'avoir pu être si lamentable.

P. MILIQUE

03/02/2015

UNE APPÉTENCE MORTIFÈRE 1

au magma présent de l'écriture,

 

UNE APPÉTENCE MORTIFÈRE

1

L'abysse est si profond dans lequel il bascule.

Au sortir d'éprouvants voyages au centre de sa tête,
Il s'englue dans la désespérance d'aubes glauques aux relents marécageux.
Depuis longtemps déjà, il s'est installé dans la routine d'un perpétuel chagrin.
Depuis, il habite les ténèbres de l'avilissement de soi, à la recherche d'impossibles repères.

Lorsque la plus infime vétille peut prendre de si considérables proportions
Alors qu'une lassitude envahissante lui renvoie l'impitoyable image de sa médiocrité,
Tout devient insurmontable et se conjugue pour tenir la paix intérieure éloignée de lui.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

31/01/2015

ULTIME DÉPART 3

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

ULTIME DÉPART

3

Désormais, il n'est plus qu'à vivre le deuil,
Cerner la mort pour en accepter le fatal.
Désastre intime. Refus désespéré.
Et des larmes intarissables, oui!...
Le chagrin triture le cœur
Et la souffrance affaiblit.
Seul le temps se fait onguent.

La mort est partie active d'un processus naturel,
Nul ne peut jamais contrarier son sinistre dessein.
Elle est d'emblée inscrite en notre devenir commun,
Et ne doit s'admettre qu'en totale dépendance de la vie.
Le destin est promptement anéanti, et nul n'y peut rien.
Mais, tous ces mots inutiles...

(A SUIVRE...)

P. MILIQUE

15/11/2014

EN MODE SURVIE 4

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

EN MODE SURVIE

4

 

Le temps est venu de prendre le taureau par les cornes

Et de s'appliquer, chaque jour, à relever la tête

En appréciant les instants d'allégresse nouvelle

Qui maintenant émergent et renvoient au sourire inaugural.

 

Après la pluie donc ... le soleil, l'espoir, la vie enfin !

 Intégrant les souvenirs d'un passé en voie de disparition,

La nuit s'éclipse peu à peu au profit du soleil.

Les larmes s'écoulent, douces et brûlantes,

Emportant au plus loin le chagrin jusqu'à ce qu'il se dissipe.

A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

13/11/2014

EN MODE SURVIE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

EN MODE SURVIE

2

 

Parfois la tristesse est une enfant

Qui, en descendant sur l'esprit, se pose comme la nuit.

Ou alors, redondante voyageuse solitaire,

Elle s'affirme telle l'ultime fleur

D'un vieil arbre décharné et agonisant.

 

Un long chemin de pluie sous un immense ciel gris

Sur lequel flâne la tristesse, nonchalante.

On a beau aimer entendre la nuit tomber,

Le froid et l'humidité ralentissent tout de même nos envies.

 

Et l'on tangue, désarticulé, au roulis du chagrin

Qui est en nous tel une barque qui flotte

Toute en ondulations, chevauchant les remous.

Ce faisant, le moral lui aussi est à la pluie et à la brume,

Et la tristesse semble prendre un malin plaisir

A toujours se déposer sur les points déjà sensibles

Et, lorsque l'on est accablé, on ne voit bien sûr plus

Que la face lasse et sombre de chaque chose.

 

Après la pluie vient le beau temps assure-t-on !

Cela tombe bien, demain est un autre jour.

Joie prévisible de l'alternance.

D'ailleurs, tout n'était certainement que de la fatigue...

 (A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

20/07/2014

LE SOI DÉPOSSÉDÉ

au magma présent de l'écriture,

 

LE SOI DÉPOSSÉDÉ

 

Cela exprime l'inévitable sentiment d'injustice

Éprouvé face au palpitant vif d'une disparition.

 

Tous les repères sont abolis, plus rien désormais n'a de sens

A soulager les souffrances causées par ce départ inconcevable.

 

Confrontation douloureuse et nécessaire dans l'instant

Qui souligne l'altération de l'identité dans le chaos du deuil.

 

Au regard d'une présence à la fois insistante et fantomatique

Il reste seulement le souffle de l'impuissance et du chagrin

Induite par la disparition de celle qui plus jamais ne sera,

Ainsi que la sensation constitutive d'être dépossédé de soi

Qui lui fait écrire d'étranges poèmes augmentés de violence.

 

P. MILIQUE