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09/04/2015

DÉBUSQUER LA PART VISIBLE 4

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

DÉBUSQUER LA PART VISIBLE

4

Il arrive qu'un regard suffise pour que le monde existe.
Des trajectoires un jour se rejoignent et se croisent,
Et dans l'épanouissement inespéré qui parfois en résulte
Prend naissance l'amour qui manquait et se refusait à nous.
La rencontre se révèle bientôt riche d'unicité absolue,
La vie soudain se découvre et s'impose de toute la beauté
De son évidence, touchant de sa flèche acérée la vérité de l'être.

Ce regard suffit parfois à démasquer en l'inconnu tréfonds
La part invisible de ce qui s'offre pourtant d'emblée à la vie.
Sa lenteur, sa trajectoire méditative n'en détourne pas l'esprit.
Abandons rêveurs puis, par-delà même l'incontournable inventaire
D'un certain nombre de folles merveilles et les mouvements
Incontrôlables d'une lumière qui cerne le reflet et la matière,
Le grave impose son éternelle jeunesse épanouie de fleurs de vie
Dans une irrépressible volonté d'existence aux ressacs silencieux.
Et puis, à cette façon d'incarner comme il se doit le lieu et l'instant
S'ajoute rapidement l'intelligence vive, hymne inépuisable au relatif,
Au fuyant, au convulsif qui touche à une matière plus intime encore.
Désormais, il y a la présence nouvelle de l'Autre qui absorbe le cœur.
Cet Autre, aimé dans une effervescence d'inespéré et de fol exotisme.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

23/11/2013

UN DÉCHIRANT SOLEIL NOIR

BlackSun[1].jpeg.jpg

 

UN DÉCHIRANT SOLEIL NOIR

Lorsqu’il ne reste plus rien pour colmater
Les brèches de l’existence et compenser le désert de jours,
S’impose alors comme unique alternative
La fréquentation ambiguë des couches épaisses de la nuit.

Dans ces nuits de désespérance
La mélancolie est là, insidieuse,
Prompte à ouvrir en grand les bras
De ses larges zones dépressives,
A l’intérieur desquelles existe le sentiment diffus
D’une terrible méprise qui,
Au cœur de cauchemars mouvants,
Nous laisse vacillants au bord du gouffre.

C’est une situation extrême
Qui nous rend incapable d’ordonner notre pensée,
De retrouver l’improbable sérénité.
Avec l’affreuse sensation d’un cœur qui rétrécit,
Et s’assèche d’une vie qui crève en silence
Dans l’oubli d’un perpétuel naufrage.
Emmurés dans la solitude et le chagrin,
On se perd dans des brumes de détresse
Jusqu’à souhaiter être suffisamment lâche
Pour plonger de manière délibérée dans le néant,
Afin de nous immerger dans les affres du vide
Et y rencontrer le calme mérité d’un apaisement sensoriel.
Enfin !

L’abîme, dans certaines conditions,
Est peut-être un réel moment d’hypnose.
C’est en tout cas un déchirant soleil noir,
Un pur fragment d’angoisse.

De tels abysses de tristesse peuvent-ils vraiment exister ?
Oui !
Mais c’est inacceptable…



P. MILIQUE