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21/08/2016

JE SUIS CE QUE JE FAIS 2

au magma présent de l'écriture,

Tableau de Sergueï TOUTOUNOV

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

JE SUIS CE QUE JE FAIS

2

S'il fallait fournir une preuve, ce serait
Cette incompréhension quasi constante
Qui resurgit avec une régularité assidue,
Qui devient progressivement déception
D'avoir produit des efforts pour rien.

Cette incompréhension, il m'est arrivé de l'éprouver
En courant le dimanche matin du côté de la Ramée.
J'y croisais bien sûr d'autres joggers transpirants
Et espérais innocemment discerner dans leurs regards
La solidaire compassion de ceux qui dès potron-minet
Se sont courageusement extirpés de leur couche tiède
Pour s'exténuer, sans pourtant aucune obligation
Dans cet effort démesuré qu'ils jugent nécessaire.

Quelle ne fut pas ma déception alors de n'observer
Dans leurs visages, que des yeux intensément fixés
Sur mes pompes pour tenter d'en identifier le cachet?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

23/12/2015

CAP SUR LE DESTIN 3

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CAP SUR LE DESTIN

3

L'avenir piétine, avide, à la porte du présent.
Le moment est venu de faire cap sur le destin,
Vers cet autre monde qui reste à découvrir,
Vers des horizons flous restés inexplorés.

Le temps est émouvant qui se dilate au gré des usages,
Alors que finalement épanoui par de moult présages
Il me plaît de vous y croiser, sur le chemin de lumière,
Tendres mains nouées, dégustant avec gourmandise
L'épaisseur vive d'un temps depuis toujours espéré.

(FIN)

P. MILIQUE

 

08/11/2015

FAIRE SEMBLANT 1

au magma présent de l'écriture,

 

FAIRE SEMBLANT

1

Quelquefois, il en a assez de faire semblant...

Il possède un théâtre volubile dans la tête,
Un théâtre de la prémonition
Lézardé de détails allégoriques.
Il y côtoie les bornes de l'ignoble
En gardant le silence lâche
Et ordinaire des habitudes.
Il y banalise aussi les flambées
Paroxystiques de l'incontournable
Violence, parce qu'elle ne sont
Jamais que volontés hiératiques.

Quelquefois, il en a assez de faire semblant...

Alors, il se laisse happer par un mesuré
Sournois saturé d'étranges motivations.
Puis il exalte le négatif aux aboiements
Rageurs d'un désespoir réputé majeur,
Et croise parfois les chemins obscurs
D'autres pensées dans le désordre
Nocturne de sa conscience éreintée.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

09/04/2015

DÉBUSQUER LA PART VISIBLE 4

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

DÉBUSQUER LA PART VISIBLE

4

Il arrive qu'un regard suffise pour que le monde existe.
Des trajectoires un jour se rejoignent et se croisent,
Et dans l'épanouissement inespéré qui parfois en résulte
Prend naissance l'amour qui manquait et se refusait à nous.
La rencontre se révèle bientôt riche d'unicité absolue,
La vie soudain se découvre et s'impose de toute la beauté
De son évidence, touchant de sa flèche acérée la vérité de l'être.

Ce regard suffit parfois à démasquer en l'inconnu tréfonds
La part invisible de ce qui s'offre pourtant d'emblée à la vie.
Sa lenteur, sa trajectoire méditative n'en détourne pas l'esprit.
Abandons rêveurs puis, par-delà même l'incontournable inventaire
D'un certain nombre de folles merveilles et les mouvements
Incontrôlables d'une lumière qui cerne le reflet et la matière,
Le grave impose son éternelle jeunesse épanouie de fleurs de vie
Dans une irrépressible volonté d'existence aux ressacs silencieux.
Et puis, à cette façon d'incarner comme il se doit le lieu et l'instant
S'ajoute rapidement l'intelligence vive, hymne inépuisable au relatif,
Au fuyant, au convulsif qui touche à une matière plus intime encore.
Désormais, il y a la présence nouvelle de l'Autre qui absorbe le cœur.
Cet Autre, aimé dans une effervescence d'inespéré et de fol exotisme.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

12/08/2014

LES MOTS MANQUANTS

au magma présent de l'écriture

 

LES MOTS MANQUANTS

 

Il arrive parfois aux mots de n’en dire que le manque.

Il en est ainsi de mon actuel, aussi vide qu’asséché.

 

Je voudrais dessiner des phrases aux contours précieux,

Mais je m’éprouve comme frappé d’une soudaine inertie,

En proie au doute, à la sourde certitude de mon incapacité.

Sans cesse je me brise l’âme contre des phrases récalcitrantes,

Insatisfait à l’avance de ce que je ne saurai que si mal dire.

 

Je crois que j’attends trop de moi, et je ploie sous la déception.

Cela m’est douloureux, forcément douloureux, au-delà du trop.

Parce que des mots, même s’il s’avère souvent être les mêmes,

J’en ai plein le cœur. Mais lorsque la sève s’évapore, le mot meurt.

 

J’en suis à espérer que nul ne s’irrite jamais de mon médiocre silence.

 

P. MILIQUE