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17/10/2012

CHARLY 7

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


 

CHARLY

7

 

 

(CHARLY)

 

--Tu sais, moi, ce que je t'en dis! Mais fait attention tout de même car, à force de s'appliquer à n'employer que les plus intègres et pertinent, il arrive parfois qu'ils en deviennent redoutables. On ne se méfie jamais assez des mots, de leur pouvoir silencieux... Tu ferais mieux de m'expliquer, si toutefois cela t'est possible, le besoin que tu éprouves d'assouvir sans cesse une passion qui, au premier abord, paraît plutôt frigide, et qui de plus ne te paye pas vraiment en retour!

 

 

(MOI)

 

--Ça y est, tu vois tu remets déjà ça! Tu ne peux donc pas t'en empêcher, c'est plus fort que toi! Tu pourrais au moins faire un effort pour comprendre, non? Moi qui croyait que ton intelligence s'était raffinée à mon contact, je m'aperçois avec effarement que tu persistes, non sans lourdeur, à faire cohabiter avec la naïveté confondante qui caractérise ton esprit cette autre étonnante tare que je nommerais, si je ne craignais de te vexer une fois de plus: superficialité!
Mais, comme il est vrai que sur ce coup précis, on peut estimer que je te dois quelques explications, et bien ma foi, reste-là je vais t'en donner. Mais je t'en prie, cesse de t'agacer ainsi. D’abord parce que tu vas inutilement décoiffer ta si belle iroquoise et ensuite, tu seras ainsi plus à même d'apprécier ce qu'est la formidable sensation d'un soulagement éprouvé.


 

(CHARLY)

 

--OK d'accord, c'est bien parce que c'est toi! Je fais provisoirement abstraction de tes éternelles provocations verbales, et je te suis tout ouïe!
Vas-y, évoque. Je resterai quant à moi aussi placide et immobile que faire se peut.--


(MOI)

 

 

--Certainement pas, il n'en est pas question Charly! Je serais terriblement frustré et malheureux si tu me laissais me débattre seul avec mon stock d'images et de croyances. Tu sais bien que j'ai un réel besoin de ton écoute attentive!


(A suivre....)

15/10/2012

CHARLY 6

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


 

CHARLY

6


 

Ça y est, je crois que je l'ai vexé le punk. Le voilà qu'il s'éloigne en Koïkoïant furieusement jusqu'à l'extrémité de la table comme s'il souhaitait en redescendre au plus vite. Il en rajoute en plus, et pousse même l'ostensible dérisoire jusqu'à me tourner le dos. Incontestablement, il boude.

 

Mais qu'est-ce qu'il me fait aussi? C'est bien lui qui a commencé, non? J'ai pas faux là tout de même!

 

D'abord, il n'avait qu'à pas se croire obligé de me tenir des propos aussi injustement condescendants! Au demeurant, je ne suis pas plus inquiet que cela: il est bien incapable de faire la tête plus d'une minute. D'ailleurs le voilà déjà qu'il revient arborant, comme il aime tant à le faire, un air d'infinie contrariété auquel je ne prête bien sûr, privilège de l'habitude, aucune attention.

 

Finalement, c'est là une situation plutôt cocasse et rémanente que nous partageons volontiers.


(A suivre...)

 

14/10/2012

CHARLY 5

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


 

CHARLY

5

 

 

J'ai compris! Message reçu!

Je le prends délicatement entre mes mains pour l'aider à prendre position sur la table parce que ça, tout seul, il ne sait pas faire.

Une fois là il entreprend, comme à son habitude, une rapide visite des lieux. Coutume mise à contribution uniquement pour faire ce qu'il adore faire: le cabot!

Tu penses bien que l'endroit il le connait fort bien pour l'arpenter quasiment chaque soir dès que la maison s'est endormie et que nous restons, seuls tous les deux encore éveillés dans l'appartement. Il fait son petit tour donc puis revient, comme prévu, se poster la crête fière face à moi.

Et là, qu'est-ce que je vois? Non, je le crois pas ça! Je vois son regard s'arrêter sur ma page encore désespérément blanche et, le museau éclairé d'un sourire déloyalement ironique, qui m'interpelle:

(CHARLY)

  • Ah! Parce que tu as déjà écrit tout ça?

(MOI)

  • Ah non, pas ça! Pas toi! Ne me dis pas que je t'ai une nouvelle fois fait l'insigne honneur de te hisser à mes côtés juste pour que tu viennes m'agonir de tes propos inutilement méprisants?

  • Holà! Holà! Doucement mon beau! Ne monte pas sur tes grands chevaux! Pense à ton petit cœur un peu. Je voulais juste savoir si tu comptais, un jour, parvenir à, ô éventualité bénie, donner de la vie à tes mots. Rien de plus...

  • J'aimerais bien figure-toi! Parce que si tu crois que ça m'amuse.... Mais je souhaiterais aussi, si ce n'est évidemment pas trop te demander, que tu mettes une fois pour toutes un terme à tes plaisanteries  rien moins que vaniteuses. Elles sont insupportable!

  • (A suivre...)

 

13/10/2012

CHARLY: 4

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


 

CHARLY

4


-- Ça y est, voilà autre chose maintenant!...

 

 

Il y a Charly qui réclame ma compagnie on dirait!

Charly, c'est Koï-Koï, et le Koï-Koï en question, c'est mon pote. Et même que c'est un Cochon d'Inde. Son surnom, pas mal étrange je l'admets, est justifié par le fait qu'il est extrêmement bavard et qu'il Koï-Koï en permanence, pour tout, et le plus souvent, il faut bien le dire, pour rien.


Alors bien sûr, il a son domicile personnel, mais – et bien qu'en théorie personne ne lui ait jamais donné la permission officielle de le faire – en deux temps et trois mouvements, il sort prestement de chez lui et fait un tour dans la maison en Koï-Koïant de fort expressive manière.

 

Et puis, ce qui ne gâte rien, il est d'un classieux, il faut voir!.... Angora et multicolore avec, fin du fin, une extraordinaire crête à l'iroquoise tout à fait punk que je n'ai encore jamais rencontrée chez aucun de ses congénères! Qui de plus lui va super bien, crois-moi.


A franchement parler, j'ai beaucoup d'affection pour lui, et pour de multiples raisons. La principale étant certainement la réelle complicité, et plus peut-être, qui est la nôtre. Allez, allons jusqu'à... affinités, c'est dire!

Je sais bien, je ne suis dupe de rien, que les mots ont parfois la fâcheuse tendance d'entraîner à l'exagération mais tout de même, imagine un peu: une grâce légère, une extraordinaire limpidité dans le regard et aussi un sourire confondant et tellement énigmatique...

Je ne te décris pas-là une quelconque créature chimérique, non! Juste un Charly punk, pas mal raffiné de son état, qui a la vie à fleur peau, et dont le comportement général, à lui seul, est une forme évoluée de langage.Un régal!


(A suivre...)

12/10/2012

CHARLY: 3

 

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


 

CHARLY

3

 

 

Donc, je suis bien installé disais-je, devant ma feuille blanche. La maison dort d'un sommeil bien mérité. Ce pourrait être le silence si je n'avais décidé de connecter la radio sur, tu sais, une de ces innombrables et ineptes fréquences pour jeunes impossibles à éviter.

Comble d'immodestie elles s'enorgueillissent d'émettre en modulation de fréquence. Ca en jette! Et ça les rend redevables, croirait-on, d'avoir pour mission numéro un inscrite dans leur cahier des charges, de balancer avec une grande régularité ce qu'il faut bien avouer être un ersatz de musique. Et pire encore, elles le font!

Mais bon, c'est justement pile-poil ce qu'il me faut, ça tombe bien. Parce que, imagine un instant qu'elle me diffuse aux oreilles – même par le plus grand des hasards, même sans le faire exprès – la musique que j'aime, celle qui m'impulse l'intérieur et m'ensoleille le cœur!...

Pour le coup mes timides velléités d'écriture se transformeraient rapidement en une lourde mélancolie de circonstance. Et , conséquemment en un bel étalage de médiocrité spontanée. Tout en considérant bien sûr que, bonne musique ou pas, nul n'est à l'abri d'être en position avantageuse en ce qui concerne le dit étalage.


(A suivre...)

 

10/10/2012

CHARLY: 2

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


 

 

CHARLY

2


 

Tiens? Comme un ronronnement dans le ciel!

Je me pose, le temps d'un bref instant, l'ombre d'un début d'interrogation. Vite résolue l'énigme. En levant la tête je reconnais immédiatement notre habituel petit avion de l’aéropostale. Celui-là même qui, de tous ses clignotements lumineux et de l’harmonie cadencée de ses deux moteurs à hélice, transporte son chargement de courriers laconiques ou de lettres pathétiques. A moins qu'il ne s'agisse plutôt des singulières symphonies d'un mélomane des mots, ou d'autres choses particulières aux significations infinitésimales.

Juste le temps de ma réflexion un brin nostalgique, et déjà le voilà qui s'évanouit dans son paysage céleste escorté sous l’œil protecteur de la lune et les sourires rassurants des étoiles. Disparition lente et progressive dans l'immobile d'un silence qui rapidement devient le sien.

La fraîcheur nocturne, bien perceptible maintenant, me décide à rentrer tant je ne tiens pas plus que ça à me laisser agresser par cette baisse de température. Bien qu'elle ne soit, c'est vrai, nullement intempestive compte tenu de l'heure présente.


(Asuivre....)

 

09/10/2012

CHARLY: 1

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


 

 

CHARLY

1


 

 

Je suis bien installé!

 

Pas trop confortablement c'est sûr, en tout cas suffisamment pour n'avoir pas à chercher les excuses qui m'éviteraient d'avoir à me coltiner cette page blanche, narquoise et encore vierge sous la pointe du premier stylo accessible à ma main.

Néanmoins, j'ai tout de même fait tout à l'heure une timide tentative de diversion en allant faire un tour sur le balcon.

 

Et il est vrai que je ne le regrette pas, car la nuit est bien belle ma foi. Le grand sapin, depuis toujours érigé juste dans mon champ de vision, se balance doucement sous le frisson d'un vent léger en une chorégraphie d'une émouvante esthétique.

Là-haut, les étoiles scintillent simplement parce que c'est-là leur nature fondamentale d'étoiles, et qu'elles connaissent de tout temps les aléas du devenir.

Plus bas, la ville est déserte et silencieuse, mais déserte, elle l'est toujours. Pas besoin d'aller sur le balcon pour le constater. Imagine d’ailleurs que, je sais il faut y croire très fort, tu croises quelqu'un dans les rues à cette heure-ci, méfiance, il se pourrait que tu en en sois à arpenter l'irrationnel. C'est dire!

(A suivre...)