Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

14/03/2013

INTERROGATION ÉCRITE

ECRIVAIN.jpeg

 

INTERROGATION ÉCRITE

 

 

Pourquoi j’écris?…

 

Parce que c’est un besoin primaire.

Parce que je ne peux m’en empêcher.

Parce que je ne peux faire autrement.

Parce que cela m’est aussi nécessaire que de respirer.

Parce que je me délecte du plaisir évident de manipuler les mots.

Parce que je suis d’une grande naïveté.

Parce que je ne sais pas parler.

Pour tomber le masque.

Parce que la feuille blanche constitue l’interlocuteur, le confident, le psychanalyste idéal.

 

A la fois moyen d’expression et de réflexion,

L’écriture est une béquille parfaite au désespéré chronique que je suis,

C'est une manière unique de supporter le mal de vivre, de traduire une jubilation, de partager.

 

J’écris pour faire que ceux qui me ressemblent déjà un peu me ressemblent un peu plus.

J’écris pour moi

Pour tous

Pour personne

Pour le plaisir

Pour être conquis.

Pour me réconcilier.

Pour être, par ceux qui me comprendraient, aimé autant que j’aime.

 

J’écris par amour, sensibilité, sensualité.

Pour ne pas faire injure au silence, ni à la nuit.

J’écris pour survivre

Pour passer le temps, je veux dire le tamiser. Parce qu’écrire est aussi un moyen d’entrer en solitude.

 

J’écris pour éloigner la souffrance, peut-être pour lutter contre la mort, pour rester en vie.

Pour me reconstituer, me percer à jour. Pour sortir de l’impasse.

J’écris pour oublier que je vais mourir.

Pour m’inventer un remède qui ne ressemble pas au mal.

Parce que j’aime bien polir la douleur comme une pierre précieuse.

J’écris par insatisfaction et pour rester en état d’insatisfaction

Pour me convertir, excédé d’utopie, en cette ligne sortie de l’aube qui enlace les lettres sur le papier.

Pour refermer sur moi les parenthèses jadis ouvertes.

J’écris pour vous faire parler.

 

J’écris… parce que!

 

 

P. MILIQUE

05/03/2013

COMMENT J’ÉCRIS ? 1

ECRITURE.jpeg

 

COMMENT J’ÉCRIS ?

1


 

Comment j'écris ? A votre avis ! Mal forcément.

 

Dans des cahiers à couverture noire et cartonnée,

Des cahiers de brouillon, des papiers peluche

Des cahiers multicolores aux pages douces et lisses,

Sur des feuilles blanches simples,doubles, volantes,

Dans des carnets sans spirales de tous formats

Bref, sur n'importe quel support graphique

Susceptible d'être potentiellement utilisable à cet effet.

 

Je le fais indifféremment au stylo-bille ou au feutre.

Visuellement, telle qu'elle est proposée dans sa version initiale,

Ma calligraphie s'affiche, de fait, comme plutôt décourageante.

 

La mise au propre est toutefois toujours effectuée au stylo-plume,

D'une encre impérativement noire, ou à la machine à écrire.

La démarche entreprise ne se décline que sur le mode aléatoire.

Car je ne peux passer sous silence l'extraordinaire quantité

De pages arrachées, froissées rageusement en boules serrées,

Pour cause d'omniprésence des ratures, rayures et autre biffages.

Toute manœuvre qu'il est indispensable d'effectuer sans relâche

Si l'on veut pourfendre et chasser les trop agaçantes redites,

Les éternels ressassements et les bien angoissants piétinements.

Il est aisé par ces mots de comprendre que mon temps d'écrivaillon

N'est pas encore venu d'écrire au fil de la plume, sans corrections.


(A SUIVRE...)

 

12/10/2012

CHARLY: 3

 

PHOTO CHARLY.jpeg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


 

CHARLY

3

 

 

Donc, je suis bien installé disais-je, devant ma feuille blanche. La maison dort d'un sommeil bien mérité. Ce pourrait être le silence si je n'avais décidé de connecter la radio sur, tu sais, une de ces innombrables et ineptes fréquences pour jeunes impossibles à éviter.

Comble d'immodestie elles s'enorgueillissent d'émettre en modulation de fréquence. Ca en jette! Et ça les rend redevables, croirait-on, d'avoir pour mission numéro un inscrite dans leur cahier des charges, de balancer avec une grande régularité ce qu'il faut bien avouer être un ersatz de musique. Et pire encore, elles le font!

Mais bon, c'est justement pile-poil ce qu'il me faut, ça tombe bien. Parce que, imagine un instant qu'elle me diffuse aux oreilles – même par le plus grand des hasards, même sans le faire exprès – la musique que j'aime, celle qui m'impulse l'intérieur et m'ensoleille le cœur!...

Pour le coup mes timides velléités d'écriture se transformeraient rapidement en une lourde mélancolie de circonstance. Et , conséquemment en un bel étalage de médiocrité spontanée. Tout en considérant bien sûr que, bonne musique ou pas, nul n'est à l'abri d'être en position avantageuse en ce qui concerne le dit étalage.


(A suivre...)