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10/08/2013

NICO WAYNE TOUSSAINT (avec Michel FOISON et MR TCHANG) SALLE NOUGARO TOULOUSE

 

(Captation Personnelle)

 

NICO WAYNE TOUSSAINT

 

(avec Michel FOISON et MR TCHANG)

 

SALLE NOUGARO

 

TOULOUSE

 

  LE 28 Mars 2010

 

 

A priori impossible de participer à une nuit Toulousaine enflammée par des réminiscences de James COTTON, Rod PIAZZA, William CLARKE ou encore Kim WILSON...
Grâce à NICO WAYNE TOUSSAINT, ça le devient!

02/08/2013

NICO WAYNE TOUSSAINT (avec Michel FOISON et MR TCHANG) SALLE NOUGARO TOULOUSE

(Captation Personnelle)

NICO WAYNE TOUSSAINT

(avec Michel FOISON et MR TCHANG)

SALLE NOUGARO

TOULOUSE

  LE 28 Mars 2010

 

A priori impossible de participer à une nuit Toulousaine enflammée par des réminiscences de James COTTON, Rod PIAZZA, William CLARKE ou encore Kim WILSON...
Grâce à NICO WAYNE TOUSSAINT, ça le devient!

16/07/2013

YVES BOMMENEL: RVB

 

Donnez-moi des couleurs,
Des sanguins bien saignants pour contrer la grisaille ;

Donnez-moi des couleurs,
Des pastels bien passés pour enchanter la merde ;

Donnez-moi des couleurs,
Pour construire du rêve et oublier le reste ;

Donnez-moi des couleurs,
Pour dépeindre le monde, enflammer l'arc-en-ciel et maquiller ma fuite ;

Donnez-moi des couleurs,
Des bombes aérosols pour se griser de fleurs et s'enivrer d'éther ;

Donnez-moi des couleurs,
Pour dessiner la foudre et d'un seul coup, d'un seul, tracer son anagramme ;

Donnez-moi des couleurs,
Des pixels numériques dégoulinants de diodes ;

Donnez-moi des couleurs,
Des humeurs d'aquarelles, de grasses huiles de cobalt ;

Donnez-moi des couleurs,
Pour enluminer ma nuit, éclairer mes détresses ;

Donnez-moi des couleurs,
Et fichez-moi la paix...

18/06/2013

VERTIGE ENFLAMME

ABYSSES SPECTRALES.jpg

 

VERTIGE ENFLAMME

 

Abysses spectrales, agonie fiévreuse

Dans le sentiment qui se meurt,

Défait par la violence du refus.

 

En ces abysses n'existerait-il vraiment

Qu'immonde pestilence au cœur muet?

 

Voilà que flottent soudain sens et valeurs

De tout ce qui s'est déjà vu, lu et entendu

Dans agrippé rageur des souvenirs fous.

 

         Voyez l’amertume dans les mots que j'abandonne,

         Mon âme l'a saignée m'imposant la vive douleur,

         La honte, la tristesse et la pluie froide dans le cœur,

         Et le pesant d'un lourd tribut au pardon que je donne.

 

Culpabilité contrainte qui attise le vertige,

Flot exaspéré dans l'infiniment dense qui aspire

L'âme et la chair criblées d'échardes répétées,

Neurones affaiblis, muselés par la morsure vive.

 

Comment se débarrasser de si monstrueuses serres

Que la nuit obstinée entortille de filaments rouges

Et de mensonges éhontés infiltrés dans l'entaille?

 

En ces noirs abysses n'existe assurément

Qu'immonde pestilence au cœur muet,

Tandis que souffrance, désespoir et humiliation

Alimentent un indicible qu'il devient urgent d'écrire.

 

P.  MILIQUE

13/03/2013

LA DANSE D'APRES : " DANSER SUR UN SOUVENIR "

 

LA DANSE D'APRES


DANSER SUR UN SOUVENIR
« J'étais assise là, au premier rang »

(6’45’’)

 

Une femme, seule en scène, danse le souvenir d'une danse. Chorégraphe, Rita Quaglia raconte et réinterprète en solo un spectacle qui l'avait marquée comme spectatrice. Hélène Coeur, auteure radio, refonde à son tour la danse et sa mémoire. "Hypothèse de réinterprétation", conçu et interprété par Rita Quaglia en collaboration avec Loïc Touzé. Enregistré au Centre national de la danse à Pantin.

 

Enregistrement : avril 12
Prise de son, mise en ondes & mix : Arnaud Forest
Réalisation : Hélène Coeur

04/02/2012

Gérard PHILIPE "La mort du Loup" (Alfred de VIGNY)

 

Gérard PHILIPE dans un enregistrement historique des
années "'50" du poème d'Alfred de Vigny "La mort du loup".

 

I
"Les nuages couraient sur la lune enflammée
Comme sur l'incendie on voit fuir la fumée,
Et les bois étaient noirs jusques à l'horizon.
Nous marchions sans parler, dans l'humide gazon,
Dans la bruyère épaisse et dans les hautes brandes,
Lorsque, sous des sapins pareils à ceux des Landes,
Nous avons aperçus les grands ongles marqués
Par les loups voyageurs que nous avions traqués.
Nous avons écouté, retenant notre haleine
Et le pas suspendu. -- Ni le bois, ni la plaine
Ne poussait un soupir dans les airs; Seulement
La girouette en deuil criait au firmament;
Car le vent élevé bien au dessus des terres,
N'effleurait de ses pieds que les tours solitaires,
Et les chênes d'en-bas, contre les rocs penchés,
Sur leurs coudes semblaient endormis et couchés.
Rien ne bruissait donc, lorsque baissant la tête,
Le plus vieux des chasseurs qui s'étaient mis en quête
A regardé le sable en s'y couchant; Bientôt,
Lui que jamais ici on ne vit en défaut,
A déclaré tout bas que ces marques récentes
Annonçait la démarche et les griffes puissantes
De deux grands loups-cerviers et de deux louveteaux.
Nous avons tous alors préparé nos couteaux,
Et, cachant nos fusils et leurs lueurs trop blanches,
Nous allions pas à pas en écartant les branches.
Trois s'arrêtent, et moi, cherchant ce qu'ils voyaient,
J'aperçois tout à coup deux yeux qui flamboyaient,
Et je vois au delà quatre formes légères
Qui dansaient sous la lune au milieu des bruyères,
Comme font chaque jour, à grand bruit sous nos yeux,
Quand le maître revient, les lévriers joyeux.
Leur forme était semblable et semblable la danse;
Mais les enfants du loup se jouaient en silence,
Sachant bien qu'à deux pas, ne dormant qu'à demi,
Se couche dans ses murs l'homme, leur ennemi.
Le père était debout, et plus loin, contre un arbre,
Sa louve reposait comme celle de marbre
Qu'adorait les romains, et dont les flancs velus
Couvaient les demi-dieux Rémus et Romulus.
Le Loup vient et s'assied, les deux jambes dressées,
Par leurs ongles crochus dans le sable enfoncées.
Il s'est jugé perdu, puisqu'il était surpris,
Sa retraite coupée et tous ses chemins pris,
Alors il a saisi, dans sa gueule brûlante,
Du chien le plus hardi la gorge pantelante,
Et n'a pas desserré ses mâchoires de fer,
Malgré nos coups de feu, qui traversaient sa chair,
Et nos couteaux aigus qui, comme des tenailles,
Se croisaient en plongeant dans ses larges entrailles,
Jusqu'au dernier moment où le chien étranglé,
Mort longtemps avant lui, sous ses pieds a roulé.
Le Loup le quitte alors et puis il nous regarde.
Les couteaux lui restaient au flanc jusqu'à la garde,
Le clouaient au gazon tout baigné dans son sang;
Nos fusils l'entouraient en sinistre croissant.
Il nous regarde encore, ensuite il se recouche,
Tout en léchant le sang répandu sur sa bouche,
Et, sans daigner savoir comment il a péri,
Refermant ses grands yeux, meurt sans jeter un cri.

II
J'ai reposé mon front sur mon fusil sans poudre,
Me prenant à penser, et n'ai pu me résoudre
A poursuivre sa Louve et ses fils qui, tous trois,
Avaient voulu l'attendre, et, comme je le crois,
Sans ses deux louveteaux, la belle et sombre veuve
Ne l'eut pas laissé seul subir la grande épreuve;
Mais son devoir était de les sauver, afin
De pouvoir leur apprendre à bien souffrir la faim,
A ne jamais entrer dans le pacte des villes,
Que l'homme a fait avec les animaux serviles
Qui chassent devant lui, pour avoir le coucher,
Les premiers possesseurs du bois et du rocher.

Hélas! ai-je pensé, malgré ce grand nom d'Hommes,
Que j'ai honte de nous , débiles que nous sommes!
Comment on doit quitter la vie et tous ses maux,
C'est vous qui le savez sublimes animaux.
A voir ce que l'on fut sur terre et ce qu'on laisse,
Seul le silence est grand; tout le reste est faiblesse.
--Ah! je t'ai bien compris, sauvage voyageur,
Et ton dernier regard m'est allé jusqu'au coeur.
Il disait: " Si tu peux, fais que ton âme arrive,
A force de rester studieuse et pensive,
Jusqu'à ce haut degré de stoïque fierté
Où, naissant dans les bois, j'ai tout d'abord monté.
Gémir, pleurer prier est également lâche.
Fais énergiquement ta longue et lourde tâche
Dans la voie où le sort a voulu t'appeler,
Puis, après, comme moi, souffre et meurs sans parler."