Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19/07/2015

TRAUMATISME CONSIDÉRABLE 3

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

TRAUMATISME CONSIDÉRABLE

3

Elle va désormais emprunter un parcours de vie
Grand demandeur de réconfort, d'écoute, de temps,
De compréhension et surtout, d'acceptation du réel.
La perte du père est un traumatisme considérable,
Et même si bien sûr la vie continue de respirer,
C'est tout un pan de son monde, ses attaches,
Ses espérances et ses repères qui vont vaciller.

Immense vide. Intense fatigue. Tension émotionnelle.
Sentiment de folle impuissance et de vive culpabilité
Éprouvées face à tout ce que peut avoir d'unique
Et de poignant, l'achèvement d'un destin imposé.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

10/06/2014

L’AIR DU BEAU

au magma présent de l'écriture

 

L’AIR DU BEAU

 

Une sorte de culpabilité à peine corrigée par la rage

Qui génère au vif ce problème de légitimité…

Écrire et ne pas savoir comment assumer cette prétention!

 

Pourtant, son imaginaire côtoie un quotidien

Des grands frères bienveillants et protecteurs.

Baudelaire l’accompagne au brasier de ses révoltes,

Et il a cette étrange impression de l’entendre lui souffler…

 

Va, exacerbe le cœur même de l’émotion poétique,

Celle qui offre d’emblée l’éclat de ce qui attend!

Invalide la phrase exclusive et universelle

Qui se délite, à l’image des mots qu’elle décrit

Avec l’iridescente et unique arrière-pensée: ÉCRIRE!

Rédemption libératrice…

 

P. MILIQUE

20/03/2014

SANS ME RELEVER TOUT A FAIT 1

au magma présent de l'écriture,

 

SANS ME RELEVER TOUT A FAIT

1

 

Dans ma recherche nocturne de souvenirs,

Je perçois le chuchotis feutré de mon silence

Au centre d'une mémoire qui peu à peu se défait,

D'une conscience cisaillée par le tranchant de l'instant,

D'une démarche approximative privée de l'unique étoile

Un peu comme une embarcation qui a rompu les amarres

Partie vers cet ailleurs de nulle part que la houle façonne.

 

Pourquoi traîne-t-on ainsi derrière soi, et pour toujours,

Les relents un peu fétides d'une culpabilité boursouflée

Par l'impossibilité récurrente à trouver place en ce monde?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

 

 

07/03/2014

GANGUE DE CULPABILITE

abyss.jpg

 

GANGUE DE CULPABILITÉ

 

C'est le tableau peint d'un monde crépusculaire

Exprimant la débâcle d'un quotidien enragé.

 

A dessiner les frontières acceptables de l'intimité,

La proximité a très rapidement volé en éclats

Et, entraîné au cœur même de profondes divergences,

L'exacerbé des exigences poussées à leurs limites

A entériné la rupture définitive, brûlée

A la flamme vive des désaccords de fond.

 

Désormais, il s'éprouve contraint

Dans une gangue de culpabilité personnelle

Et rejette avec avec une virulence inouïe

Cet inéluctable établi.

 

Son univers intime recherche la phrase quiète

Sans aucune concession à ce réel lieu sombre.

 

Mais il est comme pris dans un large mouvement centrifuge,

Et le désarroi sentimental finit par influencer tous les repères

Qui agissent comme les éléments détonateurs de sa mise en abysses ,

Obligeant la chair même de son affect

A vivre dans le souffle aveugle de ce déficit acide.

 

P. MILIQUE

27/02/2014

MARIANNE MOORE "QUE SONT LES ANNÉES?"

 

MARIANNE MOORE

"QUE SONT LES ANNÉES?"

LECTURE PAR

JENNIFER DECKER

RÉFÉRENCES:

 

 MARIANNE MOORE, POÉSIE COMPLÈTE, LICORNES ET SABLIERS
édité et traduit par

Thierry GILLYBOEUF© éditions José CORTI, 2004. 

Marianne Moore (1887-1972) professeur puis bibliothécaire, contemporaine et amie de William Carlos William et Wallace Stevens, elle participa au prestigieux journal The Dial dont elle assura même la responsabilité éditoriale entre 1925 et 1929.  Elle a obtenu pour son œuvre les prix les plus importants (National Book Award, Pulitzer Prize, etc).

Prise de son Amandine Grévoz

Réalisation Gilles Davidas

01/12/2013

VENGEANCE A L'ALBANAISE GUILLAUME HERBAUT DANS LA MAFIA « LES TÉMOINS AVAIENT DISPARUS LA VEILLE DU PROCÈS »

 

VENGEANCE A L'ALBANAISE
GUILLAUME HERBAUT DANS LA MAFIA

(2’01’’)
« LES TÉMOINS AVAIENT DISPARUS LA VEILLE DU PROCÈS »


Douze photographes racontent la photo qu'ils n'ont pas prise. Dans le Nord de l'Albanie, la vendetta demande qu'un meurtre soit vengé par la mort d'un membre de la famille du coupable. Un climat tendu quand il s'agit de photographier le fils du parrain local... Fondateur de l'agence l'Oeil public, Guillaume Herbaut photographie l'inacceptable à Tchernobyl, Nagasaki ou Ciudad Juarez. Ses livres : "La Zone" (Naïve) ; "Urakami" (Anabet) ; "Tchernobylsty" (Le Petit Camarguais).

 

Enregistrements : avril 13
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch
Réalisation : Aude Laporte

18/11/2013

L’AIR DU BEAU

ecrivain1.jpg

 

L’AIR DU BEAU

 

Une sorte de culpabilité à peine corrigée par la rage

Qui génère au vif ce problème de légitimité…

Écrire et ne pas savoir comment assumer cette prétention!

 

Pourtant, son imaginaire côtoie un quotidien

Des grands frères bienveillants et protecteurs.

Baudelaire l’accompagne au brasier de ses révoltes,

Et il a cette étrange impression de l’entendre lui souffler…

 

Va, exacerbe le cœur même de l’émotion poétique,

Celle qui offre d’emblée l’éclat de ce qui attend!

Invalide la phrase exclusive et universelle

Qui se délite, à l’image des mots qu’elle décrit

Avec l’iridescente et unique arrière-pensée:

ÉCRIRE! Rédemption libératrice…

 

P. MILIQUE

06/11/2013

A LA LISIÈRE DES MOTS 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


A LA LISIÈRE DES MOTS

2


Derrière chaque phrase, chaque coulée de mots produite,

Se tiennent moult atmosphères fragiles, délicates ou assassines,

Au sein desquelles sont évoqués les errements incontournables

Faits d’une ribambelle d’illusions perdues, de remords peut-être.

 

Au cœur d’une vie piquées d’échardes vives à l’entremêlé serré

D’espoirs, de déceptions, d’utopies et de douleurs intarissables,

Il y a, exprimé dans sa rugueuse latence, tout l’impossible à dire.

Il y a la torture stridente inscrite dans chaque parcelle de sa chair.

Il y a l’assourdissante mélopée de l’âme muette de culpabilité.

Il y a, mise en mots, la litanie de la vie qui peu à peu s’effrite….

 

Combat épuisant  et dérisoire s’il en est qui impose de se tenir

A l’écart, en retrait de l’embrasé, là où se manigancent les rêves.

(FIN)

 

P. MILIQUE

 

17/10/2013

MÉMOIRE SUSPECTE

van200.jpg 

Vincent Van Gogh

 

 

MÉMOIRE SUSPECTE

 

Tout entier dans le palpable de ce qu'il a perdu,

Une ombre chagrine et tenace comble ses jours,

Qui le tourmente de réminiscences heureuses.

 

Immergé sans échappatoire dans le brouillard

De la longue agonie qu'est la survie d'un amour défunt,

S'excède l'impossible expiation d'une culpabilité sans fin.

 

La nuit qui tombe sur cet interminable crépuscule

N'est pas une délivrance : elle a toujours été là !

Encalminé dans une minérale solitude

Il ne cesse d'espérer que se rompe soudain la digue.

 

Malgré cela, il s'acharne à réparer l'avarie de ses souvenirs,

Pour qu'apparaissent comme des fanaux démonstratifs,

Les pétales veloutés d'une fleur de coquelicot

Scintillant à nouveau dans les brumes

De sa mémoire suspecte et mélancolique.


P. MILIQUE

28/09/2013

J'ACCUSE 35

J'ACCUSE.jpeg

 

J'accuse l'Homme

De ne pas dénoncer

La culpabilité

Et les lâchetés,

Faute de n'avoir

Toujours pas compris

Que le pire est toujours sûr.

31/08/2013

UNE CHUTE DANS LE CHAOS

CHUTER DANS L'ABYSSE.png

 

UNE CHUTE DANS LE CHAOS

 

La débâcle soudaine me projette avec violence

Au cœur d'angoisses intensément destructrices.

 

Je connais la genèse de cette subite fulgurance

Mais ses racines secrètes la rendant impartageable

Sa relation même est sans intérêt pour quiconque.

 

D'ailleurs, je ne maîtrise plus rien de tout cela

Pour m'être trop exposé jusqu'au vulnérable,

Je ne puis plus que flotter en mes tempêtes

Tel une vieille coquille hystérique et ballottée,

Chichement amarré à l'immuable culpabilité.

 

Tout cela ne peut déboucher que sur le négatif,

Lui même générateur d'amertume et de dégoût.

La peur de l'abandon m'engage sans ménagement

Dans un tumultueux parcours du combattant

Débordant d'attentes utopiques et de désillusions,

De doutes insidieux dans lesquels se dévoilent le vide,

La solitude triste et la tricherie des fausses certitudes.

 

Dès lors, la chute au plus tourmenté du chaos est abyssale

Tant l'inaccessible présent s'exacerbe d'insupportable.

C'est ainsi que, projeté dans les combles du plus jamais,

Je retrouve mes nuits accueillantes, ardues et glaciales,

Tandis que s'amoncellent au plus près de ce que je suis

Les ombres tentatrices et crapuleuses de l'irréparable.

 

Comment imaginer combler la douleur des attentes?

Comment supposer élargir l'horizon du futur proche?

Comment résoudre l'équation à décrypter l'indicible?

 

Je connais la genèse de cette soudaine fulgurance

Mais ses racines secrètes la rendant impartageable

Sa relation même est sans intérêt pour quiconque.

 

P. MILIQUE

18/06/2013

VERTIGE ENFLAMME

ABYSSES SPECTRALES.jpg

 

VERTIGE ENFLAMME

 

Abysses spectrales, agonie fiévreuse

Dans le sentiment qui se meurt,

Défait par la violence du refus.

 

En ces abysses n'existerait-il vraiment

Qu'immonde pestilence au cœur muet?

 

Voilà que flottent soudain sens et valeurs

De tout ce qui s'est déjà vu, lu et entendu

Dans agrippé rageur des souvenirs fous.

 

         Voyez l’amertume dans les mots que j'abandonne,

         Mon âme l'a saignée m'imposant la vive douleur,

         La honte, la tristesse et la pluie froide dans le cœur,

         Et le pesant d'un lourd tribut au pardon que je donne.

 

Culpabilité contrainte qui attise le vertige,

Flot exaspéré dans l'infiniment dense qui aspire

L'âme et la chair criblées d'échardes répétées,

Neurones affaiblis, muselés par la morsure vive.

 

Comment se débarrasser de si monstrueuses serres

Que la nuit obstinée entortille de filaments rouges

Et de mensonges éhontés infiltrés dans l'entaille?

 

En ces noirs abysses n'existe assurément

Qu'immonde pestilence au cœur muet,

Tandis que souffrance, désespoir et humiliation

Alimentent un indicible qu'il devient urgent d'écrire.

 

P.  MILIQUE