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21/12/2013

BALBUTIEMENT NÉCROSÉ

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BALBUTIEMENT NÉCROSÉ

 

Un lent travail s'accomplit, très diffus, à peine formulé,

Au décalage très peu perceptible d'un glissement

Dans l'espace homogène de cette déraison

Fruit résiduel d'un passé qu'on voudrait oublier.

 

Blême désolation, primitive déchéance

A se soustraire au pénible sentiment

Qui courtise la solitude et le secret

D'une signification essentielle au murmure trompeur,

Ténèbres fixes et persistantes au regard assombri.

 

Comment savoir ce qui se trame au-dedans

D'une rapide flambée de la peur attisée au temps de vie,

D'un amour vacillant qui brasille à petit feu,

De ce feu même, désormais, en cours d'extinction?

 

Il faudrait avoir de l'indulgence pour la fragilité humaine!

 

C'est juste un morceau de soir qui tombe

Obscurcissement progressif et momentané d'un soleil

Offrant la splendeur nocturne des matins suspendus.

 

On entend bien le bruit flamboyant du temps

Dans la nécrose balbutiée des trilles arrachées

A l'après immédiat de l'instant qui vieillit.

 

Et je me vois décliner au froncé de tes yeux

Qui affirment, noircis de cendres de cœur ou bien de déraison,

L'inexistence certaine d'une autre issue que celle envisagée.

 

P. MILIQUE

18/11/2013

HIDEUX MATIN

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HIDEUX MATIN

 

Hideux matin à lutter contre soi,

A tricher, à user de subterfuges

Pour ne pas être tenté de rejoindre

Sa future galaxie de cendres sans passé.

 

C’est le travail d’une application obstinée,

A ne pas savoir l’obscure douleur

Qui l’a jeté dans cette noire solitude

Où son cœur se cogne avec persistance,

Comme le fait un oiseau gravement épuisé

Contre l’informulé sans néant de sa propre vie.

 

P. MILIQUE

10/06/2013

VERTIGE IMPULSE

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 VERTIGE  IMPULSE

 

Aux phrases déstructurées par l'incessante agitation des mots,

Le style oscille entre une certaine banalité du quotidien

Et, tout à coup, une fulgurance d'inspiration poétique

Qui, l'air de rien et de manière presque anodine,

Incarne l'intensité irradiante d'un battement de vie.

 

Intemporel imaginaire aux persistances fragiles,

Les images naissent d'associations étranges

Qui, aux parfums de l'existence, ajoute une foisonnante générosité.

 

Il a ce talent rare et précieux qui agence les mots

Avec une concision et une efficacité implacable

Qui leur donnent l'ambiguïté originelle

En les dépouillant de leur part de mythe.

 

Dans la tension vive d'un vertige  impulsé,

Le silence perturbe l'éperdu de l'angoisse

Et la solitude de ce qui ne peut faire taire le sens.

 

P.  MILIQUE

17/10/2012

CHARLY 7

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


 

CHARLY

7

 

 

(CHARLY)

 

--Tu sais, moi, ce que je t'en dis! Mais fait attention tout de même car, à force de s'appliquer à n'employer que les plus intègres et pertinent, il arrive parfois qu'ils en deviennent redoutables. On ne se méfie jamais assez des mots, de leur pouvoir silencieux... Tu ferais mieux de m'expliquer, si toutefois cela t'est possible, le besoin que tu éprouves d'assouvir sans cesse une passion qui, au premier abord, paraît plutôt frigide, et qui de plus ne te paye pas vraiment en retour!

 

 

(MOI)

 

--Ça y est, tu vois tu remets déjà ça! Tu ne peux donc pas t'en empêcher, c'est plus fort que toi! Tu pourrais au moins faire un effort pour comprendre, non? Moi qui croyait que ton intelligence s'était raffinée à mon contact, je m'aperçois avec effarement que tu persistes, non sans lourdeur, à faire cohabiter avec la naïveté confondante qui caractérise ton esprit cette autre étonnante tare que je nommerais, si je ne craignais de te vexer une fois de plus: superficialité!
Mais, comme il est vrai que sur ce coup précis, on peut estimer que je te dois quelques explications, et bien ma foi, reste-là je vais t'en donner. Mais je t'en prie, cesse de t'agacer ainsi. D’abord parce que tu vas inutilement décoiffer ta si belle iroquoise et ensuite, tu seras ainsi plus à même d'apprécier ce qu'est la formidable sensation d'un soulagement éprouvé.


 

(CHARLY)

 

--OK d'accord, c'est bien parce que c'est toi! Je fais provisoirement abstraction de tes éternelles provocations verbales, et je te suis tout ouïe!
Vas-y, évoque. Je resterai quant à moi aussi placide et immobile que faire se peut.--


(MOI)

 

 

--Certainement pas, il n'en est pas question Charly! Je serais terriblement frustré et malheureux si tu me laissais me débattre seul avec mon stock d'images et de croyances. Tu sais bien que j'ai un réel besoin de ton écoute attentive!


(A suivre....)

10/09/2012

VERTIGE IMPULSE

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VERTIGE IMPULSE

 

Aux phrases déstructurées par l'incessante agitation des mots,

Le style oscille entre une certaine banalité du quotidien

Et, tout à coup, une fulgurance d'inspiration poétique

Qui, l'air de rien et de manière presque anodine,

Incarne l'intensité irradiante d'un battement de vie.

 

Intemporel imaginaire aux persistances fragiles,

Les images naissent d'associations étranges

Qui, aux parfums de l'existence, ajoute une foisonnante générosité.

 

Il a ce talent rare et précieux qui agence les mots

Avec une concision et une efficacité implacable

Qui leur donnent l'ambiguïté originelle

En les dépouillant de leur part de mythe.

 

Dans la tension vive d'un vertige impulsé,

Le silence perturbe l'éperdu de l'angoisse

Et la solitude de ce qui ne peut faire taire le sens.

 

P. MILIQUE