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08/09/2016

TOMBE DU NID 1

au magma présent de l'écriture,

 

TOMBER  DU NID

1



J'observe l'horloge du temps avancer
Sans faiblir: elle me fige dans le passé.
L'oiseau nouveau est tombé de l'arbre:
Il n'avait pas encore appris à s'envoler.

J'aimerais très fort être au cœur du vent,
Mais il est inscrit dans le recueil du temps
Que les objets n'ont pas le droit aux élans,
Tandis que la liberté se dilue dans le sang.

La musique m'emporte sur une autre planète
Où il n'est pas requis d'appartenir à une secte.
Je m'embellirai de pensées pour aller à la fête:
Plus de racines ni de miroirs pour me refléter.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

15/08/2016

HIDEUX MATIN

au magma présent de l'écriture,

 

HIDEUX MATIN

Hideux matin à lutter contre soi
A tricher, à user de subterfuges,
Pour ne pas être incité à rejoindre
Sa future galaxie cendrée sans passé.

C'est le travail d'une attention obstinée
A ne pas se concéder l'obscure douleur
Qui l'a projeté dans cette ébène solitude
Où son cœur se frappe avec insistance
Comme le fait un oiseau fortement épuisé
Contre l'informulé morne de sa propre vie.

P. MILIQUE

02/05/2016

DE LA PIERRE DE LUNE 1

au magma présent de l'écriture,

 

DE LA PIERRE DE LUNE

1



C'est le long d'un jour faste au cœur d'un printemps hésitant que cet ange de lumière lui est apparue tel un hommage vibrant au moment présent, et l'au-dehors, tout à s'est coloré de vermeil.
Fraîche et brûlante rose, fleur inattendue aux yeux d'indicible douceur, elle est jolie et gracieuse comme un oiseau céleste et se déplace d'un pas dansant, avec la majesté sensible de beaux mouvements légers. Perle vibrante extraite d'un éphémère saturé de quintessence.
Ces images-là ne s'oublient pas si vite!
Il la perçoit douce courbe infinie, indéfiniment devinée. Sa bouche la trahit de temps à autre dans l'inépuisable magie d'un sourire furtivement évocateur et ses yeux parlent le langage réservé de l'intense en inventant la respiration suspendue d'un ciel où il fait pur. Un ciel dans lequel, de ses mains extraordinairement belles et fines, initie la perspective étincelante d'un ballet arachnéen saturé d'élégance et de délicatesse qui esquisse d'improbables arabesques sur la cime des rêves.
Aucune autre n'atteint à la sensibilité frémissante de cette madone brune.
Comment pourrait-il laisser s'échapper ce précieux frisson d'émerveillement?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

13/03/2016

JE VOUDRAIS

au magma présent de l'écriture,

 

JE VOUDRAIS



je voudrais être un oiseau
Pour voltiger dans les airs,
Parcourir sans fin la terre
En découvrir les mystères.

Je voudrais être une goutte d'eau
Et tomber dans un flot de phrases
Où chaque mot s'apparenterait
A d'incontournables éclaboussures.

Sur cette page je serais oiseau
L'encre aurait sa transparence
Le papier l'argenté de ses ailes.

P. MILIQUE

22/10/2015

BULLE D'AMOUR 1

au magma présent de l'écriture,

 

BULLE D'AMOUR

1

Il a reçu un beau message lesté d'amour matinal,
Et il mesure, à sa juste valeur sa bonne fortune
D'inaugurer ainsi les journées de sa voix chantée.

Ce matin, elle lui disait avoir eu son éveil enchanté
Par les trilles gazouillantes d'un oiseau volubile.

Cela a investi son âme d'une inévitable métaphore:
«Amour, je suis cet oiseau! Épanouissons nos cœurs!
Ouvre-moi l'accès au chaud embrasement de l'amour.
Je sais que tout cela existe, piaffant d'impatience en toi.
Bonheur total pour moi qui n'aurait jamais pu imaginer
Atteindre à tant de splendeurs cumulées. Pourquoi moi?»

Il lit quelques lignes de ce livre débordant de mots d'amour.
Des lignes qui insinuent toute leur extraordinaire fulgurance.

Il est certains privilégiés pour qui l'amour est depuis toujours.
Comment diable cela peut-il véritablement se révéler possible?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

01/10/2015

JEHAN JONAS "SUR LES QUAIS" (1966)

 

JEHAN JONAS

"SUR LES QUAIS"

(1966)

«Jehan JONAS, tu connais?

Né en août 1944, Jehan JONAS a écrit des centaines de chansons, des poèmes, des sketches, des nouvelles, une comédie musicale pour enfants...

Animé par se permanente révolte et son Amour de la Liberté il écrit insatiablement.

Usant d'humour et d'ironie il se bat inlassablement contre la bêtise.

Souvent tendre, il nous emporte dans son univers où l'Amour règne en Prince.

Toujours lucide, il ne voulait pas devenir un «vieux con».

 Il meurt en 1980.

 

Jehan JONAS appartient à ces grands auteurs intemporels et pourtant il fut occulté par les médias.

 Cette censure, cette confiscation, sa compagne nous la raconte sans retenue et nous dessine un portrait de cet homme à qui il serait difficile d'attribuer une étiquette...»

 (Laure COUSIN)

 «Une Confiscation»

 

Laure COUSIN vient de consacrer quelques années à la réalisation de cette «histoire humaine» qu'elle s'était promis d'écrire un jour.

Depuis l'année 2002 elle est présidente de l'association «Jehan Jonas Second Souffle» qui a pour principal objectif de sortir de l'ombre l’œuvre de son compagnon de vie.

Rendez-vous sur le site de l'Association!
Vous y trouverez, et pourrez vous procurer «Une Confiscation» bien sûr.
Mais aussi, et entre autres, vous aurez l'opportunité de vous offrir la discographie intégrale de Jehan JONAS.

http://www.jehan-jonas.fr/

23/09/2015

CRÉPUSCULE FINAL

CREPUSCULE.jpg

 

CRÉPUSCULE FINAL

 

Le vieil homme semble accablé.

Il se dirige d’un pas lourd et traînant jusqu’au banc le plus proche, là où il pourra se reposer et donner, l’espace de quelques précieux instants, congé à son corps.

Une fois installé, la sensation d’apaisement est tellement réelle et libératrice, que déjà les considérations d’ordre physique s’estompent et laissent une place progressivement totale à d’autres, plus cérébrales.

Le vieil homme maintenant installé, le menton posé sur ses deux mains réunies tenant avec fermeté le pommeau mal ouvragé de sa canne, le regard parcimonieux, presque éteint, parait véritablement absorbé. Il l’est en effet. Parce qu’il pense.

Il songe à l’opiniâtre sensation de malaise désormais quasi permanente qui est la sienne, inspirée par la fusion forcenée d’hallucinations cauchemardesques, aussi par la conscience évidente d’implacables lendemains. Il subit, en une sorte de chaos originel, le coup de fouet vif et cinglants des blessures qui se ravivent, déchirantes.

Au crépuscule de sa vie, il sait qu’il demande trop. Mais c’est un besoin. Alors, il exige.

Il exige l’absolu. Il le veut sublime. Jusqu’à, s’il le faut, l’apothéose mortelle et libératrice.

Mais le verdict de la vie lui reste obstinément hostile et défavorable et, il demeure un éternel errant malgré l’étonnante vitalité de ses cris de révolte et ce, en dépit de l’exorbitant privilège que lui octroie sa grande expérience de l’humanité, et trace avec obstination les frontières évidemment invisibles de son cœur maltraité.

Il s’épuise ainsi, au quotidien, dans la quête du plus infime de chaque instant à tenter de démêler la pelote très enchevêtrée de ses incohérences. Et toute la souffrance de l’existence reste là. Parce que chez lui, elle est chez elle. C’est ainsi.

Le pépiement des oiseaux maintenant rassemblés autour de lui comme s’ils voulaient participer à ses réflexions, le comprendre, l’aider, l’apaiser peut-être, l’arrache soudain à ses méditations. Un sourire incertain, un rictus plutôt, se dessine alors à l’embrasure de ses lèvres. Parce qu’il pense que jamais, même animé de regards multiples, le souci de l’autre ne saura pénétrer suffisamment l’épaisseur de l’intime. Jamais.

Il se lève avec difficulté. Il doit rentrer. Transporter à l’abri des regards le spectacle obscène de ses déchirements. S’enfermer derrière les barreaux protecteurs de sa pensée. Pour replonger une fois encore dans les images persistantes d’un passé lancinant, et se réfugier dans la pénombre nébuleuse des habituels et naïfs artifices de l’apparence. Retrouver, telle une parenthèse de calme et de quiétude le réconfort du silence. Ce silence qu’il sait exprimer la crainte des mots trop destructeurs. Et plus tard, sur la page complaisante, griffonner quelques mots pour, ultime tentative, exorciser enfin le désespoir ordinaire et poignant engendré par la vie. Des mots pour alléger l’insoutenable. Pour, esclave d’un anéantissement programmé, noircir la page d’une écriture humide et brûlante comme les larmes du cœur.

Les oiseaux se sont, avec une rare dignité, égaillés sur son passage. Ils sont devenus discrets. Muets.

Ils se comportent désormais en témoins fascinés par l’absolue vulnérabilité de l’Homme.

 

P. MILIQUE

18/09/2015

EN MÈCHES DE SOUVENIRS 4

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

EN MÈCHES DE SOUVENIRS

4

Fulgurante préhension d'un étonnant réel trop réel dans la conscience
D'un échec fortuit qui violemment déconcerte, perturbe et blesse.
La brutalité précise de telles émotions confirme par les larmes
A quel point dans la vie il est dur de prétendre parvenir jusqu'à soi.

Ma préoccupation de ce fait est devenu d'un tout autre ordre
Puisqu'elle me conduit, chaque jour, de douleurs en douleurs
Jusqu'au désir de ne plus être avant que la proximité de la mort,
Par bonheur, ne me révèle en creux indéchiffrable prix de la vie.

Il n'empêche que régulièrement, le silence se fait trop assourdissant.
Et cependant...

(FIN)

P. MILIQUE

13/08/2015

IL FAIT BEAU

au magma présent de l'écriture,

 

IL FAIT BEAU



Vivre sans amours c'est vivre au cœur d'un désert
Une vie de fleur morte que, grâce à toi, je ne vis plus.

Sur le trait fin de l'horizon qu'un oiseau fait frémir
Se balance l'aube tandis que les papillons de mon âme
Butinent le nectar généreux posé par la rosée du matin:
Je t'aime.

Ton cœur est si emprunt de bonté et de disponibilité,
Ton mystère déborde de tant d'ardeur et d'espérance
Qu'une impétuosité magnifique a décrété d'un bonheur
Beau comme l'arc-en-ciel qui depuis embrase nos cœurs,
Délicat comme un bouton de rose qui s'éveille, stupéfait.
Je t'aime.

L'amour, c'est comme la lumière de la vie,
L'amour, c'est tel un été qui dure toujours.
C'est fort ce qu'il fait beau quand on aime.
Je t'aime.

P. MILIQUE

09/03/2015

MÉTEMPSYCHOSE 3

au magma présent de l'écriture,

 A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

MÉTEMPSYCHOSE

3

Ainsi, les arbres frémissants qui se balancent au soleil complice,
L’odeur tiède du vent dans la pulpe goûteuse d’un paysage,
Un oiseau qui se faufile dans le bruissement feutré des feuilles,
Une pierre qui chante sa douleur dans la nuit parsemée d’étoiles,
Un enfant triste qui sème son sourire froissé avec des yeux de piège,
Des effluves de rires anciens sur une peau mate caressée de chaleur,
Un peu d’âme attentive qui comble l’espérance de son flux solaire,
Un regard échangé aux marges de l’intime et qui soudain désire,
Toute cette rare beauté de l’essentiel offerte en pulsés cajoleurs!

Et l’arc-en-ciel déjà soulève la prometteuse ligne d’horizon
Tandis que le cœur en chamade démesurée redessine le monde
Et scintille d’une joie allumée à la braise même de l’amour.

Il est certains jours bienveillants où les mauvaises heures font relâche.

(FIN)

P. MILIQUE

23/02/2015

BIENHEUREUSE QUINTESSENCE 4

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

BIENHEUREUSE QUINTESSENCE

4

Une tâche malaisée point d'emblée qui revient toujours aux parents.
A vous de savoir lui mettre en place un monde d'infinie douceur.
A vous de lui donner à vivre d'intenses instants ensoleillés de magie.
A observer avec attention la profondeur du regard capté par le monde,
Un regard probablement porteur de dépouillement et de fragilité,
Capable tout autant de fixer le reflet su soleil sur un collier de perles.

Viendra, plus tard, la sensibilité inscrite au creux de la permanence
Et la splendeur fluide d'un babil d'enfant semblable à celui d'un oiseau.
Comment ne pas s'émerveiller de ce nouveau petit vous inscrit au présent
Qui vous installera, en un transport de beauté, au tréfonds du fascinant.

(FIN)

P. MILIQUE

23/12/2014

CRÉPUSCULE FINAL 3

CREPUSCULE.jpg

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CRÉPUSCULE FINAL

3

 

Il s’épuise ainsi, au quotidien, dans la quête du plus infime de chaque instant à tenter de démêler la pelote très enchevêtrée de ses incohérences. Et toute la souffrance de l’existence reste là. Parce que chez lui, elle est chez elle. C’est ainsi.

Le pépiement des oiseaux maintenant rassemblés autour de lui comme s’ils voulaient participer à ses réflexions, le comprendre, l’aider, l’apaiser peut-être, l’arrache soudain à ses méditations. Un sourire incertain, un rictus plutôt, se dessine alors à l’embrasure de ses lèvres. Parce qu’il pense que jamais, même animé de regards multiples, le souci de l’autre ne saura pénétrer suffisamment l’épaisseur de l’intime. Jamais.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE