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02/11/2012

HUMANITÉ QUELCONQUE

VERRE CASSE.jpeg

 

HUMANITÉ QUELCONQUE

 

Le temps paraît figé dans des phases indécises

Qui distillent les épaisses fumées d'un doute

Inexorablement scellé dans l'irrémédiable du réel.

 

Chaque jour, il endure d'abruptes ruptures

Engendrées par les fracas de verre brisé

D'une mémoire pulvérisée, fragmentaire désormais.

 

Dans l'ordinaire passage du temps et des choses,

Il a l'air grave et son regard tourné vers l'au-dedans

Le précipite à son insu dans une fascination désenchantée

Qui dissout sa volonté dans un monde bafoué

Par la dispersion glacée d'un reliquat d'humanité.

 

P. MILIQUE

28/06/2012

LE JOURNAL DE PERSONNE: "QUE DE QUENELLES !"

Femme magnifique à l'intensité hors-norme.

Superbe et talentueuse...

A l'écriture riche et précise.

Il est important de ne pas passer à côté!

Ne manquez pas de vous rendre sur son site: c'est une mine!

http://www.lejournaldepersonne.com/

Ou sur sa chaine Youtube:

http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=U


Je voudrais d’abord commencer par le commencement,
Avant de finir par la fin!
Et remercier tous ceux qui n’ont pas voté pour moi
Grâce à eux, je ne suis pas élue
Camarades, je vous dois la plus fière des chandelles
Je suis vivante, la chandelle est morte
Votre confiance m’honore
Et votre conscience est un vrai réconfort
Vous vous êtes jetés à l’eau qui dort
Sans vous en méfier… vous n’aviez pas tort…
L’océan… il n’y a que l’océan pour défier la mort
Vous n’avez pas monnayé mes paroles
Juste échangé mon silence
En estimant qu’il valait de l’or
Je vous en remercie encore et encore
Vous ne vous êtes pas prosterné devant le soleil
En vous disant que c’est au soleil de se prosterner devant ceux qu’il éclaire
Je suis d’accord
Vous ne m’avez jamais demandé de comptes
Que j’aurais été incapable de vous rendre
Camarades… la politique est une affaire de volonté
Et pourtant, ce n’est pas la volonté qui l’a emporté
Mais des désirs et seulement des désirs
Faut-il s’en féliciter ou s’en attrister ?
Moi, ça me donne envie de protester
D’être, de paraître, de devenir un objet de désir
Des désirs qui ne peuvent que s’opposer
Parce que tout ce qu’ils désirent : c’est s’imposer
Alors que la politique est une affaire de volonté
Et qu’est-ce que la volonté ?
C’est le désir qui cède la place à un autre désir
Qui concède que l’autre désir est plus sacré que le mien
Que mon désir c’est l’autre désir, le désir de l’autre
C’est ce qu’on appelle: la ruse de la volonté
Je veux, je voudrais… voilà la vérité
Et parce que je le veux, je le fais
Quoi donc ?
Un monde où l’on se fait un peu plus désirer.

20/05/2012

LA MORT

LA MORT.jpeg

 

 

LA MORT

 

Aussitôt abandonné l'équilibre provisoire de l'enfance,

Elle apparaît, fatalité irrésistible aux dimensions de mystère.

 

Ce n'est qu'un vide sans écho, un néant à perte de vue

Qui annule nos volontés et nos facultés de raisonnement,

En nous enveloppant de lourdes épaisseurs de silence.

 

C'est une éternité immuable à l'irréductible étrangeté,

Où chaque instant se dilate, où chaque instant s'évanouit.

 

Il n'existe pas d'explication à l'inexplicable.

Alors on tente, tant bien que mal, de neutraliser.

La camarde en la marginalisant.

 

Parce que la mort n'est pas présentable

Elle est impartageable

Désespérément ordinaire aussi.

 

P. MILIQUE

02/04/2012

DANSE IMMOBILE

DANSE.jpg 

 

 

DANSE IMMOBILE

 

 

De quel poids pèse la solitude ?

 

 

On use d'artifices qui donnent l'illusion,

 

Prompts à nous répandre

 

Dans la basse célébration des apparences.

 

 

Cependant, quelques difficultés dans la réflexion

 

Génèrent aussitôt un léger changement de perception.

 

Apparaît alors une lente dissolution des énergies

 

Qui soumet une volonté à l'ordinaire

 

Peu assujettie aux faiblesses .

 

 

Et nous habitons désormais une étonnante zone d'ambiguïté

 

Où nos gesticulations résolument grotesques

 

S'évanouissent progressivement dans une étouffante danse immobile.

 

Un espace hasardeux où l'on doute des vérités les mieux établies,

 

Simplement parce que, rebelles encore,

 

Les voilà échappées de leur terreau d'origine.

 

 

Voilà que nous inventons, acharnés,

 

De longues nuits troubles qui traquent l'aléatoire,

 

Ouvrent des fissures qui dévoilent, obscènes,

 

Un néant peut-être primordial,

 

Un endroit mal déterminé

 

Et pourtant séduisant d'une autre vie

 

Somptueuse de richesse.



La solitude est grand isolement certes,

 

Mais tellement préférable à l'intolérable compromis !

 

 

P. MILIQUE