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01/06/2013

BORIS PASTERNAK RECUEIL " LE MODELE "

 

BORIS PASTERNAK

RECUEIL

"MA SOEUR LA VIE - L'ETE 1917"


"LE MODELE"

Lu par Catherine SAUVAL


(Traduction par Michel Aucouturier et Hélène Henry, Bibliothèque de la Pléiade, 1990)

 

 

 

On se rappelle de Boris Pasternak, et son livre « Le docteur Jivago ».

 

On s’en souvient surtout grâce au film américain de David Lean, en 1965, avec Omar Sharif et Julie Christie. Ce que l’on sait moins c’est que ce roman fut interdit de publication en U.R.S.S., mais qu’il parut en France en 1958, grâce à l’éditeur italien Giangiacomo Feltrinelli, à qui Pasternak avait confié son manuscrit.

 

Ce fut la naissance de la dissidence littéraire. 

 

 Boris Pasternak reçoit le prix Nobel, et cela devient une « affaire » dans la Russie soviétique. 

 

On l’oblige à refuser le prix, on le couvre de calomnies, on le persécute, lui et sa famille. Il est déchu de ses droits de citoyen. 

 

 

Il meurt le 30 mai 1960 chez lui, à Peredelkino, le village des écrivains, à l’âge de soixante-dix ans. (Lire « Le dossier de l’affaire Pasternak » préfacé par Jacqueline de Proyart, collection Témoins/Galllimard).

 

 

Le docteur Jivago ne sera publié en U.R.S.S, qu’en 1988.

 

 

 

 

On connaît moins la poésie de Boris Pasternak : il fut un grand poète lyrique.

 

 

Certains de ses poèmes trouveront leurs échos dans « le docteur Jivago » dont l’action se situe dans le moment de la guerre civile.

 

 

Le recueil « Ma sœur la vie », fut écrit pendant l’été 1917.

 

 

Été de la révolution, et révélation poétique pour Pasternak.

 

 

Dans une lettre posthume à Rainer Maria Rilke, mort en 1926, il écrit :

 

 

« Je n’ai sans doute pas su vous parler comme il fallait de ces jours éternellement premiers de toutes les révolutions où les Desmoulins bondissent sur la table et enflamment les passants par un toast à l’air qui les entoure. J’en ai été le témoin. (…) J’ai vu l’été sur la terre, paraissant ne pas se reconnaître lui-même, naturel et antéhistorique, comme dans une révélation. J’ai laissé un livre sur lui. J’y ai exprimé tout ce que l’on pouvait apprendre sur la révolution de plus inouï et de plus insaisissable. »

 

 

Déjà en 1922, dans une lettre au poète symboliste Valeri Brioussov  parlant d’une entrevue avec Trotski, où celui-ci jugeait sa poésie comme « individualiste » et appartenant au « passé bourgeois » Pasternak écrit :

 

 

« J’aurai dû lui dire que Ma sœur était révolutionnaire dans le meilleur sens du terme.

 

 

Que le stade de la révolution le plus cher au cœur et à la poésie, que le matin de la révolution et son explosion, lorsqu’elle ramène l’homme à la nature de l’homme et qu’elle regarde l’Etat avec les yeux du droit naturel (les Déclarations des droits américaine et française), s’expriment dans ce livre par son esprit même. »

 

 

 

 

Poèmes choisis par Hélène Bleskine

 

 

Prise de son, montage : Julien Doumenc et Pierre Henry

 

 

Réalisation : Michel Sidoroff

 

 

Assistante à la réalisation : Laure-Hélène Planchet

31/05/2013

BORIS PASTERNAK RECUEIL : " AVANT TOUT CELA C'ETAIT L'HIVER "

 

BORIS PASTERNAK

RECUEIL

"MA SOEUR LA VIE - L'ETE 1917"

 

" AVANT TOUT CELA C'ETAIT L'HIVER "

Lu par Nicolas LORMEAU


suivi de

NE PAS TOUCHER

Lu par Adeline D’HERMY


(Traduction par Michel Aucouturier et Hélène Henry, Bibliothèque de la Pléiade, 1990)

 

 

 

On se rappelle de Boris Pasternak, et son livre « Le docteur Jivago ».

 

On s’en souvient surtout grâce au film américain de David Lean, en 1965, avec Omar Sharif et Julie Christie. Ce que l’on sait moins c’est que ce roman fut interdit de publication en U.R.S.S., mais qu’il parut en France en 1958, grâce à l’éditeur italien Giangiacomo Feltrinelli, à qui Pasternak avait confié son manuscrit.

 

Ce fut la naissance de la dissidence littéraire. 

 

Boris Pasternak reçoit le prix Nobel, et cela devient une « affaire » dans la Russie soviétique. 

 

On l’oblige à refuser le prix, on le couvre de calomnies, on le persécute, lui et sa famille. Il est déchu de ses droits de citoyen. 

 

Il meurt le 30 mai 1960 chez lui, à Peredelkino, le village des écrivains, à l’âge de soixante-dix ans. (Lire « Le dossier de l’affaire Pasternak » préfacé par Jacqueline de Proyart, collection Témoins/Galllimard).

 

Le docteur Jivago ne sera publié en U.R.S.S, qu’en 1988.

 


 

On connaît moins la poésie de Boris Pasternak : il fut un grand poète lyrique.

 

Certains de ses poèmes trouveront leurs échos dans « le docteur Jivago » dont l’action se situe dans le moment de la guerre civile.

 

Le recueil « Ma sœur la vie », fut écrit pendant l’été 1917.

 

Été de la révolution, et révélation poétique pour Pasternak.

 

Dans une lettre posthume à Rainer Maria Rilke, mort en 1926, il écrit :

 

« Je n’ai sans doute pas su vous parler comme il fallait de ces jours éternellement premiers de toutes les révolutions où les Desmoulins bondissent sur la table et enflamment les passants par un toast à l’air qui les entoure. J’en ai été le témoin. (…) J’ai vu l’été sur la terre, paraissant ne pas se reconnaître lui-même, naturel et antéhistorique, comme dans une révélation. J’ai laissé un livre sur lui. J’y ai exprimé tout ce que l’on pouvait apprendre sur la révolution de plus inouï et de plus insaisissable. »

 

Déjà en 1922, dans une lettre au poète symboliste Valeri Brioussov  parlant d’une entrevue avec Trotski, où celui-ci jugeait sa poésie comme « individualiste » et appartenant au « passé bourgeois » Pasternak écrit :

 

« J’aurai dû lui dire que Ma sœur était révolutionnaire dans le meilleur sens du terme.

 

Que le stade de la révolution le plus cher au cœur et à la poésie, que le matin de la révolution et son explosion, lorsqu’elle ramène l’homme à la nature de l’homme et qu’elle regarde l’Etat avec les yeux du droit naturel (les Déclarations des droits américaine et française), s’expriment dans ce livre par son esprit même. »

 

 

 

Poèmes choisis par Hélène Bleskine

 

Prise de son, montage : Julien Doumenc et Pierre Henry

 

Réalisation : Michel Sidoroff

 

Assistante à la réalisation : Laure-Hélène Planchet

18/05/2013

ROBERTO JUARROZ "POESIE VERTICALE" ---- " NOUS SOMMES EN FILE… "


ROBERTO JUARROZ


POESIE VERTICALE

" NOUS SOMMES EN FILE… "

Lu par Chistian BLANC


 

Extraits de Poésie Verticale, Fayard, 1989

Traduit de l'espagnol par Roger MUNIER

 

« Chaque poème de Roberto Juarroz, écrit Octavio Paz, est une surprenante cristallisation verbale : le langage réduit à une goutte de lumière ». Sous ce seul titre de « Poésie verticale », Juarroz, qui naquit en Argentine en 1925 et y mourut soixante-dix ans plus tard, a rangé la quasi-totalité de son œuvre poétique. Dans une langue intimement décantée, mais ô combien corporelle et sous haute tension, Juarroz  explore ce qui ne se laisse pas explorer : l’incertitude d’exister, l’étrangeté de toute réalité et le vide inhérent au métier de vivre.

Philippe GARNIER

 

Extraits choisis par Philippe GARNIER

Prise de son, montage : Julien DOUMENC et Pierre HENRY

Réalisation : Michel SIDOROFF

Assistante à la réalisation : Laure-Hélène PLANCHET

17/05/2013

ROBERTO JUARROZ "POESIE VERTICALE" ---- " IL EST DES MESSAGES DONT LE DESTIN EST LA PERTE..."

 

ROBERTO JUARROZ

  "POESIE VERTICALE"

" IL EST DES MESSAGES DONT LE DESTIN EST LA PERTE..."

Lu par Coraly ZAHONERO

 

suivi de

 

« PEUT-ÊTRE RESTERONS-NOUS FIXES SUR UNE PENSEE »

 

Lu par Clément HERVIEU-LEGER

 

Extraits de Poésie Verticale, Fayard, 1989

Traduit de l'espagnol par Roger MUNIER

 

« Chaque poème de Roberto Juarroz, écrit Octavio Paz, est une surprenante cristallisation verbale : le langage réduit à une goutte de lumière ». Sous ce seul titre de « Poésie verticale », Juarroz, qui naquit en Argentine en 1925 et y mourut soixante-dix ans plus tard, a rangé la quasi-totalité de son œuvre poétique. Dans une langue intimement décantée, mais ô combien corporelle et sous haute tension, Juarroz  explore ce qui ne se laisse pas explorer : l’incertitude d’exister, l’étrangeté de toute réalité et le vide inhérent au métier de vivre.

Philippe GARNIER

 

Extraits choisis par Philippe GARNIER

Prise de son, montage : Julien DOUMENC et Pierre HENRY

Réalisation : Michel SIDOROFF

Assistante à la réalisation : Laure-Hélène PLANCHET

16/05/2013

ROBERTO JUARROZ, POESIE VERTICALE : "UNE DES RAISONS MAJEURE DU VOYAGE…"

 

ROBERTO JUARROZ

POESIE VERTICALE 

"UNE DES RAISONS MAJEURE DU VOYAGE…"

Lu par Michel FAVORY

 

Suivi de

 

 

"D'UNE CARRIERE QUI N'EXISTE PAS…"

 

Lu par Adeline D’HERMY

 

Extraits de Poésie Verticale, Fayard, 1989

Traduit de l'espagnol par Roger MUNIER

 

« Chaque poème de Roberto Juarroz, écrit Octavio Paz, est une surprenante cristallisation verbale : le langage réduit à une goutte de lumière ». Sous ce seul titre de « Poésie verticale », Juarroz, qui naquit en Argentine en 1925 et y mourut soixante-dix ans plus tard, a rangé la quasi-totalité de son œuvre poétique. Dans une langue intimement décantée, mais ô combien corporelle et sous haute tension, Juarroz  explore ce qui ne se laisse pas explorer : l’incertitude d’exister, l’étrangeté de toute réalité et le vide inhérent au métier de vivre.

Philippe GARNIER

 

Extraits choisis par Philippe GARNIER

Prise de son, montage : Julien DOUMENC et Pierre HENRY

Réalisation : Michel SIDOROFF

Assistante à la réalisation : Laure-Hélène PLANCHET

13/05/2013

ARTHUR RIMBAUD, « ROMAN » (1870)

 

ARTHUR RIMBAUD

« ROMAN » (1870)

Lu par Félicien Juttner

 

Arthur RIMBAUD est né le 20 octobre 1854 dans les « inqualifiables contrées ardennaises » où l'« on se nourrit de farineux et de boue » 

Durant l'été 1870, la guerre éclate. Rimbaud prend, le 29 août, le train pour Paris : il veut assister à la chute de l'Empire. Rapatrié à Charleville – il n'était pas détenteur d'un titre de transport –, Rimbaud souhaite retrouver la liberté entrevue durant cette échappée. Il fait une nouvelle fugue, à pied cette fois, cherche en vain à s'employer dans un journal de Charleroi, il se dirigera vers Bruxelles puis vers Douai enfin. C'est à cette époque qu'il écrit les poèmes du vagabondage : « Ma bohème », « Au cabaret vert », « le Buffet », « Rêvé pour l'hiver ». Rimbaud définira le poète comme « un voleur de feu », trouver l’inconnu par le « long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens », s’encrapuler, c’est-à-dire aussi bien se conduire de manière scandaleuse que bouleverser le langage, le défigurer. « Je est un autre », il n’y aura de poésie qu’à ce prix, lorsqu’est recherchée un peu plus que la beauté, lorsqu’on désire « changer le monde » ou « réinventer l’amour »

12/05/2013

ARTHUR RIMBAUD, « LES EFFARES» (1870)

 

ARTHUR RIMBAUD

« LES EFFARES»

(1870) 

Lu par Adeline d'HERMY

 

 

Arthur RIMBAUD est né le 20 octobre 1854 dans les « inqualifiables contrées ardennaises » où l'« on se nourrit de farineux et de boue » 

Durant l'été 1870, la guerre éclate. Rimbaud prend, le 29 août, le train pour Paris : il veut assister à la chute de l'Empire. Rapatrié à Charleville – il n'était pas détenteur d'un titre de transport –, Rimbaud souhaite retrouver la liberté entrevue durant cette échappée. Il fait une nouvelle fugue, à pied cette fois, cherche en vain à s'employer dans un journal de Charleroi, il se dirigera vers Bruxelles puis vers Douai enfin. C'est à cette époque qu'il écrit les poèmes du vagabondage : « Ma bohème », « Au cabaret vert », « le Buffet », « Rêvé pour l'hiver ». Rimbaud définira le poète comme « un voleur de feu », trouver l’inconnu par le « long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens », s’encrapuler, c’est-à-dire aussi bien se conduire de manière scandaleuse que bouleverser le langage, le défigurer. « Je est un autre », il n’y aura de poésie qu’à ce prix, lorsqu’est recherchée un peu plus que la beauté, lorsqu’on désire « changer le monde » ou « réinventer l’amour »