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10/06/2017

DES LENDEMAINS QUI DÉCHANTENT 1

au magma présent de l'écriture,

 

DES LENDEMAINS QUI DÉCHANTENT

1

 

Cela implique un retour obligatoire et rude au réel.

A resserrer la focale aussi, au plus précis, sur ce qui se tient justement là, terriblement présent.

Car il est désormais impossible de prétendre être dans l'ignorance de ce désespoir qui désormais irrite et suppure.

 

Une chose est néanmoins certaine: il est le témoin direct de ce drame éminemment complexe qui, sans discontinuer, gagne du terrain.

Le sujet est délicat.

Il est gênant aussi.

De plus, il engendre un vif embrasement de honte exacerbé de pointes d'agacement.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

04/07/2015

BONHEUR USURPE 4

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

BONHEUR USURPE

4

Lui, prend un réel plaisir à jouer de ces visions idylliques mais, en son tréfonds, il sait ce qu'il en est véritablement.

Tout son être débordait de sincérité.
Désormais frémissant d'une passion et d'une joie dont il connaît la signification. Il sait que depuis qu'il l'a rencontrée, sa vie à basculée en elle.
Il l'éprouve au plus profond: ils sont proches sur tant de détails, sur l'essentiel aussi. Dans l'épanouissement total du sentiment initial, s'épanouit l'accord absolu avec l'indéniable et le proche qui prend naissance dans l'insaisissable modelé d'une même matière.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

09/01/2015

PARCE QUE...

au magma présent de l'écriture,

 

PARCE QUE...

Parce que l'invraisemblable est parfois évidence,
Parce qu'il est des sentiments que l'on ne maîtrise pas,
Parce que trop sont les êtres qui ont froid au bonheur,
Parce qu'à renouveler si souvent les notes imprécises
Les lendemains n'imaginent plus savoir chanter juste,
Parce que les mots lâches font douter des certitudes,
Parce que la vie doit être mémoire mais aussi amnésie,
Parce que je reste suspendu au prodige de la rencontre,
Parce qu'au-delà les signes avérées de mon insignifiance
Tu parviens à me faire croire que j'existe un peu pour toi,
Parce que de tout cela tu es si magnifiquement responsable
Que je ne peux douter t'écrire un jour des mots qui te parlent...

P. MILIQUE

09/03/2014

RAINER MARIA RILKE "ÉLÉGIE DE DIUNO" "EXTRAIT DE LA QUATRIÈME ÉLÉGIE"

 

RAINER MARIA RILKE

 

"ÉLÉGIE DE DIUNO"

 

"EXTRAIT DE LA QUATRIÈME ÉLÉGIE"

 

 

 

Lecture par ERIC GENOVES 

 

Références:

 

"ÉLÉGIES DE DIUNO"

 

© Traduction de Jean-Pierre Lefebvre et Maurice Regnaut, Gallimard 1994

 

 

 

Rainer Maria Rilke, est un écrivain de langue allemande, surtout connu comme poète, bien qu'il ait également écrit un roman," Les Cahiers de Malte Laurids Brigge", ainsi que des nouvelles et des pièces de théâtre.

 

Rainer Maria Rilke naît à Prague en 1875, alors en Autriche-Hongrie, dans une famille qui le destine très rapidement à la carrière des armes. Il est le fils d'un employé des chemins de fer, Josef Rilke, et de sa femme Phia. Entre 1886 et 1891, sa famille le place comme pensionnaire dans les écoles militaires de St-Pölten, puis Mährisch-Weisskirchen, avant d'être renvoyé en 1891 pour inaptitude physique. Il étudie alors le commerce avant de revenir à Prague, où il exerce le métier de journaliste. Rilke écrit déjà des poèmes et des nouvelles essentiellement. Il passe son baccalauréat en 1895 à Prague et commence des études d'histoires de l'art et de littérature. En 1896, il part pour Munich, entreprend aussi des études de philosophie. Il rencontre Lou Andreas-Salomé en mai 1897, qui a alors trente-six ans. Cet amour enflammé se transforme progressivement en amitié réciproque et en admiration mutuelle, jusqu'à la fin de leur vie. En 1897, il change de prénom  : de René Maria, il devient Rainer Maria. Il voyage en Italie puis en Russie avec Lou et son mari. Il rencontre à cette occasion en 1899 Léon Tolstoï. Rilke passe l'été 1900 à la colonie de Worpswede, rencontre le peintre Paula Modershon-Becker et Clara Westhoff sculpteur et ancienne élève d'Auguste Rodin. Rilke se rend ensuite à Paris, où il devient en 1905 le secrétaire de Rodin (il écrit d'ailleurs à propos du sculpteur un essai intitulé "Sur Rodin"). Après s’être séparé de ce dernier, il voyage dans toute l'Europe et au-delà, de 1907 à 1910 (Afrique du Nord, Égypte, Berlin, Espagne, Venise, Aix-en-Provence, Arles, Avignon). Il abandonne peu à peu la prose pour se consacrer à la poésie, plus apte selon lui à restituer les « méandres de l'âme ».

 

En 1910, il fait la rencontre décisive de la princesse Marie von Thurn und Taxis dans son château de Duino, alors en territoire autrichien, sur les bords de l'Adriatique. Elle l'héberge fréquemment et devient son mécène jusqu'en 1920. Pour elle, il compose son chef-d'œuvre, "les Élégies de Duino", suite d'élégies empreintes d'une mélancolie lumineuse, passant du sentiment du terrible à l'apaisement le plus radieux.

 

Il est mobilisé dans l'infanterie lors de la Première Guerre mondiale, mais revient rapidement à la vie civile.

 

À partir de 1919, il s'installe en Suisse et compose plusieurs recueils de poésies en français. Sitôt arrivé, il y retrouve Baladine Klossovska qu'il avait connue en 1907 à Paris, avec son époux, Erich Klossowski. Elle vit à présent seule à Berlin, avec ses deux fils, Pierre Klossowski et Balthazar dit Balthus, (le futur artiste peintre). Elle s'installe en Suisse, non loin de chez lui. Rilke se prend d'affection pour les deux enfants et encourage le talent qu'ils affirmeront l'un et l'autre, en effet, à l'âge adulte, en intervenant notamment auprès d'André Gide pour que soit  publiée la première plaquette de dessins intitulée « Mitsou » réalisée par Balthus.

 

Il meurt d’une leucémie en 1926, il est inhumé à Rarogne dans le canton du Valais.

 

Poèmes choisis par Lorette Nobécourt

 

Prise de son Amandine Grévoz

 

Montage Gilles Davidas

08/12/2013

LE TEMPS QUI PASSE

au magma présent de l'écriture,

 

LE TEMPS QUI PASSE
 

Le temps qui passe, exclusif, est ton ami.


Il favorise l'acceptation des réalités,
Le noir des nuits, le noir des révoltes,
Et apprivoise les émotions.
Il exprime une fragilité inattendue,
Dans les mystérieuses turbulences de l'âme,
Dans l'opiniâtre complexité des caractères.
Il autorise, magnanime,
Certains rêves à jamais insatisfaits,
Transformés parfois en délires acidulés,
Ténébreux mais sublimes.

Le temps qui passe est ton ami.

Il provoque l'espérance
D'un présent indispensable,
Rebondissant de merveilles en étonnements.
Il modèle une précieuse aspiration
A poétiser la vie,
A cultiver l'intense plaisir
D'un regard qui se sublime.

Le temps qui passe

Oblige les expériences tâtonnantes,
La recherche de l'harmonie,
Le goût et la douceur des choses,
L'écriture des silences
Et le silence des écrits.
Il rend possible, enfin, les rencontres essentielles
Propices aux battements de cœur,
Au glissando lent et feutré
Vers le bonheur depuis toujours convoité.
Forcément convoité.

Il est ton ami...


P. MILIQUE

01/06/2013

BORIS PASTERNAK RECUEIL " LE MODELE "

 

BORIS PASTERNAK

RECUEIL

"MA SOEUR LA VIE - L'ETE 1917"


"LE MODELE"

Lu par Catherine SAUVAL


(Traduction par Michel Aucouturier et Hélène Henry, Bibliothèque de la Pléiade, 1990)

 

 

 

On se rappelle de Boris Pasternak, et son livre « Le docteur Jivago ».

 

On s’en souvient surtout grâce au film américain de David Lean, en 1965, avec Omar Sharif et Julie Christie. Ce que l’on sait moins c’est que ce roman fut interdit de publication en U.R.S.S., mais qu’il parut en France en 1958, grâce à l’éditeur italien Giangiacomo Feltrinelli, à qui Pasternak avait confié son manuscrit.

 

Ce fut la naissance de la dissidence littéraire. 

 

 Boris Pasternak reçoit le prix Nobel, et cela devient une « affaire » dans la Russie soviétique. 

 

On l’oblige à refuser le prix, on le couvre de calomnies, on le persécute, lui et sa famille. Il est déchu de ses droits de citoyen. 

 

 

Il meurt le 30 mai 1960 chez lui, à Peredelkino, le village des écrivains, à l’âge de soixante-dix ans. (Lire « Le dossier de l’affaire Pasternak » préfacé par Jacqueline de Proyart, collection Témoins/Galllimard).

 

 

Le docteur Jivago ne sera publié en U.R.S.S, qu’en 1988.

 

 

 

 

On connaît moins la poésie de Boris Pasternak : il fut un grand poète lyrique.

 

 

Certains de ses poèmes trouveront leurs échos dans « le docteur Jivago » dont l’action se situe dans le moment de la guerre civile.

 

 

Le recueil « Ma sœur la vie », fut écrit pendant l’été 1917.

 

 

Été de la révolution, et révélation poétique pour Pasternak.

 

 

Dans une lettre posthume à Rainer Maria Rilke, mort en 1926, il écrit :

 

 

« Je n’ai sans doute pas su vous parler comme il fallait de ces jours éternellement premiers de toutes les révolutions où les Desmoulins bondissent sur la table et enflamment les passants par un toast à l’air qui les entoure. J’en ai été le témoin. (…) J’ai vu l’été sur la terre, paraissant ne pas se reconnaître lui-même, naturel et antéhistorique, comme dans une révélation. J’ai laissé un livre sur lui. J’y ai exprimé tout ce que l’on pouvait apprendre sur la révolution de plus inouï et de plus insaisissable. »

 

 

Déjà en 1922, dans une lettre au poète symboliste Valeri Brioussov  parlant d’une entrevue avec Trotski, où celui-ci jugeait sa poésie comme « individualiste » et appartenant au « passé bourgeois » Pasternak écrit :

 

 

« J’aurai dû lui dire que Ma sœur était révolutionnaire dans le meilleur sens du terme.

 

 

Que le stade de la révolution le plus cher au cœur et à la poésie, que le matin de la révolution et son explosion, lorsqu’elle ramène l’homme à la nature de l’homme et qu’elle regarde l’Etat avec les yeux du droit naturel (les Déclarations des droits américaine et française), s’expriment dans ce livre par son esprit même. »

 

 

 

 

Poèmes choisis par Hélène Bleskine

 

 

Prise de son, montage : Julien Doumenc et Pierre Henry

 

 

Réalisation : Michel Sidoroff

 

 

Assistante à la réalisation : Laure-Hélène Planchet

30/07/2012

LE TEMPS QUI PASSE

LE TEMPS.jpeg

 

 

LE TEMPS QUI PASSE

 

Le temps qui passe, exclusif, est ton ami.


Il favorise l'acceptation des réalités,
Le noir des nuits, le noir des révoltes,
Et apprivoise les émotions.
Il exprime une fragilité inattendue,
Dans les mystérieuses turbulences de l'âme,
Dans l'opiniâtre complexité des caractères.
Il autorise, magnanime,
Certains rêves à jamais insatisfaits,
Transformés parfois en délires acidulés,
Ténébreux mais sublimes.

Le temps qui passe est ton ami.

Il provoque l'espérance
D'un présent indispensable,
Rebondissant de merveilles en étonnements.
Il modèle une précieuse aspiration
A poétiser la vie,
A cultiver l'intense plaisir
D'un regard qui se sublime.

Le temps qui passe

Oblige les expériences tâtonnantes,
La recherche de l'harmonie,
Le goût et la douceur des choses,
L'écriture des silences
Et le silence des écrits.
Il rend possible, enfin, les rencontres essentielles
Propices aux battements de cœur,
Au glissando lent et feutré
Vers le bonheur depuis toujours convoité.
Forcément convoité.

Il est ton ami...


P. MILIQUE