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13/12/2016

UN AVENIR A NOUVEAU LUMINEUX 6

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UN AVENIR A NOUVEAU LUMINEUX

6

 

Ainsi, lorsqu'on parle de la maladie, du versatile animal on ne voit plus soudain que l'infâme d'un crustacé aux intimidantes pinces disproportionnées par rapport au corps central, susceptible de déchiqueter et ronger les chairs qu'il parvient à accrocher.
L'image fait frémir.
Au vrai, elle est insoutenable.

Et pourtant, il me faut bien apprendre à le manipuler ce mot!
Parce que parvenir à le maîtriser c'est apprivoiser sa peur un peu.
La solution serait peut-être de le nommer différemment.
Je crois que j'en ai fini d'hésiter.
Changer la dénomination d'une chose permettra peut-être de l'altérer.
Peut-être cela autoriserait-il aussi d'établir, entre elle et moi, une sorte de langage plus intime, codé presque.
Et d'exclure de nos échanges tous ceux, indésirables, que tu n'aurais pas choisi toi-même de convier.
Faiblesse convenue visant à me cacher, me protéger.
Et ce faisant, à m'identifier à toi.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

03/05/2015

CHAQUE MAIN TENDUE 1

au magma présent de l'écriture,

 

CHAQUE MAIN TENDUE

1

C'est un état de fait que nous pouvons constater au quotidien : tout le monde ne peut pas se permettre d'être généreux. Cette disposition, subtile et impérieuse, ne répand sa substance qu'en quelques-uns.

Elle semble distiller en ceux-là une sève au pluriel, sans obligation ni contrainte.

Cependant, être bienfaisant à autrui, exploiter son éventuel don pour l'échange en quittant la protection rassurante de sa tour d'ivoire avec une franche et naturelle désinvolture, élevant ainsi d'autant le seuil d'intérêt qu'un individu ordinaire n'accorde  en général qu'à lui-même.

Est-ce vraiment cela la générosité ?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

09/03/2015

MÉTEMPSYCHOSE 3

au magma présent de l'écriture,

 A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

MÉTEMPSYCHOSE

3

Ainsi, les arbres frémissants qui se balancent au soleil complice,
L’odeur tiède du vent dans la pulpe goûteuse d’un paysage,
Un oiseau qui se faufile dans le bruissement feutré des feuilles,
Une pierre qui chante sa douleur dans la nuit parsemée d’étoiles,
Un enfant triste qui sème son sourire froissé avec des yeux de piège,
Des effluves de rires anciens sur une peau mate caressée de chaleur,
Un peu d’âme attentive qui comble l’espérance de son flux solaire,
Un regard échangé aux marges de l’intime et qui soudain désire,
Toute cette rare beauté de l’essentiel offerte en pulsés cajoleurs!

Et l’arc-en-ciel déjà soulève la prometteuse ligne d’horizon
Tandis que le cœur en chamade démesurée redessine le monde
Et scintille d’une joie allumée à la braise même de l’amour.

Il est certains jours bienveillants où les mauvaises heures font relâche.

(FIN)

P. MILIQUE

05/03/2015

MISER SUR L'ICONOCLASTE

au magma présent de l'écriture,

 

MISER SUR L'ICONOCLASTE


C'est comme une subtile variation de lumière.
Comme contempler la mer à l'aurore naissante.
Comme un élan irrépressible vers l'improbable.
Comme la vision d'un monde aux détails infinis.
Comme un état d’âme sur concentré de fragrances.
Comme l'azur irréel d'un ciel d'harmonie joyeuse.
Comme l'image spontanée d'un éclat d'inattendu.

Cela peut être un échange de clins d’œil complices.
Un regard soudain saisi par la justesse de l'image.
Il brûle un rai captif au scintillant de la prunelle
Qui rejette loin toute forme velléitaire de mélancolie,
Un beau regard, annonciateur de lendemains enchantés.

C'est l'histoire d'un geste inhabituel vecteur d'énergie,
Qui recréé du considérable en misant sur l'iconoclaste.

P. MILIQUE

23/09/2014

LES CŒURS MÊLÉS

au magma présent de l'écriture,

 

LES CŒURS MÊLÉS

Le temps se dilate, ouvrant peu à peu de nouvelles dimensions.
C’est une découverte considérable, une joie, un bonheur : Toi.
Toi enfin présente dans mon univers façonné de sourires ignorés.
Toi devenue d’emblée mon unique vraie raison d’exister encore.

Mon amour, mêlons nos doigts impatients, échangeons nos souffles.
Apaisons l’émotion d’exaltés cœur à cœur, de fougueux corps à corps.
Lions nos deux amours au plus intime jusqu’à devenir le fol unique
Capable d’affirmer qu’il n’est jamais trop tard pour commencer à vivre.

P. MILIQUE

15/07/2014

UN VOYAGE PARTAGE 1

au magma présent de l'écriture,

 

UN VOYAGE PARTAGE

1

 

S'il lui était donné de savoir un jour écrire des histoires,

Il aimerait que cela se fasse sous forme de conte moderne.

 

Il y aurait peut-être du souffle épique à combler le manque,

Ces phrases éclairantes à fusionner entre les choses et les mots,

Ces joies et ces souffrances vives qui mettent les mots en chair,

Ces mots qui, une fois traduits en langue poétique, illustrent

Avec délicatesse l'étincelante traversée de rêveries au son juste.

 

Il l'aime son amour. Intensément. A cause de cela, il a peur

De ne savoir lui apporter que trop peu tout au long du temps.

Ce temps il le vit, grâce à elle, au cœur de la chaleur rassurante

D'un échange débordant qui se déguste avec le sourire à l'âme

Ruisselant, inoubliable dans son ouverture au possible du monde.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

17/06/2014

LE PARDON 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LE PARDON

2

 

Elle a pardonné bien sûr. Cela n'aurait pu être différent : c'est tellement rationnel le pardon.

Le mot, dès qu'il est évoqué, remue tant de souffrances. Fouille tant de rancœurs peut-être. Cet état cadenasse toute possibilité d'échanges. Il devient alors nécessaire de dépasser l'amère frustration éprouvée, pour ne plus avoir à se soumettre dans l'infime d'une quelconque durée, à son intolérable servitude. Tout ce qui tourmente au cœur ayant la fâcheuse propension à entraîner les pensées dans le cercle vicieux d'incantations pesantes, il convient de l'éradiquer avec la plus grande fermeté.

 

C'est un bel acte que celui de pardonner. C'est l'irruption, sur la scène du jour, de ce que l'on croyait impossible. Et aussi, cela provoque une rupture définitive dans l'amère chaîne du ressentiment. Il est important de se battre contre la réalité et il se trouve que certaines injonctions y sont plus favorables que d'autres. Car enfin, le passé qui encombre n'est que du passé, n'est-il pas ? Et en tant que tel, il ne peut exister au présent. Cela peut se révéler obsédant certes, exaspérant peut-être, mais à quoi peut bien rimer de poursuivre une lutte contre ce qui n'est plus ? C'est quoi un destin sinon un chapelet d'erreurs ? Et puis, est-il vraiment indispensable de comprendre pour accepter ce qui est ? Il est autrement plus important d'être dans le non-jugement et de consentir au présent. Non ?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

12/04/2014

ESTHÉTISME DE LA SENSATION

au magma présent de l'écriture,

 

ESTHÉTISME DE LA SENSATION

 

C’est un homme impliqué dans de nombreux projets

Qu’il entend bien mener jusqu’à leur aboutissement.

Il n’est de toute façon pas homme à renoncer à ses rêves

Et puis les chênes n’ont pas pour vocation de capituler.

 

C’est un homme heureux d’un bonheur vif et inespéré

A la vie parfois démesurée en ses multiples chatoiements

Tant il arrive que les corps et les âmes parviennent à se sublimer

Dans l’articulation essentielle d’une esthétique de la sensation.

 

Une fois placé sous le signe de l’amour fou qui nous affame,

Une fois mis en sympathie avec l’exégèse des réminiscences

Et celle des impressions, s’impose avec force l’enchantement

D’un échange tendu d’absolu, illuminé de reflets réciproques.

 

C’est pur bonheur, oui, que de posséder encore en son tréfonds

Ce don d’émerveillement qui, même s’il apparaît souvent comme

Étrangement éthéré, approuve la vie dans son admirable candeur.

 

Envisager l’amour comme lieu d’abolition de l’ailleurs est vraiment

La meilleure des choses qu’il puisse nous arriver. Chacun est libre

En ces pures circonstances de moduler à sa guise ses sables mouvants.

 

La vie n’est qu’orientations floues d’où il faut extraire le nord intime.

 

P. MILIQUE

13/11/2013

UN FUTUR ÉTOILÉ 1

au magma présent de l'écriture,

 

UN FUTUR ÉTOILÉ

1

 

Quand l’autre devient le miroir où l’on se cherche,

Quand chacun cherche à prendre racine en l’autre,

Quand chacun aime à se sustenter de la becquée offerte,

Quand l’intense réalité habite l’irrationnel de l’instant,

Il conviendrait de savoir humaniser les ratures du ciel

Avec des mots de rêve éblouis au bleu des jours ensoleillés.

 

Cela s’est produit un jour au détour d’échanges impromptus :

Notre rencontre s’est nourrie de ces gouttes de lumière infinie.

Tout de suite notre histoire a parlé fort, telle une déclamation

Extraite des strates d’un silence embrasé de flammes secrètes.

(A SUIVRE...)


P. MILIQUE

31/05/2013

AS-TU SU COMBIEN JE SAVAIS MAL T'AIMER ? 1

PERE MORT.jpeg

 

AS-TU SU COMBIEN JE SAVAIS MAL T'AIMER

1

 

A-ton vraiment la possibilité d'alléger l'intolérable ?

 

L'absence se cristallise à la disparition de ceux que l'on aime...

Celle de mon père ne fait qu'imposer son insoutenable présence.

 

Mouvements de révolte en son solfège intime

Contre la précarité d'une vie habillée d'éphémère,

Insignifiances amères de l'inutile quotidien,

Échanges intermittents et comme syncopés,

Analyse dérisoire, absence de conversations,

Contraintes oppressantes, impasse personnelle,

Accumulation désabusée de jours monotones,

Monstrueuse évidence, fatalité irrésistible,

Enlisement progressif dans les sables de l'éternel,

Tel a été pour lui le combat crépusculaire mené

Terminé, immarcescible, en ce soir de printemps.

(A SUIVRE...)


P.  MILIQUE

19/05/2013

LA NUIT

NUIT.jpg

 

LA NUIT

 

La nuit est ce moment propice

Où rien n'est impossible.

 

Elle sait être source d'exaltation potentielle

Et temporalité surprenante au regard des ressources infinies

Que chacun est en mesure de déceler tapies en soi.

Une raison à cela: elles étaient en partie masquées

Par les vitupérations trépidantes et antagonistes du jour.

 

La nuit est aussi le berceau où la souffrance ronge.

Elle est ce moment d'essentiel si singulier

Qu'il ne peut se partager qu'avec l'Autre présent.

Et cet Autre, en accédant au privilège de cet échange

Ne peut se reconnaître que comme unique semblable.

 
 

La nuit est ce moment propice

Où rien n'est impossible

Lorsqu'elle propose ce qui soumet

Aux caprices bâtisseurs de la vie intérieure.

 

P.  MILIQUE

10/08/2012

MIROITEMENT CARMINES

CARMINE.jpg

 

 

MIROITEMENT CARMINES

 

 

Le regard vide croise l'ombre des possibles

Dans l'embrasement final d'une vie essoufflée.

 

Une encre hésitante et déjà crépusculaire

Fouille la matière énigmatique des échanges

Qui pénètrent à l'essence rare des sentiments

Désentravés par erreur des forces de l'unique.

 

Tout ce qui au temps de l'ordinaire est refoulé

Engendre soudain une redoutable fracture

D'ans l'arrière salle enfumée de l'existence,

Miroitements carminés au tréfonds de la chair,

Emblématiques d'une souffrance rugueuse

Qui s'affranchit comme elle peut d'un alentour

Emporté sans ménagement au vent de l'irrémédiable.

 

P. MILIQUE