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24/12/2014

CRÉPUSCULE FINAL 4

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CRÉPUSCULE FINAL

4

 

Il se lève avec difficulté. Il doit rentrer. Transporter à l’abri des regards le spectacle obscène de ses déchirements. S’enfermer derrière les barreaux protecteurs de sa pensée. Pour replonger une fois encore dans les images persistantes d’un passé lancinant, et se réfugier dans la pénombre nébuleuse des habituels et naïfs artifices de l’apparence. Retrouver, telle une parenthèse de calme et de quiétude le réconfort du silence. Ce silence qu’il sait exprimer la crainte des mots trop destructeurs. Et plus tard, sur la page complaisante, griffonner quelques mots pour, ultime tentative, exorciser enfin le désespoir ordinaire et poignant engendré par la vie. Des mots pour alléger l’insoutenable. Pour, esclave d’un anéantissement programmé, noircir la page d’une écriture humide et brûlante comme les larmes du cœur.

Les oiseaux se sont, avec une rare dignité, égaillés sur son passage. Ils sont devenus discrets. Muets.

Ils se comportent désormais en témoins fascinés par l’absolue vulnérabilité de l’Homme.

(FIN)

 

P. MILIQUE

06/11/2014

CRÉPUSCULE FINAL 4

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CRÉPUSCULE FINAL

4

 

Il se lève avec difficulté. Il doit rentrer. Transporter à l’abri des regards le spectacle obscène de ses déchirements. S’enfermer derrière les barreaux protecteurs de sa pensée. Pour replonger une fois encore dans les images persistantes d’un passé lancinant, et se réfugier dans la pénombre nébuleuse des habituels et naïfs artifices de l’apparence. Retrouver, telle une parenthèse de calme et de quiétude le réconfort du silence. Ce silence qu’il sait exprimer la crainte des mots trop destructeurs. Et plus tard, sur la page complaisante, griffonner quelques mots pour, ultime tentative, exorciser enfin le désespoir ordinaire et poignant engendré par la vie. Des mots pour alléger l’insoutenable. Pour, esclave d’un anéantissement programmé, noircir la page d’une écriture humide et brûlante comme les larmes du cœur.

 

Les oiseaux se sont, avec une rare dignité, égaillés sur son passage. Ils sont devenus discrets. Muets.

 

Ils se comportent désormais en témoins fascinés par l’absolue vulnérabilité de l’Homme.

(FIN)

 

 

 

P. MILIQUE

 

 

 

09/12/2013

LA VIE COMME ALÉA

au magma présent de l'écriture,

 

LA VIE COMME ALÉA

 

C’est une vie passée à éprouver les limites de la résistance,

Enchevêtrement d’incertitudes sur fond de mots et de désastre,

Conséquence de l’espace sans lumière où il s’est enfermé.

Il est devenu impératif pour lui, il doit se résigner,

D’engager l’indispensable processus de conversion.

 

Fondamentalement écartelé entre

Des perspectives aux radicales différences,

Il perçoit combien il lui faut se détourner du passé

Et envisager l’infini d’autres possibilités.

 

Alors, dans son tout nouveau désir

De dépassement et de dépaysement,

Son esprit de nouveau prêt à prendre son envol

Approuve de ne jamais cesser de commencer

Cette existence fiévreuse, en perpétuelle ébullition.

 

Le bon usage de ce qui ne cesse de le hanter

Illumine les enjeux de l’achèvement et de l’inachèvement

Parés des vertus de l’inconnaissable et de l’imprévisible.

Magistrale ode à la vie comme aléa au désordre certain.

 

P. MILIQUE

21/12/2012

NE PLUS RIEN ATTENDRE

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NE PLUS RIEN ATTENDRE

 

Tout est toujours tellement précaire et incertain!

 

Il habite, dans l’impossible de l’amour, un horrible hiver inutile

De bras impuissants à serrer sa détresse vive,

Au cœur fusionnel de sa vie qui au temps s’épuise.

 

Il sait bien qu’elle ne le voit pas,

Et il s’enferme dans une longue nuit,

Une nuit d’instants sans fin d'où les heures sont absentes

Car, ce qui ne peut devenir flamme, il faut le taire.

 

Misérable et comme noyé dans d’amères eaux invisibles,

Il comprend cette évidence de l’absolu dénuement

De ne plus rien attendre de cet amour qui n’a jamais été,

Tout en vivant l’horreur de le perdre quand même

Tel un fantôme sur la fumée d’une cigarette absente

Avec, ardentes, ces pensées d’elle qui le laissent trop seul.

 

P. MILIQUE

11/08/2012

SUBTILE SEGMENTATION

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SUBTILE SEGMENTATION

 

 

 

Assertions justes et cruelles au caractère irréductible

 

Dans l'impression amère de profond pourrissement,

 

D'indécence dégoûtée dans l'obscure nécessité d'un trouble

 

Qui offre à observer une infernale vision du monde.

 

 

 

Certains mots sont sonores comme des gifles lestes

 

Claquées aux vies animées des fissures qui blessent.

 

 

 

Alors, au fil des années allaitées d'amères désillusions,

 

Dans lesquelles il s'était enfermé dans sa solitude têtue

 

Il extirpé enfin du confus de sa mémoire incertaine

 

Le désordre discret tenu secret dans sa gangue honteuse.

 

 

 

Désormais, aux fragments épars de son univers,

 

La souffrance latente, jusque-là fièrement masquée,

 

Décrète que l'instant venu est segmentation subtile

 

Qui s'offre dans un sourire arc-en-ciel poignant de fragilité.

 

 

 

P. MILIQUE