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13/03/2017

AU SANG DU RÉEL

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AU SANG DU RÉEL

 

A la faveur d'un accès de perception aigüe

Saisi entre l'incommensurable et l'intime,

Il plonge dans un univers aux couleurs sombres

Qui offre à l'interprétation le champ inépuisable

Dans lequel s'articule alors de confuses sensations.

 

Le voilà entrainé comme un radeau balloté par la tourmente,

Par le cadre instable d'un contenu à filer entre soi et soi

Au sang d'un réel qui disloque plus encore les moments forts

De ces ravages dénoncés qui déchirent son sommeil.

 

Désormais, en ces périodes majeures du temps de tâtonnements

Empreintes d'un vif assentiment à confirmer ce qui est,

Se dilate en lui tout l'indissociable d'une histoire personnelle.

 

P. MILIQUE

21/11/2015

IRRÉFRAGABLE UNICITÉ 4

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

IRRÉFRAGABLE UNICITÉ

4

C'est un des plus puissants paradoxe de l'identité que de masquer, jusqu'à la réfuter, l'altération vitale. Faute de pouvoir suspendre le temps, elle se compare à elle-même dans l'espoir béat de s'affirmer inchangée, quitte à déposer un utile masque de fortune sur l'état intermédiaire décrété par les ravages d'une temporalité aussi désaccordée que la mélodie grinçante d'un sablier.

Prenons garde cependant à ne pas nous considérer que sous l'aspect de l'éternel et de sa seule loi. A ne pas, non plus, nous vanter exagérément d'une identité pérenne en bombant le torse! Outre que cela serait parfaitement stupide, ce serait également très abusif et presque mensonger.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

16/03/2015

LA BEAUTÉ 5

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LA  BEAUTÉ

5

 

Il est vrai que cela nous échappe parfois.

C'est juste parce que ça peut ne pas nous regarder.

De fait, lorsqu'elle exulte sa manière jubilatoire d'exister, laissons-la ne nous raconter qu'elle-même.

 

La beauté n'en finit pas de fasciner.

Ambassadrice du réel, elle est apparence, émotion universelle.

Et, en conjurant chaque infime de l'instant, elle escalade sans fin les pentes escarpées du vrai jusqu'à faire du beau  le marchepied du bien.

 

Ainsi prend âme ce qu'il nous plait de nommer: La Beauté Intérieure.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

 

 

P.  MILIQUE

12/09/2014

EN MÈCHES DE SOUVENIRS 4

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

EN MÈCHES DE SOUVENIRS

4

Irrépressible descente au fond de moi et mise à jour de ce qu'il y a,
De plus visible, de plus intime, de plus inconscient,de plus implacable.
Fulgurante préhension d'un étonnant réel trop réel dans la conscience
D'un échec fortuit qui violemment déconcerte, perturbe et blesse.
La brutalité précise de telles émotions confirme par les larmes
A quel point dans la vie il est dur de prétendre parvenir jusqu'à soi.

Ma préoccupation de ce fait est devenu d'un tout autre ordre
Puisqu'elle me conduit, chaque jour, de douleurs en douleurs
Jusqu'au désir de ne plus être avant que la proximité de la mort,
Par bonheur, ne me révèle en creux l'inestimable prix de la vie.

Il n'empêche que régulièrement, le silence se fait trop assourdissant.
Et cependant...

(FIN)

P. MILIQUE

23/06/2014

LIGNES EXCÉDÉES

au magma présent de l'écriture

 

LIGNES EXCÉDÉES

 

Le terrifiant absolu de la réalité suscite,

Dans l'ample déroulé aux lignes excédées,

Les incoercibles ravages intimes provoqués

Par l'embrasé délétère de la barbarie humaine.

 

L'indicible outrecuidance d'être juste soi

Dans la viscérale violence des mots gravés,

N'admet plus rien que le silence au présent

Avec la promesse d'encore tricoter le temps.

 

P. MILIQUE

20/07/2013

AVANT LE NAUFRAGE

BOUTEILLE A LA MER.jpg

 

AVANT LE NAUFRAGE

 

 

Lorsque une bouteille est ainsi jetée à la mer,

L'imaginaire maritime la traduit dernier recours,

Ultime manifeste d'un au-secours possible.

 

Cette bouteille confiée juste avant le naufrage

Sera-elle récupérée à temps, nul ne le sait!

 

Et quand bien même ce serait le cas,

Le serait-elle par l'unique personne

A laquelle le message était adressé?

 

Ce n'est pas souvent le cas, nous le savons.

Ou alors, l'heureux avis de sa réception

Signifierait que les ravages supposés

N'étaient n'étaient pas assujettis au définitif.

 

Il est utile parfois d'exacerber la situation

A l'excès pour l'inciter à prendre forme.

Il n'empêche, nombreux sont ceux qui,

Au cours de leur vie, arpentent les plages

D'un regard attentif et embrasé de fièvre,

A la recherche du cœur aimé en hémorragie

Qu'il convient de panser dans l'urgence du vital.

 

P. MILIQUE

20/03/2013

JACQUES DUPIN, ECHANCRE : « Ecrire les yeux fermés… »

 

JACQUES DUPIN

ECHANCRE 

« Ecrire les yeux fermés… »

in Echancrés, POL, 1991

 

Lu par Léonie Simaga et Suliane Brahim 

 

Jacques Dupin est né en 1927 à Privas, en Ardèche. Il est mort à Paris le 27 octobre dernier. Marqué par sa rencontre avec René Char, en 1947, il était l’un des fondateurs de la revue L’Éphémère, en 1966, aux côtés d’André du Bouchet, Yves Bonnefoy, Gaëtan Picon, Louis-René des Forêts, Michel Leiris et Paul Celan. Liés aux plus grands artistes de son temps, Jacques Dupin devient, en 1956, directeur de la galerie Maeght continuée par la galerie Lelong en 1981. Critique d’art, il a consacré de nombreux essais aux peintres contemporains. Sa poésie, sans compromis ni nostalgie, est une profération sans prophétie ni message, un surgissement d’autant plus brutal qu’il ne se soucie pas de ses ravages.

Pour preuve ces « Fragmes » tirés d’Échancrés, 1991. Ou encore Contumace (1986), Les mères (1986), Le grésil (1996), Coudrier (2006)…

 

Prise de son, montage, mixage : Bruno Mourlan, Philippe Carminati

Assistant à la réalisation : Benjamin Hu

Réalisation : Laure Egoroff