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18/04/2012

LE HURLEUR APAISE

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LE  HURLEUR  APAISE 



Tout le monde crie de plus en plus fort,
Car pour exister il faut se faire entendre,
Avec le risque latent d'organiser l'inaudible.

A travers les méandres d'une écriture en mouvement,
Graphie polyphonique au rythme spécifique
Qui serpente entre investigations et hypothèses,
Le pouvoir d'expressions fougueuses et libres existe.

A force de travail, patient bûcheronnage,
Les mots indociles s'associent en phrases
Dont la fécondité semble intarissable.

Il organise le désordre en leur donnant une forme,
Parfois un sens, et on les retrouve disséminés,
A recomposer les éléments d'une vie ordinaire
Pas si différente des autres, mais bien plus: unique.

P.  MILIQUE

17/04/2012

INTERVIEW D'ALLAIN LEPREST...2003

 

Claude Nougaro et Jean Ferrat disaient d'Allain Leprest qu'il était l'un des plus grands poètes français. Auteur, compositeur disparu en 2011, Leprest a écrit des chansons d'une beauté saisissante. Alors qu'il était de passage en Suisse en 2003, il a accordé à Philippe Nicolet une interview de 70 minutes où se retrouve, dans tous ses mots, sa pleine dimension de poète. http://www.nvp.ch


Une heure et dix minutes! Oui Messieurs-Dames, une heure et dix minutes hors du temps!
Une heure et dix minutes dans l'équilibre d'un verbe grâce à son unique alphabet de l'âme.

LE JOURNAL DE PERSONNE "ULTIMATUM"

Femme magnifique à l'intensité hors-norme.

Superbe et talentueuse... Écriture riche et précise.

Il est important de ne pas passer à côté!

Ne manquez pas de vous rendre sur son site: c'est une mine!

http://www.lejournaldepersonne.com/

Ou sur sa chaine Youtube:

http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=U

 

Candidats, candidates
C’est à vous dix que je m’adresse, vrais ou faux démocrates
Vous me regardez d’en haut
Je vous regarde d’en bas
Le temps est venu, je crois, de se regarder en face!

À quelques jours, quelques heures de l’assaut final
Je me permets de vous faire une proposition originale
Il s’agit de notre contrat social
Devenu trivial sans rien de génial
Je vous propose de le revoir de le refonder de le reformuler
Pour que chacun en s’unissant à tous s’y retrouve lui-même
Avec les autres mais le même que lui-même
Débarrassé de toute mystification et toute aliénation
Dans le cadre d’une véritable association
Une association d’hommes libres et dignes
Qui substitue au contrat social initial
Un contrat de solidarité nationale
Pour garantir aux sans grades un minimum vital
Oui pour un droit à l’existence pour tous les citoyens
Que vous sommez de trouver des moyens
Alors que le véritable enjeu consiste à créer des liens
Oui des liens de solidarité à toutes épreuves
Qui dispensent de toute recherche de preuves
Ne dites pas que je désire voir les actifs voler au secours des inactifs
Mais voir des existants renouer entre eux des rapports d’existence
Des vivants, songer à autre chose qu’à la survie ou à la survivance.
Oui à la vie, non aux politiques de survie
Qui dissolvent le problème et ne le résolvent pas

Ne m’en parlez pas… ne m’en parlez plus…
De ce revenu minimum, nouvel RSA, vieux RMI
Nous sommes des enfants, non des mendiants de la patrie.
Quand on a faim, c’est la terre de nos pères qui est censée nous fournir le pain
Quand on est sans toit, c’est la terre de nos pères qui est censée nous fournir le lien
Quand on est à mal, c’est la terre de nos pères qui est censée nous fournir le bien!
Nous ne faisons qu’exiger pour chacun ce que nous réclamons de tous
Un minimum, NON, un maximum de solidarité
Pour que la terre de nos pères retrouve toute son intégrité
Donnons de quoi vivre à tous ceux qui n’ont pas de quoi
Sans rien leur réclamer en retour… cela s’appelle : le droit
Le droit de vivre sans devoir le justifier
Pour les juniors, pour les seniors
Pour les handicapés, les infortunés, les désarmés, pour tous les sans grades…
Accordons le droit de se loger, de se nourrir et de se vêtir du berceau jusqu’à la tombe
Comme unique gage de solidarité
Comme unique preuve de votre utilité
Un droit de vie décente pour tous et sans exception
Pour que notre république, ne soit pas cause privée de sens civique
Messieurs et mesdames les dépités
Accordez-nous UN REVENU SANS CONTREPARTIE
Pour que nous retrouvions le sens de la patrie, de cette terre qui appartient à tous.
À ceux qui y travaillent mais à ceux qui y vivent aussi
Le minimum doit être garanti pour tous les démunis parce que ce n’est pas le travail qui nous définit
Mais l’envie de partager cette vie
Sans que les plus grands n’avalent les plus petits.
Ni les puissants ne soumettent les moins bien lotis
UN REVENU SANS CONTREPARTIE
Doit être le socle nourricier pour tous les partis
Le seul préalable à tout parti pris
La vie, bon sang, la vie
Le sang qui coule dans la veine de cette main qui s’apprête à voter pour un autre lendemain!

JE ME REPROCHE 19

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Je me reproche

De ne pas me sentir

Davantage concerné

Par le vertige fascinant

De ce ciel de Magritte

Qui se crève  pour laisser apparaître

Le plumage ensoleillé d'un oiseau.

16/04/2012

Jean GENET "Journal d'un voleur" (extrait)

Jean GENET

"Journal du voleur" (extrait

 

 

Jean GENET, né à Paris le 19 Décembre 1910 et décédé le 15 Avril 1986 (presque un anniversaire) est un écrivain, poète ainsi qu'auteur dramatique.
Propriétaire d'une écriture raffinée tendue d'intensité, il a surtout pas mal perturber le ronron littéraire ambiant de l'époque en exaltant -- presque systématiquement aussi bien la perversion que le mal ou l'érotisme en célébrant, à travers son œuvre des personnages plutôt ambivalents sévissant au cœur de mondes interlopes.
A titre personnel, GENET est d'abord celui qui a écrit "Le Journal d'un Voleur" dans lequel il se met en scène sous les traits d'un vagabond asocial et un peu mystique.
Ce livre a été comme une source d'inspiration manifeste pour les auteurs émergeants de la Beat generation. Au point d'être cité de façon élogieuse tant par Charles BUKOWSKI que par Jack KEROUAC. Il y a pire comme descendance.

LES BODIN'S: "MARIA BODIN AU SEXSHOP"

Maria BODIN au Sexshop !

En allant rendre visite à Christian à Paris, Maria Bodin a trouvée une petite superette sensationnelle du côté de Pigalle.

 

Découvrez l'univers déjanté des Bodin's sur http://wizdeo.com/s/les_bodins .

L'OSCILLATION DU MONDE

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L'OSCILLATION  DU  MONDE



Il faut bien, pour ne pas répéter l'aigre erreur,
Aborder l'épineux sujet des négligences sournoises.

C'est une façon anachronique d'appréhender la réalité,
De contribuer, obstiné, a faire encore s'imbriquer
Les fragments redoutés d'inévitables désaccords
Qui pourtant annonçaient l'irrémédiable basculement.

L'excessif des sentiments passionnels d'amour et de haine
Appréciés comme autant d'expressions naturelles de la vie
A, entre tragédie et absurde, engendré l'oscillation d'un monde
Qu'un dernier ressac engloutira au définitif d'un toujours.

P.  MILIQUE

15/04/2012

Nicolas CASSAGNEAU: "BLUES DU MONDE"


Nicolas CASSAGNEAU -- SWEET HOME CHICAGO --... par MILIQUE

(Avec, dans le rôle du roadie de luxe... Michel LORENzO)

Nicolas... Notre Nicolas-Culte Mondialement connu dans la région depuis des périodes que les moins de trente ans (au moins...) ne peuvent...
En ce temps-là, sa guitare assurait l'envol du Trio Toulousain "Fly And The Tox" dont il assurait par ailleurs (avec son compère Marc de Chaumont) le chant! Grande, grande époque qu'il perpétue désormais en solo.

LE JOURNAL DE PERSONNE: "L'AUTISTE REVOLUTIONNAIRE"

Femme magnifique à l'intensité hors-norme.

 

Superbe et talentueuse... Écriture riche et précise.

 

Il est important de ne pas passer à côté!

 


 

Ne manquez pas de vous rendre sur son site: c'est une mine!

 

http://www.lejournaldepersonne.com/

 

 

 

Ou sur sa chaine Youtube:

 

http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=U


 

Nous sommes au bord de la ruine
Parce qu'on se préoccupe plus de la maison
Que de ceux qui y habitent
De la toiture ou de la devanture
Plus que de la fondation
C'est drôle... mais j'ai l'impression
Que tout nous ramène à un problème de fondation
Ce sans quoi... rien ne tient... ce sur quoi ... tout se tient
L'économie... trop compliquée pour nos rois fainéants ?
Non... beaucoup trop simple, au contraire, si on se remet en tête les fondamentaux...
Que l'on doit en premier et en dernier équilibrer les comptes :
Autant de dépenses que de recettes.
Y a pas plus bête!
Équilibre, si je puis dire entre le matériel et le spirituel... entre l'âme et le corps... pour retrouver l'homme... à la jointure.
Seulement voilà, on n'en est plus là
Nous sommes tous des enfants tiraillés
Entre deux parents divorcés qui s'entredéchirent sous nos yeux :
Nature et culture .... Matrice et repère...
Maman... papa ...que faire ?
La Révolution? Non... les libres enfants ne nous suivront peut-être pas... je propose un autre itinéraire... un autre vocable... une autre vocation... que j'appelle la REFONDATION.
On ne détruit pas les tours mais on en revoit les contours
Dans quel but et pour quelle fin on fait tout ce qu'on fait ?
C'est là la question et la seule qui mérite d'être entretenue :
La Refondation... la cause initiale et la cause finale.
On ne détruit pas ... On ne construit pas... On reconstruit... l'Homme!

SUR LE TERREAU ASSECHE

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 SUR  LE  TERREAU  ASSECHE

Aux turbulences d'une vie ardue et bouleversée,
Le voilà parti à la poursuite d'autres ombres
Qui l'aideraient à trouver un sens à l'existence.

Avec peut-être à l'esprit d'obtenir une réponse
Au boursouflé ingrat de ses proches angoisses,
Il descend, marques d'une finitude qui se précise
Dans les âcres bas-fonds de la nature humaine.

Décor minéral aux aléas mêlés de déjà vu
Sur le terreau asséché de ces années passées,
Il décide seul de son orientation définitive,
Assisté de l'énergie vitale propre aux désespérés.

Sous l'énergie trop vive d'une violente lucidité,
L'expérience de la perte et de la déréliction
Déserte la cohorte et torture au crépuscule
De ces rugissements entre vide et vertige
Qui entérinent l'instabilité et l'incessante métamorphose.

P.   MILIQUE

14/04/2012

Raymond QUENEAU: "L'explication des métaphores"

 

Raymond QUENEAU

"L'explication des métaphores"

 

Raymond QUENEAU est né au HAVRE le 21 Février 1903. (Il est décédé à PARIS le 25 Octobre 1976.

Romancier, Poète et Dramaturge, il est aussi cofondateur et membre particulièrement actif du Groupe Littéraire OULIPO (Ouvroir de Littérature Potentielle).

A sa production déja évoquée, il convient d'ajouter les Essais commis ainsi que d'autres oeuvres périphériques (Exercices de styles, Journeaux, etc..).

Il est par ailleurs l'auteur hallucinant (halluciné?) de "Cent mille milliards de poèmes" (1961).

(Raymond Queneau réussit là un exploit tant littéraire qu’éditorial. C’est un « livre-objet » qui offre au lecteur la possibilité de combiner lui-même des vers de façon à composer des poèmes répondant à la forme classique du sonnet régulier : deux quatrains suivis de deux tercets, soit quatorze vers. « Cent mille milliards » est le nombre de combinaisons possibles calculé par Queneau : « C’est somme toute une sorte de machine à fabriquer des poèmes, mais en nombre limité ; il est vrai que ce nombre, quoique limité, fournit de la lecture pour près de deux cents millions d’années (en lisant vingt-quatre heures sur vingt-quatre). » ---

Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Raymond_Queneau

SUPRÊME ORGUEIL

 

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SUPRÊME ORGUEIL

La douleur de l'absence déferle en ondes agressives...

Alors s'impose à lui cet idiot sentiment de triomphe
Mêlé d'un démesuré et suprême orgueil
Qui le persuade de n'avoir plus rien à dire.
Jamais! A personne.

Il s'échappe comme un rebelle,
Résigné enfin à saigner sans regret
En son être tremblant mais sans tristesse,
La voix juste brisée par la distance qui croît.

P.  MILIQUE