10/01/2013
SE RENCONTRER ENCORE
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
SE RENCONTRER ENCORE
Le martèlement syncopé de ses pas précipités résonne bruyamment dans l'escalier qu'il dévale maintenant quatre à quatre, hagard c'est vrai, et l'air absent. Ses yeux, son regard, semblent égarés dans un autre ailleurs. Une feuille de papier, banale de toute sa normalité anonyme, chargée pourtant d'une écriture fine et anguleuse et reconnaissable entre toutes tant elle lui est familière, lui brûle véritablement la main et lui embrase le cœur. Quelques lignes y sont griffonnées et comme jetées, tranchantes et lapidaires, mais denses dans leur énoncé précis: « Clément! Marre de ta passion si ambiguë. Trop. Je n'en peux plus.Tout est terminé maintenant. Dommage, c'était beau, si beau... au début. Adieu!...
Au pied de l'immeuble, il a rejoint la rue grouillante d'une monde quasi frénétique à cette heure-ci de la journée. Il a ralentit le pas et déambule maintenant la démarche hésitante, incertaine, tel celui d'un individu se débattant dans l'emprise évidente d'une alcoolémie avancée. C'est d'ailleurs probablement ainsi que ses congénères le perçoivent.
(A SUIVRE...)
09:13 Publié dans NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, se rencontrer, martèlement, syncope, pas précipités, resonner, bruyance, escalier, dévaler, quatre à quatre, hagard, l'air absent, yeux, regard, égarer, un autre ailleurs, feuille de papier, banalité, normalité, anonyme, charger, écriture, finesse, anguleuse, reconnaissance, familiarité, brûler, véritable, main, embraser, coeur, griffonner, ligne, jeter, trancher, lapidaire, densité, énoncer, précision, clément, se marrer, passion, ambiguité, terminer, maintenance, dommage, beauté, débuter, adieu, à pied
03/12/2012
QUÊTE
QUÊTE
Liens mystérieux offerts par la force de l’amour
Et l'indicible tourbillon de la passion.
Ce sont d’acérées flèches de lumière qui chatoient
Et embrasent le présent de leur fière brûlure.
Amour incommensurable qui incendie les jours et les nuits
De son époustouflante et carmine traînée de lave.
Comment davantage contenir en son plus profond
L’intolérable sentiment d’absence qui n’abdique jamais?
Est-il vraiment possible de s'essayer à vivre encore
Avec un cœur aussi gonflé de séparation prolongée?
P. MILIQUE
23:23 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, quête, lien, mystérieux, offrande, forcené, amour, indicible, tourbillon, passion, acéré, flêche, lumière, chatoyer, embraser, présent, fier, brûlure, incommensurable, incendie, jour, nuit, époustouflant, carminer, traîner, coulée de lave, davantage, contenir, profondeur, intolérable, sentimental, absence, abdiquer, s'essayer, vivre, coeur gonflé, séparation, prolonger
13/11/2012
PERCEPTIONS INADÉQUATES
PERCEPTIONS INADÉQUATES
A vivre dans une société où la vanité tient un tel rôle,
Sans laquelle chacun appréhende au vif
La nécessité d'y trouver sa petite place,
Il est de l'ordre de la tentation d'accepter l'incohérence.
Même à ne pas s'abandonner à l'obscurité,
L'irrigation est instante de ces infimes choses dissonantes
Où simplement déplacées au tréfonds qui résonne.
Par la faute d'une perception inadéquate au monde,
Il est difficile de se situer avec précision dans le flou ténu
Entre attachement harmonieux et détachement esthétique.
Cette sorte d'égoïsme instable ouvre le paradoxe
D'aimer et ne pas aimer dans un temps multiple
Jusqu'à embraser ce final destin individuel
Qui l'expose à l'évidence de la plus grande platitude,
Nichée au cœur même de l'insignifiant, du rien.
Chaque homme devrait savoir rayonner derrière son sourire.
Un sourire qui ne serait autre qu'un masque de timide
Et la marque lumineuse et romantique de son humilité.
P. MILIQUE
09:34 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, perception, inadequat, survivance, société, vanité, tenir un rôle, appréhender, vif, nécessité, trouver sa place, mettre de l'ordre, tentation, accepter, incohérence, s'abandonner, obscurité, irrigation, instant, infime, chose, dissonance, simple, déplacer, tréfonds, résonner, raisonner, fautif, difficile, se situer avec précision, flou, ténu, attachement, harmonie, détachement, esthétique, égoïsme, instabilité, paradoxal, aimer, temporel, multiplicité, embraser, embrasser, finalité, destin, individuel, exposer, évidence, platitude
19/06/2012
A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL
A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL
L'intention du suicide est la conséquence d'une histoire personnelle.
D'un état de grand délabrement psychique. Ou physique. Ou les deux.
Pour n'avoir jamais été doué pour le bonheur et,
Parce que les jours implacables se font noirs autour de moi,
Je m'enfonce dans l'évidence du tourment.
Dans le désordre spectaculaire.
Le chaos soudain devient la règle.
Je me retrouve projeté, protagoniste majeur, dans un étrange cauchemar
Troué d'images rouges et noires.
En vieillissant je le sais bien,
On aspire quelquefois à extraire l'essence de soi-même.
Et à s'approcher d'une flamme en une volonté libératrice
Pour être certain de disparaître dans l'embrasement final
De ce qu'on n'a jamais su être.
Acte ultime et définitif d'une non-existence.
La question maladivement obsédante de certains est de savoir
S'il existe une vie après la mort.
Mais, sommes-nous simplement sûrs qu'il y en ait une avant ?
Moi-même qui me sens à l'instant tragiquement dépourvu,
Sais que son univers n'est pas vide.
Je connais les sources les plus secrètement dissimulées
De ses vagabondages toujours recommencés.
Parce que je crois que j écris !
C'est ma souffrance secrète, présente, inaudible, indéchiffrable.
Je suis un montreur de mots qui brouille les images.
Au quotidien, je fréquente ce lieu de forte lumière intérieure.
Un espace de création personnelle, terre sublime et misérable,
Où se racontent le désespoir et le désarroi d'un homme
Qui se heurte à l'ancestrale brûlure du mystère.
Tous mes écrits sont dans la noirceur absolue,
Sans chaleur aucune, sans aucun avenir.
Ils sont la douleur d'une écriture qui se dégrade dans la solitude.
Jusqu'à la brisure.
Je possède en moi l'art l'art morbide de faire saigner le bleu du ciel,
Un ciel saturé de cris et de fureurs
Que rien ne sauvera jamais de l'oubli ni de l’indifférence.
Une écriture tendue, abrupte, torrentielle,
Arrachée aux entrailles d'une lucidité impitoyable.
Comme j'aimerais, dans une effervescence de tous les instants,
Savoir dire le charme énigmatique de certains mots transparents, cristallins et fugaces !
Posséder, même un peu seulement, la magie impérieuse de quelques mots mystérieux.
Refuser de céder aux tentations pourtant bien séduisantes de la facilité,
Et rester définitivement exigeant, intransigeant sur le choix des mots.
Connaître enfin le scintillant tourbillon de pensées que je saurait mettre en forme.
Comme des traits vivants, traits de plume, traits d'esprit.
Composer un véritable opéra des soupirs et de la solitude,
Avec la mélancolie peut-être, d'un désaccord avec moi,
Et savoir dire toute la tristesse du monde. Tous les soleils aussi.
Tout cela sans hâte, sans dissonance.
Par simple plaisir de la lenteur. Et de la précipitation.
Mais je sais aussi que les drames les plus crépusculaires
S'accordent de fait aux fastes les plus incongrus.
Et que tout est tout à fait perdu
Lorsque les perspectives quelles qu'elles soient, n'existent plus.
Alors, il me faut bien finir par m'affranchir de mes fantômes.
Aussi je cherche, avec une ferveur désespérée, la flamme libératrice.
Celle qui, au cœur vif de la terrifiante spirale,
Acceptera de m'embraser sans me poser de questions.
Dorénavant, je ne la cherche plus.
Je sais depuis peu que je l'ai trouvée.
Dehors est le soleil d'hiver, rond et pâle.
Et je m'y vois déjà !
P. MILIQUE
06:07 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, soleil d'hiver, libérateur, coeur vif, terrifiante spirale, accepter, embraser, sans se poser de questions, perspectives, existence, s'affranchir, fantôme, ferveur, désespéré, flammêche, sans hâte, dissonance, simple plaisir, éloge de la lenteur, précipitation, drame crépusculaire, s'accorder, fastes, incongruité, scintillement, tourbillon, pensées, mettre en forme, trait, vivant, trait de plume, trait d'esprit, opéra, soupir, solitude, mélancolie, désaccord, toute la tristesse du monde, soleil, mystérieux, tentation, intransigence
10/03/2012
FLUIDE
FLUIDE
Les pensées affluent,
Les sens s’aiguisent,
Et la vie,
Longue et secrète hémorragie,
Défile et embrase les attentes.
Comme quelque chose d’humain en sorte!
P. MILIQUE
15:30 Publié dans CONCISIONS FRAGMENTAIRES, GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, fluidité, les pensées, affluer, les sens, s'aiguiser, la vie, long, secret, hémorragie, défiler, embraser, les attentes, arroser les fleurs, une fois par semaine, mon amour, quelque chose d'humain, lettre, prend soin de toi, imaginer, un jardin