05/10/2012
Nathalie COUZON: "Partance" ( Nathalie COUZON)
Nathalie COUZON
"Partance"
(Nathalie COUZON)
Une voix qui ouvre sur un espace où l’infini est l’horizon, où tout est possible. Un texte qui parle des voyages qu’on décide, de ceux dont on rêve, de ceux qu’on accompagne en restant derrière la vitre à regarder le grand boeing bleu de mer qui s’éloigne vers ailleurs.
01:36 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, nathalie couzon, partance, la femme qui est dans mon lit, errance, ouverture d'esprit, espace infini, horzontal, horizon, tout est possible, parler de voyages, sarcasmes, décisionnel, rester derrière la vitre, grand boeïng bleu, airbus a 380, bleu de mer, s'éloigner vers l'ailleurs, arte radio, lise martin
23/05/2012
FRAGMENT CHAMPÊTRE
FRAGMENT CHAMPÊTRE
Aimable promenade dominicale
Avec romantique déjeuner sur l’herbe
Dans une province surannée qu’ils découvrent.
Loin des miasmes chargés de la capitale
Se prélasse ce site remarquable et verdoyant
A l’horizon cependant bordé d’asthéniques bouleaux.
P. MILIQUE
06:18 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, champêtre, fragmentation, paul personne, amabilité, promenade, dominical, romantique, déjeuner, herbacée, province, suranné, découvrir, cordillière des andes, marasme, charger, capitale, se prélasser, site, remarquable, verdoyant, horizon, border, asthénique, bouleau, boulot, sale maladie, cafard, punaise, fatalité
06/03/2012
INSTANTS ORDINAIRES
INSTANTS ORDINAIRES
Elle existe cette force naturelle,
Cette troublante relation qui laisse entrevoir
Derrière le réel, un monde enchanté.
Pourquoi ne pas prendre en considération
L'importance de ce rêve niché en chacun de nous ?
Cette femme souriante, lumineusement belle,
Sait prendre tendrement soin de son paradis secret.
Le sourire aux lèvres, cette grande contemplatrice de nuages,
Virtuose de la couleur, habite un paysage champêtre
Peuplé d'images chatoyantes et d'oiseaux étonnants.
Plus tard, lorsque le jour se déchire
Et que le regard saturé d'enluminures
Recouvre l'horizon d'un voile de brume légère,
Elle emprunte, au cœur du flamboiement crépusculaire,
La porte solaire qu’elle est seule à percevoir,
Pour y rencontrer les présences mystérieuses qui bousculent les nôtres.
Oui, elle existe cette force naturelle,
Cette troublante relation qui laisse entrevoir
Derrière le réel, un monde enchanté.
Mais cette femme-là a su mériter
Le privilège rare de vivre ces instants ordinaires
Que les gens ordinaires ne vivent pas.
P. MILIQUE
16:39 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, instant ordinaire, exister, force naturelle, relation troublante, laisser entrevoir, derrière le réel, un monde enchanté, prendre en considératioon, importance, rêve niché, en chacun de nous, femme souriante, lumineusement belle, prendre tendrement, prendre soin, paradis secret, le sourire aux lèvres, contemplatrice, nuage, virtuose, en couleurs, paysage champêtre, peuple, image chatoyante, oiseau, étonnement, se déchirer, regard, saturation, enluminures, recouvrir, horizon, voile de brume, légèreté, emprunter, au coeur du flamboiement, crépusculaire, porte solaire, percevoir, à la rencontre, présence mystérieuse, bousculade, existence, femme de devoir, mérite, privilège rare, vivre des instants ordinaires, gens ordinaires
20/02/2012
QUELQUES POEMES VENUS DE SYRIE:
Le HuffPost a pris connaissance d'une série de poésies écrites dans un français remarquable, par une Syrienne qui a réussi à les faire parvenir en France. Nous lui conservons bien entendu son anonymat pour des raisons évidentes. Ce sont ces poèmes, d'une force poignante, qui sont reproduits ici
FILLETTE SAUVAGEONNE
Fillette sauvageonne tu cours cheveux au vent,
Avec des dents de lait, avec des yeux de braises,
Ton sourire est celui qu’arborent les enfants,
Que seule l’immensité de l’horizon apaise !
Fillette tu fredonnes des refrains, des comptines,
Ta voix au timbre clair d’un ruisseau qui jaillit :
« Je suis une oiselle vivant près des collines,
Le plus beau lieu du monde ? la terre de mon pays ! »
Fillette de tes mains s’envolent les colombes,
Et suivent ton sillage mille et un papillons !
A ton charme puissant nos cœurs battants succombent,
A marcher sur tes pas nous sommes des millions…
Fillette sauvageonne, toi l’enfant de lumière !
Délivre la Syrie qui se meurt de t’attendre…
Ne puisses-tu de grâce exaucer ma prière :
Que mon pays glorieux renaisse de ses cendres…
17:37 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, fillette, sauvageon, courir cheveux au vent, dent de lait, yeux de braises, sourire, arborer, les enfants, immensité, horizon, apaiser, main, s'envoler, colombe, fredonner des refrains, comptines, voix au timbre clair, ruisseau qui jaillit, oiselle, vivre, près des collines, le plus beau lieu du monde, la terre de mon pays, suivre son sillage, papillon, charme puissant, coeur battant, succomber, marcher sur les pas, être des millions, enfant de lumière, délivrer la syrie, mourir d'attendre, trouver grâce, exaucer la prière, pays, glorieux, renaître de ses cendres
19/02/2012
QUELQUES POEMES VENUS DE SYRIE: "VISION"
Le HuffPost a pris connaissance d'une série de poésies écrites dans un français remarquable, par une Syrienne qui a réussi à les faire parvenir en France. Nous lui conservons bien entendu son anonymat pour des raisons évidentes. Ce sont ces poèmes, d'une force poignante, qui sont reproduits ici
Dans un carré de ciel
Epris de soubresauts
Et de battements d’ailes
Une nuée d’oiseaux
Virevoltaient suivant
Leur hardi chef de file
Comme enivrés de vent
Et de valses graciles,
J’ai cru apercevoir
Des lettres le contour :
Dans le ciel écritoire
Dessinant tour à tour
Consonnes et voyelles
Un mot, une étincelle !
A l’heure du crépuscule
Au flanc de l’horizon
Aux regards incrédules
Ils écrivaient ton nom :
LIBERTE !
17:11 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, vision, un carré de ciel, s'éprendre, soubresaut, battements d'ailes, nuée d'oiseaux, virevolter, en suivant, hardiesse, chef de file, enivrer, ventiler, valser, gracile, croire apercevoir, lettre, contour, ciel, écritoire, dessiner, tour à tour, consonnes, voyelles, mot, étincelle, à l'heure du crépuscule, flanc, horizon, regard incrédule, écrire ton nom, liberté, berceau, cousine, infatiguable, reporter, guerre d'algérie, exproprié
04/02/2012
Paul ELUARD "Liberté"
Paul ELUARD "LIBERTE"
08:28 Publié dans POESIES DITES EN IMAGES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, paul éluard, liberté, j'écris ton nom, image dorée, arme, guerrier, couronne des rois, jungle, désert, nid, genêt, l'écho de mon enfance, merveilles des nuits, pain blanc, saisons fiancés, chiffon d'azur, étang, soleil moisi, lac, lune vivante, champ, horizon, démuni, aile d'oiseau, moulin, ombre, bouffée d'aurore, mer, bateau, montagne
Gérard PHILIPE "La mort du Loup" (Alfred de VIGNY)
Gérard PHILIPE dans un enregistrement historique des
années "'50" du poème d'Alfred de Vigny "La mort du loup".
I
"Les nuages couraient sur la lune enflammée
Comme sur l'incendie on voit fuir la fumée,
Et les bois étaient noirs jusques à l'horizon.
Nous marchions sans parler, dans l'humide gazon,
Dans la bruyère épaisse et dans les hautes brandes,
Lorsque, sous des sapins pareils à ceux des Landes,
Nous avons aperçus les grands ongles marqués
Par les loups voyageurs que nous avions traqués.
Nous avons écouté, retenant notre haleine
Et le pas suspendu. -- Ni le bois, ni la plaine
Ne poussait un soupir dans les airs; Seulement
La girouette en deuil criait au firmament;
Car le vent élevé bien au dessus des terres,
N'effleurait de ses pieds que les tours solitaires,
Et les chênes d'en-bas, contre les rocs penchés,
Sur leurs coudes semblaient endormis et couchés.
Rien ne bruissait donc, lorsque baissant la tête,
Le plus vieux des chasseurs qui s'étaient mis en quête
A regardé le sable en s'y couchant; Bientôt,
Lui que jamais ici on ne vit en défaut,
A déclaré tout bas que ces marques récentes
Annonçait la démarche et les griffes puissantes
De deux grands loups-cerviers et de deux louveteaux.
Nous avons tous alors préparé nos couteaux,
Et, cachant nos fusils et leurs lueurs trop blanches,
Nous allions pas à pas en écartant les branches.
Trois s'arrêtent, et moi, cherchant ce qu'ils voyaient,
J'aperçois tout à coup deux yeux qui flamboyaient,
Et je vois au delà quatre formes légères
Qui dansaient sous la lune au milieu des bruyères,
Comme font chaque jour, à grand bruit sous nos yeux,
Quand le maître revient, les lévriers joyeux.
Leur forme était semblable et semblable la danse;
Mais les enfants du loup se jouaient en silence,
Sachant bien qu'à deux pas, ne dormant qu'à demi,
Se couche dans ses murs l'homme, leur ennemi.
Le père était debout, et plus loin, contre un arbre,
Sa louve reposait comme celle de marbre
Qu'adorait les romains, et dont les flancs velus
Couvaient les demi-dieux Rémus et Romulus.
Le Loup vient et s'assied, les deux jambes dressées,
Par leurs ongles crochus dans le sable enfoncées.
Il s'est jugé perdu, puisqu'il était surpris,
Sa retraite coupée et tous ses chemins pris,
Alors il a saisi, dans sa gueule brûlante,
Du chien le plus hardi la gorge pantelante,
Et n'a pas desserré ses mâchoires de fer,
Malgré nos coups de feu, qui traversaient sa chair,
Et nos couteaux aigus qui, comme des tenailles,
Se croisaient en plongeant dans ses larges entrailles,
Jusqu'au dernier moment où le chien étranglé,
Mort longtemps avant lui, sous ses pieds a roulé.
Le Loup le quitte alors et puis il nous regarde.
Les couteaux lui restaient au flanc jusqu'à la garde,
Le clouaient au gazon tout baigné dans son sang;
Nos fusils l'entouraient en sinistre croissant.
Il nous regarde encore, ensuite il se recouche,
Tout en léchant le sang répandu sur sa bouche,
Et, sans daigner savoir comment il a péri,
Refermant ses grands yeux, meurt sans jeter un cri.
II
J'ai reposé mon front sur mon fusil sans poudre,
Me prenant à penser, et n'ai pu me résoudre
A poursuivre sa Louve et ses fils qui, tous trois,
Avaient voulu l'attendre, et, comme je le crois,
Sans ses deux louveteaux, la belle et sombre veuve
Ne l'eut pas laissé seul subir la grande épreuve;
Mais son devoir était de les sauver, afin
De pouvoir leur apprendre à bien souffrir la faim,
A ne jamais entrer dans le pacte des villes,
Que l'homme a fait avec les animaux serviles
Qui chassent devant lui, pour avoir le coucher,
Les premiers possesseurs du bois et du rocher.
Hélas! ai-je pensé, malgré ce grand nom d'Hommes,
Que j'ai honte de nous , débiles que nous sommes!
Comment on doit quitter la vie et tous ses maux,
C'est vous qui le savez sublimes animaux.
A voir ce que l'on fut sur terre et ce qu'on laisse,
Seul le silence est grand; tout le reste est faiblesse.
--Ah! je t'ai bien compris, sauvage voyageur,
Et ton dernier regard m'est allé jusqu'au coeur.
Il disait: " Si tu peux, fais que ton âme arrive,
A force de rester studieuse et pensive,
Jusqu'à ce haut degré de stoïque fierté
Où, naissant dans les bois, j'ai tout d'abord monté.
Gémir, pleurer prier est également lâche.
Fais énergiquement ta longue et lourde tâche
Dans la voie où le sort a voulu t'appeler,
Puis, après, comme moi, souffre et meurs sans parler."
08:11 Publié dans POESIES DITES EN IMAGES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, nuage, lune, enflammer, incendie, fumée, bosquet, noircir, horizon, marcher sas parler, humidité, gazon, bruyère, épaisseur, hauteur, spin, landes, apercevoir, ongles longs, voyageur, loup, traquer, écouter, retenir sa respiration, haleine, un pas suspendu, bois, paine, vent, au-dessus des terres, effleurer, pieds, tour, solitaire, chêne, roc, pencher, coudes, sembler dormir, coucher, brire, baisser la tête, vieux chasseur, se mettre en quête, regarder, sable, pris en défaut, déclarer tout bas, marques récentes, annoncer démarche